Chapitre 5 Nos âmes unis

Nos âmes unies

Épisode 5

Steeve : Toi, viens avec moi. Il faut qu'on rentre.

Christian veut m'empêcher de partir avec Gracia mais je lui ai donné un coup de pied. Pour qui il se prend, celui-là ?

Gracia : Mais je m'amuse bien.

Steeve : C'est non, Gracia. Il faut qu'on rentre maintenant.

Gracia : C'est d'accord.

Je quitte ce maudit lieu avec Gracia. Tellement je suis en colère que je n'ai pas ouvert la bouche durant tout le trajet. Comment mon propre frère peut me poignarder dans le dos ?

Ma conscience : Steeve, reprends-toi. Je ne vois pas pourquoi tu serais en colère contre ton frère ou cette fille. De toute façon, elle n'est pas ta copine, elle n'est pas ta fiancée et encore moins ta femme, donc elle est libre de danser avec qui elle veut. Je ne vois pas pourquoi tu te fâches pour si peu. Ressaie-toi maintenant.

Oui, c'est vrai, après tout, cette fille n'est rien pour moi. Pourquoi serais-je même en colère juste parce qu'elle danse avec mon frère ? Ça n'a pas de sens.

Nous arrivons chez moi. Elle descend de la voiture mais moi je reste toujours là. J'ai besoin de reprendre mon esprit avant de descendre de cette voiture. Je crois que je dois des excuses à Gracia pour la manière dont nous avons quitté la fête. Elle s'amuse bien mais j'ai fâché son humeur à cause de cette jalousie qui n'a même pas de logique.

Je prends une grande respiration avant de descendre de la voiture. J'arrive à l'intérieur et elle est là toute furieuse.

Steeve : Gracia, tu vas bien ?

Elle ne me répond pas.

Steeve : Au fait, je suis vraiment désolé de la manière dont j'ai réagi là-bas. Au fait, je connais mon frère et je sais qu'il n'est pas un homme sérieux. En plus, c'est un bon séducteur. Je ne veux pas qu'il te fasse du mal.

Gracia : Comprenez juste que je ne suis pas une gamine et je peux très bien me protéger. Vous n'avez pas besoin de réagir comme vous l'avez fait.

Steeve : Je sais, je suis désolé. Je te demande pardon pour ça. Sache que je n'avais aucune mauvaise intention. Je m'excuse beaucoup.

Gracia : Excuses acceptées.

Steeve : Merci beaucoup, Gracia.

Gracia : Je vous en prie, monsieur. Maintenant je dois rentrer chez moi.

Steeve : Laisse-moi te déposer.

Gracia : Je peux rentrer, monsieur, il n'est pas si tard, en plus ma maison n'est pas trop loin.

Steeve : Je te dépose, j'ai dit.

Gracia : Non monsieur, ne vous dérangez pas pour moi. Je peux rentrer toute seule.

Steeve : Je ne demande pas ton avis. Attends-moi juste dans le salon.

Gracia : Je...

Steeve : Gracia ?

Gracia : D'accord monsieur, merci beaucoup.

Elle s'en va, je finis de me changer et je la rejoins dans le salon.

Steeve : Je suis là, nous pouvons partir.

Gracia : D'accord monsieur.

Nous nous dirigeons vers la voiture. Je m'installe au volant.

Steeve : Tu peux monter.

Elle monte et je démarre. Elle m'indique le chemin pour arriver chez elle. Quelques minutes plus tard, nous sommes arrivés.

Steeve : C'est ici chez toi ?

Gracia : Oui, c'est ici que nous vivons, je veux dire ma mère, ma sœur et moi.

Steeve : D'accord, je vois. Ta mère est à l'intérieur ? J'aimerais bien lui dire bonsoir si ça ne te dérange pas.

Gracia : Non, c'est comme vous voudriez.

Je l'ai suivie à l'intérieur. Il s'agit plutôt d'une petite maison mais bien rangée et très propre. Je vois pourquoi elle aime tant la propreté.

Une fois à l'intérieur, je trouve sa mère couchée sur une petite natte au milieu de la chambre. Une fille qui ressemble tellement à Gracia est un cahier. Je parie qu'elle est en train de réviser ses cours.

Steeve : Bonsoir tout le monde ici.

La maman se lève rapidement dès qu'elle m'a vu.

Maman : Bienvenue monsieur.

Steeve : Merci madame.

Maman : Installez-vous s'il vous plaît.

Elle me tire une petite chaise et je dépose mes fesses.

Gracia : Maman, voici mon patron, il m'a déposée et il en profite pour vous saluer.

Maman : C'est très bien ma fille, ton patron est quelqu'un de bien. Monsieur, soyez béni. Je suis ravie et reconnaissante pour votre geste. Merci beaucoup et que Dieu vous bénisse abondamment.

Steeve : Merci maman, je dois rentrer à présent.

Maman : Déjà ?

Steeve : Oui maman, j'ai encore beaucoup de choses à faire.

Maman : D'accord mon fils, une fois encore merci.

Steeve : Je vous en prie maman, bonne nuit.

Maman : Bonne nuit mon fils.

Je m'approche de la petite sœur.

Steeve : Je vois que tu es concentrée sur ton cahier. Ça va ?

Elle redresse la tête et je vois les larmes qui coulent de ses yeux. J'ai eu un pincement au cœur. Je déteste voir les larmes aux yeux des gens. Je n'aime pas ça du tout.

Steeve : viens par là.

Je lui tends la main et elle se lève. Nous nous dirigeons vers la sortie.

Steeve : tu peux tout me dire s'il te plaît. Pourquoi tu pleures ?

Elle baisse la tête comme si elle avait honte de me parler.

Steeve : s'il te plaît, tu n'as pas à avoir honte. Dis moi simplement ce qui ne va pas. D'abord, comment tu t'appelles?

Jolie : Je m'appelle Jolie.

Steeve : Jolie, pourquoi pleures-tu ?

Jolie : Je n'ai pas fini de solder la scolarité alors que j'ai un examen à passer demain.

Steeve : je comprends, ne pleure plus. Je vais t'aider.

Jolie : vraiment monsieur ?

Steeve : Oui, donne-moi une minute. Je reviens.

Jolie : d'accord monsieur.

Je prends quelques billets de 10.000 FCFA dans la voiture et les lui remets. À ma grande surprise, elle se jette dans mes bras, le sourire aux lèvres. On voit à quel point elle est contente.

Jolie : merci, merci monsieur, merci beaucoup merci infiniment. Merci, merci, merci, merci, merci.

Steeve : Ça va, c'est bon.

Gracia et sa mère sont sorties pour nous rejoindre. Jolie montre l'argent à sa mère.

Jolie : Maman, tu t'imagines ? Je vais payer ma scolarité demain. Ce monsieur est mon sauveur, il vient de me sauver la vie. Regarde ça.

Maman : Mon fils, merci beaucoup, Dieu te le rendra au centuple. Je ne sais même pas comment te remercier.

Elle coule les larmes. C'était très émouvant.

Steeve : C'est bon, maman, à partir d'aujourd'hui, je serai le tuteur de votre fille. C'est moi qui m'en charge désormais de son éducation. Vous pouvez compter sur moi pour quoique ce soit.

Maman : C'est Dieu qui t'a envoyé vers nous. Grand merci, mon fils.

Steeve : Je vous en prie. Je dois partir maintenant.

Je monte dans ma voiture mais Gracia est venue.

Gracia : Merci beaucoup monsieur, merci pour tout.

Steeve : Je t'en prie, prends soin de toi et à demain.

Je démarre ma voiture et je rentre chez moi.

******* Gracia*********

Gracia : Jolie, comment oses-tu ? Comment as-tu pu me faire ça ? Si je travaille jour et nuit, c'est uniquement pour toi, pour que tu ne laisses pas tomber l'école. C'est vrai que je n'ai pas encore pu régler tes frais de scolarité car je n'ai pas encore reçu mon salaire. Tu ne pouvais pas attendre un peu ? Pourquoi es-tu allée parler à mon patron dans mon dos ? Je suis certaine que tu as feint de pleurer devant lui pour qu'il voie ta détresse. C'est sûr que c'est ce que tu as fait.

Jolie : Comme si j'avais le choix, il fallait que je fasse quelque chose. Pendant combien de temps veux-tu que j'attende ?

Gracia : Maman, as-tu entendu ? Tu vois la honte que ta fille nous fait subir ?

Maman : Calmez-vous les filles. Jolie, tu as tort, tu n'aurais pas dû faire cela. Et toi, Gracia, l'erreur est humaine. Pardonne à ta sœur pour ce qu'elle a fait.

Gracia : Maman, comment veux-tu que je pardonne à quelqu'un qui ne reconnaît pas ses erreurs ? Dis-moi comment ? Cette fille est vraiment égoïste et arrogante. Elle ne s'excuse jamais même si elle a tort. Elle ne sait même pas ce qu'elle a fait .

Maman : Bien sûr qu'elle a tort et elle le sait, mais je te demande juste de te calmer d'abord. Elle va s'excuser, ou bien Joli ?

Jolie : Non maman, je n'ai pas tort. Je suis très consciente de ce que j'ai fait. D'ailleurs, je suis fatiguée de cette vie, de cette misère. J'en ai assez de vous tous.

Maman : Jolie ?

Jolie : Quoi maman, quoi ? Je préfère même quitter cette porcherie que vous appelez maison. J'en ai assez de vous tous. Je suis fatiguée de cette pauvreté. Je préfère quitter ce trou à rat.

À suivre...

                         

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