La Seconde Chance des Amants Loups-Garous
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Chapitre 2 Chapitre 2

La meute de Voss n'était plus celle qu'elle avait connue.

Cassiopée s'était glissée dans l'ombre des arbres, son cœur battant au rythme sourd d'une tension familière. Autrefois, elle avait marché sur ces terres en tant que membre de cette meute, en tant que louve parmi les siens. Aujourd'hui, elle était une intruse, une étrangère traquée dès qu'elle poserait le pied au mauvais endroit.

Le domaine de Lysandre s'étendait devant elle, un territoire imposant, marqué par des frontières surveillées. Les gardes patrouillaient avec une discipline implacable, leurs mouvements organisés, précis. Ce n'était pas la petite meute qu'elle avait quittée cinq ans plus tôt. Non, sous le règne de Lysandre, ils étaient devenus une armée.

Elle s'accroupit derrière un bosquet, scrutant les sentinelles qui surveillaient l'entrée principale. Ils étaient trois, de stature massive, leurs uniformes noirs épousant leur carrure de guerriers. Leur odeur était imprégnée d'un mélange de sueur, de terre et de domination, la signature olfactive des loups entraînés pour tuer.

Elle n'avait pas le choix.

Inspirant profondément, elle se fondit dans l'ombre, avançant avec une précision calculée. Le vent portait son odeur à l'opposé des gardes, et ses pas restaient légers, à peine audibles. Elle longea la lisière du mur d'enceinte, repérant un point faible : une portion de la barrière où la pierre s'effritait légèrement, une faille minuscule, mais suffisante.

Elle s'y glissa avec l'agilité d'un félin, sentant le froid du mur effleurer sa peau. Une fois de l'autre côté, elle atterrit silencieusement sur le sol meuble.

Elle était à l'intérieur.

Le domaine de Lysandre s'élevait devant elle, une bâtisse imposante, toute en pierre et en bois sombre. Les fenêtres projetaient des lueurs vacillantes, révélant l'activité nocturne à l'intérieur. Des voix résonnaient au loin, des discussions, des ordres. Elle repéra l'odeur familière de Lysandre, puissante et dominante, une fragrance qui éveilla en elle un flot d'émotions contradictoires.

Elle n'était pas là pour lui.

Elle était là pour ses enfants.

Un bruissement la fit se figer. Trop tard.

Une main se referma sur son bras, et avant qu'elle ne puisse réagir, un coup brutal la propulsa contre le mur. L'air s'échappa de ses poumons dans un hoquet de douleur. Une silhouette massive se dressa devant elle.

- *Intruse.*

La voix était grave, menaçante. Un garde. Il était rapide, mais elle l'était plus encore. D'un mouvement fluide, elle pivota, lui assenant un coup de genou dans l'estomac. Il grogna, reculant d'un pas, mais il n'était pas seul.

Un autre surgit derrière elle, lui tordant le bras. Elle se débattit, mais ils étaient trop nombreux. Ils l'avaient sentie. Ils l'avaient attendue.

Ils savaient qu'elle viendrait.

Avant même qu'elle ne puisse invoquer sa force, un poing s'écrasa contre sa tempe, et le monde devint noir.

***

Quand elle ouvrit les yeux, la première chose qu'elle vit fut le regard de Lysandre.

Froid. Dur. Impitoyable.

Il était assis sur un fauteuil en cuir, le dos droit, chaque muscle tendu par une tension à peine contenue. Son visage n'avait pas changé : la même mâchoire ciselée, les mêmes yeux perçants, la même aura de pouvoir brut qui le rendait aussi intimidant qu'hypnotisant.

Mais il n'était plus le jeune Alpha novice qu'elle avait connu. Il était devenu un roi.

Elle tenta de bouger, mais ses poignets étaient attachés derrière elle, solidement retenus par des chaînes en argent. Une brûlure cuisante s'étendit sur sa peau, lui arrachant une grimace.

- Je dois dire que je ne m'attendais pas à ça.

Sa voix était basse, un grondement orageux sous-jacent.

Elle releva le menton, soutenant son regard.

- Lâche-moi.

Un sourire froid effleura ses lèvres.

- Tu m'espionnes et c'est moi qui suis censé être clément ?

- Je n'ai pas le temps pour tes jeux, Lysandre.

Son expression se durcit.

- Non. C'est moi qui n'ai pas le temps pour toi.

Il se leva d'un geste lent et contrôlé, s'approchant.

- Cinq ans sans un mot. Cinq ans sans que tu oses remettre les pieds ici. Et maintenant, tu te faufiles dans mon territoire comme une voleuse.

Il se pencha légèrement, son souffle frôlant sa peau.

- Dis-moi pourquoi je ne devrais pas te jeter dehors comme la paria que tu es ?

Elle le défia du regard.

- Parce que nos enfants ont été enlevés.

Le silence tomba comme une lame entre eux.

Un battement de cœur. Puis un autre.

Lysandre ne bougea pas. Son visage resta impassible, mais ses yeux... Ses yeux trahirent une fraction de seconde de trouble.

Puis il rit. Un rire sans joie, amer.

- Tu mens.

Elle serra les poings, sentant la colère monter.

- J'aurais préféré ne jamais avoir à te le dire. Mais c'est la vérité.

- *Non.*

Sa voix claqua comme un coup de fouet.

- Tu n'aurais jamais caché ça. Tu n'aurais jamais...

Il s'interrompit, secouant la tête, refusant de croire ce qu'il entendait.

- Il n'y a pas d'enfants. Il n'y a jamais eu d'enfants.

Elle sentit son cœur se briser une deuxième fois.

- Tu es tellement aveugle que tu refuses même d'envisager l'idée ?

Il tourna les talons brusquement.

- Je n'ai pas besoin d'envisager quoi que ce soit.

Il fit un signe de tête vers les gardes.

- Enfermez-la.

Son cœur se serra.

- Lysandre !

Mais il ne se retourna pas.

Les chaînes s'enfoncèrent plus profondément dans sa chair tandis qu'on la traînait hors de la pièce.

***

La cellule était sombre, humide, l'odeur de moisissure s'accrochant aux murs de pierre. Cassiopée se laissa tomber contre la paroi, tentant d'ignorer la douleur lancinante dans ses poignets.

Elle ne pouvait pas échouer.

Elle devait sortir d'ici.

Un bruit attira son attention. Une silhouette se glissa dans l'ombre, un mouvement furtif, rapide.

Puis une voix, douce, presque un murmure :

- Je sais qui a les enfants.

Cassiopée sursauta.

- Élodie ?

La jeune femme se matérialisa devant elle, son regard brillant d'une lueur étrange.

- Fais-moi confiance, souffla-t-elle.

Avant que Cassiopée ne puisse répondre, les chaînes à ses poignets s'ouvrirent dans un tintement métallique.

Elle était libre.

Et la chasse ne faisait que commencer.

La marque traîtresse n'était pas sur sa peau, mais dans son odeur.

Lysandre s'arrêta net, ses narines frémissant sous l'assaut d'un parfum qu'il ne s'attendait pas à trouver sur Cassiopée. Il connaissait cette fragrance, cette empreinte unique faite d'ambre et de bois brûlé, une signature olfactive qu'il aurait pu reconnaître entre mille.

- *Dis-moi que je rêve.*

Sa voix n'était qu'un grondement, un avertissement à peine contenu. Cassiopée, encore haletante après leur fuite précipitée du cachot, le défia du regard.

- *Tu n'as pas le temps pour ça, Lysandre.*

- *Élodie.*

Il cracha le nom comme un venin, les poings serrés.

- *Elle était avec toi.*

Cassiopée retint un soupir. Bien sûr qu'il l'avait sentie. Les alphas n'oubliaient jamais une odeur, et celle d'Élodie était encore plus marquée par leur passé conflictuel.

- *Elle m'a aidée à m'échapper.*

Lysandre éclata de rire, un son rauque, sans humour.

- *Tu veux que je croie ça ? Élodie, ma plus grande ennemie, aurait soudain décidé de jouer les bonnes âmes ?*

- *Je ne te demande pas d'y croire, je te demande d'arrêter de perdre du temps.*

Elle avança vers lui, l'air brûlant entre eux d'une tension palpable. Il ne recula pas. Au contraire, il la toisa, son regard s'attardant sur chaque détail d'elle, comme s'il essayait d'y déceler un mensonge.

- *Pourquoi t'aurait-elle aidée ?*

- *Parce qu'elle sait quelque chose sur l'enlèvement de nos enfants.*

Elle n'avait pas prévu de lâcher ces mots si brutalement, mais elle n'avait plus le choix.

Lysandre se figea.

- *Répète.*

- *Elle sait où ils sont.*

Un silence pesant tomba entre eux.

Cassiopée le vit vaciller, juste une seconde. L'image d'Orion, de Sirius et de Lune sembla briser quelque chose dans son armure. Mais l'instant d'après, il reprenait déjà le contrôle, son expression se refermant comme un piège.

- *Si c'est un mensonge...*

- *Ce n'en est pas un.*

Leurs souffles se mêlèrent dans l'air glacé.

- *Très bien,* lâcha-t-il enfin. *On va les retrouver. Mais dès que tout ça sera terminé, toi et moi, on réglera nos comptes.*

Cassiopée aurait voulu lui répondre qu'il n'y aurait plus rien à régler entre eux. Mais elle savait que ce serait un mensonge.

***

Ils partirent avant l'aube, fendant la forêt comme deux prédateurs traquant leur proie.

Malgré le silence, leur proximité était un champ de bataille. Chaque mouvement, chaque respiration était une étincelle prête à embraser l'air. Lysandre ne lui faisait pas confiance, mais il n'avait pas d'autre choix que de la suivre. Et Cassiopée... Elle tentait d'ignorer l'effet qu'il avait toujours sur elle.

Ils couraient côte à côte, leurs corps en harmonie instinctive. Malgré les années et la douleur, malgré les trahisons, leurs âmes reconnaissaient toujours l'autre.

- *Tu captes quelque chose ?* demanda-t-elle sans ralentir.

Lysandre huma l'air.

- *Pas encore.*

Ils avaient suivi la piste laissée par Élodie, un mince filet d'informations qui les conduisait à un ancien territoire, autrefois disputé entre plusieurs meutes. L'endroit était à l'abandon depuis des décennies, mais quelque chose d'étrange planait dans l'air.

- *Il y a quelque chose d'anormal ici,* murmura Lysandre.

Cassiopée le ressentit aussi. Une vibration sous leurs pieds, une sorte d'écho invisible.

Et puis elle le vit.

Un petit objet brisé, abandonné sur le sol terreux.

Ses doigts tremblèrent en l'attrapant.

Un collier.

Celui d'Orion.

Son cœur rata un battement. Elle se redressa lentement, le tenant dans sa paume, les souvenirs l'assaillant comme une vague dévastatrice.

Elle se souvenait du jour où elle le lui avait offert. Un petit pendentif en forme de loup, gravé de runes de protection. Il ne le quittait jamais.

- *C'est à lui,* souffla-t-elle.

Lysandre s'approcha, fixant l'objet d'un regard sombre.

- *C'est récent,* constata-t-il. *Il était ici.*

Son regard croisa le sien.

- *Alors où est-il maintenant ?*

Elle serra le collier dans sa main.

- *Tout près.*

L'adrénaline brûla ses veines.

Les enfants étaient quelque part. Et elle était prête à tout pour les ramener.

            
            

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