Au départ je n'étais pas d'accord avec sa présence chez moi. Mais ça c'était avant de la connaître. Elle est vraiment adorable comme personne.
J'ai encore la petite dans les bras lorsque j'entends quelqu'un sonner à la porte. Je vais avec elle pour ouvrir la porte.
En ouvrant la porte, je tombe sur Stan.
Je roule mes yeux parce que sa présence m'agace déjà lors qu'il n'est pas là depuis 5 minutes.
Lui : bonsoir.
Moi : salut.
Je le laisse à la porte et je retourne au salon.
Maya : papa !
Stan (fermant la porte) : oui bébé.
Il se rapproche de moi et demande à prendre sa fille dans ses bras.
Je lui passe son enfant et je les laisse au salon.
Une fois dans ma chambre, je décide de me changer. Je troque mes vêtements contre un pyjama et je vais me démaquiller.
En revenant dans la chambre, j'entends quelqu'un cogner à la porte.
Moi : qu'est-ce qu'il y a?
Lui : je peux entrer ?
Moi : j'arrive.
Je ne veux pas le voir savoir dans cette pièce.
J'ouvre la porte et je vois qu'il n'a pas Maya dans ses bras.
Moi : elle est où ?
Lui : elle dort.
Je regarde l'heure qu'il fait et :
Moi : quand elle dort à cette heure, elle veille tard la nuit. Je te l'ai déjà dit.
Lui : je ne peux pas empêcher ma fille de dormir.
Moi : c'est moi qui la garde et pas toi. Quand je te dis quelque chose, ce n'est pas pour que tu me racontes ta vie.
Lui : tu gagnes quoi en étant insolente ?
Moi : maintenant qu'elle dort, tu peux partir.
Lui : je veux qu'on discute.
Moi : de quoi ?
Lui : il va bientôt falloir qu'elle aille à l'école.
Je le regarde de haut en bas avant de complètement sortir de la chambre.
Lui : la lumière.
Moi : quoi ?
Lui : tu n'as pas éteins la lumière.
J'éteins la lumière et je ferme la porte.
Une fois au salon, je prends place face à lui.
Au lieu de parler, il me regarde. J'ai envie de l'insulter parce qu'il me regarde avec des yeux amoureux. Je ne supporte plus ce regard. Je ne compte plus le nombre de fois que je me suis faite avoir avec ce regard.
Je ne peux compter le nombre de nuits dans ses bras après cette sale manière de me regarder avant de me parler.
Moi : je n'ai pas beaucoup de temps devant moi.
Lui : comme je disais tout à l'heure, la petite doit aller à l'école. Il faut qu'on voit comment démarcher.
Moi : je t'écoute.
Lui : je te laisse chercher une école, une bonne école. Je vais me charger de payer la scolarité, mais tu dois prendre en charge ses goûtés. Dalina je veux que Maya parte à l'école avec des goûtés variés.
Moi : tu veux dire quoi par là ? Je ne varie pas sa nourriture ?
Lui : j'insiste ce sur point.
On peut tout me reprocher, mais je ne joue pas avec Maya. Je fais ce que je peux dans la mesure du possible.
Lui : je le dis parce que je sais que tu n'as pas de boulot.
Moi : ça te regarde ?
Lui : oui !
Moi : n'importe quoi !
Lui : Dalina pourquoi tu vis ainsi ? Pourquoi est-ce que tu ne veux pas travailler ?
Moi : ça ne te regarde pas. Je fais ce que je veux très cher.
Je fais ce que je veux de ma vie !
J'en ai marre d'entendre la même chose chaque fois qu'il vient voir sa fille.
Je sais pourquoi je ne veux pas travailler. Chacun fait ses choix !
« Une femme qui ne travaille pas ceci »
« Une femme qui ne travaille pas cela »
Celles qui veulent travailler le font. Celles qui ne veulent pas ne le font pas.
Lui : je pense à Maya, c'est pour cela que j'insiste autant.
Moi : ça te regarde. Tu peux partir chez toi.
Il me regarde et :
Lui : tu es encore fâché contre moi ?
Moi : je veux rester en paix chez moi. C'est tout ce que je sais.
Lui : on a pas besoin d'être des ennemis.
Je rigole et je le regarde dans les yeux.
Moi : tu es l'ennemi de qui ? Stan tu penses vraiment que tu as les caractéristiques pour être mon ennemi ?
Lui : dans ce cas pourquoi est-ce que tu es agressive vis-à-vis de moi ?
Moi : parce que tu me fais chier, tout simplement.
Lui : ok.
Moi : très bien, maintenant tu peux partir.
Il se dirige lui-même vers la porte principale, tant mieux !
-Quelques jours plus tard-
Ce matin je suis toute contente, je dois voir le rendu du premier shooting.
Je suis dans le bureau de Danielle quand son DA nous présente les photos sur son écran.
Danielle : j'adhère complètement !
Lui : je suis content du résultat.
Je le suis également ! Je suis contente du rendu.
Il nous fait un debrief de la séance et me donne des conseils pour la suite.
Tzs Tzs
Danielle : allô ?
Elle (après la réponse de la personne) : ok, je suis là dans 5 minutes.
Je me lève lorsqu'elle raccroche et elle me fait un sourire.
Elle : je suis vraiment contente.
Moi : tant mieux.
Je dis au revoir au DA et je sors de son bureau.
À peine de ferme la porte, qu'une porte s'ouvre.
Danielle (s'adressant au DA) : ah il est là hein ?
Le DA : oui, j'ai appris qu'il devait passer aujourd'hui.
Un homme sort du bureau et sa carrure m'impressionne.
Lorsqu'il se tourne je reste la bouche ouverte.
Danielle : bonjour monsieur Dessoh.
Il lui fait un sourire et vient lui dire bonjour. Il salut également le DA.
Danielle : je vous présente Dalina Mengue, notre muse.
Il me tend sa main et je profite pour fermer ma bouche.
Son sourire m'irrite, oui, il s'agit de l'inconnu.
Plus si inconnu, je connais son nom maintenant : Dessoh.
Il lâche ma main et :
Lui : ah d'accord.
Il nous fait un sourire qui signifie je n'ai plus une minute de plus à perdre et s'en va.
Je le suis étant donné que je m'en vais également.
Devant l'ascenseur tous les deux, j'hésite à lui demander son prénom.
Dalina c'est quel homme qui te fait faire tout ça ? Tu ne sais plus te comporter ? Le malin est où ?
Quand l'ascenseur arrive, il me laisse monter avant de me rejoindre.
Une fois que les portes se ferment, je sens quelque chose en moi. J'ai bien trop chaud.
Lui : vous pouvez me rendre un service cette fois ?
Je le regarde sans lui donner de réponse. Oui mon malin est bizarre mais j'ai envie qu'il insiste.
Quand je vois que nous sommes en bas, je délie ma langue.
Moi : lequel ?
Lui : vous êtes une belle femme. Mais vous avez un regard de prédatrice quand vous me regardez et je ne suis à l'aise avec cela. D'autant plus qu'il laisse sous-entendre certaines choses.
Moi : pas du tout.
Lui : je vous invite à le changer. Je peux vous aider si vous le souhaitez.
Moi : aidez-moi !
Quelle audacieuse cette femme ! Je ne contrôle plus ce qui sort de ma bouche là.
Lui : contrôlez vos pensées. Vous dites des choses que vous ne voulez pas. Mais cela reste flatteur.
J'ai parlé de son costume ?
Comment un homme peut être aussi charismatique ?
Son teint chocolat noisette suffit pour que j'imagine des petits frères à Maya.
Moi : bon c'est pas tout mais j'ai quelque chose à faire.
Lui : personne ne vous oblige à rester. Je ne suis qu'un inconnu.
Moi : bonne journée.
Lui (sérieux) : à la prochaine.
Je me tourne et je le regarde.
Moi : comment ça à la prochaine ?
Lui : j'y vais.
Il sort sa clé de sa poche et monte dans son véhicule.
J'ai envie de l'étranger ! C'est la deuxième fois qu'il me laisse en plan.