Chapitre 4 04

Chapitre 4 : La confrontation

Là tout devenait différent. Frédérique comprenait que jouer la conciliation ne paierait pas. Elle sentait que les deux étaient dépassées par les événements. Elle était confuse et se demandait si elle avait eu raison de demander à Johanne de discuter avec son mari alors qu'elle comprenait qu'il avait d'autre projet avec leur sœur aînée.

- Fred: Johanne.

- Johanne: oui.

- Fred: penses-tu vraiment que Matias mérite tous les sacrifices que tu fais pour lui?

-Johanne: c est mon époux et je ferai tout ce qui est mon pouvoir pour préserver ca.

-Fred: je vois ca. De toute façon tu sais ce que je pense à ce sujet

-Johanne: alors pourquoi tu en parles? Je suis adulte mes choix je les assume ne pense pas que parce que je suis venu te demander ton avis que tu vas te permettre de me juger. Tu as ta vie j ai la mienne n oublie jamais ca

-fred: mais pourquoi tu te fâches, je te pose juste une question. Ce que je voulais te demander c'est de savoir si on inversait les rôles, pense tu que ton mari aurait fait la moitié de ce que tu fais pour lui, regarde toi, tu es enceinte.

Au même moment Johanne freina brusquement

- Johanne: si tu parles encore de mon mari ou de mes choix je jette hors de ma voiture.

-fred: Johanne j'étais chez moi, c'est toi qui est passée me chercher, tu voulais mon avis je te le donne maintenant que je te demande de te poser les bonnes questions tu me menaces de m'éjecter de ta voiture. Mais je m'enfou tu crois que je vais au boulot comment chaque matin ? je prends le taxi et j'arrive à bon port donc ma petite comme je ne veux pas les problèmes aujourd'hui je vais descendre tranquillement de ton véhicule et prendre mon taxi, bonne journée.

Elle détacha sa ceinture et descendit de la voiture de sa petite sœur.

-Johanne : oui descend de toute façon je sais que toi et Julie vous avez toujours envié ma vie, je vais régler mes problèmes toutes seules.

Et elle démarra en trompe

-Fred : ma pauvre petite- sœur si seulement tu savais.

Elle arrêta un taxi et se rendit au travail.

Elle avait réfléchit toute la matinée à comment régler ce problème. Aucune de ses deux sœurs ne lui facilitait la tâche. Julie était décidée à vivre avec Matias et Johanne était trop ententée et orgueilleuse pour voir que la situation se dégradait continuellement. Pour elle les apparences comptaient plus que tout peu importe le prix à payer. Comment les résonner toutes les deux ? C'était décidé, elle irait parler à Matias en fin de journée.

***

Elle arriva au bureau de Matias avant 18h après quelque minutes d'attente au secrétariat elle put enfin rencontrer son beau-frère. Matias était un jeune entrepreneur qui avait investit dans de nombreux secteurs d'activité le tout était géré par Johanne mais lui-même il travaillait dans une société d'énergie solaire

-Matias : bonsoir Frédérique comment vas-tu ? Assied toi. Tu veux un café ou autre chose ?

-Frédérique : non merci, je veux rien

-Matias : désolé pour l'attente au secrétariat, j'étais en rendez-vous avec de potentiel investisseur. Alors comment tu vas ?

-Frédérique : Ca ne va pas.

Matias se mit à sourire

-Matias : tu es là pour laquelle, Johanne ou Julie ?

Frédérique se sentit déstabilisée non pas à cause de la question mais plutôt à cause de la légèreté avec laquelle Matias le lui avait demandé.

-Fred : Pour les deux vu que tu es marié à l'une et tu couches avec l'autre

Il avait lancé les hostilités alors Frédérique avait répliqué.

-Matias : je vois que tu es courant de..

-Fred : Matias tu m'arretes ca tout de suite. Tu es marié à Johanne c'est elle ta femme arrete ce que tu fais avec Julie là et tu lui dis de revenir à Libreville tout de suite je ne l'ai pas chassé. Tu es quel genre d'homme ? Comment tu peux coucher avec deux sœurs.

-Matias : je ne couche pas avec deux sœurs, depuis que je suis avec Julie je n'ai plus touché à Johanne.

-Fred : Et tu penses que c'est parce que tu ne couches plus avec une que coucher avec l'autre est tolérable ? Ce sont des sœurs tu n'as pas oublié ca au moins ? Mais tu fais quoi de la morale ?

-Matias : Frederique, tu es qui pour me donner des leçons de morale.

-Fred : je ne suis pas venu ici pour beaucoup parler, je te demande d'arrêter ca tout de suite

-Matias : sinon quoi ?

-Fred : sinon je vais convoquer tout de suite une réunion de famille et mettre tout le monde au courant

-Matias : vas-y. Tu crois que tes petites menaces m'effraient ? Est-ce qu'il t'arrive même de réfléchir ? Tu crois que ta Johanne est une sainte ? Je te la donne deux jours tu ne pourras pas la supporter tu vas me la rendre. Dites-moi merci, moi qui ait accepté de l'épouser. J'ai payé ses études pendant deux ans je dois rentabiliser cet investissement. Johanne est une bête de travail elle gère bien mes affaires, c'est la raison pour laquelle je la garde avec moi.

Il se lève comme pour faire baisser la pression

-Matias : Julie c'est mon bien-être émotiel. Elle me donne ce dont j'ai besoin, elle m'aime comme j'ai toujours rêvé qu'on m'aime. Est-ce que j'ignore le fait que ce sont des sœurs ? Non je le sais. Est-ce que ça me dérange ? Oui mais si c'est le prix à payer pour mon bonheur alors je le paie.

Il revient se placer devant Fred

-Matias : Est-ce que je pense à choisir ? Non je suis un homme parfaitement équilibré mais si j'y étais contraint je préfère te dire qu'aujourd'hui j'ai suffisamment d'investissement pour vivre décemment l'argent n'est plus un problème alors je choisirais le bien être émotionnel. Vas-y, vas le dire mais sache que ce sera la descente aux enfers pour ta sœur.

- Fred : Mon Dieu ce n'est pas la sorcellerie ca ? Matias mais tu es un monstre.

-Matias : je ne suis pas un monstre, je suis un homme qui sait ce qu'il veut.

Frédérique était prise de court, Matias lui faisait clairement du chantage, « tu en parles, je jette Johanne hors de chez moi ». Elle était dépassée par les évènements mais que faire concrètement. En sortant du bureau de Matias, elle était extrêmement perturbée, elle dû aller dans les toilettes se passer de l'eau sur le visage.

Une fois remise de ses émotions, elle décida de rentrer chez elle, Frida devait l'attendre. En arrivant à la sortie l'immeuble elle tomba sur Johanne

-Johanne : tu fais quoi ici ?

Frédérique encore fâchée contre sa sœur à cause de leur embrouille du matin ne voulut même pas s'arrêter devant elle

-Johanne : je te parle non, revient ici vite.

Frédérique fit demi-tour, elle était en colère.

-Fred : Johanne c'est à moi que tu parles comme ca ? Je peux te boxer hein même si tu as le gros ventre.

-Johanne : ce n'est pas la peine de me menacer, je te demande ce que tu fais ici. Le matin c'était Julie et le soir c'est toi. Je sens bien que vous manigancez quelque chose mais si c'est contre moi ca ne marchera pas.

-Fred : quoi ? Julie était ici ? Elle voulait quoi ?

-Johanne : j'en sais rien je l'ai trouvé dans le bureau de Matias elle mendiait peut être quelques billets de banque. J'en sais rien moi. Mais écoute-moi bien. Je vais te répéter ce que j'ai dit à Julie je ne veux plus vous voir ici.

-Fred : mais toi tu parles de quelle manigance ?

-Johanne : je ne crois pas aux coïncidences, ce matin j'arrive ici je trouve Julie, en fin de journée je te trouve ici. Et tu veux me dire que vous ne trafiquez rien ? Ça sent le complot.

-Fred : donc c'est suffisant pour que tu penses qu'on manigance contre toi.

-Johanne : alors tu fais quoi ici?

-Fred : Johanne faut pas avoir la mémoire courte hein, j'ai toujours été disponible pour toi à chaque fois que tu as eu un problème avec ou à cause de Matias. J'ai passé des nuits blanches à t'encourager, à te consoler. Tes déboires je les ai porté sur mes épaules à tel point que j'ai perdu mon fiancée à cause de toi pour couvrir tes bêtises (à présent elle criait de colère) donc ne me parle pas de manigance garde ça pour Julie, fait ça avec Julie, ne fait pas ça avec moi.

Johanne voyait bien qu'elle avait mis sa sœur en colère, elle était allée trop loin.

-Johanne : mais ne crie pas moi je voulais juste savoir.

-Fred : tu plaisantais de quoi ? Faut pas m'énerve hein tu plaisantais de quoi ? Tu veux savoir ce que je suis venu faire ici ? Ton mari a une maitresse et c'est avec elle qu'il va aller vivre à Lambaréné elle est déjà là-bas et je suis venu lui dire d'arrêter cette relation. Voici mon complot contre toi, c'est sa ma manigance. Je peux partir chez moi ?

-Johanne : quoi une maitresse ? non c'est pas possible.

Frédérique tourna ses talons et laissa sa sœur en larme dans le hall d'entrée. Arrivé chez elle voulut appeler son père et tout lui expliquer mais laissa tomber la nuit portait conseil.

Le samedi matin elle était avec son fils tous les deux encore en pyjama devant les dessins animées avec chacun son bol de céréale. Elle profitait de son fils elle ne l'avait pas beaucoup vu la semaine. Il avait fait le programme tous les deux, ils regarderaient les dessins animés du matin jusqu'à midi et en apres-midi ils iraient à la piscine. Henri aimait l'eau donc Fred qui voulait qu'il ait une activité sportive l'inscrivit aux cours de natation.

Vers midi, le téléphone de Fred sonna, c'était sa mère, elle ne l'apellait pas pour lui dire juste bonjour.

-Fred : Allo maman

-Maman : je veux te voir à la maison dans 20 minutes

-Fred : maman j'ai un programme tu ne peux pas m'appeler comme ca pour me dire viens dans 20 minutes. C'est quoi l'urgence, moi je dois emmener Henry à la piscine

-Maman : qu'est-ce que j'ai à foutre d'Henry ? Tu connais le problème que tu as créé ? Tu sèmes le trouble dans le foyer de ta petite sœur et je t'appelle pour ça tu me parles d'Henry ? je t'attends à la maison.

Elle raccrocha.