Elle avait crié comme une pie.
Cette catin non seulement bousillé ses tympans, elle avait réveillé tout le palais.
-Mon seigneur, lâcha langoureusement cette dernière.
Alaya avait repoussé délibérément sa couverture, laissant apparaître sa jambes longues.
-Pourquoi ne pas rester un peu? Nous pourrions prendre plus de plaisir.
En plus d'être catin.
Elle était idiote.
-Je dois partir....
-Ismen c'est ça
Car en plus elle en avait quelques neurones. Alaya se redressa subitement alors qu'un masque impénétrable traversait ses prunelles.
-Cette femme ne vous mérite aucunement, fit-elle savoir.
Fadir se figea.
Se faisant fi de sa bonne mesure, le cheikh se reprit de justesse pour éviter de l'étrangler. Les rayons de soleil persistaient a s'infiltrer dans la lourde tente signe qu'aujourd'hui il avait beaucoup a affaire. Notamment celle de retrouver ; Ismen
Une autre journée cauchemardesque qui s'annonçait.
Une perte de temps a essayer de trouver en vain une petite princesse capricieuse aussi capricieuse qu'idiote. Un soupire de frustration franchit ses lèvres. Il se leva en tentant d'ignorer la main D'alaya. Le cheikh s'enroula de sa couverture. Découvrant délibérément Alaya qui tentait de se confondre en un gémissement dès plus pathétique.
Il devait sa mauvaise humeur a Ismen!
Qui d'autre pouvait l'agacer autant? Si ce n'est que sa maudite femme
Qui d'autre pouvait gâcher encore une fois sa journée ? Si ce n'est que sa merveilleuse et douce épouse..
Inutile de s'inquiéter !
Elle reviendra bientôt, elle n'était pas assez idiote pour le défier. Cette petite peste était bien assez l'intelligente.. Se serait courir a sa perte! Ce qui n'était pas dans ses plans, de le contrer. Et pourtant, elle trouvait un moyen de le contrarier, de le rendre fou en essayant par tout moyens de la ramener.
Définitivement, toute les femmes étaient de vraies plaies. L'une beaucoup trop écervelée a son goût, l'autre beaucoup trop audacieuse et imprudente.
Il devait bien l'avouer. Il l'avait sous-estimé et maintenant, il en payait les frais. Qui aurait cru qu'une femme sans défense, de surcroît une princesse, aurait fuit un palais surpeuplé de soldat pour ensuite se cloîtrer dans un petit village?
Quand il la retrouvera s'il la retrouve, Fadir lui ferait décerner une médaille. Quittant ces pensées obscures qui n'avait pas lieu d'être.
Djamila !.
Il reconnu aussitôt la voix d'une de ses ses concubines. Nulle autre que sa favorite qui venait pour faire des siennes.
-Ou est Fadir. Et toi que fais-tu là ?
Djamila était sa favorite. Fadir l'appréciait agréablement au lit. Elle était là seule capable de le combler et malheureusement, elle en avait conscience ce qui lui donnait de grande air. Djamila, ayant vue qu'une autre femme occupait la tente du cheikh, n'hésita pas a répliquer violemment. Oubliant même ses bonnes manières, elle sauta sur le lit et d'attrapa la pauvre Alaya par le cou pour l'étrangler.
La malheureuse se débattit comme elle pouvait.
Comment avait-elle fait pour le retrouver en plein désert? se demanda Fadir N'avait-il pas demandé de la surveiller?
-Lache la , ordonna t-il.
Djamila la lâcha.
-Que fais-tu ici?
De contenance, cette dernière se leva du lit, détendu.
-Et bien...
-J'attends, fit-il avec impatience
Cette dernière gloussa comme une poule avant de tenter de lui donner une réponse dès plus absurdes
-je suis venue d'aider comme je peux, fit-elle en avançant vers lui, pourquoi ne pas m'avoir emmené. Alaya est loin d'être a la hauteur
.
Il n'en était pas moins agacé. Djamila pouvait devenir collante des fois.
La pauvre Alaya pâlit comme du coton.
Gagnant du terrain, elle passa une main lascive autour de son cou. C'est avec mépris que le cheikh se décolla d'elle et attrapa sa main.
-Tu me fais mal, dit-elle en grimaça
Le regard D'alaya s'agrandit de bonheur. Cette maudite Djamila était trop impétueuse. Elle méritait ce qui lui arrivait.
-C'est la dernière fois que rentre dans ma tente sans en être invité, tonna le cheikh,, les dents serrés
Quand il la relâcha, Djamila se frotta l'avant bras là ou, le cheikh avait resserré sa prise. Au lieu de partir, la jeune femme se mit a jasé sur Ismen. Un résultat qui fut très mal accueilli par le cheikh qui fronça sévèrement les sourcils.
-Tu me rejete pour cette trainée qui a fuit le palais le jour même de ses noces. Alors que moi, je t'ai toujours obéi dans les moindres détails. Je t'ai aimé, je t'ai apporté de l'amour
Qu'on lui ferme la bouche!
La voix de Djamila lui donnait un mal de crâne terrible. Dieu! Il n'y avait pas qu'Ismen qui le mettait en colère, djamila était la source de ses tourments. Les femmes!
Il aurait dû choisir une femme muette comme ça, il n'aurait pas a la supporter, A l'entendre déballer toutes sortes de stupidité.
-Assez, gronda t-il
Le cheikh se déplaça et s'installa dans son bureau. Djamila au lieu de partir, vociféra, traitant Ismen de tout les noms d'oiseaux. Le cheikh qu'en a lui n'en avait cure! Djamila était connue pour ses accès de folies. Brusquement, il se leva puisqu'il en avait assez
-Sort de ma tente Djamilla! Ordonna Fadir dont la voix sonnait plutôt comme une menace
Fadir leva la tête assez pour la voir pâlir sous ses yeux pendant quelque seconde. Puis, elle se reprit et ouvit la bouche en forme de O tant elle était surprise.
-Mais Fadir.....
-Tu veux que je le fasse moi même, gronda t-il au plus grand plaisir de la voir blêmir
Elle déglutit sous son regard!
La surprise l'avait cloué sur place. Elle resta planté comme un piquet. Ne savant quoi dire, quoi faire. La rage bouillonnait ces veines, elle vint a haïr Ismen. Ce n'était pas cette petite Alaya qu'elle détestait. O non, elle détestait Ismen qui semblait accaparer tout son temps. Elle se ferait un plaisir de l'ecarteler ou même de l'étouffer dans son sommeil. D'ailleurs, n'est-ce pas sa spécialité ? Bon nombre de ses rivales avaient subis le même sort.
Ses yeux étaient larmoyants. Et dire qu'elle avait fait tous ses efforts pour devenir sa favorite. Cette petite peste venait de gâcher sa vie. Même en fuite, elle arrivait a lui bousiller l'existence
Quel gâchis !
Quand elle revint au présent , Fadir était devant elle. Alors elle battit les paupières comme victime d'hallucination, le cheikh l'avait déjà attrapé pour la faire sortir sans ménage de sa tente. Elle se laissa faire.
Inutile de contrer Fadir, se dit-elle.
Quand elle en ressorti, elle avait l'impression que son avant-bras avait claqué meurtri par la douleur. Ramassant le peu de dignité qui lui restait, Djamila traversa le camp sans se soucier des regards de pitié qui s'adressait a elle.
‹Qu'ils aillent tous se faire foutre› aurait voulu crier.
~
Fadir eu un long soupire de soulagement quand il vit son homme de main entrer dans la tente.
-Pitié dits moi Rafdi que tu as une bonne nouvelle.
Raffi lui tendit un dossier qu'il s'empressa d'ouvrir.
-Mieux que sa majesté. Nous avons retrouvé votre femme.
Un éclair passa dans les traits de Fadir. Il avait l'impression de se débarrasser d'un poids lourd qui pesait sur ses épaules
Enfin!
Il avait pu mettre la main sur cette catin
-scelle mon cheval Raffi, ordonna t-il. Accompagne moi et n'oublie pas de prendre quelque hommes avec toi. Nous allons trouver cette cher Ismen.
Raffi sortit de la tente laissa le cheikh seul. Ce dernier esquissa un large sourire
Enfin Ismen,
«je t'ai retrouvé et je peux t'assurer que en paieras le prix. Tu me supplieras de te tuer ma chère femme»