Chapitre 4

La nouvelle de mon choix se répand comme une traînée de poudre dans la haute société parisienne.

Personne ne comprend.

"Julien, le protégé de la Première Dame, va épouser une athlète finie et handicapée ?"

"Il a perdu la tête. Il aurait pu avoir n'importe qui. Il a choisi une estropiée."

"Éléonore de Courcy doit être furieuse. Elle le tenait dans sa main."

Ces rumeurs me parviennent, mais elles ne m'atteignent pas. Je suis concentré sur ma nouvelle vie.

Éléonore, elle, ne l'accepte pas. Aveuglée par son ego, elle est persuadée que je joue un jeu pour la rendre jalouse.

Quelques jours plus tard, elle demande à me voir. Nous nous retrouvons dans un salon privé de l'hôtel Ritz.

Elle est magnifique, vêtue d'une robe qui a dû coûter le salaire annuel d'un ministre.

« Julien, arrête ce petit jeu ridicule, » commence-t-elle sans préambule. « Épouser cette judokate ? C'est une mauvaise blague. »

« Ce n'est pas une blague, Éléonore. C'est ma décision. »

Elle rit, un rire cristallin mais forcé.

« Tu crois que je ne vois pas clair ? Tu essaies de me punir parce que je suis avec Antoine. Mais tu sais très bien que notre histoire n'est qu'une passade. Mon avenir, c'est avec toi. »

Je la regarde, stupéfait par son arrogance.

« Ton avenir est avec qui tu veux, Éléonore. Mais ce n'est pas avec moi. Je vais épouser Chloé Lambert. »

Son visage se durcit.

« Tu es obsédé par moi depuis des années. Ça ne disparaît pas comme ça. Annule ces fiançailles absurdes, et je pardonnerai ton petit caprice. Mon père financera notre mariage. Ce sera l'événement de l'année. »

Je me lève.

« Je n'ai rien à annuler. Et je n'ai pas besoin de ton pardon. Au revoir, Éléonore. »

Je la laisse seule avec sa frustration et son incompréhension. En partant, je sais que ce n'est que le début. Elle ne renoncera pas si facilement.