Renaître pour Aimer : L'Épouse Affranchie
img img Renaître pour Aimer : L'Épouse Affranchie img Chapitre 3
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Chapitre 3

La douleur sur ma joue n'était rien comparée à la blessure dans mon âme. Je me sentais vide, brisée.

Le lendemain, je suis allée à l'hôpital. Le médecin a constaté des "blessures légères". Une contusion, quelques égratignures. Rien qui ne puisse traduire l'humiliation que j'avais subie.

J'ai ignoré le conseil d'Antoine. Je suis allée directement au commissariat et j'ai porté plainte contre Chloé et ses deux amies pour agression et violation de domicile.

La police les a arrêtées le jour même, en plein milieu d'un cours à l'École du Louvre. Le scandale a éclaté.

Mais pas de la manière que j'espérais. Dans la haute société parisienne, la victime, c'était moi, mais la coupable aussi. J'avais brisé la règle d'or : laver son linge sale en famille. J'avais exposé l'infidélité de mon mari, et pour cela, j'étais impardonnable.

Les appels ont commencé. Des "amies" qui me conseillaient la discrétion, des connaissances qui me plaignaient avec une pointe de mépris. Ma belle-mère, Madame Gordon, m'a appelée, furieuse.

« Comment as-tu osé ? Tu salis le nom des Gordon ! Un homme a des besoins, c'est à sa femme d'être compréhensive ! »

Je n'ai pas répondu. J'ai raccroché.

Antoine n'a pas dit un mot sur mes blessures. Il ne m'a même pas demandé si j'allais bien. Son silence était plus blessant que des cris.

Quelques jours plus tard, il est rentré à la maison, un dossier à la main. Il l'a posé sur la table basse.

« Retire ta plainte. »

Sa voix était froide, sans émotion.

« Non. »

« Je t'ai dit que j'investirais dans le domaine de ton père. C'est un contrat de plusieurs millions. Ne sois pas stupide. »

« Ce projet, je te l'ai présenté il y a un an. Tu as dit que ce n'était pas rentable. Maintenant, tu me l'offres pour protéger ta maîtresse. Qu'est-ce que ça dit de la valeur que tu m'accordes, Antoine ? »

Il a eu un petit sourire cynique.

« La valeur ? Juliette, nous sommes dans un mariage de convenance. Ne parlons pas de sentiments. Fais ce que tu as à faire pour protéger tes intérêts. »

Il s'est penché vers moi, son visage à quelques centimètres du mien.

« D'ailleurs, tu devrais me remercier. Maintenant, tu es libre de faire ce que tu veux. Trouve-toi un amant. Amuse-toi. Je ne dirai rien. »

Son mépris était si total, si absolu, que j'ai senti une rage froide monter en moi.

« Dégage. »

Il a ri et est parti.

Cette nuit-là, alors que je fixais le plafond, mon téléphone a vibré. Un numéro inconnu.

Un message : "Tu me manques. - K."

Kyle.

Un autre message est arrivé. Une photo. Un torse nu, musclé, photographié dans un miroir.

Puis un dernier message : "Il ne te mérite pas. Moi, si."

J'ai regardé le message, le cœur battant. La provocation d'Antoine résonnait dans ma tête. "Trouve-toi un amant."

Peut-être qu'il avait raison.

            
            

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