Lui : Parce que je voulais que tu t'inquiètes un peu.
Moi, faussement vexée : C'est méchant Gilou.
Lui, souriant : Tu aimes bien quand je suis méchant.
Moi : Ça dépend du domaine.
Lui, me caressant les lèvres : Je n'ai cessé de penser à toi, ma tigresse.
Moi : Pareil. Dis-je en le caressant du regard. J'espère que tu ne voyageras pas avant un bon bout de temps.
Lui : J'espère aussi.
Petit silence, durant lequel nous nous mangeons du regard, puis d'un même élan, nous fondons l'un sur l'autre.
On se « mange » littéralement les lèvres, tantôt il redessine mes lèvres de sa langue, tantôt je lui mordille la lèvre inférieure, on se regoûte, se délecte l'un de l'autre. Mon jardin secret est en flamme et ruisselle en même temps !
Pendant ce temps, nos mains s'activent et nous nous déshabillons l'un l'autre... Avons-nous seulement le temps d'aller dans la chambre ?
Naaaan, l'urgence est là, l'impérieux besoin de se sentir l'un dans l'autre est cuisant ! Il me penche au-dessus du canapé, passe sa main le long de ma fente et d'un mouvement, souple et puissant, me pénètre...
C'est l'extase instantanée pour moi, une larme roule le long de ma joue, je tremble de tous mes membres et mon fourreau se resserre convulsivement autour de son épée ! Il pousse un râle de plaisir et accélère son mouvement, je le suis dans la danse et roule des reins. Toute notre passion s'exprime dans nos mouvements...
Très vite, nous atteignons les portes du 7e ciel et je me sens exploser en millions de particules!
C'est un instant unique et intense. Dieu que j'aime cet homme...
Quoi? Vous pensez donc que je ne sais que jouer? Hé bien vous vous trompez! J'ai un cœur!
Bref! Mon chéri crie mon nom et je le sens qui verse sa semence en moi. Oui, nous n'utilisons pas de protection, et c'est notre droit! Il s'agit de nos corps et vies, donc si vous n'êtes pas contents, moi quoi dedans?
Nous allons dans ma salle de bain et nous nous lavons l'un l'autre puis nous passons finalement à table où il me raconte son séjour. Nous parlons durant un long moment puis nous nous décidons à passer dans la chambre où il me fait l'amour en me murmurant combien de fois chaque parcelle de mon corps lui a manqué!
Tout à coup, j'ai froid, je le cherche de la main et je ne rencontre que le vide. J'ouvre un œil et il n'est pas là. Je regarde l'heure, 4h30.
Perplexe, je me lève, vais a la douche, il n'y est pas, petit pipi. Je sors, et je le trouve, nu, au milieu du salon, au phone. Il donne dos au couloir, donc ne me voit pas, mais comme toujours, il a senti ma présence, il se retourne et m'articule silencieusement:
"Pourquoi t'es debout?"
Moi, murmurant: Froid, t'étais plus là.
Lui, souriant puis toujours en silence: donne-moi 5min.
Et il reprend sa conversation avec un: "Mais oui je t'écoute ma chérie. Maintenant, il faut que tu dormes."
Je repars vers la chambre, non sans relever l'ironie de la situation...
Je ferme les yeux dès qu'il ouvre la porte. Il me prend dans ses bras, me fait des bisous dans le cou.
Lui: Ne fais pas semblant de dormir.
Moi: Tu m'as dit de dormir donc je dors.
Lui : Nali...
Moi: Je pensais être ta seule chérie, ton..
Lui, insistant sur chaque syllabe: Tu es ma seule chérie, ma tigresse.
Moi, lui faisant maintenant face : Alors qui appelais-tu ta chérie tout à l'heure ?
Lui: c'est maman.
Moi : Tu plaisantes, là !
Il remue la tête.
Moi : Ah ça ! Qu'avait-elle de si urgent à te dire à 04 heures du matin ?
Lui: Je ne l'ai pas appelée pour lui dire que j'étais bien rentré. Elle était inquiète et n'arrivait pas à dormir alors elle m'a appelé.
Je grimace un sourire. Cette femme ne finira jamais de m'étonner et de m'énerver.
Moi : Tu as de la chance d'avoir une mère pareille. Tu lui as dit que tu étais chez moi ?
Lui: Non mais ...
Moi, me détachant de lui : ça va. Bonne nuit.
Lui: Nali, je voulais juste éviter ses bavardages et ne pas lui donner un moyen de rallonger la conversation. Bébé ? Tu boudes ?
Moi: J'essaie de dormir.
Lui: Je pensais que tu ne pouvais dormir que dans mes bras. C'était bien ce que tu me disais quand j'étais à Londres, n'est-ce pas ? Ne me tourne pas le dos, s'il te plaît.
Il le dit en laissant ses doigts se promener sur mon corps. Je lui fais face quand ses caresses s'accentuent. Il m'embrasse délicatement l'épaule avant de m'adresser un regard innocent.
Moi : Il faudra que ta mère se fasse à l'idée que je ne suis pas de passage dans ta vie, Gilou.
Lui : Je ferai en sorte qu'elle le comprenne.
Moi: En lui disant que tu es à ton appart quand tu es chez moi ?
Lui: Je t'ai bien expliqué pourquoi j'ai dit le contraire, non ?
Moi: Et tu penses avoir résolu la situation de cette façon ?
Lui, fronçant les sourcils : Tu veux donc dire que je ne sais pas ce que je fais ?
Moi : Je n'ai pas dit ça, Gilou, je dis juste que... Qu'est-ce que tu fais ?
Lui : Je rentre chez moi puisque apparemment tu veux que j'aille jusqu'au bout de mon mensonge.
Moi : Gilou...
Il se lève, enfile sa chemise et son pantalon. Oh ! Le gars est sérieux !
Moi : Bébé, reste s'il te plaît. Si tu pars, je ne pourrai pas trouver le sommeil. Je suis désolée. Je ne te ferai plus de telles remarques, je t'en fais la promesse.
Je l'enlace par derrière quand il essaie de porter ses chaussures.
Moi : Gilou...
Lui : Je n'aime pas du tout quand tu doutes de moi.
Moi: Je ne doute pas de toi mon bébé (je me place face à lui). C'est le comportement de ta mère que je ne comprends pas mais je ne ferai plus mention de cela, c'est promis. Je t'aime plus que tout, Gil.
Lui: Je t'aime aussi, ma tigresse.
Il me caresse la joue avant de retirer ses vêtements. Enlacés, nous rejoignons ensemble les parvis du sommeil.
****
Lui, criant du salon : Bébé, tu as bientôt fini ?
Moi: Oui, je mets mes chaussures.
Lui: Tu veux dire que c'est maintenant que tu mets ton pantalon ?
Kanguée ! Cet homme me connaît tellement bien.
Une lueur de désir se lit dans son regard quand je le rejoins au salon. Ma jupe taille haute noire, le chemisier bleu marine sur lequel se trouve un gilet de la même teinte que ma jupe font effet. Des escarpins bleu marine et un sac Lancel (cadeau de mon Gilou) complètent ma tenue. Il m'embrasse, me dit qu'il m'aurait prise sur-le-champ s'il n'était pas déjà en retard. Main dans la main, nous quittons mon appartement. Il gare devant mon immeuble une demi-heure plus tard. Nous avons du mal à nous quitter.
Heureusement que nous déjeunons ensemble ce midi.
Je rejoins mon bureau, plaque deux bises sonores sur les joues d'Ursule avant de rejoindre mon siège.
Ursule : Eh ben ! A voir ton sourire, on sait que les retrouvailles se sont merveilleusement bien passées.
Moi : Exact... Nous échangeons des sourires... On a reçu de nouvelles candidatures pour le poste de comptable bancaire ?
Elle : Oui.
Je regarde en même temps qu'elle la pile de Curriculum Vitae sur son bureau.
Moi : Ok. Je valide les candidatures que tu m'as transmises hier. Je t'aiderai ensuite si tu n'as pas fini.
Elle : Merci chef.
Je réponds à son sourire. J'aime beaucoup cette femme menue pour son humilité et sa sincérité. Beaucoup de femmes m'auraient jalousée en constatant mon évolution professionnelle plus rapide que la leur mais cela n'a pas été le cas d'Ursule. Elle a accueilli la nouvelle avec beaucoup de joie. J'espère qu'elle pourra changer de grade lors de la prochaine session de promotion. Elle le mérite pour ses compétences techniques et humaines.
Ping ! J'ai reçu un message de mon chéri.
"Juste te dire que je t'aime et que je pense très fort à toi."
"Je t'aime encore plus. Hâte d'être à midi et de sentir à nouveau ton souffle dans mon cou."
J'appelle l'ensemble des candidats que j'ai sélectionnés pour un entretien pour le poste d'analyste financier expérimenté. Certains sont sur répondeur. Ils n'ont pas l'air d'être en recherche d'emploi ceux-là. Je leur laisse un message vocal pour rester professionnelle avant d'aider Ursule dans le tri des CV.
Commencer sa lettre de motivation par "j'ai l'honneur". Non mais quel manque de créativité! Je mets ce dossier de candidature de côté.
Je parcours le deuxième CV. Son profil est intéressant mais il est de signe bélier vu sa date d'anniversaire et les personnes appartenant à ce signe supportent moins bien le travail intellectuel trop intense. Je le mets de côté.
Je ne prends même pas la peine de regarder le troisième CV. La lettre de motivation qui l'accompagne comporte des fautes capitales.
" J'ai dans mes stages en école effectué des missions qui m'ont permise." Permise ? Je ne comprends pas qu'on puisse encore faire de telles fautes en ayant un master. Il aurait quand même pu se faire relire !
Je jette sans hésiter son dossier à la poubelle. Je continue ma sélection. Après un quart d'heure de tri, je tombe sur le candidat idéal. Profil intéressant et il est vierge. Astrologiquement parlant bien entendu. Ces personnes sont de bons travailleurs fiables, ponctuels et conscients de leurs devoirs.
J'appelle le candidat idéal et les candidats intéressants pour convenir de rendez-vous.
A midi, je reçois un message de mon chéri.
Moi: Bon appétit ma chérie. Dis-je à l'attention d'Ursule
Elle : Oh ! Je pensais qu'on déjeunait ensemble.
Moi: Désolée. Je déjeune avec mon bébé!
Elle : Les célibataires ont tort.
Moi: Tu n'es pas célibataire. Tu as Kayvon. (lui faisant un clin d'œil ) On organise votre prochaine vie de couple quand je reviens ?
Elle: Ça te fait rire hein !
Moi, l'embrassant: Mais non. Je suis consciente de ce que ça te coûtera et je saurai te faire oublier l'effort consenti pour m'aider à régler cette affaire.
Je l'embrasse et rejoins à toute hâte mon chéri.
Nous passons commande, lorsque je reçois un message. Je regarde vite fait le nom de l'expéditeur avant de concentrer toute mon attention sur mon homme. Encore l'accessoire qui veut empiéter sur le principal. Je saurai lui rappeler sa place à celui-là. Tchrr !