La Seconde Chance des Amants Loups-Garous
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Chapitre 5 Chapitre 5

La confrontation avec Tristan était inévitable. Comme un éclair qui se fraye un chemin à travers une nuit orageuse, leur rencontre ne pouvait être évitée, même si Lysandre et Cassiopée l'avaient repoussé autant qu'ils le pouvaient. Et pourtant, il était là, devant eux, sa silhouette imposante et détestable dessinant une ombre menaçante sous les cieux lourds de la forêt.

Tristan n'était pas un homme de grandes paroles, pas un homme qui cherchait la discussion. Tout chez lui, de son regard glacial à son sourire de mépris, transpirait l'arrogance et la cruauté. Il savait ce qu'il voulait, et il était prêt à tout pour l'obtenir.

Lysandre, le poing serré, sentait la tension dans l'air. Il savait que Tristan avait un plan, un plan pour briser leur groupe, pour s'approprier ce qui ne lui appartenait pas. Ce qu'il ignorait encore, c'était à quel point ce plan irait loin.

- *Lysandre...* La voix de Tristan, basse et glaciale, fendit le silence. *Tu ne crois pas qu'il est temps de prendre une décision, hein ?*

Lysandre serra les dents.

- *Tu sais pourquoi on est ici, Tristan. Libère Élodie. Sinon, tu ne feras pas long feu.*

Le sourire de Tristan s'élargit, mais il y avait quelque chose de tordu dans l'expression qui déformait ses traits. Il avait capturé Élodie, la tenait attachée à un arbre, son regard fuyant, comme une victime mais aussi une adversaire obstinée. Elle ne se laissait pas briser, malgré la situation.

- *Élodie est une pièce maîtresse, Lysandre,* dit Tristan, son ton mielleux mais perçant. *Si tu veux la revoir en un seul morceau, il va falloir me donner ce que je veux.*

Lysandre se tendit, une colère sourde montant en lui. Mais il savait aussi que chaque mouvement en avant pourrait être son dernier. Tristan était imprévisible, dangereux.

- *Je n'ai pas de temps à perdre avec toi, Tristan. Où sont mes enfants ?*

Tristan éclata de rire, un rire dénué de toute joie, un rire qui faisait frissonner l'air.

- *Oh, tes enfants...* Il fit une pause, son regard se glissant sur Cassiopée. *Tu penses vraiment qu'ils sont juste des enfants, hein ?*

Les mots de Tristan s'enfoncèrent dans l'esprit de Lysandre, une graine de doute qu'il n'avait pas voulu planter. Mais une partie de lui savait déjà que les enfants n'étaient jamais simplement des enfants. Pas dans ce monde. Pas pour eux.

- *Que veux-tu vraiment, Tristan ?* demanda Cassiopée, sa voix basse mais ferme.

Elle s'avança légèrement, se plaçant entre Lysandre et l'homme qui les menaçait. Ses yeux étaient remplis de détermination, mais aussi d'une profonde inquiétude. Elle savait que la situation était tendue, mais elle ne pouvait pas laisser Lysandre se sacrifier.

Tristan la regarda, son sourire s'effaçant pour laisser place à un regard plus calculateur.

- *Je veux ce qui est à moi,* dit-il, chaque mot dégoulinant de venin. *Cassiopée, tu n'as toujours pas compris, n'est-ce pas ? Tu penses que tu contrôles tout ici, mais ce n'est pas le cas. Rien de ce que tu crois ne t'appartient. Pas même ton destin.*

Lysandre se tendit. Ces mots résonnaient trop juste. Il connaissait Tristan, il savait qu'il n'était pas du genre à renoncer. Il était un manipulateur, un stratège, et pire encore, il n'avait aucune loyauté envers personne.

- *Si tu veux quelque chose, Tristan, prends-le. Mais laisse-nous en dehors de tes jeux.* La voix de Lysandre était glacée, un contraste frappant avec la fureur qui grondait en lui.

Tristan ricana.

- *Tu es trop fier, Lysandre.* Il fit un geste nonchalant en direction d'Élodie, toujours capturée. *Tu te crois au-dessus de tout, mais tu as tort. Élodie est la clé. Et sans elle, il n'y a pas de solution. Alors, qu'est-ce que tu vas choisir ?*

Il y eut un instant de silence lourd, suspendu. Lysandre tourna la tête vers Cassiopée, cherchant dans ses yeux une réponse qu'il ne trouvait pas. Mais Cassiopée était perdue dans ses pensées, ses sourcils froncés, un conflit intérieur évident. Elle n'osait pas poser les mots qu'elle savait devoir être dits.

- *Tu dois partir, Cassiopée,* murmura-t-elle, sa voix douce mais ferme. *Va retrouver les enfants. Je vais gérer ça ici.*

Lysandre la fixa, stupéfait, une vague de confusion l'envahissant.

- *Non, tu n'es pas seule, Cassiopée, on est ensemble dans cette...*

Mais elle le coupa, son regard brillant d'une détermination qui faisait écho à la sienne, une lueur qu'il n'avait pas vue depuis trop longtemps.

- *Lysandre...* Elle prit une inspiration, se préparant à ce qui allait suivre. *Si tu me choisis, alors tu laisses nos enfants entre les mains de Corvus. C'est ce que tu veux vraiment ? Je ne peux pas prendre ce risque. Je vais seule. Je vais retrouver nos enfants.*

Elle s'élança avant qu'il puisse répondre, et Lysandre, bien qu'il fût sur le point de la suivre, se retrouva à douter. Il hésita, son cœur partagé entre deux batailles.

Élodie était là, à sa merci, captive de ce démon, et une part de lui, une part plus ancienne, voulait la sauver. Il lui devait bien ça. Mais l'autre part de lui, la plus grande, savait que sa place était auprès de ses enfants.

- *Élodie...* murmura-t-il, les mots pleins de regrets. *Je reviendrai pour toi. Je te le promets.*

Tristan éclata de rire.

- *Tu es trop lent, Lysandre.*

Cassiopée s'éloigna à une vitesse fulgurante, se faufilant dans l'ombre des arbres, tandis que Lysandre, déchiré, regardait Élodie et tristan. Il savait que cette décision marquerait un tournant, un point de non-retour.

Il tourna les talons et se précipita à la suite de Cassiopée, les mots d'Élodie résonnant dans son esprit. Ils étaient liés. Ils l'avaient toujours été. Mais maintenant, il devait choisir. Choisir de sauver ce qui pouvait encore l'être. Choisir de mettre fin à ce cauchemar.

Alors que Lysandre et Cassiopée s'éloignaient, un nouveau message se faufila dans son esprit, une prophétie vieille comme le monde, une prophétie qui disait que les triplés seraient les clés pour ouvrir une porte vers un futur inconnu. Une fin qui marquerait la fin des clans.

Il n'avait pas encore compris tout ce que cela signifiait, mais il savait une chose : ses enfants n'étaient pas seulement en danger. Ils étaient l'avenir. Et la bataille ne faisait que commencer.

Le Château des Ombres se dressait, solitaire et menaçant, dans la brume épaisse qui semblait toujours l'envelopper, comme si même la lumière refusait de pénétrer ses murs. Cassiopée le regardait de loin, sentant le poids du passé écraser son cœur. Ce château n'était pas simplement un lieu physique, mais une mémoire vivante, un souvenir hanté qui l'avait poursuivie tout au long de sa vie.

Les pierres du château, sombres et froides, semblaient vibrer sous l'air lourd de la nuit. Elles semblaient en savoir trop, comme si elles étaient les témoins silencieux d'une histoire qu'elle n'avait pas encore pleinement comprise. Mais ce qu'elle savait, c'était que c'était ici, dans ce lieu maudit, qu'elle trouverait les réponses qu'elle cherchait. Ou qu'elle en mourrait.

Elle avait laissé Lysandre derrière elle, ou peut-être l'avait-elle quitté de son propre chef. Un choix qu'elle n'avait pas pris à la légère, mais qui se révélait nécessaire. Si elle ne pouvait pas sauver ses enfants avec lui, elle le ferait seule. La vérité se tenait dans ces murs sombres, et elle y entrerait, qu'importe le coût.

Alors qu'elle s'approchait des imposantes portes du château, un vent glacial souffla, venant de nulle part, effleurant son visage avec la douceur d'une caresse de spectre. Ses pas se firent plus lents, mais son cœur, bien qu'il battait violemment dans sa poitrine, ne faiblit pas. Elle était déterminée. Rien ne pourrait la détourner de sa mission.

Les portes du château s'ouvrirent d'elles-mêmes dans un grincement sourd. Cassiopée entra, sans hésiter, traversant un hall aussi vaste qu'un temple abandonné. Des torches vacillantes, fixées aux murs, diffusaient une lumière tremblante qui dessinait des ombres inquiétantes sur les tapisseries décolorées. Le silence était oppressant, un silence qui semblait avaler tous les sons, comme si le château lui-même était un monstre affamé, prêt à engloutir ceux qui osaient y pénétrer.

Cassiopée ne se laissa pas impressionner. Ses yeux se mirent à scruter chaque recoin, chaque pièce, cherchant un signe, un indice qui pourrait l'aider. Mais tout ce qu'elle trouvait, c'était une toile d'araignée de souvenirs et d'illusions.

Soudain, un bruit, presque imperceptible, fit vibrer l'air. Les murs semblaient se resserrer autour d'elle, l'enfermant dans un piège invisible. Le sol sous ses pieds se déforma, les formes se fondant en une mer d'ombres et de lumières mouvantes. Elle cligna des yeux, et quand elle les ouvrit à nouveau, le château avait disparu. À la place, un autre lieu, un autre temps.

Elle se trouvait dans une pièce qu'elle connaissait bien, une pièce du passé, une chambre froide et dénuée de chaleur, où Lysandre l'avait rejetée. Elle le voyait, là, devant elle, dans cette version du passé qui lui brûlait la peau comme une flamme vivante.

- *Je ne peux pas accepter ça, Cassiopée.*

Elle se souvint de chaque mot, chaque émotion, comme si c'était hier. Le rejet. L'abandon. La douleur.

- *Je ne suis pas prêt à être un père. Pas avec toi.*

Elle le vit s'éloigner, son regard se détournant d'elle, et chaque pas qu'il faisait l'éloignait d'elle encore un peu plus, emportant avec lui tout ce qu'elle avait cru être une promesse d'avenir.

Le souvenir lui poignarda le cœur, mais elle n'eut pas le temps de s'y attarder. Une nouvelle illusion prit sa place, cette fois plus douce, mais encore plus douloureuse. Elle se retrouva dans une autre pièce, plus lumineuse, plus joyeuse. Elle se voyait, tenant ses triplés dans ses bras, la chaleur du soleil filtrant par la fenêtre, l'espoir dans ses yeux. Elle se souvenait du jour de leur naissance, le jour où elle avait cru que tout serait différent. Elle avait cru que tout serait parfait, qu'ils seraient une famille, que Lysandre serait là pour elle, pour eux.

Mais les ténèbres étaient venues emporter cette lumière, et les illusions n'étaient que des mirages. Elle avait été seule, et elle le serait à nouveau.

- *Non, je ne te laisserai pas, mes enfants. Je reviendrai pour vous.*

Elle se ressaisit. Elle n'avait pas le temps de se perdre dans ces souvenirs. Elle n'avait pas le temps pour la nostalgie. Il y avait des choses plus importantes à accomplir. La douleur serait là quand tout serait fini. Mais pas maintenant. Pas ici.

Les illusions se dissipèrent alors comme la brume sous le soleil, et devant elle apparut Corvus. Il n'était plus cet homme qu'elle avait connu autrefois. Non. Le temps et la douleur l'avaient transformé en quelque chose de bien plus sombre, bien plus redoutable. Son visage, une fois beau et fier, était maintenant marqué par des brûlures profondes, des cicatrices laissées par une vie de haine et de rancœur. Ses yeux, eux, n'étaient plus que des fentes glacées, comme deux gouffres noirs qui dévoraient tout ce qui se trouvait devant lui.

- *Cassiopée...* murmura-t-il, une lueur de rancune dans le regard. *Tu as pris ma place. Maintenant, je prends les tiens.*

Les mots tombèrent comme des pierres, lourds et implacables. La terreur se figea dans la gorge de Cassiopée, mais elle se redressa immédiatement, refusant de céder à la peur. Elle n'était pas ici pour cela. Elle était ici pour sauver ses enfants, pour détruire ce qui devait l'être.

- *Je n'ai pris aucune place, Corvus,* dit-elle, sa voix pleine de défi. *Tu t'es perdu dans ta propre folie. C'est toi qui as tout détruit. Pas moi.*

Corvus ricana, un son froid et dénué de toute humanité. Il fit un pas en avant, et la pièce sembla se refermer autour d'eux. Les murs s'étaient resserrés, comme pour les enfermer dans un cercueil.

- *Tu es stupide, Cassiopée,* dit-il. *Tu crois que tu peux tout réparer en une seule nuit ? Tu crois que tu peux effacer ce que j'ai fait ?*

Il leva une main, et l'air autour de lui se tordit, se tissant d'une magie noire qui semblait naître de ses blessures. Cassiopée sentit une force oppressante peser sur elle, comme si le monde entier cherchait à la faire plier. Mais elle se tint droite, refusant de céder.

- *Je ne fais pas ça pour toi,* répondit-elle, ses yeux brillants d'une lumière intérieure. *Je le fais pour eux. Pour mes enfants.*

Corvus rit, un rire froid et cruel qui fit frissonner Cassiopée. Il se jeta sur elle, mais avant qu'il ne puisse la toucher, une silhouette surgit des ténèbres, une silhouette qui brilla d'un éclat étrange et puissant.

C'était Élodie. Elle s'élança sur Corvus, et dans une explosion d'énergie, une bataille magique éclata. Les éclairs d'énergie pure fusaient, créant des éclats de lumière aveuglants. Corvus hurla de rage, mais Élodie ne relâchait pas sa prise. Elle se battait pour Cassiopée, pour tout ce qu'elles avaient perdu.

La bataille sembla durer une éternité, mais au bout d'un moment, Élodie parvint à désarmer Corvus. Elle le regarda, ses yeux pleins de haine, avant de se tourner vers Cassiopée.

- *Va, Cassiopée. Trouve-les. Cherche la Lune Noire.*

Les mots étaient simples, mais ils résonnèrent dans l'esprit de Cassiopée comme un gong. La Lune Noire... c'était un indice. Un mystère. Un espoir.

Avant qu'elle ne puisse répondre, Élodie la poussa, la faisant sortir du cercle de l'affrontement, juste à temps pour voir Corvus se relever, furieux. Mais elle n'eut pas le temps de rester. Elle savait ce qu'elle devait faire. Elle savait ce qu'elle allait trouver.

                         

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