Chapitre 1 Un Putain de Tourbillon Émotionnel

Bon, c'est un truc que je pensais pas vivre, tu vois ? On était là, moi et Valentina, on se tenait la main comme si c'était la première fois, même si on était ensemble depuis le collège. Ouais, collège, c'est un bail. On avait tout prévu, nos vies, notre avenir, et là, boom, la vie décide de faire son propre truc.

Valentina, elle est là, dans cette foutue salle d'accouchement, en sueur, à me regarder avec ces yeux brillants. Et moi, merde, j'ai jamais été aussi terrifié et excité à la fois. Les médecins et les infirmières sont là, courant partout, et moi je tiens la main de Valentina comme si c'était la seule chose qui me raccrochait à la réalité.

Pis tout à coup, tout s'accélère. Valentina pousse comme une guerrière, et j'entends le cri d'un bébé. Ce cri, putain, c'est la plus belle chose que j'aie jamais entendue et la plus flippante en même temps. Et puis, il y a ce moment, ce moment où les sourires et les larmes se mélangent, où Valentina me regarde, heureuse, mais aussi épuisée. Et moi, je me sens tellement inutile. J'aurais donné n'importe quoi pour pouvoir partager sa douleur.

Mais ensuite, tout fout le camp. Les médecins commencent à paniquer, et Valentina, elle commence à perdre trop de sang. C'est là que j'ai compris. La vie, elle peut être si cruelle. J'entends des mots que je comprends à peine, des trucs comme "urgence" et "transfusion", mais tout ce que je peux faire, c'est la tenir, la regarder dans les yeux, et prier pour qu'elle reste avec moi.

Pis, tout à coup, tout s'arrête. Les machines qui bipaient, les médecins qui couraient, tout s'arrête. Et Valentina, elle s'éteint. C'est comme si quelqu'un m'avait foutu un poing dans le bide. J'ai l'impression que tout s'effondre autour de moi. Je suis là, avec ma fille Emma dans les bras, et Valentina, elle est partie.

J'ai jamais ressenti un truc pareil. C'est comme si on m'avait arraché une partie de moi. Je la regarde, allongée là, paisible, et je me demande comment c'est possible. Comment on peut passer d'un moment où tout semble parfait à un putain de vide immense ?

Je tiens Emma tout près de moi, et je me demande comment je vais faire ça tout seul. Comment je vais lui donner tout l'amour et le bonheur que Valentina aurait voulu lui donner. Je regarde autour de moi, les lumières de l'hôpital qui semblent soudainement froides, et je me sens tellement perdu. C'est comme si le monde venait de s'écrouler, et je me demande comment je vais continuer à respirer sans elle.