Le Retour de Chloé : La Vengeance du Thermomix
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Chapitre 2

Le lendemain, j'ai vidé mon compte en banque.

Les quelques milliers d'euros que j'avais péniblement économisés en faisant des portraits de touristes sur le Vieux-Port et en servant dans les restaurants. C'était tout ce que j'avais.

Je me suis connectée à une plateforme de trading en ligne et j'ai tout misé sur une seule action : « Innov-Tech Solutions ».

Une petite start-up inconnue, dont le cours était dérisoire. Mais je savais quelque chose que personne d'autre ne savait. Dans trois semaines, un géant américain de la tech allait annoncer son rachat, et l'action allait exploser, multipliant sa valeur par cinquante. C'était ma porte de sortie.

Pendant ce temps, la vie à la maison suivait son cours prévisible. Léo passait de plus en plus de temps enfermé dans sa chambre. Le bruit sourd et régulier des vibrations du Thermomix devenait une nouvelle bande-son pour notre appartement.

Sylvie ne remarquait rien, trop occupée à admirer son fils qui, selon elle, « s'intéressait enfin à la technologie ».

Un soir, au dîner, j'ai joué ma deuxième carte.

J'ai posé mes couverts, le visage grave.

« Maman. J'ai pris une décision. »

Elle m'a à peine regardée, occupée à mettre le meilleur morceau de viande dans l'assiette de Léo.

« Je vais quitter l'école d'art. »

Cette fois, elle a levé la tête. Léo aussi, un sourire suffisant aux lèvres.

« C'est une perte de temps et d'argent. Je vais trouver un travail à l'usine. Comme ça, je pourrai aider à payer les factures et à financer les futurs projets de Léo. Il est intelligent, il a besoin de soutien. »

Le visage de Sylvie s'est transformé. La méfiance a laissé place à une profonde satisfaction. Son regard disait : « Enfin, tu comprends ta place. »

« C'est une très bonne décision, Chloé. Tu es enfin devenue raisonnable. Ton frère a un grand avenir, il faut tout faire pour l'aider. »

Elle était émue. Pour la première fois, elle me voyait comme un atout pour son fils adoré, et non plus comme un fardeau.

Bien sûr, je n'avais pas l'intention de quitter l'école. J'avais simplement demandé une année de césure, prétextant des « problèmes familiaux ».

Le plan se déroulait sans accroc. J'avais gagné leur confiance. Maintenant, il ne me restait plus qu'à attendre. Attendre que l'action monte, et que Léo s'enfonce.

            
            

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