La loi et le chaos — Tome 1: Les gardiens du temple et de Saladin
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Chapitre 3 No.3

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La police de Cayenne

Silas va le dimanche à 9 h 00 au commissariat de Police de Cayenne pour porter plainte pour vol et tentative de meurtre.

On lui répond que les bureaux sont fermés le dimanche pour les plaintes, et qu'il faut revenir demain, le lundi.

On lui conseille d'aller aux UMJ de l'hôpital de Cayenne (Unité médicale judiciaire), car de toute façon, il aura besoin de l'avis de l'UMJ pour la plainte.

Le médecin aux UMJ est amené à constater les blessures, et à porter un jugement sur la version des causes réelles par rapport aux propos de la victime.

Silas se rend à l'hôpital, mais l'UMJ est fermée le dimanche aussi pour des raisons inconnues.

Il est demandé aux patients de venir le lundi matin.

Silas décide de temporiser sa consommation de drogue et d'arrêter.

Entre samedi, dimanche et lundi, il ne consomme que de la bière et en boit avec modération.

Le dimanche après-midi, Silas et les enfants vont à la crique patate profiter de l'eau douce, faire des grillades, et Silas peut en profiter pour faire cicatriser un peu ses blessures.

André et Laura sont au courant que Papa a été attaqué par des bandits.

Silas leur a expliqué ce qu'il lui est arrivé dans la voiture pour se rendre à Oiapoque.

Évidemment, il n'est pas rentré dans le détail.

Il leur a simplement dit qu'on a voulu le voler.

« Mais papa, il est trop fort ! »

Le lundi matin, à 6 h 30, Silas va au bureau pour faire un rapport sur son agression au Directeur Régional des Douanes en personne, plus ses autres chefs.

Au moment où il envoie le mail, Gaël entre dans son bureau, et cherche à l'empêcher d'aller au commissariat tout seul.

Après avoir déposé une feuille de congé pour la journée, Silas s'en va en lui disant que c'est la procédure, qu'on a essayé de le tuer, et qu'il connaît les patrons des douanes pour lui faire porter le chapeau et vouloir s'immiscer dans son histoire pour l'empêcher de faire ce qu'il pense devoir faire.

Au commissariat, Silas est reçu par Marc, un brigadier-chef, officier de police judiciaire.

Au début, Marc ne veut pas retenir la tentative de meurtre en bande organisée, mais devant l'insistance de Silas qui le menace d'aller chez les gendarmes de Matoury pour le faire, cette qualification est retenue.

Silas lui raconte l'histoire de A à Z, mais omet l'achat de drogue.

Marc lui remet une copie du PV, et Silas se rend aux UMJ du CHAR, mais ils sont toujours fermés pour manque de médecin. Il faut revenir mercredi.

Le lundi après-midi, dans la voiture, au niveau du siège passager, André trouve une clé et une arme de femme, du genre épingle à cheveux pointu que l'on met dans les yeux.

Le lendemain matin, Silas va au Commissariat après avoir appelé Gaël pour lui signifier qu'il doit aller voir un médecin pour se faire mettre en arrêt de travail.

Le délégué de Police qui est à la réception au commissariat fait celui qui ne reconnaît pas Silas.

Marc arrive et regarde les deux objets et les jette dans la poubelle.

« Vous n'avez pas le droit de les jeter ! Ce sont des pièces à conviction ! Cette clé ne m'appartient pas ! » s'exclame Silas outré.

Marc lève les épaules et quitte le bureau et revient dans son bureau, laissant Silas comme un imbécile devant l'accueil.

Le préposé à l'accueil dit à Silas de laisser la place aux autres personnes qui attendent.

Il garde la commission d'emploi que Silas a laissé à l'accueil comme preuve de son identité pour que Marc se déplace.

Silas insiste pour la récupérer, mais le préposé fait celui qui n'entend rien.

Silas quitte alors le commissariat, et disant au préposé qu'au moins il sait où est sa commission d'emploi des douanes, et qu'ils n'ont pas intérêt à la perdre.

L'après-midi, sur une route qui borde Mongo, à 500 mètres de son agression du vendredi soir, Silas voit une des femmes guyaniennes de la cité Brutus qui l'interpelle. Il s'arrête.

Elle lui dit :

« Sile. Les dominicains font le tour du quartier pour savoir si on sait où tu habites, et où vont tes enfants à l'école. Fais attention à toi, car ils sont très dangereux. »

Là, Silas blêmit. Il lui dit merci, et décide d'aller en vitesse chercher sa fille à l'école.

Il arrive juste à temps pour la récrée et sort avec elle.

Une des institutrices essaye de l'en empêcher, mais Silas la menace de la frapper si elle ne lui lâche pas le bras. Il va à la Police. Alors, qu'elle se calme !

Sauf que l'institutrice est au courant que son père est diagnostiqué bipolaire.

C'est même lui qui le lui a dit il y a deux ans, par erreur, quand Laura est arrivée au CP.

Il lui a expliqué que le couple avait des problèmes pour justifier les moments d'absentéisme de leur fille, quand Andreana n'amenait pas les enfants à l'école.

André est quant à lui à la maison. Il n'a pas cours cette après-midi.

Silas va à la Police avec les enfants, mais à l'accueil, on lui dit de revenir le lendemain, car personne ne peut prendre sa plainte. Silas n'en revient pas.

Il décide d'aller voir son grand chef, qui trouvera peut-être la solution pour garder les enfants, le temps d'obliger les flics à travailler.

Les chefs discutent ensemble au téléphone, et il est décidé qu'il doit accompagner Silas aux urgences psychiatriques pour déterminer si Silas n'a pas de problèmes de discernement, et a encore toute sa tête.

Arrivés, lui et Silas sont reçus par le Dr Coné, une femme d'origine africaine que Silas n'aime pas et qui a déjà traité Silas et Andreana, et surtout pas Andreana, quand elle a fait ses tentatives de suicide.

Coné lui dit de prendre ses médicaments, ce que fait Silas depuis des mois, et lui donne rendez-vous le lendemain à 10 h 00, pour voir comment son état se corrige.

Silas est en pleine crise unipolaire. La corde est prête à casser.

Le lendemain matin, Silas décide de deux choses : c'est de mettre les enfants chez Gib à Matiti.

Gib est un ami de la famille pour Silas qui a essayé en vain de le joindre la veille au soir.

Il ne sait pas qu'Andreana et lui couchent ensemble de temps à autre.

Il apprendra que son seul ami en Guyane couchait avec sa femme deux ans après.

Silas se rend au commissariat à 9 h 00, avec ses deux enfants de 12 et 8 ans.

Devant l'inaction persistante des flics, Silas se met à pleurer sur le banc de l'accueil, et là, Robert, chef de la brigade des stups, entre.

Avec sa voix grave, Robert lui dit :

« Que t'arrive-t-il Silas ? »

Silas lui explique que sa famille est en danger, et qu'ici il trouve toujours porte close.

Il ne comprend pas pourquoi les flicards ne s'occupent pas de son dossier, et l'écoutent comme un fantôme.

« Attends là Silas, je vais voir ! »

Quand Robert ressort 15 minutes plus tard, il est accompagné de Marc qui lui dit :

« Mais Silas, un de tes grands chefs nous a appelés lundi matin pour nous dire de ne pas croire un mot de ce que tu disais. Que tu es complètement fou ! Que tu inventes cette histoire pour cacher autre chose. Qu'il ne faut absolument pas croire ce que tu dis. On a des ordres de notre hiérarchie pour ne rien faire te concernant. »

Alors là, Silas pète les câbles.

« Comment ! Ils ont osé parler de ma bipolarité pour se protéger de cette histoire qui m'arrive, et qui maintenant touche mes gosses ?

Je vais lui exploser la gueule à ce facho que t'as eu. Je vais porter plainte contre lui au ministère, pour avoir divulgué des informations confidentielles me concernant : mon dossier médical administratif.

Je vais le planter lui et son parti de merde. Il va voir si le FN est bien vu en ce moment, ce salopard ! »

Silas dit aux enfants de se lever, et il dit au revoir à Marc et à Robert.

« Tu vas où Silas ? » demande Marc.

Silas lui explique vouloir mettre les enfants en sécurité chez son ami Gib dans la pampa, mais comme il n'a pas d'argent sur lui, il va devoir faire deux heures de queue à la poste pour retirer de l'argent au guichet.

En effet, il a atteint son plafond hebdomadaire pour retirer avec la carte bleue. Il n'a pas assez d'essence pour aller à Matiti.

Marc lui donne 25 euros

« Tu feras de l'essence, tu y vas, et je t'attends après pour qu'on fasse le point. Tu me rembourseras plus tard. »

« Merci, Marc ! »

Silas tente d'avoir Gib depuis la veille en vain, et il n'a pas le mobile de sa femme Tanie.

Quand ils arrivent chez Gib, seule Tanie est là avec des employés dans leur maison en pleine forêt entre Macouria et Kourou.

Celui qui ne sait pas où il va ne peut pas trouver la maison de Gib.

Il est actuellement dans ses champs de açaï.

Silas a amené avec lui à manger pour les enfants jusqu'à lundi.

Il explique à Tanie le problème qu'il a, et comme Andreana ne donne pas signe de vie, malgré ses appels incessants, il n'a que cette solution pour isoler les enfants de Cayenne.

Il viendra sûrement les chercher demain, ou ce samedi au maximum.

Elle ne va les avoir que pour deux ou trois jours.

Elle accepte, mais précise vendredi maximum.

Silas rentre à Cayenne. Va à la poste de Rémire pour retirer de l'argent.

Puis après avoir mangé au restaurant, il s'en va vers le commissariat pour 14 h 00.

Le flicard à l'accueil est surpris de voir Silas arriver. Il est invité à entrer dans un bureau.

Là, il voit son ex-femme Christine avec les policiers qui fait un procès-verbal d'audition.

Silas pète un câble en la voyant. Il lui reproche de se mêler de ses affaires quand il n'a justement pas besoin d'elle et de sa méchanceté.

Il est prêt à la frapper cette fois-ci. Il se retient. Ça se voit pour les deux policiers qui sont dans le bureau.

Les policiers invitent la femme à sortir.

Silas va faire pareil, mais la porte se bloque avec un pied. Un des brigadiers, un corse, l'empêche de sortir.

Silas ne sortira pas du commissariat.

15 minutes plus tard, il sera pris en charge par les pompiers, et placé d'office 2 mois et demi en HP, l'Hôpital Psychiatrique

En effet, Silas a oublié le rendez-vous avec le docteur Coné à 10 h 00, et elle a ordonné son placement d'office à 10 h 30.

            
            

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