Secrets et Rêves Brisés
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Chapitre 5 Chapitre 5

Il écarquilla les yeux, se redressant brusquement. « Mélissa, non, je ne peux pas accepter ça. Je ne veux pas que tu payes pour moi. »

Elle lui adressa un sourire rassurant. « C'est pas grave, Évan. C'est juste... pour passer un bon moment ensemble, rien de plus. Tu sais, il n'y a pas de honte à accepter un peu d'aide parfois. »

Le ton chaleureux et naturel qu'elle employait apaisa légèrement ses réticences. Pourtant, une part de lui ne pouvait s'empêcher de se sentir redevable, et même embarrassé. Il ne voulait pas être perçu comme quelqu'un qui dépendait des autres.

« Écoute, Mélissa... j'apprécie vraiment, mais... je ne suis pas sûr. » Il cherchait les bons mots, mais il sentait bien que son refus pouvait briser quelque chose entre eux.

Voyant son hésitation, elle posa une main douce sur la sienne, le regardant droit dans les yeux. « Évan, je comprends. Ce n'est pas une question d'argent, mais simplement parce que j'aimerais passer du temps avec toi. Alors, si tu veux, on peut juste y aller et profiter. On oublie le reste, d'accord ? »

Ses paroles le touchèrent sincèrement. Il réalisa que peut-être, Mélissa ne voyait pas les choses avec les mêmes contraintes que lui. Elle avait grandi dans un monde où l'argent n'était pas une préoccupation constante. Peut-être devait-il, pour une fois, accepter sa proposition et lâcher prise.

Il acquiesça finalement, un mince sourire aux lèvres. « D'accord... mais seulement si tu promets de ne rien payer pour moi. Je veux bien essayer, mais je garde mon indépendance. »

Elle éclata de rire et leva les mains en signe de reddition. « Promis ! On partagera tout. »

Le week-end arriva plus vite qu'Évan ne l'aurait imaginé. La maison de la tante de Mélissa, une grande bâtisse en bois, était située au bord d'un lac scintillant entouré de forêts luxuriantes. Dès leur arrivée, Évan fut ébloui par la beauté des lieux et par l'accueil chaleureux de la famille de Mélissa. Ils étaient aimables, ouverts, et ne semblaient accorder aucune importance aux différences sociales qui les séparaient de lui.

Après avoir déposé leurs affaires dans leurs chambres, ils décidèrent d'aller se promener autour du lac. Le silence paisible des lieux, uniquement troublé par le clapotis de l'eau, apaisa immédiatement Évan, lui faisant presque oublier ses soucis.

Alors qu'ils marchaient côte à côte, Mélissa se confia à lui, son regard fixé sur l'horizon. « Évan, parfois, j'ai l'impression que... la vie est tellement plus simple quand on s'éloigne de tout ce qui fait la routine. Ici, j'ai l'impression de pouvoir être vraiment moi-même. »

Évan lui adressa un sourire compréhensif. « Je comprends ce que tu veux dire. C'est comme si... on pouvait enfin respirer, sans les attentes des autres, sans les responsabilités. »

Elle tourna la tête vers lui, ses yeux brillants d'émotion. « Oui, exactement. Avec toi, j'ai l'impression de pouvoir être sincère. Je n'ai pas à jouer un rôle, à prétendre être quelqu'un que je ne suis pas. »

Son aveu le toucha profondément. Jamais il n'avait pensé que Mélissa, la fille populaire, laissait parfois tomber son masque avec lui. Leurs mains se frôlèrent, et sans même réfléchir, il la prit doucement dans ses bras. Elle se laissa aller contre lui, et pendant un instant, le monde sembla disparaître.

Après un moment, elle releva la tête, leurs visages se trouvant à quelques centimètres seulement l'un de l'autre. Mais avant qu'ils n'aient eu le temps de céder à l'attraction qui les liait, le bruit d'une branche qui craque derrière eux les ramena brusquement à la réalité. Ils se séparèrent aussitôt, riant timidement.

« On devrait... rentrer, » dit Mélissa, les joues rougissantes.

Évan acquiesça, un peu gêné mais aussi empli d'une chaleur nouvelle qu'il ne parvenait pas à décrire. Ils revinrent à la maison en silence, l'atmosphère entre eux chargée d'émotions inexprimées.

Le soir, après le dîner, alors qu'ils étaient installés dans le salon, un des cousins de Mélissa se tourna vers Évan, le regard curieux.

« Alors, Évan, que comptes-tu faire après tes études ? » demanda-t-il en prenant une gorgée de son café.

Évan prit un instant pour réfléchir, sentant que cette question touchait une corde sensible. « J'aimerais pouvoir travailler dans un domaine qui me passionne vraiment. Mais pour le moment, je me concentre sur l'idée de... simplement réussir à financer mes études. »

Le cousin haussa un sourcil, intrigué. « Financer ? Je pensais que tu étais boursier, non ? »

Évan se sentit soudain mal à l'aise sous le regard des autres, comprenant que peu ici pouvaient imaginer la réalité de sa situation. Mélissa, percevant son embarras, intervint.

« Oui, mais Évan est quelqu'un d'indépendant, » dit-elle avec un sourire rassurant. « Il travaille beaucoup pour s'assurer de ne pas avoir à dépendre de quiconque. »

Les autres acquiescèrent, mais Évan sentit la distance s'installer malgré tout. Mélissa avait tenté de le défendre, mais il savait que pour la majorité de ces personnes aisées, sa situation restait difficile à comprendre.

Plus tard dans la soirée, Mélissa le rejoignit à l'extérieur, où il s'était isolé pour trouver un peu de calme.

« Je suis désolée pour ce qui s'est passé, » murmura-t-elle en posant une main réconfortante sur son épaule.

Il secoua la tête, un sourire rassurant aux lèvres. « Ce n'est pas de ta faute, Mélissa. Je sais que notre monde est différent, c'est tout. Mais merci d'avoir été là. »

Elle le regarda avec une intensité nouvelle. « Évan, tu n'as pas besoin de changer qui tu es. C'est pour cela que je tiens à toi. »

Ce soir-là, sous les étoiles et entouré du silence de la nuit, Évan sentit que quelque chose entre eux avait évolué. Mais il se promit de rester fidèle à lui-même, malgré les défis et les doutes qui persistaient en lui.

Le lendemain matin, Évan se réveilla au son des oiseaux chantant et des rayons du soleil filtrant à travers les rideaux de sa chambre. Le parfum frais du lac se mêlait à celui du café qui provenait de la cuisine. Il se leva avec une sensation de légèreté, encore marqué par la chaleur du moment qu'il avait partagé avec Mélissa la veille. Pourtant, en son for intérieur, une voix persistante le rappelait à la réalité : il n'était pas de ce monde.

En se rendant à la cuisine, il trouva Mélissa en train de préparer des crêpes. Elle avait l'air joyeuse, chantonnant doucement en attendant que la poêle chauffe. Évan ne put s'empêcher de sourire en la voyant ainsi, une aura de bonheur l'entourant.

« Bonjour, chef ! » plaisanta-t-il, s'appuyant contre le cadre de la porte.

Elle se retourna, un sourire radieux illuminant son visage. « Bonjour, Monsieur Évan ! Prêt pour un petit-déjeuner royal ? »

Il s'approcha d'elle, se penchant légèrement pour sentir l'arôme sucré des crêpes. « Ça sent incroyable. Tu es en train de voler mon cœur avec ce petit-déjeuner. »

Elle rit, le taquinant. « Tu as intérêt à le garder en sécurité, car je pourrais bien l'emmener avec moi ! »

Leur conversation se déroula dans une ambiance légère, mais au fond, Évan ne pouvait pas ignorer l'angoisse qui commençait à le ronger. Plus ils passaient de temps ensemble, plus il se sentait tiré vers un monde où il n'avait pas sa place. La crainte de voir la vérité sur lui-même se révéler le tourmentait, mais il ne voulait pas briser l'instant.

                         

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