Émilie
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Chapitre 3 03

Chapitre 3 : Point de non retour

Les jours qui suivirent Emilie entra dans une profonde dépression, elle avait un immense sentiment de trahison envers ses amis et sa belle-famille. Un tour sur le compte facebook de son mari et elle vu qu'elle était la seule à ignorer cette relation. Il avait publié la veille de l'arrivée de Raïssa des photos de son mariage et tout le monde le félicitait. Elle lu chaque commentaire et n'en revenait pas, elle connaissait la majorité des amis de son mari qui étaient tous là sur les photos, elle avait même reconnue Annie son amie de toujours. Personne ne l'avait ménagé une de ses belles-sœurs avait poussé le vice jusqu' à l'identifier sur certaines photos. Elle en voulait à la terre entière.

Naturellement la nouvelle avait circulé en ville et était parvenue à ses sœurs deux jours seulement après. Les jumelles voulaient comprendre ce qui se passait, alors elles débarquèrent chez leur sœur. Elle leur expliqua que désormais Raïssa vivait avec eux. Sandra cherchait une solution diplomatique à cette situation alors que Cassandre attendait d'un pied ferme l'arrivée de son beau-frère.

-Sandra : mais je ne comprends pas, s'il l'a épousé il y'a deux semaines ça veut dire qu'il n'a même pas attendu que les deux mois passent.

-Cassandre : Vous m'amusez hein, vous croyez qu'il avait le temps des 2 mois-là ? il savait ce qu'il faisait, s'il l'a épousé c'est que c'est une vieille relation. Mais j'espère au moins que tu as fait ce que tu devais faire hein, peut être que si tu es enceinte il va jeter celle-là

Emilie désormais désinhibé avoua à ses sœurs qu'elle n'avait plus de vie sexuelle depuis plus de 6 mois, elle leur raconta sa mésaventure et ses frustrations

-Cassandre : Mais ca s'est quelle mariage ? Emi moi je te propose de revenir à la maison parce que tu n'as pas de mari, tu es une célibataire à l'anneau d'or. Toi et moi avions le même statut.

-Sandra : Non Emi ne l'écoute pas tu ne peux pas abandonner ton foyer à la première épreuve que Dieu t'envoie, je suis sûre que vous allez surmonter ca et vous en serez plus fort.

-Cassandra : Quel Dieu ? Faut pas fatiguez le monsieur là il a déjà bcp de problème a régler sur terre, quel Dieu ? C'est Charles-Edouard qui ramène les problèmes ou bien c'est Dieu ? Et je vous rappelle qu'il a marié la fille là hein, donc ce n'est pas une affaire de "il va la chasser apres" c'est définitif. Moi quand je vous parle vous n'aimez pas écouter. Emi, vient à la maison on va rester même une semaine tu vas te changer les idées, t'éloigner de tout ca.

-Sandra : mais si elle part ils vont rester ici à deux, peut-être qu'elle ne pourra même jamais revenir, c'est mieux qu'elle reste

-Cassandra : mais si ne revient plus ou est le problème, elle fait quoi ici ?

Alors qu'elles se disputaient le nouveau marié fit son apparition. Immédiatement Cassandre l'interpella

-Cass : C-E il parait que tu t'es marié, c'est vrai ?

-C-E : c'est quoi un interrogatoire ?

-Cassandra : C-E, c'est toi qui maltraite Emilie aujourd'hui ? hummm kié la vie c'est rien hein. Emilie qui s'est plié en quatre pour toi, tu as oublié quand tu galérais et qu'elle travaillait pour s'occuper de vous deux. Le travail que tu as eu qui te permet d'épouser les femmes en pagaille-là qui t'avait aidé à l'avoir c'est pas elle qui est allé supplier le meilleur ami de papa ? Tu trainais dans ton quartier de plein ciel là dans les bas-fonds si tu n'avais pas rencontré Emilie tu y croupirais encore. Et aujourd'hui tu humilies ma sœur. Regarde toi c'est Emilie qui t'a fabriqué de A à Z, elle s'est sacrifiée pour que tu deviennes l'homme que tu es et que lui donne tu en retour ? Ingrat

-C-E : Cassandra, je ne suis pas ton ami donc quand tu me parles fait attention à ce qui sort de ta bouche, tu sais très bien pourquoi j'ai épousé une autre femme. j'ai la trentaine et toujours pas d'enfant, je suis le seul garçon de mes parents, je vais pas laisser ma descendance s'éteindre comme ca parce que votre sœur est stérile. Et si je la garde encore ici c'est bien parce que je ne suis pas ingrat

-sandra : donc tu la garde parce que tu es reconnaissant, tu ne l'aime plus ? Les enfants sont plus important que votre mariage ? Si c'est le cas, mais adopté, il y'a plein d'enfant dans Libreville qui n'ont pas parents, en même vous ferez une bonne action.

-C-E agacé : C'est pas pareil, c'est pas mon sang

-Sandra : Tu ne sais pas que si tu perds ta femme pour des enfants quand ils grandiront ils partiront à leur tour et tu finiras seul. Ta femme c'est ta compagne à vie, On ne se marie pas pour avoir des enfants, par contre on a des enfants lorsqu'on est marié, il y'a nuance...

-Cassandra : Sandra ne finit pas ta salive, lui là c'est un mauvais il dit Emilie est stérile, tu es malade c'est toi qui l'a stérilisé ?

-C-E : Cassandra c'est la dernière fois que je t'interpelle, si tu me parle encore ca je te fou à la porte de chez moi, tu viens chez moi m'insulter c'est toi qui doit dicter mon foyer ? Tu connais quoi de la vie de foyer ? Tout ça c'est long, sortez de chez moi

Cassandra : quoi ?

-C-E : Sortez et ne remettez plus jamais vos pieds ici

Il s'est à mis à vociférer des insanités à ses belles-sœurs leur demandant de partir. Cassandra déjà devant la porte posa l'ultime question à sa sœur

-Cassandra : Emilie tu viens ou pas ?

***

Apres ca la vie repris son cours, Emilie avait accepté la situation, et petit à petit s'habituait à cette vie à trois. Chaque matin, Son mari et sa coépouse partaient travailler ensemble et elle restait à s'occuper du foyer. Elle avait entreprit sous conseil de son pasteur de faire un jeûne d'un mois se privant d'eau, de nourriture jusqu'à 18h, pour ce qui était des rapports sexuels c'était plié de tout façon il y'avait plus rien encore moins avec l'arrivée de sa coépouse. Le seul problème était que vu qu'elle ne mangeait pas le midi avec le couple ils s'attablaient à deux et Emilie ne semblait plus exister. En fait, elle leur avait juste donné le moyen d'être encore plus proche car après son jeûne elle n'a plus jamais partagé la même table qu'eux. Elle mangeait avant ou après eux.

Emilie passait sa vie entre l'église, chez ses sœurs et les tache ménagères. Elle vivait de plus en plus mal le fait de s'occuper de tout le monde, elle avait besoin de faire une activité qui pourrait la valoriser. Elle eut l'idée de débuter un commerce de crêpe qu'elle ira vendre dans les bureaux de Libreville entre midi et deux. Il faut savoir qu'Emilie avait un don pour la cuisine, elle mettait tout le monde d'accord même sa rivale, elle avait rêvé dans une vie antérieure de créer son propre restaurant mais ça c'était avant, à l'époque où elle avait encore des rêves. Ses sœurs qui l'avaient encouragé lui avaient donné le capital nécessaire pour débuter son activité. Avant tout, elle voulait l'autorisation de son mari. Il ne mit pas long à donner sa réponse

-C-E : NON !

-Emi : mais pourquoi ?

-C-E : tu veux que les gens pensent quoi de moi ? Ma femme obligée de vendre des bédoumes pour survivre.

- Emi : ce n'est pas des bédoumes mais des crèpes

-C-E : Je m'en fou, c'est pareil, j'ai dit non et puis qui va s'occuper de la maison ? Tu vois bien que Raïssa travaille

-Emi ; mais nous sommes tes deux femmes, on doit s'organiser comme tu l'avais dit, ca fait 7 mois qu'elle vit avec nous et jamais elle n'a lavé une de tes chemises, on va faire les tours les jours ou c'est mon tour de m'occuper de la maison je n'irais pas vendre

-C-E : et donc elle aussi va manquer son travail pour s'occuper de la maison quoi ?

-Emi : oui c'est chez elle aussi non

-C-E : tu sais très bien pourquoi elle ne fait rien, tu t'es accaparé la maison, tu ne lui parles pas elle ne sait par où commencer et toi tu ne coopères pas

-Emi : C'est ce qu'elle t'a dit ? et tu as cru ? tu crois vraiment que pour laver une assiette ou préparer elle a besoin de moi ? Pour manger elle connait la route de la cuisine mais pour préparer non.

-C-E : Emilie tu m'embêtes avec tes histoire j'ai dit que tu n'iras pas travailler et si tu insistes prend une ménagère pour faire les taches qui t'incombent, si même ca tu n'arrives pas à faire je ne sais même plus à quoi tu me sers.

La mort dans l'âme, elle dû renoncer à son projet.

A chacune de ses conversations avec son mari, il terminait toujours par lui faire savoir qu'elle était inutile et que sa vie était un échec. Vous savez à force d'écouter le même discours, elle s'est laissé empoisonner l'esprit.

Elle était devenue transparente aux yeux de tous, sa belle-famille n'avait d'yeux que leur nouvelle recrue et narguait Emilie en face. Elle rasait les murs dans sa propre maison. Elle ne tenait plus qu'un rôle de ménagère. Plus d'intimité avec son mari, aucun respect de la part de sa coépouse.

Un soir que le couple se préparait pour aller dîner au restaurant C-E avait dit à Emilie qu'il sortait célébrer un évènement qu'elle ne devait pas les attendre.

Elle se mit à réfléchir sur sa vie, Elle regardait l'alliance qui brillait à son doigt en se demandant si ca valait vraiment toute cette peine. Emilie était le genre de femme très maternelle et très douce, qui ne disait jamais un mot plus haut que l'autre mais savait se faire respecter. A une époque dans sa vie, elle avait dirigé un département lorsqu' elle était attachée de direction. Elle se souvient comment elle était heureuse à cette époque, elle avait beaucoup de responsabilité car son patron vivait entre deux pays et durant son absence elle gérait les affaires. Ses collègues la respectaient et son patron était extrêmement satisfait à tel point que quand elle donna sa lettre de démission, il appela Charles-Edouard pour le convaincre de laisser sa femme travailler, ce qui l'enragea encore plus.

« Je n'aurais jamais dû démissionner » se surprit –elle à dire à haute voix.

Ce soir-là quelque chose se brisa definitivement en elle. ca faisait 9 mois que Raïssa était là et C-E n'était pas revenu vers elle lui donner des explications, ce soir elle allait le confronter.

C'est quand même étrange comme attitude, quelles explications attendaient-elles ? Que n'avait-elle pas compris ?

Lorsque les amoureux entrèrent dans le salon, Emilie interpella immédiatement son mari.

-Emilie : éhh monsieur !

-C-E : Emilie c'est moi que tu appelles comme ça ?

-Emilie : Edouard, là et maintenant dis à ta femme de libérer ma maison si tu veux tu la suit mais elle ne passera pas une nuit de plus ici. Mais ça veut dire quoi tout ça? Tu vas épouser une femme dans mon dos et tu viens me l'imposer, chez moi ! tu es normal ?

-C-E : Emilie depuis quand tu me parles comme ca ? Attention hein, c'est moi Charles Edouard, je peux te..

-Emilie : Charles Edouard de quoi ? je m'en fou, je te respectais j'ai gagné quoi ? C'est comme ca que tu parles souvent non quand tu me dis que tu dors avec moi alors que je n'accouche pas. Sortez de chez moi, c'est tout ce que je vous demande

-C-E : tu es folle, c'est ta maison ? ici c'est chez moi et Raïssa est ma femme, donc elle reste ici si tu ne veux pas, tu peux partir de toute façon je ne te retiens pas

-Emilie : tu vas passer sur mon corps pour me chasser, tu oublies vite, ici c'est mon terrain, celui que m'a laissé mon défunt père, c'est chez moi

-C-E : donc tu m'as fait construire dessus pour me piéger ? C'est ca ? tu pensais vraiment que j'allais finir ma vie avec toi ? Regarde comment tu es devenu ? A 28 ans tu es comme une femme de 40 ans, tu ne fais rien de tes 10 doigts en plus tu es incapable de faire des enfants, Prend exemple sur Raissa, c'est ça une vrai femme.

La comparaison l'avait blessé dans son âme, elle détestait l'homme qui était devant elle

-Emilie : je te rappelle que j'ai travaillé dans ma vie, c'est toi qui m'a demandé d'arrêté de travailler parce que tu étais jaloux de mon patron tu as oublié que c'est grâce à ce travail-là que je me suis occupé de toi quand tu galérais et si je suis devenu comme ça c'est à cause de toi. Tu m'as forcé à faire cet avortement je ne sais même pas si je peux appeler ça comme ça, tu m'as empoisonnée, toi tu es un assassin

-C-E : Ehhhhh ehhhh tu m'arrêtes ca tout de suite, c'est toi qui m'a forcé à agir ainsi , tu crois que si tu avais accepté d'allé à l'hôpital tranquillement j'aurais agi comme ca. Et puis tu racontes mm quoi ? c'est pas toi qui dit ici que tu n'es pas stérile que le médecin t'as dit que tu n'as rien maintenant tu parles encore de ca pourquoi ? Tu reviens déçu pourquoi

-Emilie : je parle de ca parce que tu es un démon, et puis je n'ai rien les deux médecins que j'ai vu disent la même chose, je suis fertile

-C-E : kiakiakiakiakia tu es quoi ? Comment expliques-tu alors qu'en 4 ans tu n'as pas eu un seul retard alors que Raïssa en moins d'un an de mariage attend déjà notre premier enfant ? Reste là avec ton bruit, et fertilité qui ne produit rien.

***

Le ventre de Raissa grandissait proportionnellement à la haine dans le cœur d'Emilie. Elle était pleine de haine envers son époux, sa rivale et même le bébé qui était encore dans le ventre. Elle cherchait volontairement la confrontation mais les futurs parents ne la calculaient même pas. Désormais sa vie tournait autour de comment leur rendre toute le mal qu'ils lui infligeaient. Elle avait trop subit, trop d'humiliation, de manque de respect, de douleur enfuit en elle, trop de pleur, trop de tout. Elle était désormais comme une cocotte-minute qui avait mis trop de temps au feu. Elle allait bientôt exploser.

Cette explosion se produisit quelques jours plus tard et je peux vous la résumer en trois mots : Cris, sang et fuite.

Je vous la raconterais bien aujourd'hui mais l'encre dans stylo vient de terminer. Les choses que je n'aime pas.

...

            
            

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