Le pardon divin
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Chapitre 3 03

Episode n°3

A treize heures trente, je rejoins mon bureau. Je papote avec Ursule et mon téléphone ne cesse de vibrer durant notre conversation.

Ursule : Décroche gué.

Moi : Oh ! Laisse l'esclave faire son bruit. Et puis si je prends son appel Libertis risque d'interrompre ma ligne donc...

Ursule : Eh ben !

Moi : Laisse seulement. Je ...

Je suis à nouveau interrompue par les vibrations de mon téléphone.

Moi : Qu'est-ce que tu veux ?

Lui : Ma puce, ça va ? Tu ne peux pas savoir comme ça fait du bien d'entendre ta voix.

Moi : Le plaisir n'est pas partagé. Je suis au boulot et je me rappelle t'avoir dit de ne jamais m'appeler pendant mes heures de travail.

Lui : Je suis désolé ma puce. Je ne le referai plus. Est-ce qu'on peut se voir ce soir ?

Moi: Que vas-tu me remettre cette fois-ci ? Un diamant ?

Lui : Je m'en veux terriblement d'avoir devancé tes désirs. Je...

Moi: Quels désirs ? T'ai-je dit que j'avais besoin d'une voiture ? Tu me prends pour qui ?

Lui : Je...

Moi : Je n'ai pas besoin de tes cadeaux !

Lui, d'une petite voix : Je ne t'en ferai plus ma puce, je te le promets. Pardonne-moi s'il te plaît. Je me sens trop mal depuis un mois. Tu me manques tellement si tu savais. Est-ce qu'on peut se voir ce soir ?

Moi, d'un ton sec : Non.

Lui: Demain.

Moi : Non plus. Je t'appellerai plus tard. Bye !

Ursule applaudit quand je mets fin à l'appel. Elle aime ma façon de dominer cet homme. Sébastien, que j'appelle l'esclave parce qu'il le vaut bien... Nous nous sommes rencontrés, il y a trois ans à Port-Gentil au mariage de son fils qui a épousé l'une de mes cousines germaines. Il n'a pas cessé de me lancer des œillades durant toute la soirée.

A la fin de celle-ci, il a envoyé un de ses bras droits me demander mon numéro. Je lui ai donné mon adresse postale. Trois semaines plus tard, je recevais un courrier de sa part où il me demandait mon numéro et proposait un déjeuner ou dîner en tête-à-tête. Un mois s'est écoulé avant que je ne lui envoie un courrier. Dans celui-ci, je disais qu'il fallait qu'il me donne trois bonnes raisons de le rencontrer et il m'a répondu :

1- Je dois être délivré de l'obsession que j'ai pour toi et toi seul as le remède.

2- Je suis prêt à te donner la place de reine qui te sied

3- Je dois être délivré de l'obsession que j'ai pour toi et toi seul as le remède et je suis prêt à te donner la place de reine qui te sied

Lors de la correspondance suivante, je lui envoyai mon numéro. Oui, j'étais prête à le voir et à amplifier son obsession vis-à-vis de moi. Cet homme devenait de plus en plus accro à moi au fil de nos rencontres, voulait que notre relation dépasse le cadre platonique mais je repoussais l'échéance. Pas qu'il était repoussant physiquement ou que son statut marital m'effrayait, non. Je voulais juste le rendre fou de moi, qu'il passe des nuits blanches à s'imaginer les courbes de mon corps.

Je ne lui ai fait l'amour qu'il y a dix mois après deux ans de relation. (Aucun homme ne me fait l'amour à l'exception de Gilou) et ce jour-là cet homme de cinquante ans a pleuré comme un bébé dans mes bras. Depuis, il est friand de mes caresses mais je ne lui en donne qu'à petite dose. C'est-à-dire une fois tous les trois mois. Il ne faut pas se donner sans cesse à un homme de ce genre. Il pourrait gaspiller le bien et mon corps est un bien rare qu'il faut préserver.

Pour revenir au présent, l'esclave a décidé de m'offrir une voiture en signe de son amour et de sa dévotion envers moi et je l'ai refusée parce que je ne veux pas rien avoir de lui. Sa soumission me suffit.

Quoi? Qui demande ce que je lui ai fait de particulier? Pourquoi vous voulez savoir? Bon, si je vous raconte, je ne veux entendre aucun jugement hein! Alors le jour où je lui ai donné rendez-vous pour lui "mélanger le mind", je lui ai donné des instructions très précises à suivre:

1. Il devait s'arranger pour être disponible 48 heures durant

2. Il devait venir avec un certificat de son médecin qui attestait qu'il n'avait ni problème cardiaque, ni souci de tension...

3. Il devait accepter ce que je lui demandais sans rechigner sinon nous arrêtions tout!

Il a docilement rempli toutes les conditions, vous-mêmes vous savez que tant qu'il n'a pas eu ce qu'il veut, l'homme est pire que le chien! Il s'aplatit plus bas que terre!

Je lui avais donné rendez-vous à la Résidence du Phare, j'aime bien car pas trop m'as-tu vu tout en étant sélect. J'avais pris une suite, une collation était apprêtée, je m'étais organisée pour que nous n'ayons pas à être dehors.

Il arriva à l'heure, toujours bien mis, très propre sur lui, avec cette distinction naturelle propre à certains hommes de pouvoir...

Comme je vous l'ai déjà dit, c'est un bel homme, bonne taille, bonne forme, charmant et propre ! J'insiste sur la propreté car je peux supporter beaucoup de choses mais pas le laisser aller...

Donc, je lui ouvris, il pénétra la pièce et presqu'aussitôt, son parfum, tout en subtilité, emplit l'espace : Man de Rochas, un plaisir pour les sens...

Il me tendit le bouquet qu'il m'avait apporté, ainsi que ses analyses datées de 3 mois et de 2 jours. Je lui montrai les miennes également.

Nous échangeâmes ensuite une coupe de champagne, puis alors qu'il voulut s'asseoir, je lui ordonnai de se déshabiller et de s'allonger très vite sur le lit, il n'eut même pas une seconde d'hésitation et s'exécuta.

Une fois fait, je vins lui lier les poignets et les chevilles aux quatre extrémités du lit, il était là, offert et je me mis à le caresser à l'aide d'une plume, je la passais partout : le torse, le cou, le visage, les jambes, sa virilité semi dressée, et même sa raie... il tremblait d'excitation mais aussi d'appréhension je crois. Je ne disais rien, je l'observais juste. Puis je pris un glaçon, et refis la même chose, là, il commença à émettre des sons, à peine audibles mais il ne pouvait plus s'en empêcher. J'étais toujours habillée, je portais une combinaison en cuire, après le glaçon, ce fut mes mains et ma bouche en alternance, là, il balbutiait plus distinctement, tantôt me suppliait d'arrêter, tantôt m'encourageait... Je le transformais en glace savoureuse et m'appliquais avec habilité sur le cornet... D'abord nature puis je repris des glaçons, il gémissait et était tendu à l'extrême, les : « tu vas me tuer » étaient de plus en plus fréquents.

Tout à coup, j'arrêtai tout et lui dis qu'il était trop faible pour moi, si une simple fellation le mettait dans cet état, il ne supporterait jamais d'être ma chose, d'être mon esclave dévoué !

Il me jura tous les dieux qu'il était résistant que je pouvais tout lui faire. Je le fixais dans les yeux et répétais : « Tout ? »

Lui : Oui, tout, je suis à toi !

Moi, l'air de réfléchir à ce qu'il disait, je me dirigeai vers mon trolley, d'où je sortis une boîte de préservatifs, un lubrifiant et un plug anal...

Je me remis à le prendre pour mon « cornet vanille », quand il fut bien dur, je lui enfilais la capote et m'empalais grâce à la fente savamment placée où il se doit sur ma combinaison magique ! Je lui donnais dos, je lui caressais les « jumelles » tout en ondulant sur lui, puis je m'enduis les doigts de lubrifiant et entrepris de lui caresser le petit trou, il se raidit mais ne dit rien. Je le lui titillais doucement, lentement puis j'introduis un doigt, sa virilité s'affirma de plus bel et ses gémissements se firent plus audibles, je lui pris le petit trou tout en serrant son membre dans mon puits, il fut lui-même surpris par l'orgasme qui survint violent et intense. Il cria et fut pris de spasmes. Je ralentis au fur et à mesure, puis me retirais, je n'étais pas encore satisfaite, j'avais à peine décollé et je trouvais qu'il avait été un peu trop rapide dans son plaisir. Je le détachais et lui ordonnais de passer à la douche, il le fit et nous passâmes à table ensuite. Il essaya d'entamer la conversation, je le coupai net : « t'ai-je autorisé à parler ? ». Il baissa la tête sous mon regard insistant.

« Bien, finis de manger, je n'en ai pas encore terminé avec toi...

Bon, je ferme la parenthèse de ce souvenir, j'ai un rendez-vous !

A dix-sept heures et des poussières, je prends congé d'Ursule. Je me dirige vers la salle d'eau dès que j'arrive au studio. J'enfile un débardeur et une mini-jupe et vais nous faire à manger à Kayvon et moi.

Où est Gil ? Bah, monsieur passe la soirée avec sa mère. Je n'ai pas affiché mon mécontentement parce que ça m'arrangeait bien. Je finis de dresser la table et la sonnette retentit à ce moment-là. J'ouvre la porte et il me contemple longuement avant de me sourire.

Moi, l'embrassant chastement: Bonsoir mon beau. Je t'ai manqué ?

Kayvon, m'enlaçant : Bien sûr que oui.

Il veut goûter à mes lèvres, je consens à les lui donner. Ses mains caressent mon dos, veulent glisser sous mon débardeur mais je les freine.

Moi, prenant sa main: viens, le repas est prêt.

Nous nous installons ensuite devant la télévision, lovés sur le canapé. Quelqu'un sonne. Je vais ouvrir et découvre une Ursule aux traits affaissés. Je fais tout pour ne pas sourire. Je ne dois pas distraire mon amie.

Moi : Ça va ma chérie ?

Elle secoue la tête et des larmes coulent sur son visage. Han ! Ça c'est le haut niveau de comédie.

Ursule : Il m'a quittée le salaud. Tu te rends compte ? Léonce a osé me quitter.

Moi: Ne me dis pas ça !

Ses larmes coulent de plus belle et je la prends dans mes bras. Elle pleure sans s'arrêter. Ma copine est en train de bien pleurer son Léonce. Quand elle se décide à arrêter, j'essuie ses larmes et la mène vers Kayvon qui la regarde d'un air triste.

Moi : Kay, tu pourrais faire de la place à Ursule s'il te plaît ?

Kay : Bien sûr. Tu veux que je lui apporte quelque chose ?

Moi: Ne t'en fais pas, mon beau. Je vais le faire.

Je me dirige vers la cuisine en esquissant un sourire. Le processus de sortie de Kayvon est enclenché.

            
            

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