Leçon de Vie
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Chapitre 2 CHAPITRE 2

_ Quoi ? Dit le professeur choqué

_ Alors vous voulez que je sorte ou pas professeur ?

_ La vie va t'enseigner, ça tu peux me croire

_ Blablabla, vous avez de la chance

Le professeur ne dit plus rien et se contente de continuer son explication. Il ne voulait pas avoir de problème ni perdre son boulot juste pour une fille banale qui n'avait aucun avenir selon lui. Les acolytes de Lucie éclatent de rire et la félicitent pour son exploit. Elle gonfle de fierté avant de s'assoir telle une reine. C'était son quotidien de faire chier les professeurs à cause de son statut. Étant déjà à sa troisième année, elle avait déjà fait renvoyer plus de deux professeurs. Son père ne le cautionnait pas mais sa mère oui. Elle prenait parti pour sa fille et cela engendrait des disputes entre ses géniteurs. Elle n'en avait rien à foutre, tout ce qu'elle voulait c'était de montrer à tous qu'elle avait du pouvoir. Elle faisait ses caprices et sa mère la soutenait volontiers. C'était sa seule et unique fille après tout disait-elle.

*

Dans son bureau, Paul était dans ses pensées quand sa secrétaire frappe à la porte.

_ Entrez dit-il

_ Monsieur vous avez de la visite

_ Qui est-ce ?

_ Le détective Amos

_ Fais le entré dit-il en se vautrant dans son siège

Le détective Amos âgé de la trentaine entre dans le bureau cinq minutes après minutes. Avec sa taille et sa carrure imposante, il tend main à Paul

_ Bonjour monsieur OBUBE

_ Bonjour Amos, prend siège s'il te plaît

_ Merci bien

Après s'être bien calé dans le siège devant Paul, il prend la parole sans plus tardé

_ Mes recherches n'ont abouti à rien monsieur OBUBE. Je n'ai pas retrouvé cette femme. Peut-être bien qu'elle est déjà morte ou qu'elle n'est plus dans ce pays. J'ai parcouru tous les trois hôtels dont vous m'avez parlé. Elle a cessé de travailler depuis vingt-trois ans et elle n'a plus jamais donné signe de vie.

_ Je ne crois pas qu'elle soit morte, dit Paul

_ Vous devez y croire monsieur. Je suis un détective privé à succès et je peux vous assurer que j'ai fait tout mon possible

_ Peut-être bien qu'elle est quelque part dans la ville. Elle est très grande

_ Sur ce point vous avez raison. Puis-je savoir la raison pour laquelle vous recherchez quelqu'un que vous n'avez plus vu depuis vingt-trois ans ?

_ Il y a vingt-deux ans, j'ai été un lâche. Elle m'avait fait comprendre qu'elle était enceinte de moi et je n'y ai pas cru. Elle était une prostituée et même si nous entretenions une relation particulière, je ne pouvais pas accepter cette grossesse. De plus, je vivais encore dans les baffons de la cité. Même quand j'ai commencé à gagner un peu elle est venue mais je l'avais chassé

_ Je comprends, une erreur de jeunesse alors. S'il s'avère qu'elle est en vie, votre enfant l'est aussi peut-être.

_ Oui et il aurait vingt-trois ans

_ Votre femme est-elle au courant ? Questionne le détective Amos

_ Si elle le savait, elle aurait déjà fait une crise

_ Ha haha les femmes et leurs jalousie. Je comprends parfaitement

_ Bien merci Amos pour ta disponibilité.

_ Je vous en prie. Je vais encore continuer jusqu'à ce que je trouve quelque chose

_ Bien merci, je compte sur toi

_ Dans ce cas, je vaque à mes occupations. Passez une bonne journée

_ Meilleurs à toi aussi

Les deux hommes se serrent la main et Amos sort du bureau. Paul se passe les mains au visage et soupire de désespoir. Ça faisait déjà un mois que le détective avait commencé les recherches sans suite. Il espère les retrouver afin de récupérer son enfant s'il est toujours en vie et aussi s'excuser pour sa lâcheté d'il y a vingt-trois ans même si cela risque d'être difficile.

« Mon enfant est peut-être quelque part maintenant. Peut-être qu'il a besoin de moi. Ah si seulement je pouvais retourner en arrière » pense-t-il intérieurement

Sa secrétaire entre dans le bureau et lui informe de son emploi de temps. Il se met au travail sans plus tarder.

*

Dans le marché OGOU à quelques kilomètres de l'université ESS, il est déjà dix heures et un homme portant des sacs de riz dans une brouette, finit par le décharger devant la boutique d'une femme appelé ALADJA. Cette dernière contrôle avec attention les sacs avant de tendre un billet de cinq mille à l'homme en question. Il le prend en la remerciant grandement. Il avait fait cinq allers et retour avant de prendre cette somme et il ne le regrette pas. Une autre personne lui aurait donné encore moins. Il saisit sa brouette et continue la route le long du marché pour se rendre chez un autre grossiste de maïs.

_ Ah tu es déjà là, les marchandises sont prêtes. Tu vas les livrer sur le Parc

_ D'accord madame, c'est pour combien de personnes ?

_ Au plus cinq, tu vas les aider à emmener ça sur le parc du marché là ils pourront prendre le taxi

_ D'accord, j'y vais de ce part

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ils commencent par décharger les sacs de maïs avec l'aide d'autres débrouillards. Sa brouette ne pouvait contenir quatre sacs alors qu'il avait plus de vingt-cinq sacs à décharger. Il secoue la tête en imaginant le nombre d'aller et retour qu'il fera sans oublier que le parc n'était pas du tout proche. Il souffle de tristesse et hausse les épaules.

_ Tant que ça me rapporte, alors ça va. Seigneur donne-moi de ta force

*

Après la pause, Lucie et ses deux acolytes Sandra et Francia se dirigent vers la cantine. Sandra est la fille d'un député et Francia la fille d'un ministre. Tous deux étaient à l'identique de Lucie. Ce n'était pas pour rien qu'elles étaient amies. Qui s'assemblent se ressemblent dit-on. Elles s'asseyent en attendant que Carine, une fille qu'elles payent gracieusement leurs apportent leurs nourritures.

_ Alors ce soir qu'est-ce qu'ont fait ? Demande Sandra

_ Ce sera soirée cinéma. Chacune avec son chacun dit Lucie

_ J'ai rompu avec James avoue Francia

_ Quoi ? Crient les deux filles

_ Eh oui. Il m'a encore trompé. C'est fini maintenant.

_ Eh ben il te faut un nouveau pigeon chéri, souffle Lucie

_ Je ne veux pas n'importe qu'elle pigeon. Dit-elle

_ Ah mais je connais tes goûts chérie. Ne t'inquiètes pas, je vais t'en trouver d'ici ce soir et rassure toi que tu ne passeras pas cette soirée toute seule

_ Je compte sur toi Lucie

_ Je ne te comprendrai jamais Francia, tu aimes les Bad-boy mais comment veux-tu qu'un Bad-boy te soit fidèle ? Demande Sandra .

_ Eh bah, c'est parce que je veux le façonner à ma manière

_ Eh ouais ? Je ne savais pas que tu avais pris la place de Dieu lui-même dit Lucie

Les trois filles rigolent ensemble quand Carine arrive avec leurs nourritures. Elle les poses sur la table et attend leurs commandes

_ Eh il t'en a fallu du temps petite maigre lui dit Lucie

_ Il y avait du monde, répond-elle poliment

_ Bien tiens cette pomme et tu me l'épluche, j'espère que tu t'es lavé les mains. Je n'aimerais pas attrapé une maladie continue Lucie

_ Bien sûr

_ Tu le fais pour nous aussi dit Sandra

*

D'un autre côté, la mère de Lucie gare sa voiture dans le parking de l'hôpital Saint jean. Elle sort complètement habillé en noir avec un voile qui couvre totalement son visage et des lunettes fumées. Elle marche en direction de l'entrée et regarde derrière elle avant d'entrer dans l'enceinte. Elle se dirige vers l'accueil et y voit une infirmière. Elle l'approche et lui demande d'une voix glaciale

_ Où est-ce qu'il est votre patron, le chef même ?

            
            

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