Chapitre 9 Le secret enfoui

Krist et Isabelle étaient assises dans le salon lumineux de la villa, penchés sur la vieille carte, les traits de leurs visages marqués par la concentration. La pièce, décorée de meubles en bois sombre et ornée de tapisseries aux motifs ancestraux, ajoutait une touche d'élégance à l'atmosphère studieuse. Les rayons solaires filtrait à travers les rideaux, projetant des motifs enchevêtrés sur la table où était placée la carte.

« Tu es sûr qu'il n'y a rien d'autre sur cette carte ? » demanda Krist, ses yeux scrutant les détails avec une minutie militaire.

« Rien d'autre que cette croix », répondit Isabelle en montrant la forme de la croix avec son doigt. « Je n'arrive même pas à identifier la ville. Cette carte semble tellement ancienne... »

Krist se pencha un peu plus, ses sourcils se fronçant alors qu'il réfléchissait. « C'est parce que c'est une carte ancienne du Wanga, bien avant les guerres et les transformations. Ce que tu regardes, c'est un paysage d'une époque révolue. Et je crois que cette carte était faite à la main. Ce lieu est maintenant une étendue désertique. »

« Un désert... ? » Isabelle semblait perplexe, son esprit débordant de questions. « Mais pourquoi quelqu'un marquerait un tel endroit ? »

« Il n'y a qu'une façon de le savoir. » Krist leva les yeux vers elle, son regard déterminé. « On doit aller là-bas. »

Ils étaient sur le point de quitter la pièce lorsqu'Édouard fit irruption, un sourire calculé sur les lèvres. « Vous avez l'air de préparer quelque chose d'important. Où allez-vous ? »

Isabelle échangea un regard rapide avec Krist avant de répondre. « On pense avoir trouvé une piste concernant ceux qui nous ont attaqués. On va l'explorer. »

Édouard semble légèrement surpris, mais il dissimula bien son émotion. « Soyez prudents », dit-il avec une fausse sollicitude. « J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez. »

Alors qu'ils quittaient la villa, Édouard attrapa son téléphone. "Ils vont quelque part. J'ai marqué leur voiture. Soyez prêts à intervenir."

Krist et Isabelle roulèrent longtemps, leurs visages fermes et déterminés, ils traversèrent la ville, faisant quelques arrêts pour acheter de l'eau et des pelles. La transition entre la végétation verdoyante et la terre aride était marquée par des arbres solitaires, leurs branches noueuses tendant vers le ciel comme des mains implorantes.

Le désert s'étendait devant eux, une mer infinie de sable doré sous un ciel sans nuages. Krist gara le véhicule à l'ombre rare d'un acacia desséché, puis ils continuèrent à pied, chaque pas soulevant des nuages de poussière.

Krist consulta la carte et montra un endroit du doigt, « C'est ici », dit-il en désignant un point vague au milieu du sable.

Isabelle, un peu sceptique, se tourna vers lui. « Comment pouvons-nous être sûrs ? Tout se ressemble ici. »

Krist sourit légèrement, puis, sans un mot, il enleva son tee-shirt, révélant un torse sculpté par des années d'entraînement. Les muscles de ses bras saillants qui brillaient sous le soleil intense troubla Isabelle un instant. Rouge de gêne, elle détourna rapidement le regard, tentant de cacher son embarras.

« Tu comptes juste... creuser ? » dit-elle, essayant de dissimuler son embarras derrière un ton moqueur.

« Quelqu'un doit le faire », répondit Krist en commençant à enfoncer la pelle dans le sable. « Je doute que ce soit toi. »

Isabelle soupira, mais elle ne pouvait s'empêcher de le regarder avec une certaine admiration. Il exerce sans relâche, creusant avec une pression impressionnante malgré la chaleur accablante. Elle tenta de l'aider, mais ses efforts furent maladroits, et Krist la pria de se reposer, ce qu'elle accepta à contrecœur.

Après plus d'une heure de travail, le désespoir commençait à gagner Isabelle « Peut-être qu'on devrait abandonner... ».

« T'es sérieuse, on n'est pas venu jusqu'ici pour repartir bredouilles » dit-il plein de détermination. Il frappa quelque chose de dur. « Je crois que j'ai trouvé quelque chose. »

Isabelle s'approche rapidement, le cœur battant. « Qu'est-ce que c'est ? »

Krist dégagea avec précaution le sable autour de l'objet, révélant une petite caisse en bois. Elle était vieille, couverte de gravures effacées par le temps. Le bois, noirci et usé, semblait presque se désintégrer sous leurs doigts.

« C'est vraiment très ancien », murmura Isabelle, à sa voix tremblante d'excitation.

Krist cassa le cadenas rouillé avec le manche de la pelle, et la caisse s'ouvrit dans un grincement. À l'intérieur, il y avait un gros cahier relié de cuir, aux pages jaunies par le temps, un genre de poing américain et un fragment métallique qui attira immédiatement l'attention de Krist.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Isabelle, se penchant pour mieux voir.

Krist attrapa le fragment métallique et le souleva. À leur grande surprise, une lame sortie du manche, brillante d'une lumière jaune et éclatante comme la lumière du soleil. La lueur qu'elle émettait n'était pas naturelle, elle semblait irradier une énergie mystique.

« Ce n'est pas possible », souffla Isabelle, ébahie. « Comment peut-elle être encore en si bon état ? »

Krist se tourne vers elle, l'épée en main. « Je ne sais pas. Mais ce journal peut être notre clé pour comprendre. »

« Il faut qu'on rentre immédiatement », a répondu Isabelle en se levant précipitamment, « on ne peut pas étudier sous ce soleil. »

Ils retournèrent à la voiture avec une précipitation nouvelle, l'excitation mêlée à une légère angoisse. Krist démarra rapidement, mais à peine avaient-ils quitté le site qu'ils aperçurent un convoi de trois véhicules à l'horizon, se dirigeant droit sur eux et il était clair que leurs intentions n'étaient pas pacifiques.

« On dirait qu'on n'est pas seuls », dit Krist, le regard acéré. « Accroche-toi ».

Krist accéléra, droit sur eux.

            
            

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