« Mort ? C'est impossible. »
Juliette refusa de croire les paroles de Carole. Son esprit était vide. Elle tremblait, mais son visage restait de marbre.
« Impossible ? » rétorqua Carole, les larmes coulant sur son visage. « Tu as signé les papiers du divorce sans même te demander pourquoi il ne voulait rien d'autre que cette maison vide ? Sans même essayer de l'appeler une seule fois ? »
« Il n'avait que toi, Juliette. Tu étais sa seule famille. Et tu l'as jeté comme un déchet. »
Carole la fixa avec des yeux pleins de haine.
« Je te le dis, si un jour tu réalises que tu l'aimais, sa mort sera ta punition éternelle. »
Juliette resta figée, les mots de Carole tournant en boucle dans sa tête. Elle se retourna et monta dans son bureau, son corps bougeant comme un automate.
Assise à son bureau, elle fixa son téléphone. Elle se souvint de tous les appels manqués de Léo, de toutes les fois où elle avait ignoré ses messages. Une angoisse sourde commença à l'envahir. Elle composa son numéro.
La sonnerie mécanique, froide et impersonnelle, résonna. Une fois, deux fois, trois fois. Puis la messagerie vocale. Son anxiété grandit, se transformant en une certitude glaciale.
Elle se leva d'un bond, bousculant des dossiers. Elle devait savoir. Elle devait vérifier.
Alors qu'elle se précipitait vers la sortie, Lucas apparut, un sourire charmeur aux lèvres.
« Juliette, je t'ai apporté le petit-déjeuner. Tes croissants préférés. »
Pressée, elle le bouscula sans un mot, faisant tomber la boîte de pâtisseries par terre. Elle courut vers l'ascenseur, le laissant seul et perplexe dans le couloir.
Lucas la suivit, intrigué. Il la vit monter dans sa voiture et démarrer en trombe. Il prit un taxi et lui dit de suivre la voiture de Juliette. Il ne comprenait pas où elle pouvait aller avec une telle urgence. La destination le surprit : le commissariat central.