Le mektoub de Raouda
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Chapitre 4 Chapitre 04

Chap 4 ( C'est court, sorry)

( <3 Likez avant de commencer et commentez après lecture ça me fait chaud au coeur et m'encourage <3 )

Il détache ses lèvres des miennes, colle son front au mien les yeux fermés, ses mains tenant toujours mes épaules

Lui: Je t'ai denudé mon coeur Raouda. Dis-moi quelque chose.

Moi:...

Je fais quoi?

Lui: Raouda, dis-moi quelque chose, continue-t-il doucement

Moi : Pravesh, tu sais que je viens de perdre quelqu'un qui m'étais vraiment très cher. Mes sentiments et émotions sont encore sens dessus dessous. Maintenant n'est pas le moment ideal pour moi de te répondre même si je suis profondement touchée par ce que tu viens de m'avouer. Donne-moi le temps de réflechir. Que je sorte d'abord de cette période de deuil. Tu me comprends Pravy?

Il soupire bruyamment avant de faire oui de la tête.

Lui: Je te comprends. J'attendrai.

Il se remet à m'embrasser; ce que j'apprecie c'est le fait qu'il garde ses mains sur mes épaules et ne les promène pas partout, chose qui m'aurait mis trop mal à l'aise.

Je dois admettre que je me sens un peu coupable. Il m'a vraiment denudé son coeur mais verité soit dite, je ne ressens rien pour Pravesh et je ne veux pas commencer quoi que ce soit de sérieux avec lui; pour moi il n'est rien d'autre qu'un distribiteur automatique des billets ambulant. La seule et unique raison de ma présence dans cette maison est le profit, rien d'autre. Il vient me compliquer les choses en tombant amoureux de moi. Pfff.

Il récule sa tête et me regarde en promenant ses doigts sur mes lèvres

Lui: J'espère que j'aurai une réponse favorable comme ça je pourrai voir tes parents et leur faire savoir que je te veux pour compagne dans cette vie et même dans celle d'après.

Chinekene!!!

Là ce n'est plus bon.

Je force un sourire genre : " j'ai hâte" alors que dans ma tête je crie: "Tu rêves "

Il se lève et me tend sa main

Lui: On passe à table.

Je prends sa main en me lèvant et le suis. Il m'emmène dans une autre pièce qui contrairement à celle où nous étions est decorée uniquement à l'oriental avec plusieurs statuettes de ce que je reconnais comme des divinités de chez lui. Nous nous installons à une table six places, je n'ai pas faim mais je m'efforce de manger en lui faisant gaiement la conversation tout en me repètant mentalement que c'est la dernière fois que je le vois.

Après avoir fini de manger, Nous regagnons la pièce précèdente où Aziz nous sert du thé. Il faut voir comment il verse le fameux thé dans les tasses, on sent que pour lui servir du thé c'est tout un art.

À un moment je regarde exagèrement la petite montre-bracelet que j'ai au poignet pour lui signifier indirectement de me donner mes choses car je dois filer.

Lui: Ma Poupoune, tu veux déjà partir?

Moi: Malheureusement oui Pravy, même si j'aurais voulu rester un peu plus longtemps avec toi mais là je dois vraiment partir, je travaille demain.

Lui: Ah. Où travailles-tu déjà?

Moi: À la Rva (régie des voies aériennes). Et comment avancent tes nombreux business, dis-je très vite, désireuse de changer de sujet de conversation.

Je ne veux pas qu'il se mette à me demander, quelle Rva, bureau de N'djili ou celui de Ndolo, quelle position y occupes-tu et blah blah blah.

Lui: Tout va très bien, merci. Je vais chercher tes cadeaux, fait-il en se lèvant

Moi, tout sourire: Ok mon Pravy.

Enfin!

J'attends qu'il revienne en sirotant mon thé tout en réflechissant sur quel l'endroit je lui demanderai de me déposer car il est hors de question qu'il me dépose chez moi et sache où je vis.

Il revient avec mes bombes toutes neuves, je suis tellement contente que je le serre très fort contre moi.

Lui: Et ça, c'est pour le crédit, fait-il en me glissant une enveloppe.

Je lui flashe un grand sourire colgate avant de lui faire un smooch appuyé sur les lèvres.

Non, ce Pravesh est efficace.

Nous sortons de chez lui et allons border sa hyundai suv rouge bordeaux parquée dehors. Quand nous arrivons à Bandal, je lui demande de me déposer devant chez une dame que je connais et dont la maison est à seulement quatre rues de la nôtre.

Lui: C'est chez toi ici?

Moi: Oui Pravy

Je l'arrête quand il fait mine de descendre

Moi : Non, ne descends pas avec moi Pravy. Mes parents sont très stricts, ils risquent de voir d'un très mauvais oeil que je me sois faite accompagner par un homme.

Pravesh: Ok poupoune.

Je l'embrasse en lui promettant de passer le week end avec lui avant de descendre et d'entrer dans la parcelle d'autrui comme si c'était chez nous. J'espère seulement que leur chien est attaché sinon il va trop m'afficher ici. Leur cour baignée de la lumière produite par le tube de la veranda est vide; à cette heure, ils doivent être entrain de regarder la télé comme la plus part des familles. Je reste un petit moment derrière le portail et attends que Pravesh s'en aille. Chose qu'il fait. Je m'apprête déjà à rouvrir le portail pour tracer ma route, lorsque j'entends un

- Bonsoir Tantine Raouda!

Je sursaute et me retourne

Leur petite dernière se tient sur la veranda.

Merde.

Comme elle m'a vu, ça fera trop bizarre si je n'entre pas dire bonsoir

Moi: Bonsoir Candide, comment vas-tu? dis-je en m'approchant d'elle

Elle: Je vais bien tantine.

Moi: Maman est là?

Elle: Oui. Entre, fait-elle en se dirigeant vers la porte qu'elle ouvre.

Comme je l'ai deviné, ils sont tous attroupés au salon et regardent "Muyombe gauche", une comédie locale.

Moi: Bonsoir bonsoir!

Eux, détachant deux sécondes leurs yeux de l'écran: Bonsoir.

La maman: Oh, Ma fille ça va?

Moi: Ça va bien maman. Desolée de passer si tard. C'est juste pour savoir s'il y a des nouveaux arrivages.

Elle est dans le commerce des basins riches et bijoux qu'elle fait venir du Benin et du Sénégal.

Elle: Tout arrive demain ma fille. Des très beaux ensembles qui t'iront à merveille, tu vas beaucoup aimer. Dès que je les recupère à l'agence, tu seras la première à être mise au courant.

Moi: Merci maman. On se dit à demain.

Elle: À demain ma fille.

Je sors très rapidement de leur parcelle et me dirige vers chez nous. Je serre bien mon sac et presse les pas car il fait très noir et les rues sont presque désertes. Je me détends un peu et ralentis mes pas quand j'arrive enfin dans notre avenue. Je suis entrain de passer devant une petite boutique encore ouverte à cette heure lorsque j'entends derrière moi un

- Bonsoir Raouda

Je me retourne et reconnais monsieur laveur de voiture. Comment s'appelle-t-il encore? Je ne me souviens plus et je m'en tape.

Moi, sèche: Bonsoir, fais-je en reprenant ma marche.

- Puis-je t'accompagner? dit-il en m'emboitant les pas sans y être invité.

Moi, plus sèche: Non merci.

Il fait le sourd et continue de marcher tranquillement à mes côtés. Je peux voir dans ma vision péripherique qu'il m'obsèrve tout en marchant

Moi: Jeune homme, j'ai dit "Non merci", fais-je, irritée.

Lui: Je t'ai entendu, répond-il tranquillement

Moi, désagréable : Si tu m'as entendu pourquoi continues-tu de marcher près de moi?

Lui: J'ignorais que cette avenue qu'on appelle Pala-bala appartenait à ton grand-père. Personne d'autre n'a le droit d'y marcher pendant que son altesse Ouda y marche? Je marche de mon côté de la route, tant pis si c'est près de toi.

Ah!

En plus il a la bouche!

Impoli.

Je cherche une réponse acide à lui vomir mais ça ne vient pas. Je lui coule un regard méprisant de la tête aux pieds avant de river mes yeux vers l'avant et de continuer à marcher en essayant d'ignorer qu'il est là. Chose impossible. Je peux sentir son parfum, l'entendre respirer, entendre les bruits mâts que font ses pas. Il marche à l'aise, au rythme de mes pas, les mains dans ses poches.

Quand nous arrivons devant chez lui, au lieu d'y entrer, il continue d'avancer avec moi

Moi: Je dis hein, ce n'est pas votre maison qu'on vient de dépasser. Tu n'y es pas entré pourquoi?

Lui: Femme, tu mets ton nez dans mes affaires pourquoi? On fait route ensemble?

Quoi???

Moi: On t'a déjà dit que tu es impoli?

Lui: Qui moi?

Moi: Oui, toi. Impoli.

Lui: Ah bon? Merci beaucoup. Je prefère mille fois être impoli que d'être insupportablement hautaine comme toi, dit-il calmement

Je le regarde avec des grands yeux incrédules, ralentissant mes pas.

Comment ose-t-il?

Moi: Tu sais quoi?

Lui : Quoi?

Moi: Je ne veux pas dignifier l'ânerie que tu viens de sortir avec un réponse. Pourquoi suis-je même entrain de t'addresser la parole? Tu n'es pas de mon monde, ton univers minable est à des années lumière du mien.

Sans que que je ne m'y attende, il se met à rire comme si je venais de pondre la chose la plus bête au monde.

Lui, hilare: Wow! Je croyais que des filles comme toi n'existaient que dans des séries américaines. Superficielle, frivole, vaine, nombriliste, outrageusement orgueilleuse. Ça fait peur.

Ah!

Je m'arrête net et le regarde la bouche en O. Touchée.

Lui: Bonne nuit Raouda, fait-il avant de tourner les talons et de se diriger sans se presser vers chez lui.

Le choc passé, je me rends compte que je suis devant notre portail. J'étais tellement engluée dans cette stupide discussion que je n'ai même pas vu que j'étais arrivée.

Imbécile.

J'entre dans notre parcelle en essayant d'oublier les mots de cet Adovi. Oui, je me souviens maintenant de son nom. Un nom bizarre même.

Je trouve papa et maman au salon, je leur dis bonsoir avant de continuer vers ma chambre. Je vais prendre une douche rapide et passe ma robe de nuit. Je me glisse dans mes draps, me sentant encore irritée par les propos de ce jeune homme.

Je n'ai même plus le goût de sortir et d'admirer mes nouveaux gadgets.

Quelle impertinence!

D'où me connait-il pour se donner le droit de passer des jugements sur moi?

Je me mets sur le dos, puis sur le côté. Encore sur le dos puis sur le ventre.

Pourquoi ce qu'il pense de moi me dérange-t-il autant?

C'est pratiquement un inconnu.

Suis-je vraiment vaine, frivole et tout ce qu'il a dit?

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