À la lumière du bonheur
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À la lumière du bonheur

CELANIE
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Chapitre 1 Chapitre 01

PROLOGUE

Aie mon dos est douloureux. Depuis que je suis courbée pour lancer le maïs dans ce champ. Je passe la main sur mon front pour essuyer la sueur qui est remplie. Heureusement que j'ai commencé tôt ce matin parce qu'avec la chaleur ci, je n'allais pas m'en sortir. Je balade les yeux aux alentours et je suis contente du travail que j'ai accompli. Je me dirige vers l'arbre où j'ai laissé ma ration de la journée et je m'assieds. J'ouvre mon plastique où se trouve mon plat de nourriture. Je l'ai réchauffé le matin avant de me rendre ici. Je fais ma petite prière. Au moment de mettre la cuillère dans ma bouche, je ressens une douleur qui m'étreint le cœur. Ca fait mal. J'éclate en sanglots. A chaque fois que je pense à eux, je suis toute en larmes. Ils étaient tout pour moi. Je dirai même mon alpha et mon omega. Me voici seule abandonnée à moi-même malgré le fait que mami Marie soit là pour moi. Je me souviens encore de ce jour qui restera à jamais gravé.

J'étais dans ma chambre lorsque mami Marie est entrée en toussant

- Moi : mami je sais que tu es là

- Mami : ah mon enfant tu me connais déjà

- Moi : oui en me retournant vers elle

Nos regards se croisent et je vois dans les siens des larmes perlées aux cils

- Moi : mami c'est quoi en la faisant asseoir sur le lit

- Mami :..............

- Moi : mami tu sais bien que lorsque tu es comme ca, tu m'inquiètes parles moi sil te plait

Elle se lève et fait les cents pas dans la chambre.

- Moi : mami tu me donnes des crampes d'estomac

Finalement, elle tire la chaise et s'assied face à moi. Elle prend mes deux mains et me regarde dans les yeux

- Moi : mami tu me fais peur

Elle se décide à me parler en raclant sa gorge.

- Mami : tu sais la vie est parfois triste. L'on se réveille bien et personne ne sait ce qui se passera plus tard ni comment va se dérouler la journée

Là, je ressens de l'appréhension. J'ai l'impression qu'il y'a un malheur dans l'air.

- Moi : parles mami sil te plait

La porte s'ouvre sur mbombo Philoména, une voisine. Son regard est fuyant.

- Moi : j'en ai assez. Y a quoi comme problème ici ? Que me cachez-vous ?

- Mami : Il faut que tu sois forte. Tes parents ont fait un accident et sont morts sur le coup

- Moi : que.... Quoi ? en m'affalant sur le lit

Mamie se lève de sa chaise et Mbombo Philoména accoure vers moi. Je suis stoïque. Que mes parents que j'ai vu hier après midi avant leur voyage vers la capitale politique m'ont laissée ainsi ? J'éclate en sanglots. Je pleure de plus belle. Je suis toute seule maintenant avec Mami. Que vais-je devenir ?

- Mbombo : calmes toi ma fille. Tu vas te rendre malade

- Moi : tu penses que c'est facile ? Vous m'annoncez que je suis orpheline de père et de mère et je devrai en rire ?

- Mami : ce n'est pas facile pour moi. Je viens de perdre mon fils, celui qui est devenu tout pour moi à la mort de mon mari

Elle le dit tout en pleurant. Je me relève et je l'entoure de mes bras en essuyant ses yeux. Dans mon fort intérieur, pour mami c'est encore plus dur. Papa a toujours été là pour elle.

- Moi : mami, nous allons nous en sortir. Le Seigneur nous fortifiera dans cette perte.

Ma voix est toute tremblante. J'avais tellement de projets avec mes parents. Nous sommes venus en congé chez mami et ils ont dû voyager hier pour un mariage. Et me voilà donc aujourd'hui orpheline.

Je reviens au présent et j'écrase une larme qui roule le long de ma joue. Je m'efforce de manger car ces souvenirs pèsent dans mon esprit. La vie doit continuer et je dois me battre pour faire honneur à mes parents qui m'ont quittée assez tôt.

Je m'appelle Jenny ATANGANA.

CHAPITRE 1

Je m'appelle Jenny ATANGANA. J'ai quinze ans (15) et je viens de réussir avec brio l'examen du Brevet d'Etudes. Mes résultats ont récompensés mes efforts de toute une année de dur labeur. J'ai fais mes études primaires à l'école Catholique d'Obout. A l'obtention de mon CEPE, mes parents n'ont pas eu d'autre choix que de m'inscrire au lycéée d'Oyack à Mbalmayo. La distance n'est pas petite. Cela fait environ quarante (40) km pour m'y rendre. Lorsqu'ils sont décédés, mami a prit mon éducation en charge car mon feu père était unique et elle ne connaissait pas assez bien la famille de maman. Elle a estimé qu'il était judicieux que je reste avec elle pour qu'elle m'encadre. Mami m'a toujours dit que c'est à travers l'école que je me ferai une place dans la société. Avec le peu de moyen que nous avons, je suis obligée de prendre la route tous les matins avec d'autres camarades pour que le chemin ne soit pas long pour moi. Elle me fait une gamelle pour le repas et je me satisfais de cela. Elle n'est que cultivatrice et c'est avec les fruits de nos récoltes qu'elle paie mes études. Le week end, je l'aide dans les travaux champêtres et je vais vendre les bâtons de manioc à la petite gare routière où les passagers attendent les voitures pour Mbalmayo. Elle dit qu'elle aime cette façon de l'appeler qui change du nom usuel donné à la grand-mère dans les familles ewondo (tribu béti). Pour me divertir les samedis soir, elle me fait rêver avec ses contes et légendes. Elle a bercé toute mon enfance dans cette atmosphère. Elle a complété l'éducation donnée par mes parents.

Oh, le soleil est déjà haut au zénith, il faut que je rentre. Je ramasse mon plastique et mon matériel et je prends le chemin de retour. Grand-mère est partie rendre visite à une de ses cousines dans un village voisin. Je rentre avec du manioc pour faire la sauce de fian (d'arachides). La maison est constituée de quatre chambres mais nous occupons juste deux grand-mère et moi. Je me dirige directement à la cuisine où j'apprête le repas. Lorsqu'il est finit, je vais prendre ma douche à la rivière qui est non loin de la maison. Je descends tout doucement lorsque j'entends une brindille se casser derrière moi. Je me retourne les sens en alerte. On ne sait jamais.

- Moi : toi alors tu m'as fais peur

C'est Marcy qui est mon amie depuis toute petite

- Elle : tu as toujours été peureuse. Change même non

- Moi : je change quoi là ! Tu vas laver les habits ou prendre ton bain ?

- Elle : (claquant les mains) : on dirait souvent que tu réfléchis en l'envers. Après avoir travaillé le matin au champ, tu penses sincèrement que je vais faire la lessive ?

- Moi : c'est normal que je pose la question puisque je te vois avec un seau. En tous cas, descendons, la grande bagarreuse est derrière toi

Elle se retourne carrément. Pas moyen de faire le kanteu (congossa) avec elle.

- Moi : tu étais obligée de te retourner ?

- Elle : est ce que j'ai peur d'elle ?

- Moi : descendons. J'ai trop travaillé aux champs aujourd'hui et je ne veux pas m'énerver

- Elle : allons y

Nous descendons la pente en nous racontant les derniers divers. Après le bain, chacune reprend la route et nous nous donnons rendez vous au terrain de football. Pendant les vacances, les jeunes de la ville viennent se défouler à travers des matchs et autres distractions. Non loin de la maison, j'aperçois la porte du salon ouverte. Certainement mami est déjà rentrée. Je pousse la porte.

- Moi : mami, mami

- Elle : ................

Je vais dans sa chambre. Elle n y est pas. Pourtant ses effets sont posés sur le lit. Je me dirige vers ma chambre pour me changer. Je suis prête pour la balade. A part cela, il y'a aucune attraction. La porte s'ouvre sur mami.

- Moi : mami je t'ai cherchée de retour du bain

- Mami : j'étais derrière entrain de couper le bois

- Moi : tu as encore coupé le bois mami ? tu ne comprends pas que je peux le faire

- Elle : il faut que je m'habitue à quand tu ne seras pas là

- Moi : que je vais où ? suis là non ? ce sont les tâches que tu ne devrais plus faire.

- Elle : je sais mais tu dois devenir quelqu'un pour faire honneur à tes parents qui te regardent où ils sont. D'ailleurs, nous devons causer

- Moi : mami, il y'a quoi encore ? je voulais rejoindre Marcy au terrain de football

- Elle : (en claquant les mains) je ne vous comprendrai jamais, vous les jeunes. Je te parle de ton avenir et tu me parles d'un jeu. Viens t'asseoir ici

- Moi : hum ca a cuit sur moi en murmurant

- Elle : que dis tu ?

- Moi : rien rien

Je me dépêche de m'asseoir. Ma grand-mère est une femme de poigne et a une forte personnalité. Elle est respectée dans le village. Mon grand père est décédé très tôt. Par conséquent elle a dû se battre pour élever papa. Elle a dû se sacrifier pour qu'il puisse aller à l'école tout comme elle fait pour moi. Je prends place sur le canapé en face d'elle.

- Mami : (en avançant sa poitrine vers la table) : Tu sais que je me fais de plus en plus vieille et le Seigneur peut me rappeler à lui à tout moment

- Moi : (en tenant ses mains) : mami ne dis pas cela, tu me fais de la peine

- Mami : (caressant mes mains) : je suis juste réaliste ma petite fille.

Avec un regard lointain, elle est pensive et reprend la parole après quelques minutes de silence.

- Mami : tu sais, j'ai tellement traversé des épreuves entre la mort de ton grand père, la vie ici au village, l'éducation de ton père, leur décès et maintenant je prends soin de toi. Pour moi, c'est une joie de le faire parce que rien ne me dit que tu aurais été traitée de la même manière que si tu avais été ailleurs. Tu viens de réussir à ton examen et il faudrait que tu continues tes études. Ce n'est pas que je ne peux plus t'assumer mais je trouve pénible qu'il faille que tu fasses des kilomètres pour aller à l'école. C'est vrai que tu me diras que les autres font comment. Je voudrai le meilleur pour toi

Depuis là, je l'écoute parler et je sens que ce qu'elle va me dire ne va pas me plaire du tout.

- Mami : Je t'ai toujours dis lorsque ton oncle maternel Claude m'envoyait de l'argent pour tes fournitures scolaires. Il a toujours prit de tes nouvelles. Lorsqu'il a demandé à ce que tu ailles poursuivre tes études chez lui, je ne pouvais pas m'y opposer car après tout la ville t'offre beaucoup plus d'opportunités.

Mon cœur bat. Donc c'était cela l'objet de la causerie. J'ai mal et je vois cela comme une trahison

- Moi : (me redressant sur mon séant) : mami, je suis une lourde charge pour toi pour que tu veuilles que le premier venu me prenne ?

- Mami : ne réagis pas comme cela. Je veux ton bien

- Moi : si tu veux mon bien, laisses moi rester avec toi. Je suis bien ici. Je ferai tout ce que tu voudras mais c'est mon univers ici

- Mami : ma fille, tu parles avec ton cœur. Fais travailler ton cerveau en mettant le doigt sur sa tempe. Tes parents auraient voulu le meilleur pour toi et tu dois penser à eux en posant chaque acte de ta vie. Je sais que ce n'est pas facile pour toi mais tu vas t'adapter parce que je te sais forte.

Je pleure en silence. J'ai déjà perdu mes parents. En allant en ville, si grand-mère a un souci qui sera là pour elle ? Depuis que papa et maman sont morts, nous sommes restées que deux. Me dire que je vais la laisser, ca me fait mal au cœur. Elle veut mon bien mais j'aurai pu continuer à aller au lycée à des milliers de kilomètres mais rester avec elle.

- Mami : ca va aller. Penses y en se levant et en me pressant légèrement l'épaule

Je reste assise lorsqu'elle sort du salon. Même aller à la rencontre de Marcy est douloureux pour moi. Je suis entrain de passer mes derniers moments dans cette maison qui m'a bercée depuis que je suis toute petite. Je revois lorsque je jouais à cache cache avec papa et que maman me faisait des chatouilles sur tout le corps. Je suis plongée dans mes pensées. Je revois défiler mon enfance passée dans ce village. J'y ai passé toute ma vie ici et je dois malheureusement le quitter pour continuer mes études secondaires en ville. Je me pose une et mille questions à savoir si je vais m'adapter à cette nouvelle vie. Je suis née en campagne. J'y ai grandie et je suis allée quelques fois en ville et je n'ai que de vagues souvenirs.

La nuit est tombée et je suis couchée dans ma chambre. Je n'ai pas pu avaler mon repas tellement suis angoissée à l'idée de n'avoir aucun repère dans les prochains jours. Je m'endors sur cette idée. Je suis dans un jardin avec papa et maman.

- Moi : papa, maman comme vous me manquez

- Maman : nous sommes toujours près de toi et te regardons

- Moi : est ce que je suis obligée d'aller chez tonton Claude ?

- Maman : oui tu verras tu seras bien traitée là bas

- Papa : penses un peu à ta grand-mère. Elle ne te le dit pas mais elle se fait énormément de souci pour toi à l'idée que si elle n'est pas là aujourd'hui, comment sera ta vie

- Moi : (baissant la tête toute honteuse) : c'est vrai que j'ai été égoïste

- Papa : raison pour laquelle tu devrais lui enlever ce poids

- Moi : (en courant dans ses bras) : vous me manquez

Je ne vois personne autour de moi. Où sont t ils partis ?

Je me réveille brusquement. Tout est encore noir. Je frotte mes yeux. J'ai fais un rêve. Depuis que j'ai perdu mes parents, je rêve rarement d'eux uniquement quand je suis en pleine réflexion. Quand je repense à ce qu'ils m'ont dit, je me rends compte que mami ne veut que mon bonheur. Qu'elle me place au devant de tout. Je lui dirai le matin le fond de ma pensée. Je me rendors le cœur en paix, consciente d'avoir prise la bonne décision.

Le matin, j'ai une conversation avec grand-mère qui manifeste sa joie. Elle me dit que je partirai dans une semaine. Je vois cela court pour moi. Néanmoins, je profite au maximum des moments avec Mami et Marcy mon amie, ma sœur de cœur. Nous avons pleuré lorsque je lui annoncé mon départ pour la ville. Elle m'a fait promettre de ne pas l'oublier lorsque j'aurai de nouvelles amies. Je lui ai dis qu'elle aura toujours une place spéciale dans mon cœur.

Le jour fatidique est arrivé plus vite que je ne le pensais. La veille, j'ai pris mes effets qui étaient encore en bon état et j'ai fais mon petit sac. Je me suis endormie en songeant aux lumières de la ville. Le matin, grand-mère m'a réveillée assez tôt pour que je m'apprête et que je ne rate pas le premier véhicule. Je suis sortie de la chambre en laissant errer mes yeux sur ce lieu qui m'a abrité pendant des années. A tâtons, je pouvais retrouver mes choses même dans le noir. J'ai tiré la porte vers moi et je me suis adossée dessus quelques instants.

- Mami : Jenny, Jenny

- Moi : meuma (il m'arrivait de l'appeler de cette façon lorsque je suis émue et c'est le cas)

- Mami : (en souriant) : ca faisait longtemps que tu ne m avais pas appelé comme ca

- Moi :..........................

- Mami : (me donnant un sac) : tiens le sac que j'ai mis de côté pour ta famille et toi.

Elle a fait les bâtons de manioc, des arachides grillées, du nnam ngon (met de pistache) et a mis aussi des prunes. Je prends le sac pour le poser près de la porte lorsqu'elle me retient

- Mami : mon enfant te voilà qui part en ville, je te fais confiance et je n'ai pas grand-chose à te reprocher, tu es exemplaire. Ne te laisses pas détourner par la vie de la ville car tu trouveras de tout là bas. Ne sois jamais envieuse, tu as tout pour réussir.

Elle sort de son soutien un billet de dix mille et me le donne. Je suis toute retournée. Des larmes coulent sur mon visage. Ma grand-mère a joué le rôle de maman depuis sa mort. Elle m'a donné beaucoup d'affection. Elle compte beaucoup pour moi. Elle est ma seule famille car elle a toujours été là dans les bons comme les mauvais moments.

- Mami : gardes cet argent. C'est à titre symbolique que je te le donne. Ton oncle Claude est assez nanti. Je ne pense pas que tu auras des problèmes de ce côté. Je ne le connais pas vraiment mais je sais qu'il aimait ta maman qui était sa cadette. Ton sac est prêt ?

- Moi : meuma, j'ai pas grand-chose à apporter. Tu le sais une paire de chaussures et quelques vêtements, c'est tout. Meuma merci pour tout ce que tu as fait pour moi et continue de faire. Sans toi, je ne sais pas ce que je serai devenue. Ne travailles pas trop, tu commences à te fatiguer. Si tu tombais malade, je ne serai vraiment pas tranquille.

- Mama : mon enfant tu peux partir en paix. J'ai compris ce que tu as dis.

La veille, je suis allée dire aurevoir aux gens du village avec qui grand-mère s'entendait et qui avaient aussi d'une quelconque manière participé à mon éducation. Elle m'a accompagnée où le car a l'habitude de s'arrêter pour conduire les gens à Yaoundé. Je ne voulais pas me détacher d'elle tellement ce départ m'attriste. Ce sont les klaxons du chauffeur qui m'y ont obligés. Ses petits yeux sont rouges mais elle veut me cacher sa tristesse et se mouchant bruyamment le nez. Je monte dans le car et me retourne une dernière fois. Elle me fait un signe de la main auquel je réponds avant d'aller prendre place au fond du véhicule.

Durant tout le trajet, j'appréhendais ma nouvelle vie. J'étais si triste de laisser ma grand-mère toute seule au village mais je savais aussi que c'était une femme appréciée. Les gamins ne manquaient pas souvent de lui puiser de l'eau et de ce côté, je n'avais pas de souci à me faire. Elle allait s'en sortir. Il fallait juste qu'elle réduise ses activités. Je me suis assoupie un instant et peu de temps après j'ai senti du mouvement. J'ai vu des passagers rangé leurs affaires et j'ai compris que nous étions arrivés. Mon oncle devrait m'attendre à la gare routière. Ca faisait trois ou quatre ans que je ne l'avais pas vu. J'espère que je n'aurai pas de mal à le reconnaitre. Je suis la dernière à sortir du car. Regardant à droite et à gauche, je ne vois personne qui semble me reconnaitre ou se diriger vers moi. Je suis entrain d'avancer lorsque je me rends compte que j'ai oublié le paquet de nourriture dans le car. Je reviens sur mes pas. Heureusement, le chauffeur est encore là, fumant une cigarette. Je le tiens informé de cet oubli. Il me demande de monter regarder si le sac est là. Je le retrouve à la place où je l'ai mis.

Je descends et vois un homme venir vers moi. Je le reconnais, c'est lui. Il est avec une fille qui doit être ma cousine. Il est tout souriant.

- Lui : jenny ma fille tu as grandi et tu ressembles tellement à ta mère. As-tu bien voyagé ? Donne-moi tes sacs.

Je les lui donne d'un air timide. Pendant ce temps, ma cousine a gardé son calme et son visage est resté de marbre. Tonton Claude reprend

- Lui : Jenny, voici ta cousine Esther. Vous avez le même âge et j'espère que vous allez vous entendre.

- Moi : ok tonton bonjour Esther

Je la salue avec tout le sourire du monde et elle me répond froidement. Je me dis intérieurement qu'elle doit avoir surement d'autres problèmes à gérer. Nous prenons la route pour la maison. La circulation est dense et il y'a assez de bouchons. La ville est bondée de monde. Des taxis klaxonnent par ci et par là. Mon oncle me fait comprendre qu'on habite le quartier Olezoa et qu'il m'a inscrit au Lycée général Leclerc qui n'est pas loin de la maison. Devant un portail de couleur verte, un gardien ouvre. Il a dû reconnaitre le bruit du véhicule de loin. J'entre dans ma nouvelle demeure, ma nouvelle vie.

            
            

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