L'Épouse Oubliée Revient
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Chapitre 2

Marc a continué sur sa lancée, encouragé par le silence de la foule et le soutien tangible de Clara.

« Tu crois que tu es meilleure que moi, hein ? Avec tes bijoux et tes clients riches ? »

Il a fait un pas chancelant vers moi.

« Tu n'es rien sans moi ! Rien sans le nom Dubois ! Tu entends ? RIEN ! »

Chaque mot était une humiliation publique, calculée pour me détruire. Il voulait me voir m'effondrer, pleurer, le supplier d'arrêter. Clara souriait, savourant sa victoire.

Mais je ne me suis pas effondrée.

J'ai fait un pas en avant, calmement. J'ai levé la main. Et je l'ai giflé.

Le son a claqué dans le silence, sec et brutal. Une gifle qui a surpris tout le monde, y compris moi-même. La tête de Marc a basculé sur le côté. La marque rouge de mes doigts est apparue instantanément sur sa joue.

Le choc a dissipé son ivresse. Il m'a regardée, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte.

« Demande pardon, » ai-je dit, ma voix basse mais portant dans toute la pièce. « Pas à moi. À eux. »

J'ai désigné d'un geste de la tête les invités, les clients, les artistes dont il venait de souiller l'événement.

Marc est resté figé, incapable de réagir.

Laurent Moreau s'est alors rapproché, son expression impressionnée.

« Madame Dubois, » a-t-il dit d'une voix claire, « vous avez tout mon respect. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas. Mon offre de collaboration tient toujours, plus que jamais. »

Son soutien public était un coup de poignard pour Marc. La rage a remplacé la stupeur sur son visage.

« Tu as fait ça pour lui ? » a-t-il crié, la voix brisée. « Pour l'impressionner ? Tu me quittes pour ce type ? »

C'était tellement absurde, tellement réducteur. Il ne pouvait pas concevoir que ma réaction venait de ma propre dignité, pas d'un autre homme.

J'ai eu un petit rire, sans joie.

« Te quitter ? Marc, tu ne comprends pas. Notre mariage n'était pas un amour, c'était une transaction. Et elle n'est plus rentable. »

J'ai lentement retiré l'énorme bague de fiançailles de mon doigt, celle que j'avais moi-même dessinée. Je l'ai posée sur le plateau d'un serveur qui passait, à côté d'une flûte de champagne à moitié vide.

« Je demande le divorce. »

La panique a envahi ses yeux. Il a tenté de s'agripper à mon bras.

« Non, Jeanne, attends ! On peut en parler ! S'il te plaît ! »

Son assurance s'était évaporée. Il n'était plus qu'un petit garçon effrayé. Clara, voyant la situation lui échapper, lui a murmuré à l'oreille :

« Laisse-la partir, chéri. Elle fait une crise. Elle reviendra. »

J'ai entendu son murmure venimeux. Je lui ai lancé un seul regard, un regard qui lui promettait que non seulement je ne reviendrais pas, mais que je ferais en sorte qu'elle paie.

Puis, je me suis détournée. Digne, le dos droit, j'ai traversé la foule qui s'écartait sur mon passage comme la mer Rouge devant Moïse. Je n'ai pas regardé en arrière.

La partie venait de commencer.

            
            

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