La Fiancée Enlevée : Le Destin Retrouvé
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Chapitre 1

Ce soir-là, après la fête du baccalauréat, l'air de Bordeaux était doux et parfumé par les vignes. J'étais heureuse. J'avais réussi mes examens et j'allais enfin étudier la médecine à Lyon avec Adrien.

Adrien. Mon amour d'enfance, mon voisin, mon tout. Nos familles, propriétaires des deux plus grands châteaux viticoles de la région, nous voyaient déjà mariés. C'était une évidence pour tout le monde. Pour moi aussi.

Je le cherchais partout pour célébrer avec lui. Ses amis m'ont dit qu'il était au "Le Verre Volé", notre bar à vin habituel.

Je suis arrivée, le cœur battant de joie, prête à lui sauter au cou. Mais je me suis arrêtée net près de la porte, cachée par une grande plante verte.

Sa voix, habituellement si douce à mes oreilles, résonnait, forte et arrogante.

« Enfin libre ! Je n'en pouvais plus. Lyon, la médecine... C'était juste pour la faire tenir tranquille. »

Un de ses amis a ri. « Félicie va être dévastée, non ? »

« Elle s'en remettra. Franchement, elle est devenue tellement collante, tellement étouffante. J'ai besoin de respirer. Paris, une école de commerce, de nouvelles filles... C'est ça, la vraie vie. »

Le monde s'est effondré autour de moi. Chaque mot était un poison. Collante. Étouffante. J'ai senti mes mains devenir froides. La joie qui m'habitait quelques secondes plus tôt avait disparu, laissant un vide glacial.

J'ai attendu qu'il sorte, mon visage vide de toute expression. Quand il m'a vue, son sourire a disparu. Il a compris que j'avais tout entendu.

« Félicie... Je peux tout t'expliquer. »

Je l'ai regardé, sans haine, juste avec une immense déception.

« Expliquer quoi, Adrien ? Que tu m'as menti pendant des mois ? »

Il a paniqué. Son regard fuyait le mien.

« Non, ce n'est pas ce que tu crois. C'est mon père... Il me force. Il veut que je reprenne l'affaire familiale. Il dit que la médecine, c'est une perte de temps. Il a tout arrangé pour Paris. Je n'ai pas eu le choix. »

Je savais qu'il mentait. Adrien avait toujours eu ses parents à sa botte. Il obtenait toujours ce qu'il voulait. Mais je n'ai rien dit. À quoi bon ? La vérité, la vraie, je l'avais déjà entendue.

Je me suis détournée.

« C'est bon, Adrien. Va à Paris. Fais ce que tu as à faire. »

« Félicie, attends ! On peut en parler ! »

Je n'ai pas répondu. Je suis partie sans me retourner, coupant tout contact. C'était fini.

            
            

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