Un jeune homme se présenta devant la porte
-Emilie : bonjour, vous voir quelqu'un ?
-Le jeune homme : je veux voir ya Raissa j'ai colis pour elle
-Emilie : tchuip, elle est pas là
Apres ces mots elle repartit vers sa serpillière. Le jeune homme ne comprit pas la frustration d'Emilie et décida d'appeler Raïssa
-le Jeune Homme : Allo oui Ya Raïssa tu es ou je suis chez toi là... c'est vrai qu'on avait RDV à midi mais moi je dois repartir sur Ntoum d'urgence... mais voilà pourquoi je suis chez toi là... je laisse ca ici ? bon je donne ca à ta ménagère hein... oui à la ménagère non ... ok ... je te rappelle plus tard j'ai plus de crédit ca va couper...allez bye.
Il raccrocha enfin et se tourna vers Emilie
-le jeune homme : tiens ca c'est pour ta patronne
QUOI !!!
***
Emilie attendait Raïssa sur la terrasse, aujourd'hui elle allait lui dire si c'est elle qui lui versait son salaire de ménagère chaque fin de mois. Pendant qu'elle coupait son oseille, elle réfléchissait déjà comment elle allait ramasser Raïssa. Elle fut sortie de ses pensées par le ronflement de la voiture de Raïssa qui se garait dans l'aller, voiture qui lui avait été offerte par son mari en guise de cadeau pour sa grossesse.
-Emilie : Raïssa c'est toi qui dit à tes gens que je suis ta ménagère ?
Raïssa surprise que sa rivale s'adresse à elle de cette manière car c'était la première fois, ne dit rien sur le coup, elle voulut entrer dans le salon
-Raïssa : c'est à moi que tu parles ?
-Emilie : non c'est à ton ombre, tu as dit quoi à ton saligo qui est venu ici là que je suis ta ménagère, Toi là tu ne me connais pas, faut demander à ton mari qui je suis.
-Raïssa : je ne lui ai rien dit c'est lui-même qui a imaginé, en même temps quand je te regarde là je comprends mieux.
Apres avoir dit ca à sa rivale, Raïssa entra dans la maison, Emilie contrôlait sa colère, elle se déchargeait sur l'oseille qu'elle coupait n'importe comment.
« si tu n'étais pas enceinte j'allais bien te cogner » avait-elle lâché entre deux jurons.
Quelques minutes plus tard Raïssa réapparu sur le pas de la porte
-Raissa : ou as-tu mis le colis ?
-Emilie : ...
-Raissa : c'est à toi que je parle non ? ou as-tu mis le colis ?
-Emilie : tu crois que je suis ta réceptionniste hein, va demander ca à ton impoli de commissionnaire que tu as envoyé, c'est avec lui, je l'ai foutu à la porte avec
-Raissa : quoi ? Tu as fait quoi ?
-Emilie : ...
-Raïssa qui à présent avait l'air en panique : Pourquoi tu es mauvaise comme ca Emilie ? mon frère m'apporte les médicaments traditionnelles, tu ne prends pas tu le fou dehors, alors que c'est devant toi ici que je souffre pour dormir. Maintenant il est reparti à Ntoum avec moi je fais comment ?
-Emilie sarcastique: mais va à Ntoum, tu peux même rester aussi là bas une bonne fois
-Raissa : tu es vraiment une mauvaise femme, c'est pour ca que Dieu ne te donne pas d'enfant
Quand Emilie entendu ca, elle passa du sarcasme à la colère
-Emilie : quitte devant moi, n'oublie pas que j'ai un couteau dans les mains (tout en le brandissant vers Raissa)
Face à la menacé, Raissa battu en retraite. Mais Emilie écoutait comment elle criait à son mari au téléphone qu'Emilie avait chasser son frère avec le médicament et l'avait menacé de mort...
Quelques minutes plus tard Charles-Edouard gara à son tour, Emilie toujours affairée avec son oseille ne leva même pas la tête quand elle reçut le premier coup dans le visage, sa bassine, son oseille et son couteau volèrent dans les airs. C'était Charles-Edouard qui venait de la gifler. Emilie n'en revenait pas qu'il ait pu lever la main sur elle
-C-E : tu es folle ? c'est ma femme ou bien mon enfant que tu veux tuer ?
-Emilie : Edouard tu me frappes?
-C-E : oui d'abord même là tout de suite tu quittes ma maison je ne veux te voir ici
-Emilie désormais elle aussi enragée : je ne bouge pas, tu vas devoir me tuer pour jeter mon cadavre hors de ce portail
C-E : attend je vais te tuer
-Emilie en se positionnant comme une boxeuse : oui je t'attends, tues moi.
Edouard a bondit sur elle et a commencé à la rouer de coup. Emilie regrettait à présent son affront. Il la frappait comme s'il se battait avec un homme. Chaque nouveau coup l'affaiblissait un peu plus, Emilie compris que si elle ne réagissait pas elle perdrait la vie. Elle comprit l'urgence lorsqu'il commença à l'étrangler. Reflex de survie, elle réussit à se dégager et après tout est allé très vite.
Elle voulut fuir mais trébucha sur sa bassine et tomba, elle vu le couteau au sol et le ramassa puis se releva rapidement.
-Emilie en brandissant son arme : Charles-Edouard n'approche pas sinon je te poignarde, je jure mon père
Une mise en garde qui n'arrêta pas son mari, il fonca sur elle, alors elle le poignarda et pas qu'une fois. Le premier coup était un acte de défense sans aucun doute, le second par contre laissait voir un fond de vengeance.
Elle comprit la gravité de son acte quand elle vu son mari se plier au sol.
Sans demander son reste et devant une Raïssa en larme, elle partit en courant ne prenant ni téléphone ni argent.
...
Quand Emilie revenu à elle, sa mère avait déjà envoyé Sandra arrêter un taxi pour la transporter à l'hôpital. Elles avaient toute cru qu'Emilie s'était faite agressée en venant voir sa mère. Ses premiers mots furent :
-Emi : Maman Charles-Edouard, j'ai tué Charles Edouard
-Maman : Hein ! tu as quoi ?
-Emi toujours en pleurant : J'ai tué mon mari, je l'ai poignardé
-Cass : tu es sur qu'il est mort ?
-Emi : je ne sais pas mais allez regarder s'il est vivant, vous allez l'emmener à l'hôpital oyoooo Seigneur qu'est ce que j'ai fait ?
-Cass : attend tu l'a poignardé ou, au coeur ?
-Emi : je ne sais pas j'ai seulement piqué le couteau
-Maman Emi: Ah niamby Foumou ça c'est quelle histoire ? Cassandre appelle le voir s'il décroche ou bien, hein mama et Yesus vient moi en aide. Mon Dieu
En même temps le taxi était arrivé avec Sandra à l'intérieur, ils installèrent Emilie qui continuait de protester en disait qu'on devait d'abord aller voir son mari et le soigner s'il était toujours en vie. Le taxi failli démarrer en laissant Cassandre toujours au téléphone. Elle le rattrapa et monta in extremis.
-Maman Emi: Tu parlais avec qui ? Tu as pu l'avoir au téléphone ? Qu'est ce qui se passe là-bas?
-Cassandra s'adressant à Emi : il est vivant, tu n'as pas bien visé
Maman Emi en colère: Cassandra ça c'est quoi ? Comment tu peux parler comme ça ? Toi tu aimes tout prendre à la légère. S'il mourrait tu ne sais pas que ta sœur devait aller en prison. « Tu n'as pas bien visé » Imbécile!
-Cass : maman excuse-moi hein, mais comment tu peux parler comme ca ? Regarde ta fille comment elle est amoché on dirait qu'elle a fait un combat de boxe, je sais que c'est lui qui a fait ca. Elle est bien touchée et lui il sort de l'hôpital avec 12 point de suture, 7 à une plaie et 5 à une autre, ça c'est quoi. Regardes toi-même ta fille comment elle va mal ? Elle a même saigné du nez, on ne sait pas si elle a une hémorragie interne
-Maman Emi : Cassandra je suis déjà énervée, n'en rajoute pas. Je ne veux pas le bruit
-Sandra : tu as parlé avec lui-même ? il est blessé ou ?
-Cassandre : j'ai parlé avec lui-même, il est blessé à la main et à l'avant-bras.
***
Emilie ne resta pas longtemps à l'hôpital, le lendemain de son hospitalisation, elle était déjà sortie. Elle avait un lot de médicament à prendre majoritairement des antidouleurs. Charles-Edouard l'avait vraiment amoché. Mais comment un homme normalement constitué peut battre une femme à ce point.
Deux jours après l'agression, la maman d'Emilie avait demandé à rencontrer le mari de sa fille. Ça tombait bien, il voulait aussi faire une réunion de famille donc il allait profiter.
Tour à tour la belle- famille d'Emilie l'insulta copieusement, l'une de ses belle-sœur voulu même la frapper on dû la retenir. Ca criait, vociférait, menaçait. Mais Emilie et ses deux sœurs avaient reçu comme consigne de leur mère de ne pas répondre aux provocations ce qui n'arrangeait pas les affaires de Cassandre qui mourrait d'envie de passer à l'action.
Enfin, C-E prit la parole
-C-E : bon je ne vais pas revenir sur ce qui s'est passé, ma famille a déjà tout dit, Emilie rentre prendre tes bagages est sort de ma vie que ça s'arrête là. Mama Fely vous pouvez garder la dote, pour l'agression j'ai réfléchit je ne porterai pas plainte
-Sœur de C-E : quoi ! Gardez la dote pourquoi ? Elle doit rembourser tout, espèce de poignardeuse.
-C-E : Alida tais-toi !donc je disais que je ne veux plus c'est bon, je vais entamer la procédure de divorce. Maintenant la réunion est levée sauf si quelqu'un à un truc à ajouter
-Maman Emi : Charles-Edouard, comment ca va ?
-C-E : ca va maman, le couteau n'était pas grand donc les blessures ne sont pas profondes elles cicatrisent vite, ca va, ca va.
-Maman Emi : Je me souviens quand Emilie était venue me parler de toi, elle était heureuse. C'était une femme épanouie, elle étudiait et avait un boulot en parallèle. C'était une femme belle, travailleuse et indépendante, elle était désirée par beaucoup d'homme, mais c'est toi qu'elle avait choisi.
Elle semblait détachée de la situation et revivait cette époque faste de la vie de sa fille. Puis tout d'un coup son visage se figea
-Maman Emi désormais en colère: Regarde ce que tu en a fait, regarde là, c'est comme ca que je t'ai donné ma fille ? Je ne te parle même pas des blessures physiques toi-même tu as dit que les blessures cicatrisent, mais celle qu'on ne voit pas ? Les blessures internes qui va la soigner ? Tu as détruit ma fille. Elle t'a aimé d'un amour inconditionnel, elle a tout laissé pour toi, son travail, ses amis, sa vie sociale, ses études tout simplement parce que tu le lui avait demandé même si j'étais contre. Quand tu as commencé à la maltraité elle a caché tes frasques par amour pour toi, même quand tu l'humiliais elle t'aimait toujours.
Elle reprit son souffle
-Maman : Ma fille n'a jamais était violente. Quand on venait me dire Fely ta fille s'est battu en route là-bas je savais que c'était celle-là (en pointant du doigt Cassandre). As-tu dit à tes parents pourquoi Emilie t'a poignardé ? (a la belle-famille de sa fille) Elle l'a poignardé parce qu'elle voulait vivre. Il a battu ma fille à sang, elle a voulu se défendre. Charles-Edouard, tu rejettes ma fille aujourd'hui parce que dis-tu elle ne te fait pas d'enfant. Ton erreur a été de la juger en fonction de ce qu'elle ne t'a pas donné et qu'as-tu fait alors de ce qu'elle t'a donné ? Tu l'as pris pour acquis comme si ça te revenait de droit. Un jour tu comprendras que ce qu'elle t'a donné avait bien plus de valeur que ce qu'elle n'a pas pu t'offrir. Et puis si on parle en termes de don, toi tu lui as donné quoi ?
-C-E : Mais maman Emilie aussi est allé trop loin
-Maman Emi qui ne cachait plus sa souffrance face à situation: Tu ne mérites pas une femme comme elle. C'est la raison pour laquelle de la même façon que mon défunt mari et moi t avions accordé la main de ma fille, ce soir même je t'accorde son divorce, fais tous les papiers elle signera. Levez-vous on part.
-Emilie : maman mes affaires
Maman Emi : Tu ne prends rien, tu veux poursuivre la malchance ?
Ce soir là Emilie avait le cœur gros, elle ne distinguait même plus les sentiments qu'elle ressentait ( y'en avait tellement) elle avait jute mal. quand vint l'heure de prendre ses médicaments, elle en prit un de plus, puis deux, puis trois... elle finit par vider son sachez de pharmacie. D'une manière ou d'une autre se dit-elle le mal allait quitter son corps, en la soignant ou en la tuant.
Elle s'allongea et ferma les yeux
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