Les Larmes du Milliardaire
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Chapitre 2 Chapitre 2

**Point de vue d'Aaron**

Lorsque mes pieds touchent le sol de mon entreprise, « Bonjour, monsieur Tolle » sort de la bouche de tous mes employés présents à l'accueil. Un hochement de la tête suffit pour répondre à toutes ces têtes, bien qu'ils ne soient pas tous présents. J'ai plus d'une cinquantaine d'employés, et il n'y a qu'un quart d'entre eux qui occupent l'accueil. Les connaissais-je ? Sûrement pas, je connais uniquement le directeur de chaque département de cette entreprise. Une entreprise que j'ai héritée de mon père et que je dirige depuis près de cinq ans : Sun & Fils, la première entreprise de fabrication de véhicules et consorts. La seule et unique entreprise qui réalise des milliers de bénéfices par jour, avec un chiffre d'affaires entrant dans les milliards. Je ne dirigeais pas n'importe quelle entreprise, et c'est la raison pour laquelle je suis respecté dans toute cette ville, et parfois vénéré, sans vouloir me vanter.

Je réajuste encore ma veste, qui s'était froissée après l'incident avec cette fille aux grosses joues. Elle avait l'air d'un véritable hamster à côté de moi, et son expression inquiète et stressée me donnait l'envie de lui pouffer au nez. Elle était si fade, mais elle m'avait rappelé que j'avais un entretien à passer avec de nouvelles recrues. J'ai tenu à le faire moi-même cette fois, pour m'assurer de choisir quelqu'un qui mérite le poste convenu. J'ai été obligé de licencier une dizaine de vauriens qui nous avaient fait perdre de l'argent. Et surtout, je voulais m'assurer de choisir moi-même mon assistant(e) personnel(le). L'ancienne a démissionné parce qu'elle n'en pouvait plus de travailler avec moi. Apparemment, je la surchargeais et cela l'empêchait de bien s'occuper de sa famille. Je lui payais quand même deux cent mille livres pour un travail à plein temps, même pendant le week-end et les congés. Deux cent mille livres, c'est beaucoup pour un travail aussi simple... Enfin, pas si simple...

Lorsque j'appuie sur le bouton de l'ascenseur pour fermer la porte, des cris parviennent jusqu'à mes oreilles.

« Non, attendez-moi ! »

C'était une voix féminine qui courait vers l'ascenseur sur des talons aiguilles qui claquaient fortement sur le sol, attirant l'attention de tous. Avant que l'ascenseur se referme, elle réussit à pénétrer à l'intérieur, toute essoufflée à côté de moi, courbée, avec ses mains sur ses genoux, laissant tomber ses cheveux bouclés. C'était la même fille, la fille aux grosses joues, le hamster.

Je reste dans ma posture, droit comme un poteau électrique, sans émettre le moindre commentaire sur sa mise en scène. Pourquoi diable me mettait-elle dans cette situation ? Voulait-elle me séduire afin de passer à l'entretien et obtenir un poste ? Cette pensée me fait rire intérieurement. Si c'était vrai, alors elle n'avait aucune chance. Quand même pas une fille de petite taille, et de surcroît avec de grosses joues toutes rouges comme des tomates. J'étais plutôt fan des filles aux longues jambes raffinées, exactement comme des mannequins. Mes pensées se raccourcissent lorsqu'elle me parle.

« Vous allez à quel étage ? Je vais au dix-huitième. Je suis venue pour un entretien et j'espère obtenir ce boulot. Vous allez à quel étage, monsieur ? »

Fidèle à moi-même, je reste muet et me penche pour appuyer sur le bouton qui mène au dix-huitième. J'allais au vingtième, dans mon bureau, pour préparer les documents nécessaires pour l'entretien. Néanmoins, une phrase sortie de sa bouche me fait retourner.

« Oh, vous allez aussi au dix-huitième ? Vous êtes donc venu pour un entretien. Ça paraît cool, je pourrais moins stresser en votre présence, même si je ne vous connais pas, mais nous pouvons nous familiariser. J'ai remarqué que vous n'êtes pas du genre bavard, mais je m'appelle Serena Will et je suis encore désolée pour l'incident de tout à l'heure. »

Je regarde sa main tendue devant moi et fronce les sourcils, que je relâche automatiquement pour ne pas montrer mon étonnement. Ne savait-elle pas qui j'étais ? Elle a déposé un dossier dans une entreprise sans connaître l'identité du PDG ? Non, mais quelle ignorance. Son sourire disparaît lorsque je détourne mon regard d'elle sans saisir sa main.

« Vous êtes si grincheux, c'est abusé, dit-elle en grimaçant. Je me suis pourtant excusée... Ou peut-être que vous me voyez comme une concurrente ? Enfin bref, je...

_ Voici le dix-huitième étage, sortez, dis-je froidement afin qu'elle se taise. »

Je m'attendais encore à la voir hâlée, mais au lieu de ça, elle a froissé son visage et s'est mordu la lèvre avant de sortir puis de me faire face.

« Bah, et vous, c'est quoi votre nom ? me demanda-t-elle. »

Sans répondre, j'appuie sur le bouton vingt et l'ascenseur se referme. Qu'est-ce qu'elle est insupportable, celle-là. Je me demande à quel poste elle désire être prise. Serena Will !!! Je verrai dans la liste de ceux qui ont été appelés pour l'entretien.

**Point de vue de Serena**

Mon plan était parfait et je souris victorieusement lorsque les portes de l'ascenseur se referment. Je craignais de ne pas être prise à cause de ça, mais je faisais confiance à mes capacités et à mes compétences. J'avais fait des études dans l'une des universités d'Oxford avant de rentrer pour travailler dans un hôtel. Ça, par contre, ne figurait pas dans mon CV.

Je reprends mon air serein et prends place là où la réceptionniste m'a indiqué. Nous étions si nombreux pour l'entretien, et j'espère être la seule à postuler pour le poste d'assistante personnelle.

Je n'ai pas fini de penser lorsqu'une fille de la même tranche d'âge que moi pénètre la salle, habillée de manière extrêmement sexy, voire vulgaire. Toute la salle la fixe des yeux, mais elle marche avec fierté et détermination sur ses longs talons aiguilles. Ne me dites pas qu'elle est venue pour un entretien, elle aussi ?

« Bonjour, j'espère que personne ici n'a postulé pour le poste d'assistante personnelle ? Je suis une bombe, et seule moi pourrai avoir ce poste, juste un avertissement pour mes concurrentes, dit-elle avant de s'asseoir.

_ Tu penses que tu pourras obtenir le poste avec cet habillement, ma chère ? lui demande un homme de la trentaine.

_ Quel patron ne désire pas une assistante personnelle sexy ? répond-elle sous des éclats de rire.

_ Je te plains, tu n'as aucune idée de ce qui t'attend à ce poste. Aaron Tolle ne s'intéresse pas aux filles comme toi, à mon avis. Et puis, tu sais pourquoi l'ancienne assistante a démissionné ? Elle était surchargée de travail, ma chère, dit une autre fille plutôt classe. »

Elle ignore les propos de tous ceux qui essayaient de la ramener à la raison. Moi, par contre, je n'essaie pas d'ouvrir la bouche. Je ne la voyais en aucun cas comme une concurrente, car j'étais sûre qu'une grande entreprise comme celle-ci ne prendrait jamais des employés sans cervelle. Cette fille était là seulement pour séduire Aaron Tolle, mais moi, j'étais venue pour faire plus que ça.

La porte s'ouvre et il entre : Aaron Tolle. Tous ceux qui étaient dans la pièce se lèvent, et moi, j'hésite à le faire. La réceptionniste me fait de gros yeux et je me lève finalement avec un regard faussement étonné.

« Comme vous le savez, vous êtes tous ici pour un entretien, un entretien qui sera dirigé par notre PDG, monsieur Aaron Tolle, dit la réceptionniste. »

Je hoquette de surprise et fais tomber mon dossier alors que tous les regards se posent sur moi. Il le fallait pour lui montrer que j'ignorais vraiment qui il était. Il me jette un coup d'œil froid, et je ramasse mon dossier, feignant de trembler. La réceptionniste continue.

« Bien, nous allons débuter. Il n'y a que deux personnes ayant postulé pour le poste d'assistante personnelle. Vous passerez en dernière position. »

C'était ce qui arriva. Tout le monde était passé et il ne restait que la fille vulgaire et moi, qui avait essayé de me faire parler pendant les deux heures d'attente.

Lorsque notre tour arrive, elle part en première sans oublier de me lancer une pique. Mais trente minutes plus tard, deux gaillards passent devant moi et entrent dans la salle, et en sortant, je les vois avec la fille vulgaire, qui avait le visage tout rouge. Elle était à deux doigts de pleurer et je me retiens pour ne pas éclater de rire. J'avais une chance d'avoir ce poste, alors je me lève et pénètre dans cette salle où tout va se jouer.

Il était là, adossé dans son fauteuil, ses verres

lui donnant une allure posée et incroyablement belle. Sur ce point, je ne pouvais le nier, il était comme les rumeurs le décrivaient, mais je ne devrais pas m'attarder sur ces détails insignifiants.

« Je suis vraiment désolée, monsieur, pour tout ce que j'ai pu dire ce matin. Je vous jure que je ne savais pas que c'était vous le PDG de l'entreprise. Vous n'êtes pas grincheux, ce n'est pas vous, c'est moi-même. Je suis vraiment désolée, je peux m'agenouiller si vous voulez, dis-je presque en pleurs.

_ Je déteste quand on bavarde dans mes oreilles, tu peux te taire, oui, et t'asseoir ? me répond-t-il froidement. »

J'obéis pour ne pas aggraver la situation, et il me fixe durement droit dans les yeux. Je sens mon âme se transpercer par son regard, mais je me résigne à baisser les yeux et nous nous fixons jusqu'à ce qu'il brise la glace.

« Qui es-tu ? »

Mon cœur tombe dans mon ventre et je tique de surprise. Il est censé me faire passer un entretien, mais pourquoi me demande-t-il qui je suis ? A-t-il une idée... Non... Je dois rester calme...

            
            

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