- Tu as de la chance, je n'ai pas encore bu mon verre. Lui fais-je, avant de passer ma langue sur mes lèvres de façon la plus sensuelle pour le mettre en appétit.
Les yeux de ce gros porc se dilatent déjà, juste pour ce geste que cela en est trop drôle. Mais je ne suis pas là pour rire. Je suis là pour lui montrer qui est son maitre. Je dépose donc le verre sur la table, et je tire longuement sur ma cigarette, tout en le fixant tandis qu'il enlève son peignoir. Je prends une bonne inspiration, en remarquant qu'il porte ce genre de slip en forme de lanière de cuir, que je l'ai convaincu d'acheter à notre première rencontre.
- Êtes-vous satisfaite ? Me demande-t-il en se rapprochant et je fais abstraction de la pense dégueulasse qui déborde et cache presque le peu qu'il y aurait à voir.
Ce mec est un gars haut placé dans la mafia de Las Vegas, mais une fois devant moi ; il n'est que mon simple larbin qui vient enlever mes chaussures pour me lécher les orteils. Sa grosse langue glisse entre chacun de mes orteils, et je sirote mon champagne le regardant à mes pieds tel le chien qu'il est. Je porte ma cigarette à mes lèvres, avant de caresser ses cheveux encore mouillé de la douche qu'il vient de prendre. Ce gros porc commence à minauder tel un chat, et j'esquisse un sourire amusé alors qu'il attaque maintenant mon deuxième pied. Chaque succion de sa bouche sur mes orteils me rapproche encore plus de la fortune qui m'attend sur mon compte en banque. Mais ce porc commet une erreur quand ses dents mordillent mon gros orteil, et de mon pied libre, je le repousse violemment.
- Pardonnez-moi maitre ! S'exclame-t-il se vautrant face contre terre devant moi, les mains jointes pour me supplier.
- Où est le fouet ?! Claqué-je de ma voix la plus autoritaire que je puisse faire.
Mon meilleur ami Loki, serait certainement amusé de me voir faire de gros yeux à ce gros lard. Après tout, c'est lui qui m'a entrainé à devenir ce genre de femme fatale et brutale, entre autres choses bien plus délicieuses. Mais je suis en train de perdre le fil de ce qui se passe devant moi, quand je vois ce porc revenir à quatre pattes devant moi ; me tendant mon fouet à lanière rouge.
- Combien de fois devrais-je te fouetter pour avoir osé mordre mon orteil ? Lui demandé-je en penchant la tête, et affichant un sourire diabolique tout en faisant claquer doucement le fouet contre ma cuisse.
- Autant de fois que vous le voudrez maitre. Me fait-il docilement en se tournant toujours à quatre pattes et m'offrant une vue sur ses grosses fesses dégoutantes que je vais devoir fouetter.
C'est la partie du jeu que j'aime le moins je l'avoue, regarder cette graisse rebondir à chaque coup de fouet, ne fait que me rappeler le corps d'Anastasia et je perds vite le contrôle de mes gestes.
- Oui maitre, encore. Me fait-il alors que je lui assène le premier coup de fouet, tout en tirant sur ma cigarette de l'autre, évitant de regarder son cul énorme.
Mais voilà, il faut que mon regard se pose sur ses fesses débordantes, et rebondissantes et je sens mes doigts se crisper plus durement autour de mon fouet au moment de le frapper.
- Ha !
Je me rends compte à cet instant que je dois reprendre mes esprits, ne voyant maintenant que le corps d'Anastasia rebondissant à chaque pas qu'elle faisait.
- Je... Je dois aller aux toilettes. Fais-je en déposant le fouet sur la table, et je me dirige vers la salle de bain où je me cale contre la porte, essayant d'enlever ces horreurs de mon esprit.
Je pensais que cela me passerait avec le temps, mais je suis toujours aussi atteinte par ce que j'étais et je commence à haleter. Mes mains tremblantes, je me dirige à l'évier et je commence à faire couler l'eau quand un bruit sourd provient de la chambre. Je referme le robinet, tendant l'oreille vers la chambre et je comprends que je dois sortir d'ici tout de suite en entendant ce gros porc hurler "Jord, non !"
Le nom de Jord est plus que connu dans Las Vegas, pour être le pire assassin qui puisse s'attaquer à un membre de la mafia. La panique me prenant, je me souviens que mes affaires sont dans la chambre et qu'ils auront vite fait de comprendre que je suis dans la salle de bain. Je me détourne de la porte, et j'ouvre la fenêtre qui donne sur un pan de façade où je peux me faufiler.
- Heureusement, que je n'ai pas le vertige. Marmonné-je en regardant vers le bas.
C'est à ce moment que j'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir en fracas, et je remercie ce gros porc de m'avoir enlevé mes chaussures pour que je puisse tenir sur le bord du pan de mur. Je me faufile tant que je peux jusqu'à la chambre qui se trouve à côté, et je ne prends pas le temps de m'excuser au couple en plein ébat dans le lit pour sortir dans le couloir. Un regard vers la porte de la chambre d'où je viens, et j'aperçois un gars sortir. Tout mon corps me pousse à fuir, et le plus vite sera le mieux. Je ne prends pas l'ascenseur, sachant qu'ils arriveront en bas avant moi, et je file dans les escaliers, courant pour sauver ma vie comme je ne l'ai jamais fait auparavant. Arrivée dans le hall, je me mets à courir vers la sortie de celui-ci et je fonce vers le chauffeur qui m'a amenée ici.
- Démarre ! Hurlé-je en montant dans la voiture.
Un regard derrière moi, il comprend ce qui se passe et démarre en trombe.
- Le chef ? Me demande-t-il alors que j'attrape le téléphone entre les deux sièges pour appeler Loki, mais la voiture percute une autre et ma tête cogne contre la vitre.
Théo
Nous continuons notre ronde dans les rues de Las Vegas, alors que Matt déballe chaque numéro reçu, souriant à celle qui aura l'honneur d'avoir son appel après le service. Je soupire en me rendant compte qu'il ne peut pas s'en empêcher. Quand se rendra-t-il compte qu'une de ces prostituées pourraient lui refiler la misère ?
- Merde, j'aurais dû me souvenir du détail physique de chacune. Je ne sais pas laquelle je vais choisir.
- Et si tu pensais à te trouver une copine normale ? Lui lancé-je en regardant les trottoirs devant lesquels nous passons.
- Mec, je ne suis pas toi. J'aime sentir la chaleur d'une femme différente entre mes doigts, et lui donner un plaisir dont elle ne pourra que se souvenir tous les jours. Au point que plus aucun de ces clients ne la fera jouir. Me rétorque-t-il et je m'étouffe presque de rire alors que la radio de servie s'enclenche.
- Un code rouge est en train de se produire à l'hôtel Hilton. Attention, il s'agirait de Jord et de ses hommes de mains. Toutes les patrouilles sont appelées en renfort !
J'opère un demi-tour au milieu de la chaussée, tandis que Matt met le gyrophare sur notre voiture banalisé en route, et je fonce le cœur battant vers l'hôtel que nous venons de dépasser il y a quelques minutes.
- Plus vite ! Crie Matt, impatient comme moi d'attraper enfin cet enfoiré.
- Dégage ! Gueulé-je à la voiture qui me bloque la route devant moi, tandis que j'aperçois l'hôtel Hilton maintenant et que des voitures de police commencent à débouler dans tous les sens.
Il y a un accident qui bouche la circulation, et nous décidons avec Matt de rejoindre l'hôtel à pied quand nous entendons des coups de feu tirer un peu plus loin. L'adrénaline que nous ressentons tous les deux à cet instant, nous pousse à nous y rendre, armant nos armes tout en courant. Des policiers à civile, ainsi que des autres inspecteurs de la brigade tiennent un véhicule en joue où se trouve trois hommes dedans qui leur tire dessus. Mais un détail m'interpelle pour avoir étudié le gang en question qui se trouve à portée de nos collègues.
- Ce sont les gars de Jord. Fais-je remarquer à Matt en regardant autour de nous.
- Il ne doit pas se trouver loin. Affirme Matt.
Mais les badauds se sont déjà agglutinés partout, et il est impossible de voir qui que ce soit clairement. Un autre coup de feu retentit et nous revenons sur la scène où un des individus est étendu sur le sol, et les autres sortent les mains en l'air. Nous rangeons nos flingues dans nos étuis, et nous nous dirigeons vers des collègues qui nous expliquent qu'un employer du Hilton a appelé après avoir reconnu l'araignée sur la joue de Lord.
- Cet enfoiré est donc derrière toutes ces tueries. Grommèle Matt, tandis que nous rebroussons chemin pour aller voir au Hilton s'il a réussi à faire un nouveau décès. Un des gros bras de la mafia tient cet hôtel, et je pense que je n'ai pas besoin de confirmer que c'est bien dans sa suite que nous nous rendons. La banderole sur la porte ne fait aucun doute sur le fait qu'il a encore évincé un de ses rivales. Le corps de ce gars git au sol au milieu de la chambre, à côté d'un fouet et de chaussures à talons. Je ne parle même pas de la tenue BDSM que ce mec porte sur lui, qui honnêtement ne sied pas à ses formes.
- Théo, il y avait quelqu'un d'autre. Confirme Matt, en me montrant la veste en cuir noire et féminine qui se trouve sur le lit.
Je fais le tour de la suite du regard, confirmant qu'elle n'est pas une victime, et un collègue revient dans la chambre, nous confirmant qu'une femme a pénétré par la fenêtre de la suite d'à côté pour s'enfuir.
- Génial ! Jord ne laisse jamais de témoin. Soupiré-je en pensant à cette pauvre femme qui doit être morte sur le bord d'un trottoir au mieux maintenant.
- Son portable sonne. M'informe Matt en le tenant dans ses mains.
- Inspecteur Davis. Répond-il, tandis que je regarde la cigarette posée dans le cendrier, marquée d'un rouge à lèvre rouge vif. En regardant le verre de champagne à moitié vide, je remarque la même marque.
- Voici l'adresse. Fait Matt après avoir raccroché à son interlocuteur, à un de nos agents en tenue.
- Allez vérifier qu'elle s'y trouve. Si c'est le cas, ramenez-la d'urgence au commissariat. Nous nous occuperons de son interrogatoire personnellement. Lui fait-il avant de me rejoindre.
- Tu penses qu'elle s'en est sortie ? Lui demandé-je connaissant le travail de ce Jord.
- Je ne sais pas. Mais si elle rentre chez elle, et qu'il sait où elle vit ; je ne donne pas cher de sa vie. Me fait-il remarquer en vérifiant ce que nous craignions ; le portefeuille de la prostituée ne se trouve pas dans son sac...
Ania
Un bruit strident de sirène me force à réagir, et essayer de reprendre mes esprits. Je porte ma main à ma tête où je sens une douleur.
- Génial. Maugréé-je sachant que je suis blessée.
- Hé ! Fais-je en essayant de secouer le chauffeur, mais je remarque bien vite qu'il est dans les vapes dû à l'impact.
Je regarde autour de nous, ne comprenant pas pourquoi il y a tant de bruits, et j'ouvre la portière qui veut me résister, et je me retrouve titubant au milieu d'un tas de badauds qui regardent où se trouvent les sirènes.
- Je peux dire aurevoir à mon pactole de ce soir, et à ceux à venir. Fais-je comprenant que je viens de perdre mon plus gros client.
- Mademoiselle. Mademoiselle !
Je ne fais pas attention à cette personne qui m'appelle, et je me détourne pour me trouver face à cet homme qui courait dans le couloir après moi. Mon corps tressaille, et mon premier réflex est de faire volte-face et de courir chercher de la protection au milieu de tous ses policiers qui se trouvent à quelques pas de moi.