-Je vous écoute Raffi, intima le cheikh avant de balayer plusieurs dossiers sur son bureau. j'espère que ce que vous avez a me dire en vaille vraiment la peine pour me réveiller a cette heure, cingla t-il entre les dents
Raffi transpirait déjà a grosse goûte.
-Alors?
un regard presque menaçant se poser sur ce dernier. Fadir massa sa nuque comme pour se détendre qu'en a Raffi ,il aurait pu sauter du plafond ou même se jeter par la fenêtre.
-Votre femme....
sa femme?
Fadir ouvrit les yeux pour le fixer. son air menaçant commença a devenir plus sombre. diable ,il s'était marié hier et déjà cette bonne femme lui pourrit déjà l'existence. A moins qu'elle se soit suicidé la nuit dernière.
-Elle s'est enfuie, lâcha de plomb Raffi.
Fadir se reprit instantanément.
Il frappa le bureau a bon coup de point. Juste assez pour effrayer les morts du cimetière. Raffi déglutit
-QUOI?
le cheikh retira son poing doucement du bureau excédé de colère. Ce n'est pas possible, jura t-il. Comment avait t-elle fait pour s'enfuir?
Et Raffi?
cet idiot n'avait pu la surveiller correctement. comment avait-elle pu détourner l'attention de tous ses gardes. bon sang!
Fadir leva les yeux au ciel. C'était son palais ,pas un terrain de chasse.
Par Allah, il se fit violence pour ne pas trucider l'un de ses gardes ou
même cet incapable de Raffi
-Comment?
Raffi sursauta.
Il passa une main nerveux dans ses cheveux.
-Elle s'est faufiler parmis les invités et...
-Assez, cria le cheikh d'un revers de main.
Ben voyons!
A moins d'être déguisé comme mère Thérésa qui au passage était morte, cette femme n'aurait pas dû tromper ses gardes. Non, ils étaient trop bourrés pour s'en apercevoir. Pour s'apercevoir que sa femme avait disparu.
-Et vous n'aviez pas eu la décence de vérifier correctement.
Cette phrase suffit lui faire pâlir comme un linge.
-C'est que votre majesté,tenta de dire un des gardés campés a côté de Raffi, nous ne savions pas a quoi ressemble la princesse et...
Il se tut quand le cheikh le dévisagea d'un regard plus sombre que la nuit. Raffi racla la gorge pour le faire taire. S'il continuait il serait mort au mieux décapité
- Je vous le redemande comment a t-elle fait pour s'échapper alors que j'ai des hommes plantés dans chaque coin du palais?
Cette fois, personne n'osa répondre. Raffi ainsi que les hommes durent regarder le vide durant tout l'interrogatoire
Le cheikh s'énerva bien plus !
Ces idiots n'osaient pas répondre ou pire, ils étaient plongés dans leur mutisme. Une princesse qui a fuit son palais. Les spéculations iront de bon train si cette histoire venait à être révélé. Lui un puissant cheikh n'était même pas capable de jerer sa propre femme
.
-Elle a peut.... Elle s'est...
Ah ,il osait encore parler.
-Continue, l'incita le cheikh en se déplaçant vers lui.
Cheikh le fusilla d'un regard noir. Le jeune militaire déglutit péniblement alors que les prunelles du cheikh se mirent a viriller au sien. L'homme suait et son rythme cardiaque s'accéléra de façon exponentiel. Exaspéré, le cheikh se retourna pour éviter de le tuer. Il s'imaginait déjà les pires scénarios possible. Cette vengeance prenait une toute autre tournure. une épouse volatilisé,, une maîtresse qui lui tapait sur les nerfs, il avait eu sa dose en une journée. Il devait peut-être abandonné l'idée de ce venger. Quand bien même il réussissait a la trouver. Savait-il seulement ou elle était ?
-Si je puis me permettre votre majesté, commença Raffi alors que Fadir tournait les talons, elle n'a pas pu aller loin. N'oublions pas que ce n'est qu'une princesse. Seule et affolée au milieu de nulle part. Avec un peu de chance,nous pourrions l'attraper
ce qu'avait dit Raffi avait du sens ! ce n'était qu'une princesse seule et affolée au milieu de nulle part. Comment ferait-elle pour survive loin du luxe, de sa vie d'avant?
elle reviendra après avoir comprit son erreur. Seulement,il ne devait pas rester là sans bouger. Lui aussi devrait se mettre à sa recherche vu qu'il connait aussi bien le désert et certaines contrées
-Je pense qu'elle reviendra votre majesté. Elle n'est pas habitué à ce désert hostile
De dos, le cheikh fit volte-face si violemment qu'il sursauta.
Il osait encore parler celui-là ?
Et si elle ne revenait pas?
ou pire, si elle se faisait mordre par ses serpents venimeux ou violé par des bandits.
Il n'allait pas rester sans rien faire. Fadir se devait de la sauver. elle était après tout sa femme. Bien qu'arrogante et capricieuse !
-Sceller mon cheval, fit-il a ses hommes. Préparer ce dont nous avons besoin pour le voyage.
Puis d'une main, il congedia ces incapables. Le cheikh s'asseya a nouveau et inspira profondément.
mais par où commencer ?
cette recherche s'avérait plus difficile qu'il l'imaginait. Au moins ,il espérait qu'elle était saine et sauve. Comment pourrait-il expliquer la mort de la fille de son ennemie ?
Il se servit un verre qu'il bu d'un traite. Et sans crier gare son jeune frère apparu sur le seuil de la porte de son bureau, revêtant de son sourire insolent. Le jeune prince entra et tira une chaise pour s'asseoir
-On dit que ta femme s'est enfuie, commença le jeune prince en s'asseyant
diable, les nouvelles allaient si vite.
Fadir lui toisa,
Amir avait le don de le mettre hors de lui. Il se servit un autre verre qu'il but a la vitesse que la première. Un rictus sarcastique se peignit sur les lèvres du jeune prince. Fadir fit semblait de ne pas le voir se jubiler intérieurement.
-Je la plains! Fit t-il d'une moue, elle s'est rendu compte bien trop tard ta cruauté.
Fadir se retourna comme frappé par la foudre. Il regarda son jeune frère d'un regard appuyé dont lui seul avait secret. D'un geste pressent, il s'avança dans sa direction rapetissant de moitié la pièce. Son frère se leva, nullement intimidé, il se mesurèrent du regard.
-J'espère que tu as un plan. Parce que si sa famille vint a apprendre....
-Elle n'en saura rien, coupa t-il sans ménage
Un sourire encore plus machiavélique teint sur les lèvres de celui-ci .
-Ne me dis pas que tu comptes toujours te venger sur cette pauvre fille qui a eu la malchance de tomber sur toi.
Un pli dur se forma sur les lèvres du cheikh quand il déposa le verre sur son bureau. Son visage était encore plus déformé. Même s'il en mourait d'envie, pour l'heure il devrait la retrouver. A quoi lui servirait une femme morte?
sur ses bonnes résolutions, Fadir sourit a son frère quand ce dernier devint plus choqué
-Tu vas la chercher, demanda son frère. Pitié dis moi que tu ne vas pas la laisser nourrir dans le désert
Fadir cambra la tête et se massa la nuque. Il préférait la voir a sa merci que de la laisser mourir. Compte tenu du fait, que sa mort lui aurait largement facilité la tâche. Il n'aurait pas a faire semblant..
Ce n'était qu'une gamine capricieuse après tout. Pourquoi devrait t-il la secourir? Elle était partit de son plein gré ou pire, il ne lui avait pas forcé . Elle devrait donc assumer son choix.
- Fadir, je te somme d'aller la chercher, tonna le prince dans un excès de colère
Le cheikh partit d'un rire fou. Décidément il n'était pas au bout de ses surprises. Amir avait toujours été un grand sentimental. Il adorait le regarder. Son visage était devenu toute rouge, il boudait adorablement.
Un rictus amer rehaussa ses lèvres dures du cheikh. A le regarder, il n'avait que faire d'elle. Qu'elle soit vivante ou non. Sans se sourciller de sa presence, le cheikh se servit un autre verre puis se retourna.
-Qui va m'y obligé toi? Dit-il en vidant son verre
La mine défaite, le prince ne sut croit répliquer
-Tu es monstrueux !
-Je le prends pour un compliment mon frère
Amir ouvrit la bouche en grand puis la ferma. Il était scandalisé. Comment sa mère avait-elle fait pour mettre au monde un homme aussi ignoble que Fadir.?
Il secoua la tête dépité
-Si tu ne veux pas gaspiller ton temps a la chercher envoie quelqu'un d'autre a ta place.
Fadir fit mine de réfléchir, il contoura son bureau et s'installa. Son frère n'avait pas tort sur un point mais son cheval était déjà scellé. Il avait donné l'ordre d'empaqueter quelques affaires, le stricte nécessaire !
Son voyage a lui ne passerait pas inaperçu. Il avait besoin d'une bonne vieille excuse. Le genre d'excuse qui devrait lui sortit de ce beau drap. Une lune de miel par exemple.
Si sa famille venait a apprendre pour sa disparition, il serait harcelé par son frère et si elle mourrait dans se desert, il serait contraint de fournir des explications sur sa mort. Le plus simple était de la ramener et en profité pour la séduire, la mettre dans son lit.
Pour cause, il avait hâte de la voir sur son vrai jour dans la lumière crue du soleil. Il avait une folle envie de la mettre a nu et de contempler chaque courbe, chaque centimètre de son corps si merveilleux...
Par Allah! Il s'egarait.
-N'ai aucune crainte mon frère, fit-il a son intention, je vais la chercher moi même. Mon cheval est déjà scellé. Raffi et quelques gardes iront avec moi. je peux t'assurer que je retrouverai cette idiote et ramènerait de gré ou de force. Et s'il faut même que je la tire par les cheveux je le ferai pour m'avoir fait gaspillé un temps si précieux