Mon Mari, Mon Inconnu
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Chapitre 1

La gifle a claqué si fort dans le salon silencieux que le son a semblé vibrer dans l'air. Mon visage a tourné brusquement sur le côté, et une douleur brûlante s'est immédiatement propagée sur ma joue.

« Inutile ! »

Mon père, Antoine Dubois, a retiré sa main, son visage déformé par la fureur. Il me fixait avec un dégoût non dissimulé.

« Je t'ai nourrie, je t'ai élevée, et tout ce que tu sais faire, c'est nous faire honte ! Marc Leclerc t'a larguée, et maintenant toute la ville se moque de la famille Dubois ! »

Ma belle-mère, Sophie, était assise sur le canapé, limant ses ongles avec indifférence. Elle a levé les yeux vers moi, un sourire froid aux lèvres.

« Léa, ce n'est pas comme ça que tu devrais réagir. Marc est un homme exceptionnel, le meilleur parti de la ville. Tu as passé sept ans avec lui, tu devrais savoir comment le récupérer. Au lieu de pleurer ici, tu devrais aller le supplier. »

Je sentais les larmes monter, mais je les ai ravalées. Je me suis mordu la lèvre inférieure, le goût du sang remplissant ma bouche. Supplier ? Après qu'il m'ait publiquement humiliée, après qu'il ait annoncé ses fiançailles avec une autre femme ?

« La famille est en difficulté financière », a continué mon père d'une voix glaciale, chaque mot étant un ordre. « Le seul moyen de nous en sortir est de renforcer nos liens avec les Leclerc. Tu es la fiancée de Marc, tu dois arranger les choses. Va le trouver maintenant, excuse-toi, fais tout ce qu'il faut pour qu'il te reprenne. »

Il n'y avait aucune place pour la négociation. Pour eux, j'étais un outil, un pion à sacrifier pour le bien de la famille, et surtout, pour mon demi-frère, Julien, l'héritier choyé.

Je me suis levée, mes jambes tremblaient. Sans un mot, j'ai quitté la maison. En marchant dans la rue, la douleur sur ma joue était vive, mais elle n'était rien comparée à la douleur dans mon cœur.

Sept ans. J'avais donné sept ans de ma vie à Marc Leclerc. Je l'avais aimé de tout mon être, j'avais tout fait pour lui plaire, abandonnant mes propres rêves et ma personnalité. Je me suis souvenue de la bague qu'il m'avait offerte, une simple bague en argent que je chérissais comme un trésor. Je l'ai touchée dans ma poche. C'était la seule chose qui me restait de lui, le dernier vestige d'un amour que je croyais éternel.

Je savais où le trouver. Il y avait une suite qu'il réservait toujours au Grand Hôtel pour ses rendez-vous importants. Une faible lueur d'espoir subsistait en moi. Peut-être que tout cela n'était qu'un malentendu, un cauchemar dont j'allais bientôt me réveiller.

Quand je suis arrivée devant la porte de la suite présidentielle, j'ai entendu des rires à l'intérieur. Mon cœur s'est serré. J'ai pris une profonde inspiration et j'ai poussé la porte, qui était entrouverte.

La scène qui s'est offerte à moi a brisé le peu d'espoir qui me restait.

Marc était assis sur le canapé, une femme sur ses genoux. C'était Chloé, la femme pour qui il m'avait quittée. Elle portait une robe blanche qui la faisait paraître pure et innocente. Ses bras étaient enroulés autour du cou de Marc, et elle riait, un son cristallin et joyeux.

Ils se sont tournés vers moi. Marc n'a montré aucune surprise, seulement de l'ennui et du mépris.

« Léa. Qu'est-ce que tu fais ici ? » sa voix était froide, distante.

Chloé a glissé de ses genoux et s'est blottie contre lui, le regardant avec une adoration feinte.

« Marc, qui est-ce ? » a-t-elle demandé d'une petite voix.

Marc a passé un bras protecteur autour des épaules de Chloé, son regard fixé sur moi.

« C'est Léa Dubois. Mon ex-petite amie. » Il a prononcé le mot "ex" avec une emphase cruelle. Puis, il a souri, un sourire qui n'atteignait pas ses yeux. « En fait, laisse-moi te présenter correctement. Léa, voici Chloé, ma fiancée. »

Fiancée. Le mot a résonné dans ma tête, chaque syllabe étant un coup de poignard. J'ai regardé la bague de fiançailles étincelante au doigt de Chloé, un diamant énorme qui éclipsait ma modeste bague en argent.

Marc a semblé lire dans mes pensées. Son sourire s'est élargi.

« Oh, et à propos de ça... » Il a sorti son téléphone et a montré une photo. C'était une photo de moi, nue, endormie dans son lit. Une photo intime que je ne savais même pas qu'il avait prise. « Tu vois, Léa est un peu... ennuyeuse au lit. Toujours la même chose. J'avais besoin de quelque chose de nouveau, de frais. Chloé est tout ce que tu n'es pas. »

L'humiliation m'a submergée, une vague brûlante qui menaçait de me noyer. Le monde autour de moi s'est mis à tourner. J'ai senti mes forces m'abandonner.

« Nous nous marions le mois prochain », a-t-il conclu, sa voix résonnant comme une condamnation. « J'espère que tu as compris le message maintenant. Ne me dérange plus. »

            
            

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