Et si les vampires étaient réels ?
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Chapitre 2 02

Je me levais de mon lit et parcourus ma petite bibliothèque personnelle, en feuilletant tous mes livres un à un. Rien.

Je descendis dans le salon histoire de vérifier parmi les livres qui s'y trouvaient.

Rien également.

Il ne me restait plus qu'une seule solution ; la chambre de mes parents. Heureusement que personne n'était à la maison, ils n'aimeraient pas que j'aille fouiner dans leur antre. Je remontai alors le grand escalier et me dirigeais vers leur chambre.

Une fois à l'intérieur, le lit imposant fut le premier objet qui attira mon attention. Sur la droite, se trouvais un bureau que je reconnus comme appartenant à mon père et juste à côté, dans un coin de la pièce, se trouvait une étagère avec plusieurs livres qui y étaient rangés. Bingo !

Je ne fit même pas attention à l'odeur de sauge et lavande qui provenait des petit ballotins d'herbes sécher que ma mère avait prit soins de réaliser pout les suspendre aux fenêtres de la pièce. Je me précipitai à l'intérieur et commençai alors à farfouiller parmi la vingtaine de livres sous mes yeux, tout en essayant d'ignorer les atroces motifs floraux du papier-peint.

Ces derniers étaient rangés de façon précise, l'étage du haut était exclusivement réservé aux livres appartenant à mon père, il y avait toutes sortes de livres à suspens ou des romans policiers.

Juste en dessous se trouvait ceux appartenant à ma mère qui, avait des goûts bien plus... sombres ? Je dirais, oui. Je pouvais lire des titres comme : Dracula : L'éveil des morts, Apparitions, etc.

La liste était encore longue.

Mais tout en bas, j'aperçus un livre plus épais et légèrement plus grand que tous les livres présents ici. Je le pris dans mes mains afin d'en lire le titre, et là, ce fut comme une révélation. Je connaissais ce livre ! Et je l'aimais beaucoup. Il regorgeait d'histoires, de contes et de légendes.

Lorsque j'étais enfant, je m'amusais à me glisser dans la chambre de mes parents pour pouvoir lires ces histoires qui me plaisaient tant, bravant l'interdiction de mon père de le lire toute seule. Je me souviens encore de ses avertissements, « Dans ce livre, il n'y a pas que des histoires de princesse et de licornes, Lydia, ma puce, il y a aussi des histoires qui ne sont absolument pas faite pour une fille de ton âge ».

Le livre disparu lorsque mes parents comprirent que rien n'y faisait. Et avec le temps, j'avais fini par l'oublier. Mais, il était là, entre mes mains et je n'avais qu'une hâte, c'était de connaître les parties les plus sombres que ce livre contenait.

Disons que j'avais hérité de ma mère et de ses goûts louches pour l'horreur et le surnaturel.

Sur la couverture rouge, une inscription jaunâtre y était inscrite.

On pouvait y lire : Bestiaire, encyclopédie de démonologie.

Je ne pouvais attendre, mes parents pourraient très bien rentrer d'un moment à l'autre, je devais me dépêcher. Ce bouquin venait de réveiller une grande part de curiosité enfouie en moi.

Je pris alors le livre et me précipitais dans ma chambre, m'allongeant sur mon lit pour commencer ma lecture.

Il était chargé d'images et de textes les accompagnants, concernant des démons, ou toutes autres sortes de créature allant de la mythologie égyptienne aux loups-garous d'aujourd'hui.

C'était passionnant, je dévorais littéralement ce livre. Certaines pages étaient carrément dans des langues qui m'étaient totalement inconnues, plusieurs images de créature défilaient sous mes yeux.

Quand soudain, une image retint particulièrement mon attention. Le portait d'une femme au teint blafard avec de longs et magnifique cheveux noirs. Ce n'était qu'une image, mais la personne qu'elle représentait était tout bonnement dotée d'une rare beauté. Ses longs cheveux noirs faisaient ressortir ses grands yeux d'un vert éclatant. Un vert qui m'était étrangement familier... Cette femme... Elle ressemblait trait pour trait à Icare. Enfin... Ce charmant jeune homme avait la peau café au lait, mais la ressemblance était tout de même très significative. Je m'empressai de lire le descriptif qui lui était accordée.

Sous son portrait, on y lisait : Lilith.

J'en étais sûre ! Ce nom me disait réellement quelque chose ! Mais une autre inscription figurait juste en dessous de son nom, je la lus à voix haute.

- Succube, reine originelle et mère de tous les démons.

Un long frisson me parcourut le dos. Les pensées se bousculèrent dans ma tête. Le fait que cette femme ressemble étrangement à Icare et qu'elle porte le même nom que lui, n'arrangeait en rien la situation.

Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Je voulais garder la tête froide et ne pas m'imaginer de choses incongrus. Mais faut avouer qu'il y avait de quoi secouer une personne.

Je secouai la tête pour reprendre mes esprits, cela allait définitivement trop loin. Ce genre de bêtise n'était que des contes que l'on racontait pour faire peur aux enfants qui n'étaient pas sages. Je n'étais pas encore tout à fait adulte, mais même !

Je ne connaissais pas Icare plus que ça, encore moins sa famille, comment serait-il possible qu'un démon, ou quoi que cela puisse être, datant de l'époque biblique, puisse être sa mère ou un quelconque membre de sa famille ?

Je me sentais idiote rien que d'y avoir pensée.

Je retournai dans la chambre de mes parents pour remettre le livre à sa place, ni vu, ni connu. Parlant d'eux, je pouvais entendre le moteur de la voiture de mon père entrée dans le garage. Je courus vite dans ma chambre pour ne pas qu'il me trouve là-bas.

- Lydia ? Je suis rentré, cria-t-il pour que je l'entende depuis ma chambre à l'étage.

Je me mis à descendre les escaliers l'air le plus naturel possible en triturant maladroitement ma chevelure dans un geste purement nerveux. Je m'efforçai d'ignorer ce que j'avais lu il y avait cinq minutes de cela.

- Bonsoir papa, lui dis-je en l'enlaçant.

Il déposa un baiser sur mon front et alla déposer sa sacoche près de la porte.

Avery, elle, venait de rentrer dans la pièce elle aussi, elle se rua vers moi pour m'enlacer et me raconter sa journée.

Je ne pouvais que l'envier... Une journée en classe de CE2 était si... Tranquille. Loin de toutes sortes de pressions... Comme... Comme un bel adonis débarquant dans sa classe et qui met la pagaille dans son esprit tant il était.. Séduisant. Non !

Je devais vraiment me ressaisir, je n'allais pas laisser Icare devenir le centre de mes pensées.

Et merde. C'était trop tard.

Elle m'annonça que dans un mois, elle allait faire une classe de mer avec son école, ce qui me fit immédiatement penser à ma propre sortie, qui elle, était prévue dans quelques jours.

J'en informai donc mon paternel en lui donnant le document à signer, ce qu'il fit sans même prendre la peine de lire ce que je venais de lui passer.

Je ne lui en voulais pas. Après tout, il venait sûrement de rentrer d'une dure journée au bureau, il devait avoir d'autres choses en tête.

Je rangeai le petit papier de couleur orangée dans mon sac et allai mettre la table avant l'arrivée de ma mère.

Cette dernière rentra une trentaine de minutes plus tard, aidant mon père à cuisiner.

À table, nous racontions chacun notre tour notre journée. Mon père, lui, annonça à tout le monde que son déplacement en Asie avait été reporté et qu'il ne partirait pas de si tôt.

Je prenais cela comme une bonne nouvelle. Bien évidemment, savoir que mon père est très loin de nous, pour une durée indéterminée ne m'enchantait pas du tout. Je préférais le savoir ici, avec nous et avec ma mère surtout. Tous deux n'aimaient pas être loin de l'autre et pour cela, je les enviais beaucoup. Être capable de trouver une personne qui nous convienne et toujours éprouver des sentiments forts à son égard et ceux, même après plusieurs années de vie commune. Je trouvais cela admirable. Et oui, j'étais du genre à prendre exemple sur mes parents, en ce qui concerne l'amour du moins.

Le repas terminé, Avery m'aida à débarrasser la table. Une fois cela fait, je souhaitais bonne nuit à tout le monde et allai m'enfermer dans ma chambre, prétextant une fatigue soudaine.

Je voulus d'abord prendre un bain, bien chaud, pour me relaxer et me changer les idées.

Je voulais rester seule. Heureusement, ma chambre possédait sa propre salle de bain. J'allumai l'eau et la laissa couler dans la grande baignoire. Pendant qu'elle se remplissait, je regagnai ma chambre afin de préparer mon sac pour les cours du lendemain.

Je me précipitais dans l'eau presque bouillante de ma baignoire pour y plonger mon corps entièrement.

C'était juste, génial. Je me détendis sous la chaleur de l'eau et lâchai un long soupir. Je voulais rester ici, durant des heures entières.

Je me sentais tellement bien que je m'étais fait avoir par cette maudite Morphée ! Rah... Si je l'attrape celle-là !

Hurm... La seule chose qui vint troubler ma sieste semi-aquatique fut le bruis d'un craquement au sol. Plus précisément venant de la porte qui était entre-ouverte. Le souffle étrange d'un animal se fit entendre, ajoutant une couche de panique supplémentaire.

J'ouvris les yeux paniquée. J'avais eu la désagréable sensation d'être observée et je n'ai pas du tout aimer cela.

Je pris la peine de sortir de mon bain. Nue, le corps mouillé, les membres tremblants. J'enroula la serviette autour de moi avant d'entrée en furie dans ma chambre, prête à en découdre.... Ou mourir, je ne savais pas encore trop.

Ma chambre était vide. Il n'y avait que moi, mes angoisses et la légère brise tiède qui entrait par la fenêtre que je laissais tout le temps ouverte.

Je soupirais de soulagement.

-Tu perds vraiment la tête ma pauvre fille... Lançais-je en souriant déjà noyer dans mes pensées silencieuses.

Le reste de la semaine se déroula sans événements particuliers. J'appréciais de plus en plus mademoiselle Hélène, elle était si gentille et débordante de joie.

Les jumeaux, eux, faisaient désormais partie de notre « bande », enfin si je pouvais vraiment appeler ça comme ça. Nous mangions et partagions toutes nos récréations ensemble depuis la rentrée, ce qui n'était pas du tout désagréable. J'aimais bien la compagnie de Victor et Gareth, ils étaient si drôles, à toujours se disputer entre eux pour un rien. C'était amusant.

Icare, quant à lui, n'était pas venu les trois jours aillant suivis la rentrée. Mais il fît une apparition le dernier jour de cours de la semaine, afin de rendre le document l'autorisant à venir durant la sortie qui allait se dérouler le lundi qui suivait.

Il ne nous adressa pas un seul regard. Son expression neutre ne laissait paraître aucune émotion. Peut-être vivait-il des moments difficiles, ça expliquerait son absence cette semaine. Je n'osais plus lui adresser la parole depuis cet incident volontairement produit par Katy lundi dernier.

Cette dernière étant venue passer le week-end chez moi, histoire d'apprendre à mieux se connaître elle et moi, aussi afin de préparer nos projets, pour l'excursion se déroulant juste après ces deux jours passés ensemble. Elle en profita pour me faire visiter tous les petits coins qu'elle connaissait aux alentours, allant de la plage au petit café-bistrot, en passant par des petits chemins de terre menant à une petite forêt se situant à quelques minutes seulement de ma maison. Cette île était vraiment remarquable. De la musique dans les rues, des gens souriants et agréables, les odeurs de nourritures, d'épices et de vanille locale m'avait conquise.

Katy finit par rentrer chez elle le dimanche en fin d'après-midi, en m'assurant que demain allait être le début d'une semaine géniale. Ce petit week-end passé en sa compagnie m'avait fait énormément de bien et il nous avait plus ou moins rapprochées. Mes parents étaient ravis que je me fasse une amie aussi vite.

Je n'avais presque pas pensé à Icare. Oui, presque, pour une raison que j'ignorais, une petite partie de mon subconscient refusait catégoriquement de le sortir de ma tête.

Après une nuit paisible, le jour J était arrivé. Je m'étais levée un peu plus tôt aujourd'hui, j'étais excitée à l'idée de passer quatre jours en pleine nature, en compagnie de mes amis et aussi pour m'assurer n'avoir rien oublié. Il faut un minimum de préparation pour partir camper en pleine forêt, même si le séjour n'était pas très long. Une fois fin prête, je descendis dans la salle à manger et rejoignis ma mère qui m'attendait avec impatience.

- C'est le grand jour ! Tu n'es pas excitée ? Fît-elle enthousiaste.

Je ne lui prêtai pas particulièrement attention, mon père était déjà parti travailler depuis un petit moment et j'avoue que cela me peinait quelque peu de ne pas pouvoir lui dire au revoir. J'avais la tête dans mes céréales lorsque ma mère attira mon attention.

- C'est ta première sortie non ? Alors qu'est ce qui ne va pas ?

Je ne pus m'empêcher de sourire, je me demandais souvent comment une mère sentait que son enfant était préoccupé par une chose en particulier. Je remettais souvent ça sur le compte de l'instinct maternel, instinct que je ne suis pas encore en mesure de comprendre bien évidemment.

- Boh.. Je ne peux pas dire au revoir à papa, je pars quatre jours et je me disais que vous alliez me manquer.

- Même moi ? Demanda ma petite sœur qui était assise non loin de moi.

- Oui, même toi petit monstre ! Dis-je en me précipitant pour l'enlacer.

Ma mère pressa ma sœur pour qu'elle aille finir de se préparer. Moi, je devais sortir de chez moi ou j'allais rater le bus, encore... Je m'avançai donc vers ma mère afin de lui dire au revoir, mais elle fut plus rapide et avant que je ne comprenne quoi que ce soit, je me retrouvais dans ses bras.

- Passe une bonne semaine ma chérie, fit-elle en déposant un baiser sur mon front.

- Merci maman, toi aussi.

Je m'estimai très chanceuse d'avoir un lien aussi fort avec ma mère. À tel point que je m'étais promis de tout faire à fin d'être aussi proche de mes enfants un jours.

            
            

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