Le Pacte de la Mafia
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Le Pacte de la Mafia

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Chapitre 1 Chapitre 1

Chapitre 1

Élise sentit la lourdeur du silence dans la pièce. Son regard se posa sur son père, assis à son bureau, la tête basse, les mains tremblantes. Il n'avait plus cette assurance qu'elle avait toujours connue, cette figure de père protecteur, ce bouclier qu'elle croyait inébranlable. Il semblait épuisé, brisé, comme s'il portait une charge bien trop lourde pour lui. Ses yeux fuyèrent les siens lorsque leurs regards se croisèrent, et cela suffit à Élise pour comprendre que tout ce qu'elle craignait allait se réaliser.

« Papa, qu'est-ce que tu as fait ? » La voix d'Élise tremblait d'une inquiétude qu'elle n'arrivait pas à masquer. Elle ne voulait pas y croire, mais la vérité s'imposait, aussi douloureuse qu'un coup de poing.

Il leva les yeux vers elle, mais ses traits étaient tirés, la peur évidente dans son regard. Il inspira profondément avant de parler, comme s'il s'apprêtait à annoncer la fin du monde.

« J'ai... j'ai fait une erreur, Élise. Une grosse erreur. » Il marqua une pause. « Une dette que je ne peux pas rembourser. Pas seul. »

Les mots résonnèrent dans la pièce, se transformant en un écho qui se dilata dans son esprit. Une dette. La mafia. Ces mots-là ne faisaient aucun sens ensemble, pas dans l'univers où elle vivait. Pas avec son père, du moins. Il avait toujours été celui qui maîtrisait tout, qui ne se laissait jamais emporter par les circonstances. Mais aujourd'hui, il était un homme brisé, acculé, piégé dans un réseau dont il ne pouvait plus sortir.

« Qu'est-ce que tu veux dire ? » demanda-t-elle, une boule d'angoisse formant un nœud dans sa gorge.

Il détourna le regard, comme si le simple fait de la regarder le rendait encore plus coupable. Puis il souffla, à peine un murmure. « Je suis dans la dette jusqu'au cou. Si je ne fais pas ce qu'ils demandent, ils... Ils prendront tout, Élise. Et... tu sais ce qu'ils sont capables de faire. »

Le monde d'Élise s'effondrait lentement, chaque mot qu'elle entendait enfonçant des pieux de terreur dans son âme. Elle savait qu'il y avait des choses qu'il ne lui disait pas, des ombres qu'il cachait dans son passé, mais de là à se retrouver dans une situation aussi désespérée, c'était au-delà de ce qu'elle avait imaginé. La mafia. Le mot résonnait dans sa tête, comme un avertissement, une menace lancée dans le vide.

Elle secoua la tête, refusant d'accepter ce qu'il venait de dire. « Tu ne peux pas... tu ne peux pas leur donner ce qu'ils veulent. Ce n'est pas possible. »

Mais son père, qui avait toujours été sa figure d'autorité, ne pouvait plus se maintenir dans cette posture. Il était brisé, luttant contre un courant plus fort que lui.

« J'ai accepté un marché, Élise. Un mariage arrangé. » La voix de son père se brisa alors qu'il prononçait ces mots, comme s'il venait de révéler un secret trop lourd à porter.

Un mariage arrangé. Le monde de la mafia n'était qu'un jeu cruel, un contrat signé avec du sang.

Élise sentit la terreur l'envahir, sa respiration devenant plus difficile. « Quoi ? » répéta-t-elle, presque incapable de croire ce qu'elle venait d'entendre. « Non, tu... tu n'as pas le droit de me faire ça. »

Il ne la regarda pas, les yeux rivés sur ses mains tremblantes, comme si ses actions n'étaient plus sous son contrôle. « Ils ont exigé que je te marie à Vito... pour effacer la dette. C'est la seule façon. »

Le nom de Vito frappa Élise comme un coup de tonnerre. Ce nom. Ce nom qu'elle connaissait trop bien. Un homme impitoyable, un chef de la mafia, un monstre derrière un masque de civilité. Elle avait entendu parler de lui à plusieurs reprises. On murmurait des légendes à son sujet, des histoires de destruction et de pouvoir, de manipulations et de cruauté. Il n'était pas un homme, il était une force de la nature, une ombre qui dévorait tout sur son passage.

Elle se leva brusquement, les bras tendus comme pour éloigner la réalité qui la frappait de plein fouet. « Non ! Je ne peux pas, papa ! Je refuse ! » Elle luttait contre les larmes qui montaient en elle, contre cette sensation d'étouffement qui menaçait de tout engloutir. « Je ne me marierai pas avec cet homme. Je préfère fuir. » Elle aurait tout fait pour éviter ce sort, même si cela signifiait fuir jusqu'au bout du monde.

Mais son père, enfin, leva les yeux vers elle. Ses prunelles étaient noyées de honte et de douleur. « Tu n'as pas le choix. Si tu refuses, il nous tuera tous les deux. Et tout le reste de ta vie ne comptera plus. » Il se leva lentement, son visage se tordant sous la pression de ses mots. « Je suis désolé, Élise. Tu n'as pas le choix. »

Les mots résonnèrent en elle, mais ils ne réussirent pas à l'atteindre de la manière qu'il avait voulu. Ils étaient un cri désespéré, une tentative de justifier l'injustifiable. Mais Élise ne pouvait pas accepter l'idée de se marier avec un homme comme Vito. Elle refusait de céder à cet ordre, de se laisser écraser par un destin que son père lui imposait. Elle n'avait pas le droit de tout sacrifier.

« Non ! » s'écria-t-elle. « Je ne veux pas de ce mariage. Je... je me débrouillerai seule, tu m'entends ? »

Son père, épuisé, laissa échapper un soupir de résignation. « Tu n'as pas d'autre choix, Élise. Vito ne négocie pas. Il ne laisse pas d'issue. » Sa voix se brisa une nouvelle fois. « Je t'aime, mais je t'en supplie, fais-le. Fais-le pour nous. Fais-le pour moi. »

Élise s'effondra contre la chaise, la douleur la frappant comme un coup de poing dans l'estomac. Elle voulait crier, se rebeller, mais la réalité était plus forte que ses souhaits. Elle n'avait pas le choix. Pas vraiment. Ce marché imposé n'était pas une demande, c'était une condamnation.

Quelques heures plus tard, Vito entra dans la pièce comme une ombre. Il n'avait rien de l'homme qu'Élise s'était imaginée. Pas de gestes brusques, pas de violence apparente, juste un calme glacial qui flottait autour de lui. Il la scrutait sans dire un mot, comme s'il attendait qu'elle se soumette avant même d'être interrogée.

Son regard était perçant, aussi froid que la glace. Il n'avait pas l'air de chercher une soumission, mais il savait qu'elle ne pourrait pas fuir.

Il s'approcha lentement, son regard insistant, presque... amusé. « Alors, Élise, c'est bien toi qui viens d'accepter un marché que tu ne peux pas briser. »

Elle le fixa intensément, défiant son regard, mais elle savait déjà, au fond d'elle, que cette rencontre marquerait un avant et un après. Elle n'avait pas le pouvoir de changer son destin, du moins pas encore. Mais elle se promit qu'elle ne se soumettrait pas sans combattre.

Et si son corps devait appartenir à cet homme pour sauver la vie de son père, son cœur ne lui appartiendrait jamais.

            
            

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