Aimer à s'en brûler les ailes
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Chapitre 4 Chapitre 4

- Peut-être que ça se passera bien, dis-je en soupirant et en attrapant la bouteille pour en boire une grande gorgée.

- Peut-être, dit-il en soufflant. Peut-être.

Le silence retombe, on sait tout les deux que dans nos familles, les mariages ne sont que des contrats supplémentaires que l'on signe tout en sachant qu'il n'y a aucune trace d'amour dans tout ça. Finalement, le chauffeur s'arrête une nouvelle fois. Vivien ferme les yeux un court instant et quand il les ouvres à nouveau, je lui tends le reste de la bouteille en lui souriant pour le rassurer.

- On s'appelle demain OK?

- Ouais, on s'appelle demain, dit-il en descendant de la voiture.

La porte se referme et le véhicule repart. Il ne reste plus que moi. Avec un peu de chance, mes parents seront endormis, chacun dans leur chambre dans une aile différente de la maison. Peut-être que mon retour passera inaperçu, du moins jusqu'à ce que mon père se lève et me ramène à la réalité. Dans sa réalité.

J'allume une cigarette que je prends le temps de savourer. Qu'importe l'enfer que mon père va me faire vivre, je compterais les jours qui me sépareront du moment où je pourrais la revoir. Qu'importe les propos de cette serveuse, cette fille m'intrigue et je ne compte certainement pas lâcher l'affaire aussi facilement.

Après quelques minutes, le chauffeur s'arrête à nouveau et cette fois, je sais que c'est pour moi. Je descends de la voiture et me retrouve face au manoir familiale. Ce que je peux détester cette baraque dans laquelle bien d'autres aimeraient vivre. Je m'avance et sors mon trousseau de clé de ma poche avant d'ouvrir et de rentrer, puis de taper le digicode de l'alarme. Malgré la chaleur encore bien présente de l'été, le froid se fait mordant dans cette entrée démesurée. Je pousse un long soupire qui s'entend probablement un peu de trop et traverse la maison pour retrouver ma chambre.

Dés que la porte se referme derrière moi, je me laisse tomber sur mon lit sans chercher à me déshabiller. Je suis crevé et j'ai trop bu, j'ai besoin de dormir avant d'affronter ce que mon père m'a réservé.

POV Léna

La soirée a été longue mais fructueuse et en me réveillant ce matin, je dois bien avouer que je suis heureuse d'avoir atteint la finale même si j'étais assez sûr de moi. Mais voilà, ça ne paye pas les factures, du moins pas tant que je n'aurais pas gagné et touché la récompense. Pour le moment, je dois me lever et comme tout les jours, aller sur mon lieux de travaille pour gagner ma vie.

Une bonne odeur de café me tire de mon lit. Victor, mon colocataire est déjà debout et vue comme je le connais, je suis sûr qu'il a déjà préparé un super petit déjeuner. Il fait toujours ça le lendemain de compétition. Il sait que je suis crevée et souvent morte de faim. Je sors de ma chambre dans un tee-shirt bien trop grand pour moi et me traîne misérablement jusqu'au comptoir de notre petite cuisine où m'attend déjà une bonne tasse de café fumante.

- Enfin, dit-il en me souriant. J'ai cru que je ne te verrais pas avant de filer au boulot. Alors, je veux tout savoir comment ça s'est passé?

- Très bien, on est sélectionné pour la finale.

- Géniale, j'en étais sûr, dit-il avant de me mettre des gaufres sous le nez. Tu vas gagner haut la main.

- Mouais, encore faudrait t-il que mon binôme se bouge le cul.

- T'inquiètes pas pour ce crétin. Tu sais très bien que le public vient pour toi et pas pour lui.

Il pense ce qu'il dit, je le sais, mais moi, je n'en suis pas aussi certaine. Je m'entraîne depuis des mois pour cette compétition et je sais que je serais bien plus performante si je m'entendais avec mon partenaire, ce qui est impossible au vu du crétin que je me tape. Il ne fait aucun effort, juste le strict minimum et encore. Je déteste qu'on profite de mon travail, de mes efforts. J'ai besoin de cet argent si je veux pouvoir me payer l'inscription pour une autre compétition en solo cette fois.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, chaque participant doit payer une petite fortune pour avoir le droit de se produire ce qui ne fait que plomber mon budget déjà très serré.

- Tu commences à quelle heure aujourd'hui?

- Onze heure, dis-je en m'étirant avant de boire mon café.

- Tu bosses ce soir?

- Ouais, double service aujourd'hui mais je ne devrais pas finir tard.

- On se fait un petit truc ce soir pour fêter ta réussite? Je nous prépare un petit plateau repas, je ramène des bières et on regarde un film tout les deux. T'en penses quoi?

- Vendu, dis-je en lui souriant.

Ce gars est une crème. Je l'ai rencontré il y a quelques années alors que je dansais dans une boîte. ça a tout de suite accroché entre nous et le fait qu'il soit gay aide beaucoup. On a passé beaucoup de temps ensemble avant de nous décider pour cette coloc qui nous arrange tout les deux.

Lui n'a pas à cacher sa sexualité avec moi, d'ailleurs il ramène souvent ces conquêtes à la maison et moi, j'ai la paix et je peux toujours compter sur lui pour me donner son avis en matière de fringues. On se fait souvent ce genre de petites soirées tout les deux. On jongle avec des emplois du temps de malade mais on arrive toujours à prendre du temps pour nous.

Un jour de semaine, il n'y aura pas beaucoup de monde au bar ce soir, je rentrais donc assez tôt et pas complètement épuisée. à partir de demain, reprise des entraînements. La finale est dans une semaine et je ne peux pas baisser le rythme maintenant.

- Manges ma grande, dit-il en poussant les gaufres vers moi. Je dois y aller. Je m'occupe de tout pour ce soir.

- OK, on se voit ce soir alors. Je t'envoie un message quand je termine.

Il fait le tour du comptoir et embrasse ma joue avant s'éloigner pour aller se préparer. Il travaille dans un magasin du coin et malgré les heures qu'il fait, je dois bien avouer qu'on arrive à peine à boucler les fins de mois. Il finit par quitter l'appartement et alors que je croque dans une gaufre, mon portable sonne.

Je me lève pour aller le chercher sur la table du salon et ouvre le message reçut. L'organisateur du concours m'envoie les musiques qui passeront pour la finale. Je dois avouer que le choix me plait assez, j'aime la musique un peu old school, la musique qui incite aux rapprochements et aux danses plus lascives. C'est mon truc et je n'ai pas honte de l'avouer, j'aime quand les accords font ressortir la sensualité et qu'ils font monter la température dès le début d'une chanson. Je souris avant de transférer le message à mon partenaire, ce pauvre blaireau qui ne fait que profiter de mon travaille.

Vivement que ça soit fini et que notre partenariat s'arrête. Pour les spectateurs on doit sembler être très proche sur la piste mais la vérité est toute autre. On ne se supporte pas. Il ne travaille pas assez à mon goût et pour lui, je suis bien trop exigeante. Encore une semaine, une seule semaine et j'aurais la paix.

Je fini mon café avant de m'en servir un autre et comme à chaque fois que j'ai cet objet diabolique dans les mains, je ne peux m'empêcher d'aller sur les réseaux sociaux pour voir les retomber de la soirée d'hier. Je constate que le show a vraiment fait un carton. Il y a des dizaines de vidéos et alors que je les fais défiler, l'une d'elle attire mon attention. C'est lui, ce mec qui voulait me servir de garde du corps pour éloigner un quelconque prétendant.

Je force un peu ma mémoire pour me rappeler de son prénom avant que ça ne me revienne. Steeven. C'est ça. Je souris en me rappelant sa proposition de lui apprendre à danser, comme si j'avais que ça à faire, mais en même temps, ça ne m'étonne pas vraiment. Un fils de riche, un fils à papa qui a l'habitude d'obtenir tout ce qu'il désire. Je doute même qu'il se rappelle de moi ce matin et après quelques minutes à faire défiler les photos et vidéos, je repose mon portable pour aller prendre une bonne douche.

Dans deux heures, je dois reprendre mon post, mon rôle de gentille serveuse. C'est comme ça que les pourboires sont plus gros. Toutes les serveuses le savent. Un joli sourire, un mot gentil et c'est gagné. Je me déshabille et me glisse sous le jet brûlant de l'eau. Les minutes s'écoulent alors que je me détends enfin.

Quand je ressors, je passe une tenue confortable et en regardant l'heure, je me dépêche afin de ne pas être en retard. J'attrape mon portable et un thermos de café que j'ai pris le soin de remplir avant ma douche. Je file de chez moi et comme tout les jours, j'arpente les même rues, croise les mêmes visages, les mêmes commerçants qui me saluent.

Je sais que c'est pas le grand luxe, mais j'aime bien ce quartier, je le trouve plus humains que les grands centre villes où personne ne se connaît. Où personne ne prend même la peine de s'arrêter si quelqu'un en a besoin. Je vois une petite mamie que je reconnais aussitôt. La pauvre ne voit quasiment plus rien et je crois qu'elle perd un peu la tête. Alors qu'elle attend que le feu passe au rouge, je m'approche d'elle et pose ma main sur son bras.

- Ma petite Léna, dit-elle en me reconnaissant immédiatement. Comment vas tu aujourd'hui?

- Très bien Martine. Je vous aide à traverser, dis-je en sachant qu'elle est sûrement là depuis un moment maintenant.

- Avec plaisir jeune fille.

Le feu passe au rouge et comme à chaque fois, je l'aide à traverser et la conduis jusqu'à la boulangerie où elle a ces petites habitudes.

- On y est Martine, à demain, dis-je en lui souriant.

Je la laisse et reprend ma route jusqu'à arriver dans le bar dans lequel je travaille. Le serveur derrière le comptoir me voit arriver avec soulagement. La première partie de la journée est la pire. Généralement, à l'ouverture, il n'y a que des employés qui prennent rapidement un café avant de partir pour une journée de boulot. Pas de sourires, peu de paroles et encore moins de pourboires.

- Salut, dit-il en passant un dernier coup sur le comptoir.

- Salut Mathieu, ça va?

- Comme un lundi matin où je serais bien resté dans mon lit.

- M'en parle pas, je suis crevée.

- Je me suis chargé de la livraison vu que comme tu t'en doutes, il n'y avait pas foule. J'espère que ça sera un peu plus animé pour toi.

- Ouais, enfin, pas trop non plus, ce soir Victor a prévu une soirée pépère devant un film et je compte bien en profiter.

Il me sourit en détachant son tablier. Il bosse ici depuis plus longtemps que moi et quand je suis arrivée, il a tenter sa chance avant que je ne sois en coloc avec Victor. Il s'est accroché, un long moment mais il a finit par abandonner quand il a réalisé qu'il n'avait aucune chance.

- Il en a de la chance celui là, dit-il en quittant le comptoir pour me laisser sa place.

- On se revoit demain, dis-je en lui tapant sur l'épaule.

            
            

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