Chapitre 5 Eléa.

Trois mois. Cela fait trois mois que je suis ici en Italie. Trois mois que je suis enfermée dans cette prison dorée. Trois mois où je fais tous les jours la même chose. Je vais vous raconter une journée type.

Je me lève, je met une tenue de sport et je vais ensuite faire mon footing dans le « jardin » pendant une heure. Après mon footing je vais prendre une douche et m'habille. Je descend ensuite prendre mon petit déjeuner. Je monte a l'étage et me rend soit dans la bibliothèque soit dans la salle de cinéma pour regarder des films jusqu'à l'heure du repas. Je redescend pour manger, et vais ensuite mettre un maillot de bain, puis, vais m'allonger sur un transat au soleil et faire une petite sieste. Après cela je fais quelques brasse pendant une heure ou deux, je monte ensuite prendre une autre douche, passer une tenue décontracter et vais manger mon repas du soir. Ensuite, je me rend dans la salle de cinéma et regarde un film ou deux , puis, je prends un livre dans la bibliothèque et vais le lire dans ma chambre jusqu'à ce que le sommeil me gagne. Et je recommence le lendemain. Quelques fois mes journées diffère, par exemple s'il pleut je ne peux donc pas aller faire ma sieste au soleil ni faire quelques brasse. Dans ce cas là, je fais la sieste dans ma chambre puis je demande à Maria de m'apprendre à faire de la pâtisserie ou des plats salé.

Je suis désespérément seule, je m'ennuie, je ne vois personne hormis Maria, Valentina et de temps en temps Tony. Oui, Tony. Je l'ai finalement rencontré une semaine après mon arrivé, il été venu voir Julian et m'a trouvé moi. Nous avons tout de suite bien accroché. Il est avenant, rigolo et sympa. Et il est beau garçon faut l'avouer. Pas aussi beau que Julian, mais beau quand même. Et lui au moins je le vois de temps à autre. Oui, parce que Julian je ne l'ai plus revu depuis le petit déjeuner le lendemain de notre arrivé ici. Je ne sais pas s'il m'évite. Je sais qu'il rentre car Valentina me l'a dit. Mais toujours quand je suis endormi. A croire qu'il le fais exprès. C'est pas qu'il me manque hein. Mais pour un homme qui a exigé ma présence ici pour un an, sa la fout mal !

Je suis triste et seule. Je parle toutes les semaines au téléphone avec mon frère, il me raconte l'avancer de son remboursement. C'est pas encore demain la veille que je vais quitter cette endroit malheureusement. Je parle pas mal avec Valentina et Maria, mais j'ai peur de les gêner dans leur travail, d'y coup j'écourte souvent les conversations. Tony vient me rendre visite deux fois par semaine. Le plus souvent ont se pose soit dans le « jardin » soit sur un transat au bord de la piscine. Ont parle de tout et de rien. Il me parle de sa vie ( sauf son travail) et je lui parle de la mienne. Enfin de celle d'avant ici. Il dit qu'il aimerait m'inviter dehors mais qu'il doit voir avec le boss autrement dit avec Julian. Donc je pense que c'est foutu d'avance.

Aujourd'hui, je suis plus triste que d'habitude. Nous sommes le 20 juin et c'est mon anniversaire. Aujourd'hui j'ai vingt-et-un an. Et aujourd'hui je suis aussi seule que les autres jours. Je me doute bien que personne ici ne connaît ma date d'anniversaire. Si je serai toujours chez moi, je serai sorti au restaurant et j'aurai été en boîte pour fêter ça. Mais je suis coincée ici. Et seule, définitivement seule. La seule personne à avoir penser à moi et Léo bien évidemment, il m'a appeler ce matin pour me le souhaiter. Cela m'a fais énormément de bien, de voir qu'il ne m'oublie pas, qu'il pense à moi et qu'il m'aime.

Pour ce midi j'ai demander à Maria de me faire mon plat préféré, des pâtes à la carbonara. Et en dessert je lui ai demander de me faire un gâteau au chocolat. Bien sûr je ne lui ai pas dit que c'était mon anniversaire. Je lui ai juste dit que j'en avais envie. Me voilà donc à savourer mon repas d'anniversaire en solitaire. Et ensuite j'irai comme tous les jours au bord de la piscine.

Je suis en train de bronzer sur mon transat quand une silhouette apparaît et me cache le soleil. Je me redresse sur les bras et baisse mes lunettes de soleil sur mon nez pour voir qui cela peut être.

- Salut ma beauté.

C'est Tony, qui me salue avant de me faire un bisous sur la joue. Je m'assoie et lui fais de la place à côté de moi sur le transat.

- Salut toi ! Tu ne bosse pas ? Lui Demande-je pendant qu'il prend place à côté de moi.

- Si mais je suis en pause, j'en ai profiter pour venir te faire un petit coucou. Et j'ai quelques chose pour toi. Dit-il en remuant les sourcils.

- Ah oui ? Et qu'est ce que c'est ? Un billet d'avion pour Bordeaux peut-être ?

- Ha ha ha. Très drôle. Dit-il pince sans rire. Tu rêves ma belle ! Ferme les yeux et tend la main.

Je le regarde dubitatif, mais m'exécute quand même. Après tout qu'est ce que je risque ? Je lui tend ma main en fermant les yeux. Je sens qu'il dépose quelques chose au creux de celle-ci. Et je le sens se rapprocher de moi. Je retient ma respiration, est-ce qu'il va m'embrasser ? Je sens son souffle caressée ma joue, puis mon oreille quand celui-ci me chuchote .

- Joyeux anniversaire principessa.

Je ne peux m'empêcher de sourire, puis je me rappel tout d'un coup que je ne lui ai jamais dit la date de mon anniversaire. Comment le sait-il ?

Il s'éloigne de mon visage puis me dit que je peux ouvrir les yeux. Je les ouvres et regarde ce que contient ma main. C'est un ravissant bracelet en argent, il y a trois breloques accroché, un livre, le signe de l'infini et un cœur. Je le regarde attentivement, il semble attendre une réaction de ma part, soucieux de savoir si le cadeau me plaît. Je lui sourit et le prend dans mes bras .

- Merci Tony, ça me touche beaucoup . Je l'adore il est trop beau. Mais il ne fallait pas voyons ! Et d'ailleurs comment sais tu que c'est mon anniversaire aujourd'hui ?

- J'ai mes sources. Me répondit-il avec un clin d'œil. Et je t'en prie ça me fais plaisir de t'offrir ce bracelet. Tu veux que je te le mette ?

J'acquiesce et lui tend mon poignet gauche. Il m'accroche le bracelet et embrasse mon poignet. Tony est un vrai charmeur. Je ne sais pas si je lui plais vraiment ou s'il est comme sa avec toutes les filles. D'après ce que Valentina sait de lui, c'est un vrai coureur de jupon. Et avec son boss, vous l'aurez compris je parle de Julian. Paraît-il qu'il se partagerai des femmes. Du coup, ça m'a pas mal refroidit. Hors de question que je me retrouve partager entre les deux. Même si Tony est beau et attentionné je ne me laisserai pas avoir.

- Bon, malheureusement je vais devoir y aller. J'aurai aimé rester plus longtemps, mais je suis juste venu t'offrir ton cadeau. Je reviendrai te voir bientôt et on pourra discuter plus longtemps.

- Oui, je comprend. Le boulot avant tout.

Il hoche la tête m'embrasse sur la tête et part.

Je me retrouve de nouveau seule, mais avec un bracelet en plus. J'hésite à envoyer un message à Julian pour lui demander si je peux sortir ce soir fêter mon anniversaire, et puis l'instant d après je me dis que cela ne sert à rien, il dira non et puis de toute façon je ne connais personne ici. Avec qui irais-je ? Je soupire et me résigne à ma solitude.

Après quelques brasse dans la piscine, je retourne dans chambre pour prendre une douche. Je me rend donc dans ma salle de bain, je retire mon maillot de bain fais couler l'eau quelques secondes afin qu'elle soit à la bonne température et me glisse sous le jet. Je penche la tête en arrière et laisse l'eau mouillées mes cheveux et détendre mes muscles, je prends mon savon solide et me savonne. Je frictionne mes cheveux avec mon shampooing solide, et les rince. Je regarde le bracelet que Tony vient de m'offrir, il est vraiment jolie. Je regarde les trois breloques plus attentivement, le livre je comprend j'adore livre c'est ce à quoi il fais référence, mais les deux autres ? Pourquoi le signe de l'infini et pourquoi un cœur ? Est-ce pour me dire qu'il m'apprécie ? Il faudra que je lui demande la prochaine fois que je le verrai. Pas s'il m'apprécie, mais ce que représente les breloques.

J'éteins l'eau et je sort. J'attrape une grosse serviette moelleuse et l'enroule autour de ma taille. Je sort de la salle de bain et manque de hurler de peur en trouvant Julian assis sur mon lit .

- Bordel de dieu ! Tu veux ma mort ?

- Bonjour à toi aussi.

Cette voix...chaude et sensuelle. Mon dieu, il est encore plus beau que dans mes souvenirs. Il porte un jean bleu foncer avec un polo blanc qui lui moule le buste, ses cheveux bruns sont légèrement en bataille, et il me fixe de ses superbes yeux azur. J'avale ma saliver et décide d'ignorer les picotements qu'il déclenche dans mon bas ventre.

- Qu'est-ce que tu fiche ici ? Lui Demande-je

- Il me semble que c'est chez moi ici. Répond t-il avec un sourire en coin.

- Oui, bien sûr. Ce que je veux dire c'est qu'est-ce que tu fais ici dans ma chambre et ici à cette heure ci. Ca fais trois mois que je ne t'ai pas vu.

Je le vois fixer ma main gauche qui retient ma serviette, et froncer les sourcils.

- C'est nouveau. Ou l'as-tu eu ? Demande t-il, évitant ainsi ma question.

- C'est Tony qui me l'a offert tout à l'heure.

- Tony ? A quel occasion ? Demande t-il les dents serré.

J'hésite, est-ce que je lui dis ou pas ? Peut-être que si je lui dis il me proposera de sortir ce soir ? Ou peut-être que non, et dans ce cas là ça ne changera rien à ma condition d'aujourd'hui. Il me regarde attendant une réponse.

- C'est un cadeau...un cadeau pour...pour mon anniversaire.

Il hausse les sourcils de surprise.

- C'était quand ?

- Eh bien, enfaîte c'est aujourd'hui.

Il sourit, un sourire à la Julian, ultra bright, à faire fondre les petites culottes. Il se lève, s'approche de moi, plus il avance plus je recule. A un moment je me retrouve acculé contre le mur. Julian continue d'avancer, et s'arrête seulement quand il se trouve a quelques centimètres de moi. Ma main qui retient ma serviette se retrouve presser contre son torse. C'est dire à quel point il est proche. Je suis obligée de ployer la tête pour le regarder dans les yeux. Il se penche, frôle ma joue de son nez, et me chuchote à l'oreille.

- Joyeux anniversaire precioza.

Il hume mon odeur dans mon cou et me fais un bisous sur la joue, je manque de défaillir. Je suis trempée et je peux vous dire que la douche n'a rien à y voir. Il remonte jusqu'à mon oreille pour me chuchoter à nouveau quelques chose.

- Tu es extrêmement belle dans cette tenue precioza.

Il se recule, se mord la lèvre inférieure et m'observe. Je sens son regard brûler ma peau tout le long de son observation. Il se met à fixer mes lèvres et semble avoir un débat intérieur. J'aimerais tellement qu'il m'embrasse. Quoi ?! Mais qu'est-ce que je dis moi . Je déraille complètement.

- Je suis désolée je n'ai pas de cadeau. Mais pour me faire pardonner, qu'aimerais-tu faire ?

C'est le moment de lui dire que je veux sortir. Mais va t-il être d'accord ?

- Eh bien, normalement tout les ans je vais au restaurant et ensuite en boîte de nuit. Je serai ravi de pouvoir le faire cette année aussi.

Il semble réfléchir à ma requête puis acquiesce.

- Bien, dans ce cas, nous ferons ça.

- Tu veux dire, rien que tout les deux ?

- Pourquoi ? Tu voulais inviter quelqu'un d'autre ?

- Je pensais à Maria, Valentina et Tony. Pourquoi pas ?

A la mention du prénom de son meilleur ami, il se tend et recule de quelques pas. Comme ci je l'avais gifler.

- Ils travaillent. Faudra te contenter de moi. Ou je peux aussi inviter un couple d'ami ? Lucia doit avoir ton âge je suis sûr que vous vous entendrez.

- Oui pourquoi pas. Dis-je en lui souriant.

- Bien. Soit prête pour 19h.

Il tourne les talons et quitte ma chambre. On aurait dit qu'il été jaloux que je parle de Tony. Jaloux ? Pourquoi serait-il jaloux ? Je secoue la tête pour mon absurdité, et me rend dans mon dressing choisir une tenue.

J'opte pour une robe longue et fluide couleur crème, légèrement cintrée à la taille, elle fait chic et classe sans trop z n faire. Je ne sais pas où Julian compte m'emmener donc j'ai préféré mettre une robe assez simple. Je me maquille, je sais que j'avais dis que je ne me ferai jamais jolie pour lui, mais c'est pour moi que je le fais. Oui c'est sa ma fille ! Je fais un maquillage naturelle, je fais un smoky eyes noir pour faire ressortir mes yeux, un rouge à lèvres rose naturel. J'ai bouclé mes cheveux pour l'occasion. J'enfile mes escarpins, et descend rejoindre Julian qui doit être prêt depuis longtemps.

Quand j'arrive au pied de l'escalier, Julian se trouve là. Plus beau que jamais. Il a opter pour un jean et une chemise noir qui fais ressortir ses magnifiques yeux. Il me regarde avec des yeux brillant, je ne saurai dire si c'est de fierté ou de désir. Peut-être les deux ? Il s'approche de moi me tend sa main, que je saisit sans réfléchir, il me fais un baisemain.

- Tu es magnifique precioza.

- Merci dis-je en rougissant. Tu es pas mal non plus.

Et revoilà ce sourire ravageur. Mon dieu je ne vais jamais tenir 9 mois de plus sans craquer !