Chapitre 2 Nos âmes unies

Nos âmes unies

Épisode 2

La gouvernante revient vers moi. J'attends ce qu'elle va me dire.

__Tu es embauché et ton salaire c'est 50.000 F, mais tu dois en dire plus sur ton identité.

__ Il n'y a pas de problème madame. J'ai ma carte sur moi. Vous pouvez regarder.

J'ouvre mon sac à main et lui donne ma carte d'identité qu'elle prend.

__ Ton travail commence maintenant, mais je dois d'abord te donner les règles de cette maison que tu dois respecter.

__ J'accepte vos conditions.

__ Très bien, viens avec moi. Je vais te montrer toutes les pièces de la maison.

__ Il n'y a pas de problème.

J'ai suivi la gouvernante qui m'a montré chaque pièce de la maison. Ensuite, elle m'a conduit dans ma chambre.

__Voilà ta chambre, c'est là que tu vas dormir.

Quoi ? Je ne comprends pas. Je croyais que je travaillerais le matin et le soir, et que je rentrerais chez moi. Oh mon Dieu, qu'est-ce que je dois faire ? Je ne veux pas laisser ma mère malade toute seule et vivre ici. Et si elle fait une crise en pleine nuit ? Qui va s'occuper d'elle ? De nombreuses questions se bousculent dans ma tête. Je reste silencieuse et la gouvernante remarque mon humeur.

__ Garcia, ça va ? Je suis en train de te montrer ta chambre.

__Oui, oui madame, tout va bien. S'il vous plaît, j'ai une question à vous poser.

__ Oui, vas-y, je suis à l'écoute.

__Vous venez de dire que c'est ma chambre ici.

_ Oui, c'est là où tu vas dormir.

__Là où je vais dormir ? Cela signifie que je ne pourrai pas rentrer chez moi le soir après le travail ?

__ Oh, je vois où est ton inquiétude. Tu souhaites rentrer chez toi chaque soir après avoir terminé ton boulot ?

__ Oui, oui madame, ça m'arrange vraiment de rentrer chez moi après le boulot.

__ Il n'y a pas de problème, je vais en parler avec le patron, mais tu vas d'abord me promettre de venir chaque matin, surtout à l'heure. Je ne veux aucune surprise venant de toi. Tu dois t'engager dans ton travail si tu veux vraiment travailler.

__ Oui, oui je vous donne ma parole. Vous n'allez même pas remarquer mon absence dans cette maison. Je serai à l'heure. Ne vous en faites pas, je tiens beaucoup à mon travail et je vous promets de bien le faire.

__ Je veux bien te croire, mais laisse-moi te mettre à l'épreuve.

__ Comme vous voudriez, madame.

__ Au fait, appelle-moi Bérénice.

__ D'accord, madame Bérénice.

__ Non, pas de madame, juste Bérénice.

__ Je... je...

__ Ne t'inquiète pas, c'est moi qui te l'ai demandé. Ça ne me dérange pas si tu m'appelles par mon nom.

__ D'accord, Bérénice.

__ Ne t'inquiète pas, c'est le début. Avec le temps, tu vas t'habituer. Tous les employés de cette maison m'appellent par mon nom. Bref, je te laisse travailler. Voici ton uniforme. Mets-toi au travail.

D'accord, merci madame... Désolé Bérénice.

Elle sourit et s'en va. Elle a l'air d'être une bonne personne. Je l'apprécie déjà. Seigneur, merci pour ce travail que tu m'as donné. Accompagne-moi dans mon boulot et guide-moi sur le bon chemin.

Je mets mon uniforme et je commence mon travail sans plus tarder. Je fais le ménage dans chaque pièce de la maison. Ce n'est que le soir que je termine. Après cela, je rentre dans la cuisine. Rien n'est en ordre ici. Tout est sale. Je me mets au travail. Je nettoie tout. Après cela, je jette un coup d'œil sur le menu du jour. Ah, ça alors ! Je ramasse les ingrédients de la recette et je me mets au travail. Une heure plus tard, je termine tout. Je range les dernières assiettes avant de quitter la cuisine. Je tombe sur la gouvernante au seuil de la porte.

__ Gracia.

__ Oui madame, au fait, j'ai préparé la cuisine. Je viens de terminer.

__Quoi, tu as fait la cuisine ?

__Oui, oui, j'ai regardé le menu du jour avant de préparer.

__ Ah mais il ne fallait pas. Il y a un cuisinier pour ça. Ton travail c'est juste de t'assurer que la maison soit toujours propre. Tu ranges correctement la chambre de monsieur et tu nettoies correctement. Pas de poussière dans la maison. Il faut que la maison soit toujours au top. C'est là que s'arrête ton travail.

__ Ah, je ne savais pas du tout, j'ai compris.

__ Merci quand même. Tu as fait un bon boulot aujourd'hui. C'est ton premier mais tu as assuré. Pour le moment, je n'ai rien à te reprocher. Sois à l'heure demain.

__ Merci madame, je peux rentrer chez moi ?

__ Oui, tu peux partir.

__ Merci beaucoup.

__ Je t'en prie.

Je me change rapidement et je quitte la maison. Je reviens chez moi quelques minutes plus tard puisque la maison n'est pas trop loin de mon lieu de service. J'ai raconté ma journée à ma mère. Surtout, je lui ai parlé de mon nouveau travail. Elle est très contente pour moi. Elle aussi récupère vite et je suis contente qu'elle aille bien. Je veux surtout la voir en bonne santé. J'ai encore besoin d'elle. Nous avons déjà perdu notre papa donc elle est la seule personne qui nous reste dans ce monde. Il faut qu'elle s'accroche à la vie pour rester avec nous. Il ne faut pas qu'elle nous laisse comme l'a fait papa. Non, je ne veux même pas y penser. Seigneur, protège ma famille, veille surtout sur ma mère et donne-lui une meilleure santé.

********** Steve ****************

Après avoir passé une si longue journée au boulot, je reviens chez moi.

Laissez-moi vous présenter. Je m'appelle Steve Kaya, PDG d'une compagnie pétrolière. Je dirige également des entreprises de vêtements de marque. Je dispose aussi d'une grande salle de sport... Bref, je m'arrête là en ce qui concerne mon travail.

Je ne suis pas trop timide de nature.

En ce qui concerne ma vie matrimoniale, je ne compte pas me marier maintenant. Je n'ai pas d'enfant non plus. Je suis célibataire. Ma mère n'arrête pas de crier dans mes oreilles. "Oh Steeve, tu prends de l'âge, quand est-ce que je verrai mes petits ?" Je suis en train de prendre de l'âge. Montre-moi ma future belle-fille. Bref, vous connaissez déjà ces refrains de nos mamans africaines. Moi je ne pense pas prendre une femme maintenant. Je veux continuer à profiter de la vie.

Une fois que tu t'engages dans un mariage, tout devient compliqué pour toi. "KO, tu es entré à quelle heure ?" "Non mais Steeve, je suis ta femme, regarde l'heure à laquelle tu rentres à la maison." "KO, tu parles avec qui au téléphone ?" "Steeve, tu me trompes ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça Steeve ? Je t'ai tout donné, je t'ai donné tout mon amour, je t'ai donné des enfants, je me suis sacrifiée pour toi et c'est comme ça que tu me remercies ?"

Ah les femmes, je vous maîtrise bien. Vous aimez tout contrôler et à tout moment. En tout cas je ne suis pas prêt pour vivre cette folie. Je préfère prendre tout mon temps.

Je viens de garer ma voiture au garage. Je me dirige vers la villa mais dès la porte, ah quelle saveur !

__ ça sent bon par ici.

Ma gouvernante, très souriante, se précipite pour me prendre mon sac.

__ Bienvenue monsieur.

__ Merci Bérénice, dis-moi cette faveur, c'est ici ?

__ Oui monsieur c'est bien ici.

__ Mais tu m'avais dit que le cuisinier n'était toujours pas de retour, ou tu as pu en engager un autre ?

__ Non monsieur, je n'ai toujours pas trouvé un chef aussi compétent que vous souhaitez.

__ Alors, c'est toi qui as fait la cuisine ?

__ Non, c'est plutôt la nouvelle ménagère.

__ Tu veux dire, celle que tu as engagée aujourd'hui ?

__ Oui, monsieur.

__ Ah bon, elle a fait tout ça en plus du ménage ?

__ Oui, monsieur, mais je compte très bientôt trouver un cuisinier.

__ S'il te plaît, sers-moi à manger. Je veux goûter à ce repas qui sent si bon.

__ D'accord, monsieur.

Je me dirige vers ma chambre. Waouh, mais tout est propre ici. Elle a fait un très bon travail. J'aime quand on fait très bien ce pour quoi on est engagé. Elle a très bien rangé ma chambre. Le lit est bien dressé. En fait, tout est en ordre et j'aime.

Je cours vers la salle de bain et laisse couler l'eau sur ma tête. Je finis de prendre mon bain et j'enfile mon pyjama avant de descendre.

La table est déjà dressée et mon repas a été servi. Je m'installe alors pour manger. J'ai une faim de loup. Je goûte le repas pour voir s'il est délicieux. Waouh! Il n'y a rien à dire, c'est excellent.

__ Bérénice ?

__ Oui, monsieur.

Elle se précipite pour venir.

__ Elle est où cette fille ?

__ La ménagère ?

__ Oui, la ménagère.

__ Elle est rentrée chez elle mais rassurez-vous, elle sera à l'heure.

__ Tu ne lui as pas donné une chambre dans la maison?

__ Oui, mais il s'avère qu'elle ne peut pas dormir ici à cause de sa famille. Mais sa maison n'est pas loin d'ici. Elle sera à l'heure demain.

__ Embauche-la comme ma cuisinière. Elle ne fait plus le ménage. Elle s'occupe uniquement de la cuisine, mais là elle doit être à l'heure pour faire mon petit déjeuner.

__ D'accord, monsieur.

__ Encore une chose.

__ Oui, monsieur.

__ C'est elle qui s'occupe de ma chambre. J'aime comment elle l'a rangée donc désormais c'est elle qui en prend soin.

__ D'accord, monsieur.

__ Augmente son salaire et engage une autre femme de ménage.

__ Il n'y a pas de problème, monsieur.

__ 80.000 F.

__ Pardon, vous parlez de la cuisinière ou de la ménagère?

__ La cuisinière, donnez-lui 80.000 F pour son salaire de base.

__ C'est compris, monsieur.

__ Tu peux partir.

__ Merci, monsieur.

Je finis de manger et je me dirige vers le jardin. J'ai passé un bon moment là avant de me mettre au lit. Le lendemain matin, je me réveille à 5 heures 30. Je prends mon bain avant de descendre. Arrivé devant la porte de la cuisine, j'entends des bruits. Qui est là à cette heure ? Je jette un coup d'œil sur la montre et il est moins de 6 heures. Pourtant, la gouvernante m'a dit que cette fille ne dort pas dans cette maison. Qui cela peut bien être ? Un voleur peut-être ? Non, j'y pense pas. Je fais d'abord un retour en arrière avant de revenir vers la cuisine. J'ouvre la porte brusquement et là, je viens de cogner une personne. Au début, j'ai cru que c'était un voleur, mais j'ai finalement compris que c'était la ménagère. Elle a failli tomber, mais je l'ai vite rattrapée. Je la tiens dans mes bras et je peux sentir les battements de son cœur. C'est normal, elle a eu peur.

__ Qui es-tu ?

__ Et toi, qui es-tu ? demanda-t-elle.

__ C'est moi, Steve, je suis le patron de cette maison.

__ Désolé, monsieur, je ne savais pas. J'ai cru que c'était un voleur. Je suis vraiment désolé.

Elle se détache de moi et fait un pas en avant, mais elle laisse échapper un objet. Je parviens une nouvelle fois à la rattraper à temps pour l'empêcher de tomber.

Cette jeune femme possède une beauté exceptionnelle. Lorsque nos regards se croisent, une émotion étrange s'empare de moi, indescriptible. Ses lèvres roses, son teint lumineux, ses yeux bleus, tout en elle est impeccable. J'éprouve un désir irrésistible de l'embrasser avec passion.

À suivre....