Chapitre 2 Chapitre 2.

*Aurora*

Quelques heures après notre arrivée, j'ai préféré m'enfermer chez moi avant de commencer quoi que ce soit mais visiblement ce n'était pas le plan de ma chère amie puisque a peine endormie, elle me réveille avec un grand verre de jus d'orange. Je lui adresse un regard grincheux mais elle semble ne pas s'en soucier et soutient mon regard.

- J'ai au moins le droit de me reposer non ? Tu es peut-être infatigable mais pas moi. Je suis enceinte je te rappelle.

- Quand ça t'arrange, tu utilises cette excuse alors que je me rappelle très bien que ça ne t'a pas empêché de faire deux gardes de suite une semaine avant que je ne vienne te voir alors debout.

Je me relève de mon lit et prend la tablette qu'elle a laisse sur la tablette avant de sortir de ma chambre.

- Seigneur, pourquoi a-t-il fallu que ce soit la ?

Je me rends compte que la convention de son roman se déroule dans la même salle que celle de mon mariage passe.

- Ça va ? Me demande-t-elle en revenant avec un plateau repas.

- Oui, ça va aller. Comme tu l'as toi-même dit je suis la femme la plus forte que tu connaisses.

Quelques heures plus tard, nous voilà à l'entrée de la salle qui est d'ailleurs déjà remplie de journalistes. Je respire un bon coup et fais mon entrée en saluant les journalistes avec un léger sourire. Sandy et moi nous asseyons cote a cote. Ce ne sont pas tant les regards des journalistes qui me gênent mais plutôt la nervosité de mon amie que je sens toute proche. Alors je décide de prendre la parole.

- Bonjour à tous. Je suis la romancière Aurora Haywood et également une amie chère de votre autrice préférée Sandy Farrell. Je suis la aujourd'hui pour participer à sa convention en donnant mon opinion sur son dernier roman que je devine que vous avez tous lus puisque vous êtes tous ici pour ça.

- En effet, commença une journaliste, mais ces derniers temps, elle n'est plus vraiment autant appréciée qu'à ses débuts.

- Ah oui ? Eclairez moi je vous prie.

- Son dernier roman reflète beaucoup son scandale passe avec l'homme marie avec qui elle a eu une histoire. Et les lecteurs n'ont pas du tout apprécié. A l'époque, quelques mois après le scandale, les lecteurs avaient décidé de lui pardonner et lui donner une seconde chance de se reprendre en lisant...

- Attendez, pardon ?! La pardonner ? Lui donner une seconde chance ? Es ce que vous vous rendez compte de ce que vous dites.

- Ce sont les avis des lecteurs.

- Très bien, alors chers lecteurs, laissez moi vous dire que l'amour, ça ne se contrôle pas et puis vous n'êtes pas dieu ou une puissance suprême pour juger les auteurs que vous lisez. Je conçois bien que ce qui s'est passe avec elle n'est pas du tout glorieux pour sa carrière mais es ce qu'il vous ait venu une seule fois à l'esprit que ce n'est peut-être pas de sa faute ? J'étais là durant cette période de sa vie et je peux assurément dire qu'elle n'est pas la fautive dans l'histoire. L'homme en question, nomme Simon Watts, était marié mais ne lui en avait pas tenu informe et a préféré continue leur liaison même le soir de son sixième anniversaire de mariage jusqu'à ce que sa femme l'appelle alors qu'il était sur le point d'amener Sandy au restaurant.

- Mais comment pouvait-elle être en couple avec lui pendant deux mois sans savoir qu'il était marié ?

- Comme je viens de vous le dire, il a préféré se taire sur sa vie maritale et garder l'information pour lui. Peut être pour mieux la faire souffrir et l'humilier. Mais il n'a pas réussi à lui enlever sa dignité parce qu'elle a continué à écrire malgré son état résultant de ce scandale. Et pour cela, moi je suis fière d'elle.

Un silence pesant régna dans la pièce. Je vis plusieurs journalistes baisser leurs micros.

- Si vous l'admirez vraiment, je vous prie de reconsidérer vos propos. Elle se démène pour vous faire rêver dans ses œuvres alors le moins qu'on puisse faire pour elle, serait de ne pas critiquer sa vie privée et se concentrer plutôt sur son travail. Parce que ce n'est pas facile d'écrire dans motivation et quand on est en mauvaise santé. Je vais maintenant lui laisser la parole pour le reste de vos questions. C'est tout ce que j'avais à vous dire en espérant que vous y réfléchirez à ces détails.

La suite de la séance se déroule généralement bien, preuve que j'ai pu apaiser les tensoins et les opinions négatifs. Mon téléphone vibre plusieurs fois dans mon sac à main. En le consultant je comprends que mon arrivée à déjà fait le tour des journaux. Je m'y attendais un peu. Je respire un bon coup et me lève avec Sandy à la fin de la conférence.

À la sortie, nos gardes du corps nous attendent déjà près des voitures et nous protègent des flashs.

- Ça s'est plutôt bien passé non ?

- Tu appelles ça bien passé ? Tu parles du début ou de la fin ?

- Aurora, tu sais bien que je m'en fiche pas mal de leurs avis.

- Mais tu devrais. Dès le début, ils t'ont attaqué comme si eux, ils étaient irréprochables. Tu n'es pas la seule femme à se faire tromper par un homme marié que je sache et certainement pas la première auteur non plus. Tout le monde a ses problèmes mais ça ne donne pas le droit aux autres de les exploiter contre la personne concernée pour se donner raison.

- Tu m'as aidée à les calmer alors ne t'en fais pas. Je vais bien. Si tu n'avais pas été là, je pense que j'aurais craqué.

- Il était hors de question que tu pleures devant eux. S'ils t'aiment vraiment, ils doivent t'accepter telle que tu es et avec tes défauts.

- Merci Rora. Ton téléphone.

En effet mon téléphone vibre et lorsqu'elle voit le nom affiché de l'appel, Sandy est choquée.

- Oui je sais ce que tu vas me dire.

- Comment as-tu pu garder le numéro de cette garce alors qu'elle a détruit ton couple ?!

- Je sais oui.

- J'imagine qu'elle appelle parce qu'elle au courant de ton retour par les journalistes. Qu'es ce que tu vas faire ?

- Moi ? C'est simple. Je parie qu'elle va jouer la bonne cousine qui appelle pour m'inviter à manger en famille et demander de mes nouvelles. Alors je vais y aller l'air de rien et repartir vite fait bien fait.

- Je viens avec toi.

- Je sais. Toi et moi...

- À la vie à la mort. Bien direction le manoir des Belmore.