Résister au charme du Milliardaire
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Chapitre 2 Chapitre 2

Mais à quoi bon avoir des amies si elles ne sont pas là pour nous ouvrir les yeux et nous balancer la vérité en pleine face ? Alors que, la plupart du temps, on préfère se mettre des œillères pour éviter de voir les signes. Les signes qu'on perçoit pourtant bien. Mais sur lesquels on glisse trop vite, comme du beurre sur une tartine bien chaude, sans s'arrêter, trop aveuglées par ces salauds pour oser freiner un peu. On continue, on persiste. On fonce droit dans le mur, en espérant, contre toute raison, que ça finira par s'arranger... Mais est-ce que ça nous arrête ? Pas du tout !

C'est exactement ce qui s'est passé avec le père de mes enfants...

À l'université, Brice traînait déjà la réputation d'être un vrai Casanova. Il n'était pas du genre à se contenter d'une seule femme. La monogamie, ce n'était pas son truc. Je savais donc qu'il avait déjà eu pas mal de conquêtes quand j'ai commencé à le fréquenter. Alors, quand notre relation est devenue sérieuse, j'ai voulu des réponses à mes questions. Avant de m'investir totalement dans cette histoire, je voulais m'assurer qu'il n'y avait aucun doute. Et devinez quoi ? Il s'est prêté à l'exercice sans sourciller, jurant, la main sur le cœur, qu'il avait laissé derrière lui ses vieilles habitudes de coureur de jupons. Et bien sûr, j'ai gobé tout ça.

La confiance étant pour moi l'un des piliers fondamentaux d'un couple, ce qui permet de le faire durer, de le rendre plus fort, de le faire grandir. Sans elle, pas de relation stable sur le long terme.

Brice était attentionné, affectueux, toujours à me répéter qu'il n'aimait que moi. Je ne l'ai d'ailleurs jamais pris en flagrant délit de reluquage d'autres femmes en ma présence. Ses paroles étaient renforcées chaque jour par ses actes. En plus, notre vie intime était tout sauf ennuyeuse. Alors quand il m'a demandé en mariage, c'est tout naturellement et heureuse que j'ai accepté. Mais personne ne peut dissimuler sa véritable nature éternellement...

Quand j'y pense : heureusement que je me suis débarrassée de cet abruti avant que ça ne devienne encore plus destructeur !

Pourquoi est-ce que certaines d'entre nous s'infligent-elles de telles souffrances ? De telles tortures psychologiques. Pourquoi on suit toujours notre cœur au lieu d'écouter notre raison, qui est pourtant souvent bien plus sage ?

Pour ma part, ma boussole s'appelle Angela. J'ai une confiance totale en son jugement. La plupart du temps, elle vise juste. Si j'avais écouté ses mises en garde, je n'aurais jamais épousé Brice Lambert. Je ne serais même pas sortie avec lui. Elle m'avait prévenue, mais je n'ai rien voulu entendre.

Avec le recul, pourtant, je suis heureuse de ne pas avoir suivi ses conseils à l'époque. Aussi justes soient-ils. Sans ça, je n'aurais jamais eu Mia et Samuel, mes amours. « Aucun regret », c'est ma devise ! On fait des erreurs, on les assume, on les corrige et on avance. On essaie, du moins.

Il serait donc totalement stupide de ma part de ne pas continuer à écouter les conseils d'Angela. Quelles que soient ses recommandations. Et maintenant qu'elle est psychothérapeute, je bénéficie non seulement de l'avis d'une amie proche, comme avant, mais aussi de celui d'une professionnelle. Deux pour le prix d'un ! Une vraie chance ! Et je ne m'en prive pas. Surtout que la plupart des séances sont gratuites.

Angela est une perle rare. Elle peut se montrer très tenace quand elle défend ses idées et qu'elle sait qu'elle a raison. Elle vendrait de la glace à un esquimau sans la moindre gêne si ça pouvait l'aider à atteindre son objectif. Féministe jusqu'au bout des ongles, elle place la barre très haut pour ce qui est des qualités des hommes. Elle est d'autant plus engagée dans la défense des droits des femmes qu'elle les adore. Angela est gay, et elle l'assume pleinement.

Ma meilleure amie a découvert son homosexualité très jeune, au début du collège, et elle l'a tout de suite acceptée. Plus épanouie qu'elle, je ne connais pas ! Le fait que sa famille n'ait jamais posé de problème à ce sujet a sûrement joué un grand rôle dans sa confiance en elle. Le principal pour ses proches, c'est qu'Angela soit heureuse et en bonne santé. Elle vit depuis huit ans avec Elena, qui a six ans de moins qu'elle, et elles filent le parfait amour. Je leur souhaite tout le bonheur du monde. Elles le méritent.

Et moi, alors, mon bonheur ?

Ce matin-là, il s'est produit un drôle d'incident, un truc à la fois étrange et déconcertant, qui m'a laissé complètement désemparée. Maxwell Chroos, avec son attitude toujours aussi surprenante, m'a encore une fois fait l'effet d'une douche froide.

Prof – le surnom que Gégé, mon patron, lui a donné, sûrement en référence au personnage du même nom dans "Blanche-Neige et les Sept Nains", même si l'homme en question dépasse allègrement le mètre quatre-vingts – s'est soudainement intéressé à moi. Pour une fois, ça sortait de l'ordinaire. Sinon, pourquoi aurait-il tendu la main vers moi, frôlant mes cheveux de ses longs doigts élégamment manucurés ? Je me suis demandée ce qui pouvait bien passer par sa tête.

Je serais tentée de dire que, peut-être, je ne lui suis pas indifférente. Mais est-ce que je ne me fais pas des idées ? Ou alors, mon radar pour capter ces signaux est complètement détraqué. Est-ce que j'ai vraiment bien perçu ce qui s'est passé vers 7 h 45 ce matin-là ?

Il y a, bien sûr, une autre explication possible. Peut-être que Chroos est juste obsédé par la propreté et n'a pas supporté de voir mes cheveux bruns parsemés de quelques grains de sucre égarés. Après tout, c'est une hypothèse plausible !

Quoi qu'il en soit, ce simple geste a suffi à me plonger dans une profonde réflexion sur ce que Maxwell « je-me-la-pète » pourrait bien ressentir pour moi, s'il ressent quelque chose. Et malgré cette interrogation, je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir comme une idiote.

- Il faut vraiment que j'arrête de me comporter comme une gamine, sinon, Prof va finir par chercher ailleurs, me dis-je en me lavant les cheveux pour la énième fois.

Mais en même temps, je me dis que, peut-être, c'est justement en continuant à faire des bourdes qu'il finira par se lasser. Je m'encourage intérieurement, me disant que je suis peut-être plus maline que je ne le pense.

Ce matin-là, dès que Chroos a franchi la porte, j'ai failli m'étouffer avec ma propre salive et j'ai laissé tomber la pince à viennoiseries. J'étais complètement bouleversée par son charisme, sa prestance naturelle, et aussi, je dois l'admettre, par son arrogance insupportable. Quand est venu le moment de passer à la caisse, j'ai réussi l'exploit de bloquer l'appareil sur une somme astronomique. La honte totale !

- 785 euros ? a-t-il lancé, moqueur, ses yeux pétillant de malice. Ça fait cher pour douze chouquettes et une baguette, vous ne trouvez pas ? Désolé, mais je n'ai pas cette somme sur moi. Vous faites crédit, j'espère ?

            
            

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