L'amour prédestiné
img img L'amour prédestiné img Chapitre 9 Eléa.
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Chapitre 9 Eléa.

La soirée avec Tony c'est agréablement bien passée. Pour l'occasion j'avais mis une robe bleu électrique fluide près du corps, drapé au niveau de la poitrine et cintrée à la taille. Tony est venu à l'heure précise qu'il m'avait donné.

Il m'a amené dans un petit restaurant qui sert des plats français. Il a commander une blanquette de veau et j'ai pris du poulet avec des pommes de terre rôti, un délice ! Une fois nos assiettes servi Tony m'a mis au courant du pourquoi de cette invitation. Il m'a dit je cite :

- Eléa, je voulais que tu saches que tu me plaît énormément, et si toi tu le souhaites, je ne serai pas contre un peu plus que notre amitié. Enfin, je préfère mettre les choses au clair de suite, je ne cherche pas de relation sérieuse. Mais nous pourrions nous amuser ensemble..

Ce à quoi j'ai répondu :

- Il est vrai que je te trouve tout à fais à mon goût mais malheureusement pour toi, si je dois me mettre avec un homme se serait pour une relation durable et sérieuse. Mais merci pour la proposition.

- Pas de problème je comprend. Mais on peut quand même rester ami ?

- Bien sûr ! Tu as même intérêt à me ramener au restaurant !

- Quand tu veux. M'avait-il fait avec un clin d'œil.

C'était il y a quinze jours, depuis nous sommes effectivement retourner au restaurant en tout bien tout honneur. J'apprécie beaucoup la compagnie de Tony, mais il est vrai que ce n'est pas avec lui que j'ai envie de finir au lit. Enfin, faudrait-il encore que l'objet de mes pensées me prête un peu plus attention.

Oui, je parle de mon beau brun Italien. Qui depuis quinze jours ne m'adresse que très peu la parole. Hormis un « bonjour » , « ta journée c'est bien passé ? » ou encore « bonne nuit » . Il ne m'a rien dis d'autre. Je ne sais pas comment me comporter avec lui. Il me reste encore huit mois ici et j'ai envie de créer un lien avec lui, même si je sais très bien que je risque de m'y caser les dents ! C'est même certain.

Mais que voulez vous je suis une faible femme devant tant de testostérone. Aujourd'hui est une belle journée , je bronze au bord de la piscine comme d'habitude me direz-vous. L'objet de mes fantasmes est en train de faire des longueurs dans la piscine depuis trente bonne minutes.

Au bout de trente autres minutes il sort de l'eau. Il porte un short de bain bleu . Diable qu'il est beau, les cheveux en bataille qui ruisselle d'eau, des gouttes d'eau qui lui coule le long de son torse, puis le long de ses abdos pour finir par mourir sur son short de bain, je suis ces gouttes d'eau et je m'imagine très bien les lâcher une à une. Dieu ! Cette homme aura ma perte !

- Eléa ?

A la mention de mon prénom je détache mes yeux de son torse avec tristesse et le regarde. Il me regarde avec un petit sourire en coin.

- Tu as entendu ce que je t'ai dis ?

- Hum, non j'avoue que j'étais distraite. Il rit .

- Oui, je vois sa.

- Que m'as-tu dis ?

- Je te disais que ce soir je suis invité à un bal de charité et j'aimerais beaucoup que tu m'y accompagne. Enfin, si tu es d'accord.

- Oui bien sûr, merci pour la proposition. Dois-je mettre quelques chose en particulier ?

- Met une robe qui pourrait aller avec un masque en dentelle noir. C'est un.bal masqué. Précise t-il devant mon regard étonnée.

- Très bien. Je dois être prête pour quelle heure ?

- Dix-neuf heure .

Je regarde ma montre il est quasiment dix-sept heures trente .

- Bien je vais aller me doucher et commencer à me préparer dans ce cas.

Je rejoins donc ma chambre et vais de ce pas me doucher. Une fois lavée je me rends dans mon dressings en quête d'une robe. Je suppose que ce sera principalement des personnes fortunée, je dois donc être à la hauteur vestimentairement parlant.

Mon choix s'arrête sur la robe que j'avais repérer dès mon arrivée ici, je me demander à ce moment là à quel occasion je pourrais la mettre. Vous vous souvenez ? La robe style Sissi L'impératrice ! Elle est magnifique.

Pour ceux qui aurait oublier elle est très longue en velours bleu, cintrée à la taille, évasée en bas, les épaules dénudée et des strass qui borde le décolleté. Juste magnifique ! J'accompagne m'a tenue d'escarpins noir, talon de 15cm pas moins sinon je marcherai sur ma robe. J'ai pas envie de me retrouver le nez collé au sol.

Je passe ensuite à la coiffure, je décide de me faire un chignon haut avec quelques mèches qui tombent le long de ma nuque.

A dix-huit heure quarante-cinq je suis prête. Quand j'arrive dans l'entrée Julian m'y attend déjà. Habiller en costard bleu marine qui fais ressortir ses yeux azur. Une beauté à couper le souffle !

Il me tend la main afin que j'y glisse la mienne. Chose que je fais sans l'ombre d'une hésitation, on dirait même un geste naturel. Il glisse ensuite cette même main à ma taille et m'approche de lui afin de me glisser à l'oreille.

- Tu es magnifique precioza. Je vais devoir t'avoir à l'œil ce soir tu vas attirer tout les hommes présent.

- Intéressant tout sa. Je suis libre comme l'air cela tombe bien. Lui dis-je non sans un sourire espiègle.

- Tu es à moi precioza. Et je compte bien te le faire savoir dès ce soir.

- Serait-ce une promesse ?

- Exactement !

- Hâte de voir sa.

Il embrassa ma joue et nous rejoignîmes la voiture.

- Chez qui ce passe la soirée ? Lui Demande-je.

- Chez mon oncle. Il organise tout les ans un bal de charité en faveur de tel ou tel association. Ce soir ce sera pour les orphelins de l'église Saint-thomas.

- C'est très gentil de sa part.

- Oui, c'est vrai . Mon oncle a un grand cœur. Il y aura aussi malheureusement mon cousin.

- Tu n'as pas l'air de le porter dans ton cœur.

- Giulio à une dent contre moi, depuis que j'ai repris l'affaire familiale, qui, normalement devait lui revenir.

- Pourquoi l'avoir repris dans ce cas ?

- Je n'ai pas eu le choix, mon oncle m'a désigné comme successeur.

- Tu pouvais refuser si tu n'en voulais pas.

Il eût un petit rire.

- Ce n'es pas quelques chose que l'on peut refuser.

- Pourquoi ?

- Eléa, sais tu dans quoi je bosse ?

Nous y voilà. Il va enfin me dire dans quoi il trempe. J'avale m'a salive, j'avoue que j'ai peur de savoir.

- Eh bien. Non.

- Je suis le chef d'un gang de mafieux les Morinetti et Tony est mon bras droit. Je préfère de te le dire maintenant, car ce soir il y aura beaucoup de personne de mon milieu. Et mon cousin qui ne me porte pas dans son cœur, cherche par tout les moyens de trouver une faille pour me faire tomber. C'est pour cela que ce soir j'aimerais que tu ne t'éloignes pas de moi. Je n'ai pas envie que Giulio voit en toi le moyen de m'atteindre.

J'en reste sans voix, je savais bien que c'était quelqu'un de peu fréquentable mais je ne m'attendais pas à ce qu'il soit dans la mafia ! La mafia putain ! Ceux qui tuent et qui font des trafics ! Je préfères ne pas relever pour le moment, on a pas vraiment le temps d'en discuter maintenant.

- Pourquoi il verrai une chose pareil ? Je suis juste une garanti de paiement pour toi.

- C'est faux. Tu es bien plus à mes yeux.

- Je suis quoi ?

- ....

- Pourquoi m'avoir emmener si c'est dangereux.

- Je voulais te présenter à mon oncle et à mes amis. Il ne t'arriveras rien si tu reste avec moi.

Il pris ma main et embrassa mes doigts.

- Promet le moi precioza.

- Je te promet de ne pas m'éloigner.

- Merci.

Il s'approcha et déposa un baiser sur mes lèvres. J'eus envie de plus, de beaucoup plus. Mais déjà la voiture s'arrêta devant la maison de notre hôte.

- Tiens, enfile sa. Dit-il en me tendant un masque en dentelle noir.

Nous mettons tout les deux nos masques, puis Julian sorti et vint m'ouvrir la porte. Je mis ma main autour de son bras et nous entrâmes dans la maison.

A l'intérieur un immense Salon déjà bondé de personnes habillé tout aussi chic que nous. J'ai bien fais de choisir cette robe, la plupart des femmes sont habillé pareil, moi je détone mais dans le bon sens. Julian me fais avancer vers un groupe de quelques hommes.

- Bonsoir mon oncle. Il serra la main de l'homme qui donc devait être son oncle. Puis adressa un signe de tête à un autre en le saluant de son prénom. Giulio. Ah donc voilà l'homme a éviter. Je vous présente Eléa, une amie.

Aïe ! Mon pauvre petit cœur.

- Bonsoir charmante demoiselle. Me saluèrent les deux hommes en inclinant la tête.

- Bonsoir. Merci pour votre invitation. Répondis-je en retour.

- Je vous en prie. Julian, veux-tu que je te présente ta future épouse maintenant ? Demanda son oncle.

A l'entente de cette question j'ai tourner ma tête brusquement en direction de Julian, chose qui n'a pas échapper à son cousin, qui me fixe depuis que l'on ai arriver. Sa future épouse ??! J'ai rater un épisode ou comment ça se passe ? Il se fout de ma gueule ? Tout à l'heure il me dis que ce soir nous allons finir ensemble, il laisse entendre dans la voiture qu'il tien à moi alors qu'en réalité il est fiancé ! Un putain de connard infidèle ! Cela m'étonnerait que sa fiancée soit au courant qu'il s'envoie en l'air avec toutes les blondes qui passe sur son chemin ! Et encore moins qu'il prévoit de coucher avec moi !

- J'irai la voir tout à l'heure mon oncle. Je vais faire faire le tour du propriétaire à Eléa.

Sur ces mots Julian me conduit en direction d'un nouveau groupe, puis d'un autre et d'un autre, tout en me faisait visiter. Après ce qui me semble être une durée interminable nous retournons auprès de son oncle. Je distingue de l'autre côté de la pièce Luna, ouf une personne que je connais ! Je m'éclipse discrètement et m'en vais rejoindre mon amie.

- Luna ! Mon dieu comme je suis heureuse de te voir. Dis je en prenant mon amie dans les bras.

- Eléa ! Toi aussi tu as été obligée de venir. Ronchonne t-elle.

- Non pire ! Je suis venue de mon plein gré !

- Tu es folles ! Je donnerai tout pour être ailleurs . Rigole t-elle.

- A qui le dit tu ! Si j'avait su ..

- Tu n'as pas l'air en forme. Qu'est ce qui t'arrive ?

- Je viens d'apprendre que Julian été fiancé..

- Comment ??? Depuis quand ?

- Aucune idée ! C'est son oncle qui en a parler tout à l'heure.

- Oh. Alors je pense que ce n'est pas ce que tu crois.

- C'est-à-dire ?

- Il..

Luna n'a pas le temps de finir sa phrase que quelqu'un m'agrippe le bras.

- Il me sembler t'avoir dis de ne pas t'éloigner precioza.

- Je ne suis pas allée très loin, comme tu le voit je suis en bonne compagnie.

- Tu m'avais promis..

- C'était avant de savoir que tu été fiancé ! Quand comptais tu me le dire au juste ? Avant ou après m'avoir mis dans ton lit ?!

Je pense que j'ai parler un peu fort car quelques regards ce sont diriger vers nous y compris celui que je dois à tout prix ne pas attirer l'attention. Giulio !

- Veux-tu bien baisser d'un ton. Ce n'est pas ce que tu crois.

- Ah donc, tu ne dois pas rencontré une femme ce soir ?

- Si, mais..

- Je ne veux rien savoir, tu n'es qu'un connard ! Comme les autres ! Je ne suis rien pour toi ! Rien de plus qu'un challenge !

- Precioza ! Grince t-il.

- Ne m'appelle pas comme sa ! Craché je .

Énervée je tourne les talons pour partir, mais il me retiens par le bras.

- Où vas-tu ? Tu ne pas dois t'éloignée.

- Je peux aller aux toilettes ? Ou je dois être accompagnée ici aussi également.

Il relâche mon bras, je le fusille du regard et part en direction du couloir. Je sens son regard brûler ma nuque, a mi-chemin je me retourne et effectivement il me regarde, j'aperçois Tony le rejoindre. Ouf, une nouvelle personne que je connais dans cet endroit, cela fera trois en comptant Esteban, je ne l'ai pas encore vu mais si Luna est ici il ne doit pas être loin.

J'arrive devant ce qui semble être les toilettes, malheureusement il y a déjà trois femmes qui attendent. Je décide de partir à la recherche d'autre toilettes, dans cette immense baraque je suppose qu'il n'y en a pas qu'un.

Je poursuis donc ma route, je passe quelques couloir, j'arrive au bout de celui que je viens d'emprunter et je vois deux portes, je tente ma chance et ouvre la première. Bingo ! Ce ne sont pas simplement des WC mais une salle de bain. Une fois ma petite affaire finie je me lave les mains, et retouche mon maquillage devant le miroir.

Je sors de la pièce et me heurte à un mur, un mur avec une chemise ? Je lève les yeux, et je constate que ce n'est pas un mur mais un homme que je ne connais pas.

- Veuillez m'excuser je n'ai pas regarder en sortant.

- Y a pas de mal Eléa.

Comment connaît-il mon prénom ?

- On se connaît ?

- Pas encore, mais on va avoir l'occasion de faire connaissance sourit-il.

Je fronce les sourcils sans comprendre ce qu'il entend par là quand il me saisit le bras violemment.

- Tu vas gentiment te taire et me suivre.

- Pourquoi ferais-je cela ? Lâchez moi !

- Tu vas me suivre et fermer ta grande bouche ! Sinon je vais très mal réagir.

Je dégluti et réfléchi à toute vitesse. Que faire ? Il me bloque le passage je n'arriverai pas à passer avant qu'il ne m'attrape, seule solution m'enfermer dans les toilettes d'où je suis sortie. En deux temps trois mouvements, je met un bon coup de genou dans les bijoux de famille de mon assaillant et m'enferme dans la salle de bain. J'entends l'homme jurer et tambouriner à la porte. Évidemment je n'ai pas mon téléphone avec moi. Julian ne devrait pas tarder cela fais un moment que je suis partie au WC.

Après ce qui me semble être une éternité. Je m'approche de la porte et prête l'oreille pas un bruit dehors. On dirait que le couloir est parfaitement vide. Ma main se pose sur la poignée. Elle s'abaisse dans un déclic. Je jette un œil à droite et à gauche personne. Je sors sans un bruit et m'avance vers le couloir que j'avais pris pour venir, je ne vois personne. Ouf ! Faudra que je parle à Julian de ce malade. Je poursuis ma route dans ces couloirs puis me fige. J'ai l'impression que les spots tremblent au-dessus de ma tête. Devant moi, la scène est devenue bancale, tordue comme dans un cauchemar. L'endroit se rétrécit tandis qu'il avance vers moi, prenant tout l'espace. J'avale ma salive, reculant et me heurtant bientôt contre la table ronde derrière moi. L'homme m'observe, un sourire morbide flanqué en travers des gencives, tournant vaguement autour de moi, tel un prédateur sur le point de bondir.

- Bah alors ? Tu croyais vraiment m'échapper ? grince-t-il, sans me lâcher des yeux.

Je ne réponds rien, me contentant de le suivre du regard, tout en maintenant le tremblement intense qui agite mes cuisses. L'homme se tord de rire.

- Attends, c'est une blague ? T'essaies de me tenir tête, là, chérie ? Hum, je vais prendre un malin plaisir à te dompter !

Je me raidis à ses paroles. Connard !

Mes doigts se posent sur le napperon derrière moi, cherchant à tâtons ce qui pourrait servir à ma sauvegarde.

- Tu ferais mieux de me laisser tranquille, je tente, tout en dissimulant mes gestes.

- Mais c'est qu'elle répond en plus, crache le cerbère. Et sinon quoi, bécasse ? Tu vas aller pleurer auprès de Julian, c'est ça ? Lui faire le grand numéro de la petite dinde en détresse !

Je hoquète. Une tempête pleine de rancœur s'agite à l'intérieur ! Seconde après seconde. Je ne fais pas le poids contre un type taillé comme ce malade.

Mes doigts frôlent le manche d'un couteau sur la table derrière moi et j'hésite. En digne fille d'un lanceur de couteaux, je ne manquerais pas ma cible. J'ai beau être sûrement rouillée depuis le temps, je sais que ma lame l'atteindra. Ce n'est pas ça le problème. Pas ce qui me retient. C'est la peur ! C'est une chose de s'entraîner sur une cible en bois. C'en est une autre de tirer sur quelqu'un. Surtout quand cette personne est aussi capable de contre-attaquer.

Mon instinct de survie prend le dessus. Je ne veux pas me soumettre, mais si le tir ne suffit pas, j'ai plutôt intérêt à courir vite... Suis-je prête à prendre le risque ? Suis-je prête à tenter le coup ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles, je réponds pour poursuivre la conversation.

- Ah ouais ? Alors, explique-moi pourquoi il est comme ça avec toi ? Pourquoi t'as l'air de tellement peser dans la balance ?

Sa question me déstabilise. Julian ? Peser dans la balance ? Vraiment ? Je relâche le manche du couteau. La colère que je vois poindre sur son visage ne m'annonce rien de bon, mais je ne suis pas prête à gâcher cette carte spéciale que je garde dans ma manche. Ce talent me sera peut-être plus utile à l'avenir. Surtout si je parviens à le garder secret jusque-là ! Rencontrant la ligne courbe d'une théière, ma paume tâte la porcelaine. L'eau à l'intérieur est encore chaude. Pas assez pour le défigurer. Juste assez pour le faire reculer. Du moins, je l'espère.

- Pour la dernière fois, laisse-moi tranquille !

Le cerbère explose de rire, avant de s'élancer vers moi, bien décidé à me flanquer la frousse de ma vie.

- Tu ne me donnes pas d'ordres, petite conne ! Jamais, tu entends !

À l'instant où sa main plonge vers ma gorge, j'agrippe la théière et lui balance son contenu au visage. L'homme recule en hurlant.

- Pute ! beugle-t-il, avant de me pousser violemment en arrière.

Je me rattrape à la table, derrière moi. Mes paupières se ferment une demi-seconde. Le temps qu'un choc sourd me parvienne. Déjà, le cerbère a volé sur le côté, surpris lui aussi par une haute silhouette qui se plante entre nous deux.

J'ouvre les yeux, et me découvre le nez collé à la chemise de Julian. Le revolver tendu au-dessus de mon épaule, ses bras se sont refermés sur moi et il me tient fermement. Au-dessus de mon crâne, j'entends sa mâchoire qui claque de fureur. Comme un chien fou. Ou un loup alpha, exécutant la démonstration de sa toute-puissance. Son corps tout entier irradie d'une sauvagerie sans précédent.

- C'était ta première et dernière bavure, Clay, crache-t-il d'une voix si sombre qu'on la croirait appartenir au diable lui-même.

Harponnant mon bras, il me repousse vers Tony et Esteban derrière lui et je m'étonne de quitter sa chaleur avec un pincement au cœur. Réceptionnée par Tony, je ne parviens pas à détacher mon regard de son profil. Mon Italien est parfaitement terrifiant. Une lueur dangereuse alimente le bleu de ses iris, assombris comme ceux d'un animal. On dirait la consécration d'un chef de meute, ne tolérant aucune erreur ni aucune trahison. Ses épaules n'ont jamais été si raides. Son visage, si austère.

- Tony, emmène-la à la villa. Vérifie qu'elle n'a rien. Il parle comme un automate, sans m'accorder le moindre regard, plus redoutable qu'il ne l'a jamais été.

Les billes de Clay se verrouillent et les deux hommes s'observent, toujours immobiles, tandis que Tony me tire en arrière et que la scène disparaît de ma vue.

            
            

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