Au nom de l'amour je l'ai choisi
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Chapitre 5 04

Chapitre 4

Je suis assise à mon bureau. J'ai dit non à Franck et j'ai fui. Quoi ? Comment ça pourquoi ? Eh bien parce que je ne vais pas m'engager dans ces conneries. On sait quand ça commence et on ne sait jamais où, quand et comment ça va finir. Je tiens à préserver mon cœur, je ne vais pas lui infliger des douleurs inutiles.

Je suis en train d'indiquer à une dame où se diriger quand je vois du coin de l'œil, Laura sortir de son bureau. Elle est suivie de Carine. La cliente à disparu et Laura se met devant moi. Elle balance un énorme dossier sur la table.

-Laura : Voici les relevés de compte de Mme X depuis l'année 2010. Suite à une erreur informatique, les relevés qu'on lui envoyait par courrier étaient différents de ceux qu'elle recevait par mail. J'ai besoin que tu compares les 2 type de relevés, et que tu pointe les différences.

J'ouvre le dossier et je regarde le 1er relevé. Celui de Janvier 2010 fait une bonne dizaines de page !

-Moi : Ok tu le veux pour quand ?

-Laura : A ton avis ? Je le veux pour ce soir.

On est vendredi et il est 15h30.

Je m'apprête à répondre quand Carine intervient.

-Carine : Mais tu es folle toi. Elle ne pourra jamais finir ça ce soir. Qu'est ce qui est si urgent ? Demain c'est samedi.

-Laura : Carine, je ne me mêle pas de ton travail. Merci de ne pas te mêler du mien.

-Carine : Je m'en mêle parce que de 1, Anna n'est pas à ton service exclusif. On a tous du boulot à lui donner. De 2 tu veux l'accaparer pour une tâche qui n'est pas la sienne. L'erreur du service informatique, c'est à eux d'en assumer les conséquences.

-Laura : Eh bien c'est Anna qui va quand même faire ce travail.

Et là elle tourne les pieds et s'en va. Carine me regarde un instant puis elle me tend un carton, rempli de courrier.

-Carine : A affranchir et poster. Pour lundi au plus tard, parce que j'imagine que quand tu vas sortir d'ici, il fera nuit noire.

Je prends le carton et je le pose sur mon bureau.

Je commence à examiner les relevés de compte. Je suis encore à celui d'août 2010 que les gens commence à partir. Il est donc 16h30. A 17h30 les cadres plient bagages et je suis à juin 2011. Il y a tellement de mouvements sur le compte de Mme X. A 18h j'ai fini l'année 2011. Apparemment, Mme X était en France les derniers mois, ce qui fait qu'il n'y avait quasiment pas de mouvements sur sa carte.

Je me frotte les yeux et les tempes puis je me raidi, quand je vois Franck se diriger droit vers moi.

-Franck : Anna ? Tu fais encore quoi ici ? Tu as vu l'heure ? Tu sais qu'on ne paye pas les heures sup. non ?

-Moi : j'ai un boulot à finir.

-Franck : tu le finiras lundi. Rentre chez toi !

-Moi : je dois finir ça avant.

Ah oui, parce que si Laura décide de me faire virer, elle le fera. Son père est quand même notre plus gros client. Donc je serre les dents et je continue.

Franck entre complètement dans mon petit bureau et s'assoit.

-Franck : dans ce cas je vais te donner un coup de main.

-Moi : Non Franck ! C'est bon. Vous allez encore compliquer la situation.

Il fronce les sourcils puis il regarde ce que je suis en train de faire.

-Franck : Mme X ? C'est Laura qui gère cette cliente non ? C'est elle qui t'oblige a rester ici jusqu'à pas d'heure?

-Moi :...

-Franck : N'importe quoi. Je vais lui parler.

Ekiééé, pourquoi il veut ajouter les problèmes sur ma tête ? Si il va lui parler, la situation va devenir explosive.

-Moi : non Franck, svp, ce n'est pas la peine.

-Franck : dans ce cas je vais attendre que tu ais fini puis je vais te raccompagner ou te payer un dépôt si tu veux.

-Moi : Non merci, ça va aller.

Je l'entends pousser un soupir.

-Franck : Anna, je suis responsable de ce qui t'arrive. Alors soit je vais parler à Laura, soit je t'aide, soit je t'attends, TU CHOISIS.

Hum ! Papa ne t'énerve pas. C'est la 1ère fois que j'entends Franck élever la voix. Donc mieux j'oublie ce que je voulais dire (je ne choisi rien, rentrez chez vous) et je fais un choix.

-Moi : Euh...vous pouvez m'attendre.

Il ne prends pas la peine de me répondre et va dans son bureau en claquant la porte. Bon...apparemment tout le monde est énervé. Il ne reste que 4 personnes dans la banque. Moi, Franck, Laura et Mme Moussa, la directrice.

Je continue mon travail et je remarque qu'il n'y a que les relevés des 3 1er mois de 2012. Toute contente, j'avance, pendant que Laura sort de son bureau pour entrer dans celui de Franck. La porte est entrouverte dans je les entends parler même si je ne saisi pas ce qu'ils disent.

A 19h, j'ai fini et je vais déposer tous les documents chez Laura. Elle examine mon travail puis elle fronce ses sourcils épilés.

-Laura : le reste de l'année 2012 est où ?

-Moi : Il n'y avait pas les relevés des mois suivants, j'ai pensé que...

-Laura : tu n'es pas faite pour penser mais pour exécuter.

Elle prend une chemise cartonnée sur son bureau et me la tend.

-Laura : Tiens voici le reste des relevés.

Je sens la colère monter en moi, mais je ferme ma gueule.

Je repars dans mon bureau et je me mets au travail. J'avais à peine pris le relevé de d'Avril 2012 que Mme Moussa sort de son bureau. Elle s'arrête devant moi et me regarde, puis elle regarde sa montre.

-Mme Moussa : rentre chez toi

-Moi : en fait je n'ai...

-Mme Moussa : je ne veux pas savoir ce qui te retiens ici. Tu n'as rien à faire ici à cette heure. Tu rentres chez toi, tu finiras lundi.

-Moi : Bien Madame

Toute contente je range mes affaires. Je vois Laura repartir vers chez Franck et j'ai une merveilleuse idée.

Je prends mon sac, mon courage et je m'avance vers le bureau. Elle est à la porte du bureau de Franck, les bras croisés sous ses seins, ce qui les fait ressortir. Elle a en train de parler d'aller boire un verre ou de se faire une boite le lendemain.

Elle se retourne quand elle entend mes pas, mais je fais comme si je ne l'ai pas vu et j'entre dans le bureau en la bousculant un peu.

Allez Anna ! Allez, du courage !

-Moi : Franck mon chéri, tu viens on rentre ? J'ai terminé.

Ma voix est tremblante mais distincte.

Franck réagi au quart de tour et se lève immédiatement. Il prend ses affaires et éteint son bureau. Il ferme la porte et on se tourne vers Laura qui n'a pas bougé.

-Laura : tu as fini ?

-Moi : Je terminerai lundi.

-Laura : j'en ai besoin pour ce soir. Donc tu ne bouges pas tant que tu n'as pas fini. Tu te prends même pour qui ?

-Moi : Madame Moussa a exigé que je rentre chez moi. Je te souhaite un excellent week-end.

Je tire la main de Franck et on se dirige vers la sortie. Il semble remarquer que je suis pressée parce qu'il déverrouille sa voiture à distance et j'entre. Quand il démarre, je pousse un gros soupir de soulagement.

-Franck : pourquoi tu la laisse faire ? Elle te fait peur ?

-Moi : oui. Donne moi une seule bonne raison pour laquelle je n'aurais pas peur d'elle.

-Franck : qu'est ce qui t'a fait changer d'avis?

-Moi : Elle me détestait déjà pour rien, j'ai décidé de lui donner une raison valable de le faire.

Il rit.

-Franck: Teddy, tu es une drôle de personne

Mon cœur manque un battement quand j'entends le surnom et je souris.

-Franck: bon tu habites où, je vais te déposer.

Je lui indique et après avoir roulé quelque temps. On arrive au niveau de la route principale.

-Moi: je vais descendre ici. Ce n'est pas la peine que tu entres dans le quartier, sinon tu auras du mal a ressortir. Merci

Franck sourit.

-Franck: Je vois que tu me tutoies de plus en plus souvent. J'aime ça. Et merci à toi de m'aider avec Laura. Je sais que tu ne voulais pas. Et si elle te crée des ennuis, n'hésite pas à venir me voir. Ok?

-Moi: Ok. Mais j'avoue que je ne comprends pas pourquoi, tu ne veux pas sortir avec elle. Vous formez un beau couple. Quand vous êtes ensemble, on dirait Brad et Angélina.

-Franck: non pitié. Je n'aime pas ce genre de fille qui se croit tout permis. Et les gens méchants pour rien me donne les boutons, je te l'ai déjà dit.

De fil en aiguille, on commence à parler de nos vies et nos préférences. J'apprends qu'il est cancer comme moi. Il est né le 1er juillet tandis que moi je suis née le 12. Il a un frère tout comme moi. Ils ne sont que 2 alors que chez nous nous sommes 3...

Il se passe quelque chose dans cette voiture. Je ne saurais dire exactement quoi, mais toujours est -il que quand il m'invite le lendemain à venir "trainer" avec lui à la maison, sans réfléchir j'accepte.

On se dit "au revoir" en se cognant le poing et je descends de la voiture. "A l'heure là" pour rentrer chez moi, je ne marchais pas, je volais. J'étais sur mon petit nuage. Je me suis couchée, le sourire aux lèvres et le lendemain je me suis levée sans discuter pour aller marcher.

Puis j'ai pris une douche, puis mon petit déjeuner et enfin je me suis placée devant ma penderie.

Acte 1: mon pantalon slim noir. J'ai passé les jambes, puis j'ai du batailler pour le monter. Enfin je me suis couchée sur le lit pour pouvoir fermé le bouton.

Acte 2: J'ai mis un soutien-gorge. Je dois quand même dire que tout n'est pas noir chez moi. Mes seins sont relativement petits par rapport à celles qui ont la même corpulence que moi. Relativement. Après avoir fait différents essayages, je choisi finalement un grand haut rouge sui est plus long derrière que devant. Il a un large col, ce qui fait qu'il découvre une de mes épaules. Mes ballerines blanches et je suis prête.

Quand je sors de chez moi, je me sens presque belle. "regardez moi, ai je envie de crier, je vais passer la journée avec mon GBM favori".

Je saute dans un taxi, direction "Titi Garage". Quand j'arrive, j'appelle Franck.

-Franck: Allo? Oui bonjour Teddy. Tu es là? Ok ne bouge pas je viens te chercher.

Je raccroche le téléphone et je me sens comme San-Goku sur son nuage magique. Je plane de bonheur. Teddy, c'est moi. C'es trop mignon ce petit nom.

Il arrive en tenue de basket et je secoue la tête. Moi et mes clichés. Un basketteur! Il porte un long short noir, un marcel blanc, des chaussettes blanches et des claquettes. Dès qu'il me voit, il traverse la route et je me plais à nous imaginer dans un film d'amour.

"Le héros traverse la route et prend l'héroïne dans ses bras pour l'embrasser fougueusement sous les applaudissements et les regards attendris des passants. Ensuite..."

La 1ère chose qui me ramène à la réalité c'est les camerounais n'applaudiront, jamais, ô grand jamais, des gens qui s'embrassent en public. Ils vont plutôt les insulter. La 2e chose, ce sont les lèvres de Franck contre ma joue et le bruit qui va avec.

On entre dans le quartier, pas très loin de la route. Puis on entre dans une sorte de camp constitué de 3 petits immeubles de 2 étages chacun. Un appartement par étage. Il m'amène vers l'immeuble du milieu et on prend les escaliers.

On entre dans un appartement qui est exactement tel que je l'imaginais. Assez grand. Dans le salon la 1ère chose que l'on voit s'est l'écran géant posé juste en face d'un grand canapé noir. Autour du canapé 3 fauteuils, noirs également. Dans un coin du salon il y a une table de 4 et je vois une porte qui doit mener à la cuisine. A quelques mètres derrière la télé, un couloir qui lui doit mener aux chambres et autres commodités.

-Moi: c'est très masculin chez toi.

-Franck: oui, je sais. Installe toi.

Au moment ou je pose mes fesses sur le canapé, j'entends du bruit dans le couloir et je vois quelqu'un s'avancer dans le salon. Je me relève immédiatement. Le nouveau venu est moins grand que Franck, mais beaucoup plus baraqué. Il porte un pantalon de jogging et c'est tout.

-Franck: Ah Anna, Marcel mon frère ainé. Marcel, Anna alias Teddy.

On éclate tout les 2 de rire quand il fini de parler. Marcel? Dis donc, il peut porter plainte contre ses parents, les juges vont lui donner raison. En plus il ne ressemble même pas à Franck. Aucun air de famille. Il me lance un vague bonjour et va vers la cuisine, immédiatement suivi par Franck, qui m'annonce qu'il va me chercher à boire.

Je me rassois sur le canapé, toute souriante. Je sens que ça va être un week- end mémorable.

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Je suis à la cuisine avec mon frère et je le regarde chercher différents objets pendant que je fais pareil de mon côté. Rétrospectivement, je peux dire que si il y a un jour à marquer d'une pierre blanche dans ma vie c'est celui où j'ai vu Anna pou la 1ère fois. J'ai tout de suite éprouvé quelque chose et je me suis posé plein de questions.

La vie c'est quand même bizarre hein. C'est quand tu t'y attends le moins que...bref! Je continue a observer mon frère puis je secoue la tête et je décide de me lancer.

-Moi: c'est qui?

-C'est ma copine

Je ferme les yeux, alors que la réalité me frappe de plein fouet. C'est bien ce que je redoutais. Oui le jour où j'ai rencontré Anna-Teddy, aujourd'hui, aurait vraiment du être marqué d'une pierre blanche. Parce que ce jour là, je me suis dit "Franck est sérieux là? La fille là c'est sa copine"

-Moi: tu es sérieux?

-Franck: mais oui!

J'étais déçu, j'ai éprouvé de la colère et disons le un léger dégoût. Qu'est ce qu'il pouvait bien lui trouver à cette Anna? J'ai déjà vu les filles qui tournent autour de Franck et voir sur qui il a finalement porté son choix...ca me dégoutte un peu. Mais qu'est ce qu'elle a fait, qu'est ce qu'elle a, a part plein de graisse bien sur, qui puisse intéresser autant mon petit frère?

-Moi: mais Franck, tu n'es pas sérieux! Regarde toi, regarde la. Elle n'est pas belle.

Un bel euphémisme! Franck, me regarde, outré.

-Franck: mais qu'est ce que vous avez tous? Mais si Teddy est belle. Putain ouvrez les yeux!

Je sais que je me répète, mais...Il ne va pas sérieusement sortir avec ELLE?

Comme pour confirmer mes inquiétudes, Franck porte un plateau où est posé de la boisson, des verres et des arachides grillées, puis il me regarde en souriant:

-Franck: et je l'adore!

Je ferme les yeux de dépit. Mon petit frère, promis à un brillant avenir parsemé de magnifiques filles MINCES et BELLES, va gâcher sa vie et sortir avec un thon!

J'oublie mes rêves de magnifique belle-sœur qui aurait pu me présenter ses non moins magnifiques amies. Je jette un coup d'œil au salon. Mais elle là...pff est ce qu'elle a même des amies? des amies qui ne sont surtout pas comme elle?

Je la regarde assise et je remarque qu'elle a une grosse bouée de graisse au niveau du ventre. Ses joues sont comme 2 grosses pommes et évidemment, puisque les seins sont principalement constitués de graisse, se sont 2 grosses papayes "solo" qui lui servent de seins. J'essuie une larme de dépit.

Une pierre blanche pour un jour de deuil. Anna alias "Teddy le thon" a tué tous mes rêves.

Marcel

                         

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