Les choses avec Chloé n'avaient pas du tout été difficile, elle m'appela rapidement tata Marlène et trouvait toujours quelque chose à faire avec moi. Je savais qu'il fallait être vigilant avec des enfants à bas âge et que la moindre inattention pouvait être fatale.
Avec le temps la petite m'a accepté et m'a intégré dans son espace.
Pour les débuts leur papa restait deux heures avec moi et rentrait tôt pour surveiller mes gestes et rassurer les enfants.
J'essayais de ne pas être gauche mais son regard je l'avoue me gênait, il faisait monter en moi des sensations inconnues à mon corps et je me retrouvais le soir dans mon lit et à la douche rêvant de ce qu'il pouvait me faire ou me faire faire. Ça devenait délirant, heureusement qu'il n'avait jamais rien tenté de répréhensible sur ma personne, mais je voyais ses coups d'œil persistant.
Il faut dire que j'étais un beau spécimen, chocolat crème, mon teint luisait tel un silure et invitait aux caresses, j'avais des fesses bien rebondi et une cambrure des reins à damner un saint.
J'avais su que mon derrière était un atout majeur sur moi lorsque j'avais vu le nombre de voitures qui s'arrêtaient et m'invitaient à monter afin qu'on me dépose à destination.
Avec toutes ces histoires des crimes rituels Madeleine et mes grands frères n'avaient cessé de me mettre en garde et m'interdire de monter à bord des véhicules.
J'étais suffisamment sage, je savais que mes grands frères me toléraient, je n'allais pas leur donner encore matière à me détester et à me traiter de tous les noms d'oiseaux et à accuser les parents en leur reprochant de m'avoir pourri en pensant qu'ils allaient toujours être là pour moi.
J'avais été surprotégé par mes parents à cause de la réaction de mes ainés, mon monde tournait autour de mes parents, seule Madeleine m'avait fait de la place parce que disait-elle « j'ai maintenant moi aussi une petite sœur ».
Je n'étais pas menu comme femme, je faisais 1m70 et n'était ni mince, ni grosse, juste ce qu'il fallait à certains endroits de mon corps.
Dieu m'avait pourvu d'une forte pilosité et avais donc des cheveux dépassant mes épaules. Avec les grands frères que j'avais, il m'était impossible de mettre des produits défrisant sur ma tête, c'était parait il pour aller attirer les garçons et devenir une « bordelle » de rue que je voulais le faire.
J'avais donc enlevé cette option de ma tête, je rêvais bien sur de le faire comme toutes mes collègues de classe et amies, mais pour ça il me fallait être indépendante. J'avais appris à vivre avec mes cheveux et m'étais abonné aux tresses, aussi bien au fil qu'à la mèche, et mettaient quelques fois des tissages. C'était finalement devenu mon style et ça faisait de moi une jeune femme unique.
Ma poitrine ronde, laissait imaginer des seins bien fermes, telle des mangues demandant à être cueilli, l'étudiante que j'étais aimais mettre des tee-shirts qui laissaient deviner combien ils étaient beaux. On était pour la plupart à l'école abonné aux jeans, moi je mettais des pantalons en tissus. Ayant presque toutes la même corpulence, j'héritais des vêtements de mes sœurs, comme elles étaient actives et s'habillaient très bien j'avais le privilège d'être souvent décemment vêtu et d'avoir des vêtements au-dessus de la mêlée.
J'avais hérité des yeux noisette clair de mon père et de son fier nez à l'arrête bien droite, nous étions deux à avoir pris ces traits de papa, Steeve et moi.
J'avais pris l'habitude de mettre une robe informe pour le travail dès que j'avais constaté les regards insistant de William Owanlélé afin qu'on ne dise pas que j'avais allumé le patron. J'avais besoin de cet argent, il n'était pas question pour moi de perdre mon emploi pour une affaire de fesses.
J'avais quelques peu gardé une partie de mon innocence en ne me donnant jamais entièrement à un homme. Avec toutes les menaces des visites chez le gynéco de mes grands frères dès que j'ai eu quatorze ans, il n'était pas question de me faire surprendre.
J'excellais dans l'art du baiser, le reste ne me le demander pas de peur d'être déçu. J'ai eu deux petits amis, ils m'ont laissé tomber lorsqu'ils ont compris que je n'irais pas plus loin et ne leur offrirait que mes lèvres.
J'avais été vexé de savoir que c'étais juste mon « pussy » qui les intéressait et non moi, parce que si ça n'avait pas été le cas ils seraient resté avec moi.
Depuis lors j'avais su que « pussy » était mon trésor et que je devais le garder précieusement jusqu'à ce qu'elle-même s'avoue conquise pour miauler sous les caresses de l'heureux élu.
Je n'avais jamais su ce qui était advenu de la mère des enfants que je gardais, rien dans la maison ne marquait sa présence, et William m'avait fait savoir qu'il élevait seul ses enfants. Il n'y avait même pas une photo de la mère et personne pour me renseigner.
Le jardinier ne m'adressait presque jamais la parole, ordre du chef m'avait-il un jour dit : « je viens m'occuper des fleurs pas parlé avec vous. Monsieur William n'aime pas les papotages et n'hésite pas à arrêter les travailleurs qu'il surprend à le faire » j'étais donc bien averti et n'avais plus cherché à parler avec lui.
Je profitais très souvent du moment de la sieste des petites à ouvrir mes cahiers et réviser mes cours, histoire de ne pas être largué en classe par les autres.
Tout se passait merveilleusement bien jusqu'à ce que mon monde soit un jour chamboulé par un réveil de mes sens.