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Dans l'ombre de la nuit, une silhouette émerge de la limousine noire, s'arrêtant devant le célèbre théâtre chinois de Grauman à Los Angeles. Veronica Romero, une vision éblouissante, captive immédiatement l'attention. Ses yeux, des fenêtres mystérieuses sur son âme, scintillent sous les projecteurs. Un sourire énigmatique se dessine sur ses lèvres, tandis que sa robe blanche, loin d'être innocente, épouse parfaitement ses courbes. Les diamants, stratégiquement placés, attirent irrésistiblement le regard vers sa silhouette parfaite.
Ses jambes semblent s'étendre à l'infini, et chaque mouvement est une symphonie de grâce et de sensualité. Ses cheveux, une cascade soyeuse, et ses lèvres, douces comme le miel, complètent ce tableau envoûtant. Elle est la définition même de la perfection, peut-être même au-delà.
Alors qu'elle salue la foule, des pensées envahissent mon esprit. Qui ne serait pas tenté par une telle vision ? Qui ne voudrait pas se perdre dans cette aura magnétique ? Les murmures autour de moi confirment que je ne sui pas seul dans cette fascination. Les commentaires crus et les regards insistants témoignent de l'impact qu'elle a sur chacun.
Je me souviens des photos volées, celles qui avaient failli faire exploser Internet. À l'époque, j'étais une étudiante, captivée par cette femme dont la beauté semblait défier la réalité. Aujourd'hui, je prétends que je ne regarderais pas, que je respecterais sa vie privée. Mais en vérité, qui pourrait détourner les yeux ?
Derrière moi, un homme parle sans retenue de ses désirs les plus primitifs. À ma gauche, un autre exprime des fantasmes similaires. Ils ne voient en elle qu'un objet de désir, réduisant sa complexité à des parties de son corps. Les tabloïds, les réseaux sociaux, les biographies non autorisées, tous alimentent cette image réductrice.
Pourtant, je les blâme. Je blâme cette société qui ne voit en elle qu'une déesse ou une tentatrice, ignorant la personne derrière le mythe. Je me blâme aussi, car malgré tout, je suis incapable de détourner le regard. Veronica Romero, la femme la plus belle du monde, reste un mystère fascinant, une énigme que chacun tente de résoudre à sa manière.
Après toutes ces années, ce qu'elle choisit de révéler en dit long sur elle, mais aussi sur ceux qui l'observent. Veronica Romero avance sur le tapis rouge avec une lenteur calculée, chaque pas résonnant comme un écho de son pouvoir. Ses talons vertigineux et son aura captivante semblent défier les attentes, imposant le silence à la foule en délire.
Je suis son parcours depuis la barrière, me déplaçant en synchronisation avec elle. Lorsqu'elle s'arrête, je m'immobilise. Quand elle reprend sa marche, je fais de même. Chaque mouvement de ses yeux, chaque sourire, chaque inclinaison de ses épaules est scruté, analysé. Les fans l'appellent, et je guette ses réactions, cherchant à percer les mystères qu'elle dissimule derrière son apparence parfaite.
Tout le monde a des secrets, et j'ai passé l'année dernière à tenter de découvrir les siens. Un journaliste l'intercepte, posant une question qui la fait rire. Elle lui tapote l'épaule, laissant glisser sa main le long de son bras dans une caresse délibérée. Ses yeux se font perçants, et elle lui souffle un baiser avant de poursuivre son chemin, laissant derrière elle une foule envoûtée.
Je me demande ce qu'il a bien pu dire pour mériter une telle attention. Un groupe de jeunes filles scande son nom, et elle s'approche, signant des autographes, posant pour des selfies, acceptant leurs étreintes et leurs mots d'admiration. Elle recueille leurs attentes comme un bouquet de fleurs, ou une armée de fidèles, offrant en retour des fragments d'elle-même.
Elle repart avant qu'ils ne soient prêts à la laisser aller, mais il y a toujours un autre journaliste à satisfaire, une autre photo à poser, un autre fan à saluer. Veronica Romero, maîtresse du tapis rouge, laisse derrière elle une traînée de mystères et de fascination, captivant les cœurs et les esprits de ceux qui osent la regarder.
Tant de pièces à donner que je me demande comment il en reste. Si elle en reste.
Dans l'ombre d'une ruelle, je l'observe, captivé par chacun de ses mouvements. Mon cœur bat au rythme de ses pas, cherchant désespérément à capter son attention, à posséder ne serait-ce qu'un fragment de son être. Un morceau d'elle à ajouter à ma collection secrète.
Je me répète que c'est impossible, tandis qu'elle s'approche inexorablement du bâtiment, échappant à ma vue. Elle ignore ma présence, ne soupçonne pas un instant que je suis là, à l'épier.
Je tente de me convaincre que cela n'a pas d'importance, que je ne suis pas déçu. Que je ne suis pas venu ici, dans cette folie d'une sortie de film, parce que je désire quelque chose d'elle. Parce que ce n'est pas le cas. Vraiment pas.
Mais soudain, elle se retourne, ses yeux balayant la foule jusqu'à ce qu'ils se posent sur moi. Nos regards se croisent, se verrouillent.
À cet instant, toutes mes résolutions s'effondrent. Plus rien n'existe hormis elle et moi, et les millions de moments brisés qui nous séparent.
Et lorsqu'elle me souffle un baiser, ses lèvres rouges et ses yeux envoûtants, je sais que je suis perdu, au-delà de toute rédemption.