Chapitre 3 Nos âmes unies

Nos âmes unies

Épisode 3

Non mais Steeve, tu deviens fou? Descends sur terre, elle n'est rien d'autre que ton employée. Reprends-toi maintenant.Ouf, qu'est-ce qui se passe avec moi? Pourquoi je n'arrive pas à détourner mon regard d'elle? Pourquoi ai-je vraiment envie de la garder dans mes bras pour toujours? Ça ne va pas, Steeve?

Je me détache d'elle quand mon téléphone, dans ma poche, se met à vibrer. Je sors de la cuisine pour prendre mon appel.

Je me pose des questions sur ce qui s'est passé tout à l'heure. Est-ce que je suis normal? Comment une personne que je viens à peine de connaître peut-elle m'attirer autant? C'est la toute première fois que ça m'arrive. C'est un sentiment très étrange. Je dois me reprendre. Je déteste les surprises de ce genre. J'ai un objectif à atteindre.

Je réponds au téléphone. C'est ma mère qui appelle. Elle ne passe pas une seule journée sans entendre ma voix. C'est tout ce qu'elle sait. "Steeve, comme tu ne veux pas te marier, je ne vais pas non plus abandonner. Je vais t'appeler à chaque seconde pour voir si tu es avec quelqu'un."

Ah, ma mère, plus elle vieillit, plus la sagesse lui fuit. Elle ne fait absolument rien de sa journée, donc elle préfère me contrôler minute par minute. De toute façon, je l'aime de tout mon cœur. Elle est tout pour moi. C'est grâce à elle que je suis ce que je suis aujourd'hui. Je l'aime plus que tout au monde.

Je termine de parler avec ma mère et je me dirige à nouveau vers la cuisine. Elle est concentrée sur son travail.

__ Comment tu t'appelles déjà ?

Elle laisse ce qu'elle fait et retourne vers moi.

__ Je m'appelle Gracia, monsieur.

__ Gracia, on m'avait dit que tu étais rentrée hier, non ? Comment se fait-il que tu sois déjà là à cette heure ?

__ Oui, monsieur. J'étais rentrée hier, mais madame la gouvernante m'avait informée au téléphone que je devrais être là au petit matin pour m'occuper de votre petit déjeuner.

__ Elle t'a dit aussi que tu es à présent ma cuisinière et que c'est toi qui va t'occuper désormais de me faire à manger ?

__ Oui, monsieur, elle m'a tout dit.

__ Elle t'a déjà parlé des règles de la maison ?

__ Pas encore, monsieur.

__ Elle va t'en parler et je ne veux surtout aucune erreur sinon tu es virée.

__ C'est compris, monsieur.

__ J'attends mon petit déjeuner dans la salle à manger et je te donne 10 minutes. Ne me fais pas attendre.

__ C'est compris, monsieur.

Je sors de la cuisine et je m'installe dans la salle à manger. Dans moins de 5 minutes, elle est là. Cette fille sait vraiment pourquoi elle est là. Je vois à quel point elle tient à son travail. J'aime ça.

Elle m'a servi avant de retourner vers son travail. Je prends mon petit déjeuner au calme.

__ Gracia ?

__ Oui, monsieur.

__ Débarrasse la table.

__ Tout de suite, monsieur.

Mon assistante personnelle est là.

__ Monsieur, tout est déjà prêt, on attend que vous.

__ Je suis aussi prêt, nous pouvons partir.

Une fois au boulot, je me plonge dans mon travail. Féris me rejoint dans mon bureau. C'est mon cousin adoré. Nous avons grandi ensemble et aujourd'hui, nous sommes plus que des meilleurs amis.

Féris : le grand PDG Steeve, l'homme le plus riche et puissant du continent. Comment vas-tu pour moi aujourd'hui ?

Steeve : Sors de mon bureau et vas travailler. Ne me dérange surtout pas sinon je te casse la figure.

Féris : Wèeee, j'aime te mettre en colère. Ça m'amuse vraiment.

Steeve : Ooh, ça t'amuse hein ? On verra bien qui rira le dernier.

Je le chasse à coup de pied mais il n'est pas parti, aussi têtu qu'il est, je sais qu'il n'abandonne pas aussi facilement. Je le connais par cœur.

Féris : Je quitte ton bureau quand je veux.

Steeve : Arrête de me tenter, Féris.

Féris : Au fait, je suis là pour te dire que maman veut nous voir tous ce soir à la maison. Elle veut que nous dînions en famille ce soir.

Steeve : J'ai parlé avec elle aujourd'hui et elle ne m'avait rien dit à ce propos, donc je ne viendrai pas.

Féris : Voilà pourquoi elle ne t'a pas informé, puisqu'elle sait que tu diras non.

Steeve : Pourquoi ne dit-elle pas tout simplement qu'elle organise une réunion pour m'embêter ?

Féris : Toi aussi, épouse l'une de tes nanas que tu aimes. Ce n'est que comme ça qu'elle va te laisser tranquille.

Steeve : Je n'en ai pas envie, je suis bien comme ça.

Féris : Tu dis ça parce que tu n'as pas encore rencontré ton âme sœur. Je te jure que quand ça arrivera, tu ne vas même pas t'en rendre compte. Tu n'auras d'yeux que pour elle. Tu ne pourras plus te passer d'elle. La seule chose que tu voudras, c'est lui passer la bague au doigt et en faire ta femme. L'amour est tellement beau, surtout s'il est réciproque. Je te parle en connaissance de cause.

Steeve : Oui, c'est bon, ne m'en parle pas. Je suis bien comme ça. J'aime ma vie de célibataire et je ne veux pas parler de ce sujet avec toi. C'est beau tout ce que tu viens de raconter, mais personnellement, cela ne m'intéresse pas. Je ne veux d'aucune femme. D'ailleurs, je n'aime pas les enfants.

Féris : Tu ne trouves pas que tu exagères un peu ?

Steeve : Non, mais tu perds la tête ? Je te rappelle que je suis au boulot et c'est toi qui me perturbes avec ton histoire de mariage. S'il te plaît, est-ce que tu peux dégager de mon bureau maintenant et tout de suite ?

Féris : C'est toujours comme ça avec toi . Je m'en vais et je t'attends se soir à la maison pour le dîner.

Steeve : Dégage j'ai dit .

J'ouvre la porte pour lui faciliter la tâche de disparaître de mon bureau. Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois qu'on me parle de mariage, je deviens fou. Si ça ne tient qu'à moi seul, je mourrai dans le célibat. Je n'aime pas du tout cette histoire de mariage. Vous pouvez trouver ça bizarre, mais c'est comme ça. J'aime l'argent, la belle vie, le luxe, d'ailleurs pour ça que je me bats au jour le jour pour ne manquer de rien, mais à ça, rien d'autre.Mince, Féris a réussi à me faire sortir de ma peau. Je perds le contrôle du travail. Je n'ai plus envie de continuer à analyser ces dossiers. Je préfère rentrer chez moi. Je ferme mon ordinateur et je range mes affaires. Je passe d'abord dans le bureau de mon assistante personnelle.

- Monsieur, vous avez rendez-vous tout à l'heure avec le directeur général de...

- Annulez tous mes rendez-vous d'aujourd'hui. Je dois rentrer chez moi maintenant. Je ne suis pas disponible. On se verra demain pour le reste.

D'accord monsieur.

Je prends l'ascenseur et je descends. Je monte dans ma voiture et je quitte l'entreprise. J'arrive chez moi quelques temps après.

Depuis le portail, je peux entendre cette belle voix. Une belle mélodie. J'ai des frissons dans le ventre juste en écoutant cette chanson.

Plus j'avance, plus cette voix raisonne dans ma tête. De qui s'agit-il ?

J'ai suivi cette magnifique voix qui m'a conduit devant la porte de la cuisine. C'est elle ? J'y crois. Elle a combien de talent cette fille ? Elle n'arrête pas de m'étonner de jour en jour. J'ouvre la porte tout doucement et je tombe sur elle en train de se déhancher tout en chantant cette belle chanson que j'adore tant.

Elle ne se rend toujours pas compte de ma présence. C'est normal, elle est déjà bien trop loin.

Ouun ounnn

Je fais un signe pour qu'elle sache que je suis là. À ma grande surprise, elle laisse tomber une assiette qui est entre ses mains et celle-ci se brise en mille morceaux.

Monsieur ? Dit-elle d'une voix tremblante. Elle tremble de la tête aux pieds. Elle se baisse pour ramasser les morceaux de l'assiette cassée. Je ne sais pas ce qui s'est passé mais elle vient de se blesser la main.

Steeve : mais voyons, pourquoi es-tu si maladroite ? Ne peux-tu pas faire attention à toi ?

Gracia : je suis désolée monsieur, je ne savais pas que vous étiez là. Pour l'assiette, je vous rembourse.

Steeve : je ne t'ai rien demandé. Laisse-moi t'aider pour ta main qui saigne.

Gracia : non merci monsieur, c'est bon. Je vais bien.

Steeve : ne sois pas têtu Gracia ou comment tu t'appelles. Je voulais juste t'aider, rien de plus.

Gracia : merci mais je...

Steeve : pas de mais, viens avec moi .

Je l'accompagne dans le grand salon et je nettoie sa blessure et j'ai désinfecté la plaie.Elle est si fragile comme une fleur. Pourquoi je l'apprécie autant alors que je la connais à peine ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi je n'arrive pas à me retenir quand je suis près d'elle ? Elle est si belle et si innocente. Steeve, descends de ton nuage. Toi, tu n'aimes pas les femmes.

Oui, c'est vrai. Je ne vais pas tomber dans ce piège. Je dois refouler ce sentiment bizarre avant qu'il ne soit trop tard pour moi.

Steeve: Prends un jour de congé, dis-je avant de me lever pour m'en aller.

Garcia: Non, je vais bien monsieur.

Steeve: PRENDS UN JOUR DE CONGÉ, J'AI DIT BON SANG. QU'EST-CE QUE TU N'AS PAS COMPRIS ?

J'ai crié si fort sur elle que même moi je ne sais pas pourquoi.

Qu'est-ce qui m'arrive bon sang ? On dirait que je suis en train de perdre la tête. Que m'arrive-t-il soudainement ?

À suivre .....