Chapitre 4

J'ai payé toutes les factures de l'hôpital. J'ai vidé une partie de mon compte en banque, ce que j'appelais mon "petit héritage", pour l'aider. Je lui ai dit que c'était tout ce que j'avais, pour ne pas blesser son ego d'homme ambitieux.

Un jour, à l'hôpital, épuisé, il m'a regardée droit dans les yeux.

« Pourquoi tu fais tout ça pour moi, Juliette ? »

Sa voix était pleine de confusion.

« Parce que je t'aime, Alan. Je serai toujours là pour toi, quoi qu'il arrive. »

Il avait des doutes.

« Je ne peux rien t'offrir. Je n'ai rien. »

« Tu m'as déjà tout offert. Laisse-moi juste t'aider. Ensemble, on peut tout surmonter. »

Ce jour-là, il m'a prise dans ses bras et m'a embrassée tendrement. Notre relation a vraiment commencé à ce moment-là.

Après la guérison de sa mère, il voulait lancer sa startup. Il avait l'idée, mais pas les fonds. J'ai appelé mon père.

« Papa, j'ai besoin de ton aide. C'est pour Alan. »

Mon père a refusé net.

« Cet homme n'est pas digne de toi. Il ne t'apportera que des problèmes. La famille Fowler ne s'associe pas à ce genre de personne. »

J'ai insisté, avec toute la ferveur de mon amour aveugle.

« Si tu ne m'aides pas, je vendrai mes parts du domaine ! Je ferai n'importe quoi pour lui ! »

C'est ma grand-mère qui est intervenue. Elle a convaincu mon père.

« Laisse-la faire sa propre expérience, mon fils. Mais fais-le discrètement. Qu'il ne sache jamais d'où vient l'argent. »

J'ai transmis les fonds à Alan, lui faisant croire que j'avais réussi à convaincre de "petits investisseurs" grâce à des contacts de ma famille dans le "milieu du vin".

Il était fou de joie, rempli de gratitude.

« Juliette, tu es incroyable ! Je te rembourserai tout, au centuple ! Je te le promets ! »

Il ignorait que l'argent venait de l'empire qu'il méprisait tant, et que la somme, énorme pour lui, n'était qu'une goutte d'eau pour ma famille.