Secrets et Rêves Brisés
img img Secrets et Rêves Brisés img Chapitre 2 Chapitre 2
2
Chapitre 6 Chapitre 6 img
Chapitre 7 Chapitre 7 img
Chapitre 8 Chapitre 8 img
Chapitre 9 Chapitre 9 img
Chapitre 10 Chapitre 10 img
Chapitre 11 Chapitre 11 img
Chapitre 12 Chapitre 12 img
Chapitre 13 Chapitre 13 img
Chapitre 14 Chapitre 14 img
Chapitre 15 Chapitre 15 img
Chapitre 16 Chapitre 16 img
Chapitre 17 Chapitre 17 img
Chapitre 18 Chapitre 18 img
Chapitre 19 Chapitre 19 img
Chapitre 20 Chapitre 20 img
Chapitre 21 Chapitre 21 img
Chapitre 22 Chapitre 22 img
Chapitre 23 Chapitre 23 img
Chapitre 24 Chapitre 24 img
Chapitre 25 Chapitre 25 img
Chapitre 26 Chapitre 26 img
Chapitre 27 Chapitre 27 img
Chapitre 28 Chapitre 28 img
Chapitre 29 Chapitre 29 img
Chapitre 30 Chapitre 30 img
Chapitre 31 Chapitre 31 img
Chapitre 32 Chapitre 32 img
Chapitre 33 Chapitre 33 img
Chapitre 34 Chapitre 34 img
Chapitre 35 Chapitre 35 img
Chapitre 36 Chapitre 36 img
Chapitre 37 Chapitre 37 img
Chapitre 38 Chapitre 38 img
Chapitre 39 Chapitre 39 img
Chapitre 40 Chapitre 40 img
img
  /  1
img

Chapitre 2 Chapitre 2

« Tu sais, je t'admire un peu, » lâcha-t-elle soudain.

« M'admirer ? Moi ? » Il éclata de rire, pensant qu'elle plaisantait.

« Oui, je suis sérieuse. Ça ne doit pas être facile de jongler entre les cours et le boulot. » Mélissa semblait perdue dans ses pensées un instant avant d'ajouter : « Moi, je n'ai jamais eu à m'inquiéter de ça. Mes parents prennent tout en charge, et... je crois que je n'ai jamais réalisé ce que ça pouvait représenter, d'avoir à se battre pour des choses que j'ai toujours tenues pour acquises. »

Évan la fixa, incapable de cacher sa surprise. Elle était la première personne, en dehors de sa famille, à comprendre réellement ce qu'il traversait. Il ne s'attendait pas à une telle sincérité de la part d'une personne comme elle.

« Eh bien, merci, » murmura-t-il, ne sachant trop comment répondre.

Un silence confortable s'installa entre eux. Ils semblaient tous deux absorbés dans leurs pensées, jusqu'à ce que Mélissa prenne à nouveau la parole, l'air songeur.

« Dis-moi... quels sont tes rêves, Évan ? » demanda-t-elle, posant sur lui un regard attentif.

Évan prit une profonde inspiration. Il n'avait jamais eu l'habitude de parler de lui, encore moins de ses aspirations. Cela lui semblait presque déplacé, comme si ses rêves étaient trop modestes comparés à ce qu'elle pouvait envisager.

« Je suppose que... j'aimerais pouvoir faire quelque chose de grand. J'aimerais devenir historien ou enseignant, quelque chose en rapport avec la recherche et la transmission des connaissances. »

Mélissa l'écoutait attentivement, accrochée à chacun de ses mots. « Et tu crois que tu pourras y arriver ? » lui demanda-t-elle doucement.

Il sourit, un sourire teinté de défi. « J'y crois, oui. J'ai dû travailler dur pour chaque petite victoire, mais ça m'a appris à ne jamais abandonner. »

Mélissa sembla absorbée par ses paroles. Il y avait dans ses yeux une étincelle de respect et d'admiration, et cela perturba Évan. Jamais il n'aurait pensé qu'une fille comme elle, qui avait tout, pourrait comprendre l'effort qu'il investissait dans ses rêves.

Au même moment, l'ami de Mélissa, Hugo, capitaine de l'équipe de basket, les interpella en arrivant en trombe vers eux. Évan sentit un pincement de gêne en reconnaissant ce garçon qui semblait incarner tout ce qu'il n'était pas : confiant, populaire et d'une insouciance déconcertante.

« Hé Mélissa, t'es prête pour le cours ? » lança Hugo en lui adressant un sourire charmeur, ignorant complètement la présence d'Évan.

« Oui, j'arrive, » répondit-elle avant de se tourner vers Évan avec un sourire d'excuse. « On se revoit plus tard ? »

Évan hocha la tête, tentant de cacher la petite pointe de jalousie qui l'envahissait.

« Bien sûr. À plus tard, » murmura-t-il, la voix plus rauque qu'il ne l'aurait voulu.

Il les regarda s'éloigner, Hugo passant son bras autour des épaules de Mélissa d'une manière qui semblait presque possessive. Un mélange de colère et de tristesse monta en lui, qu'il refoula en inspirant profondément. Peut-être avait-il été naïf de croire qu'il pouvait avoir un quelconque intérêt pour une fille comme Mélissa. Elle faisait partie de ce monde brillant et insouciant auquel il n'appartiendrait jamais.

Plus tard dans la journée, alors qu'il était absorbé dans ses notes à la bibliothèque, il sentit quelqu'un se glisser à côté de lui. Il leva les yeux et découvrit Mélissa, un grand sourire aux lèvres.

« Surprise ! Je me suis dit qu'on pourrait étudier un peu ensemble. »

« Tu... tu veux dire maintenant ? » balbutia-t-il, incrédule.

« Oui, pourquoi pas ? Hugo est occupé, alors j'ai pensé à toi, » répondit-elle en sortant un cahier de son sac.

Ils passèrent le reste de l'après-midi à travailler ensemble. Évan, d'abord hésitant, se surprit à se détendre au fil des échanges. Ils parlaient des cours, de leurs centres d'intérêt, et Mélissa se montra curieuse à propos de sa vie, l'écoutant avec une attention qu'il n'avait jamais connue.

À un moment donné, elle posa sa main sur la sienne, en toute innocence, pour lui montrer quelque chose dans son cahier. Ce simple geste provoqua un frisson chez Évan, qui tenta de dissimuler sa réaction en toussotant.

« Merci de m'aider, Évan, » dit-elle avec un sourire sincère. « Je crois que j'apprends bien plus avec toi qu'avec n'importe quel prof. »

Il se sentit rougir, incapable de répondre. Sa timidité l'envahissait, mais quelque chose en lui s'épanouissait en sa compagnie. Il n'avait jamais pensé pouvoir se sentir si bien avec quelqu'un, surtout avec une personne comme elle.

Ils continuèrent de travailler, et au fur et à mesure que la lumière du jour déclinait, un sentiment de complicité commençait à naître entre eux, quelque chose de fragile mais de réel. Quand ils quittèrent enfin la bibliothèque, la nuit était tombée, et ils marchèrent ensemble dans le campus, partageant des rires et des confidences.

« Alors, demain, même heure, même endroit ? » demanda-t-elle en lui adressant un regard malicieux.

Évan se contenta de hocher la tête, incapable de trouver les mots pour exprimer à quel point il se sentait chanceux d'être là, avec elle.

« D'accord, alors, à demain, Évan, » dit-elle en lui lançant un dernier sourire avant de disparaître dans l'obscurité.

Évan resta immobile quelques instants, son esprit en ébullition. Un mince espoir se formait en lui, un espoir qu'il essayait de repousser, tout en sachant qu'il en était déjà trop tard pour se protéger de ses propres sentiments.

Le lendemain, Évan arriva en avance à la bibliothèque, une excitation mêlée d'anxiété dans le cœur. La veille, la soirée partagée avec Mélissa avait éveillé en lui des sentiments qu'il avait toujours étouffés, par peur de déceptions. Cependant, la perspective de la revoir l'emportait sur ses doutes. Il s'installa à une table près de la fenêtre, disposant ses affaires dans un ordre méticuleux pour tenter de calmer son impatience.

Alors qu'il s'efforçait de lire une page de son manuel, la porte de la bibliothèque s'ouvrit, et Mélissa fit son entrée, attirant les regards des étudiants autour d'eux. Elle portait une veste en cuir qui lui donnait un air encore plus assurée que d'habitude, et ses cheveux ondulaient librement autour de son visage. En le voyant, un sourire illumina ses traits.

« Salut, Évan ! » s'exclama-t-elle en s'installant en face de lui. « Je vois que tu es toujours aussi ponctuel. »

Il lui répondit avec un sourire timide, tentant de masquer son trouble. « Oui, enfin... j'aime être prêt avant de commencer. »

Elle lui lança un regard amusé. « Tu es bien organisé, c'est impressionnant. Je devrais peut-être apprendre de toi. »

Ils commencèrent à travailler ensemble, leurs voix murmurées se mêlant aux bruissements feutrés des pages et des chuchotements des autres étudiants. Pourtant, Évan ne pouvait s'empêcher de ressentir une gêne inhabituelle. Il se sentait comme pris entre deux mondes : celui de Mélissa, lumineux et insouciant, et le sien, qu'il savait sombre et semé de difficultés.

Après une heure de travail intense, Mélissa referma son cahier d'un geste brusque et soupira. « J'ai besoin d'une pause. Allez, viens, on va se dégourdir les jambes. »

Évan acquiesça, surpris mais heureux de cette initiative. Ils sortirent de la bibliothèque et se promenèrent dans les jardins du campus, profitant de la brise fraîche de l'automne.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022