De l'Autre Côté du Miroir
img img De l'Autre Côté du Miroir img Capítulo 1 Prologue.
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Capítulo 6 Chapitre V img
Capítulo 7 Chapitre VI img
Capítulo 8 Chapitre VII img
Capítulo 9 Chapitre VIII img
Capítulo 10 Chapitre IX img
Capítulo 11 Chapitre X img
Capítulo 12 Chapitre XI img
Capítulo 13 Chapitre XII img
Capítulo 14 Chapitre XIII img
Capítulo 15 Chapitre XIV img
Capítulo 16 Épilogue. img
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De l'Autre Côté du Miroir

Yobise
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Capítulo 1 Prologue.

Toutes ces fois où la pénombre est venu obscurcir nos sourires. Toutes ces fois où l'obscurité a rempli notre cœur de peine et de l'envie sourde de mourir...

Ceci est l'extrême que, bien évidement, tous n'ont pas vécu. L'extrême qui leur restera à jamais inconnu.

Néanmoins, il existe ces moments en lesquels tous pourront se reconnaitre. Ces moments là sont si profonds, si forts, et ils proviennent d'un sentiment autant viscéral que douloureux, que rien ni personne ne peut en faire abstraction. Ce sentiment qui hanta jadis les plus grands des seigneurs, qui persécuta les plus vaillants des soldats, jusqu'à aller embarrasser les plus petits bouffons de roi ; un sentiment que nul ne pourra contester, que nul ne pourra ignorer, dont nul ne pourra encore moins se venter : le sentiment de regret.

Il en a déjà emmené assez dans des hôpitaux. Il en a déjà conduit assez dans la tromperie. Il en a déjà escorté assez jusque dans les profondeurs de l'oubli... Alors, devrions nous continuer à rester le front courbé, en guise de salut ou de capitulation ; demeurer sans cesse dans ces éternelles questionnements qui mourront sans réponses ; continuer à vivre avec ces hurlements intérieurs qui rebondissent sur les quatre murs de notre prison psychique, avant de revenir à leur place et continuer à creuser dans les plaies de notre impuissance ?

Pire que les regrets, il existe les remords. Ils sont plus tenaces encore et n'admettent aucune défaite. Ils sont là pour durer. Ils seront toujours là pour nous accompagner... Là où le regret accepte un mot d'excuse, le remord, lui n'accepte que la douleur diffuse, ou le corps dolant dans la moiteur d'un lit... ou d'un cercueil. Par là, je veux dire que les regrets se pardonnes. Ils sont là, font un petit bout de chemin avec nous, puis, après que nous ayons pris les bonnes décisions, s'en vont. Les remords, eux, comme m'inspire leur nom, ils dévorent notre chaire, nous dépècent, faisant preuve de fidélité éternelle en ne nous abandonnant jamais.

Ainsi, toutes ces années, je n'ai jamais été seule, quoique mal accompagnée. Mon cœur se fait constamment dévoré quoiqu'il y reste toujours un peu de place pour aimer. Ma chaire pâle, quoique meurtrie par milles coups du passé, sait encore apprécier de se faire caresser. Ainsi, je continue de respirer quoique j'avais abandonné l'idée de vivre, ne me contentant que d'exister...

Aujourd'hui, je ne pense pas néanmoins que je veuille littéralement mourir mais plutôt me remettre à vivre. C'est le passé qui m'empêche de quitter cette prison. L'ignorance qui l'enveloppe et l'impossibilité de le réparer qui me contraint à coudoyer sans cesse le souvenir de mes tords. Par conséquent, j'ai besoin de savoir. J'ai besoin d'y retourner. J'ai besoin d'entrevoir tout ce qui se cache De l'Autre Côté Du Miroir.

            
            

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