Play-boy
img img Play-boy img Chapitre 2 Chapitre 1 Amour impossible
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Chapitre 6 Chapitre 5 la fin d'une époque img
Chapitre 7 Chapitre 6 Retrouvailles inattendues img
Chapitre 8 Chapitre 7 Que la partie commence img
Chapitre 9 Chapitre 8 Désarroi img
Chapitre 10 Chapitre 9 Trêve ....ou illusion img
Chapitre 11 Chapitre 10 Problème....ou Solution img
Chapitre 12 Chapitre 11 Rêve ou réalité img
Chapitre 13 Chapitre 12 Cartes sur table img
Chapitre 14 Chapitre 13 La rencontre img
Chapitre 15 Chapitre 14 LEGACY ( L' héritage) img
Chapitre 16 Chapitre 15 Tension en vue img
Chapitre 17 Chapitre 16 Possession img
Chapitre 18 chapitre 17 Prise au piège img
Chapitre 19 Chapitre 18 L'étau se resserre img
Chapitre 20 Chapitre 20 calme apparent... ou tsunami img
Chapitre 21 Chapitre 21 choisis ton camp img
Chapitre 22 Chapitre 22 Obsession img
Chapitre 23 Chapitre 23 Après un si long chemin... img
Chapitre 24 Chapitre 24 Ainsi va la vie...... img
Chapitre 25 Chapitre 25 Public Enemies img
Chapitre 26 Chapitre 26 SHOWTIME part 1 img
Chapitre 27 Partie 27 SHOWTIME PART 2 img
Chapitre 28 Chapitre 28 Retour aux sources img
Chapitre 29 Chapitre 29 Plus si afffinités img
Chapitre 30 Chapitre 30 Message de l'au delà img
Chapitre 31 Chapitre 31 Garce un jour garce toujours img
Chapitre 32 Chapitre 32 Franc jeu img
Chapitre 33 Chapitre 33 Soirée improbable img
Chapitre 34 Chapitre 34 Party img
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Chapitre 2 Chapitre 1 Amour impossible

******* 29 ANS PLUS TOT *********

Cette envie.

Envie d'être loin de toute cette effervescence, loin de tous ces gamins immatures.

Pfffff

- Eric! Eloigne toi de ta Naomi et viens voir par ici

- je t'emmerde Cyril

Il ne lui lance même pas un regard et un doigt d'honneur plus tard, il me faisait un sourire magnifique

- vous vous êtes aussi mis à ce surnom débile?

- eux peut être mais moi non. Tu es bien plus belle que Naomi Campbell

- hum..... on va dire que je te crois..... et.... que je suis d'accord avec toi

- Oookkk vive la modestie!

- c'est pour les nuls!

- ah ouais?

Il avança, me faisant reculer et me coinça contre le petit muret.

Je sentais déjà les regards indiscrets nous scruter comme d'habitude, ce qui me saoulait profondément!

- Eric arrête, les gens nous regardent

- et alors?

- et alors???? Je ne veux pas avoir d'ennuis. Je dois aller rejoindre mes amies de toute façon

- ok. A plus dans le bus!

- pourquoi t'es bête?

- tu m'adores, avoue

Je lui tire la langue et voulus m'en aller mais il me tira brusquement par le bras

- j'ai hâte d'être ce soir

- Eric....

- je t'aime Nancy... à tout à l'heure

En rejoignant mes amies, je me demandais comment faire pour sortir de chez moi ce soir comme prévu mais je trouverai un moyen.

Pour le moment, il va falloir faire face à ce prof de maths qui nous rabâche les oreilles avec le bac par ci, le bac par là!

Je suivis tant bien que mal le cours car j'aimais cette matière,..... bizarrement!

Oui, je suis une fille complexe, élue miss de l'école l'année dernière, pseudo mannequin à mes heures perdues, d'où mon surnom de Naomi et j'aime les maths.

Le problème, c'est que je m'ennuie à l'école!

J'avais envie de découvrir de nouvelles choses, pas de vivre cette routine quotidienne et les blagues pourries de mes camarades.

Voir le monde, découvrir de nouvelles sensations, dérégler cette horloge qu'est ma vie, est mon rêve!

Vous me direz qu'à 17 ans j'avais toute la vie devant moi?

Et moi je vous dirai que la vie est courte!

Dans le bus nous ramenant chez nous, heureusement qu'il y avait la bande à steph qui égayait le trajet, se racontant des conneries aussi hilarantes les unes que les autres.

-tu sais que t'es un gamin Steph ?

- ohh lâche moi Durville ! Profites plutôt de ta dulcinée

Toujours à se chamailler ces deux là !

Au moment de descendre, Eric me fit un clin d'œil pour me rappeler notre rdv de tout à l'heure.

23h30.

Je ferai tout pour y être.

Mon petit frère me cherchait du regard pour qu'on descende.

Encore une journée comme une autre où nous retrouvons toujours les mêmes visages lors du ramassage scolaire.

Pensive, je trainais les pieds quand j'entendis mon frère m'interpeller.

- Nancy, tu devrais être plus discrète. On n'entendait que vous dans le bus , comme toujours.

- hé de quoi tu parles Racine?

- tu sais bien de quoi je parle! Eric et Toi! Vous devriez être plus discrets! Me lance- t- il la voix pleine de reproches

- tu n'as que 15 ans et tu veux me dire ce que je dois faire?

- laisse tomber!

Dès que nous pénétrons dans la maison, il courut s'enfermer dans sa chambre après avoir salué notre mère.

Baaba ( papa) n'était pas encore rentré comme d'habitude.

Je fis donc comme mon frère pour éviter toutes les questions de neené ( maman) et allais m'enfermer aussi dans ma chambre.

Le magazine de mode qui était sur mon lit ce matin, m'attendait bien sagement et je me jetais dessus pour terminer l'article que je lisais sur un défilé de mode qui a eu lieu a Milan.

Je pouvais rester des heures et des heures à écumer ces magazines et regarder les derniers modèles de grands couturiers.

Mettant un cd dans mon baladeur, et écouteurs aux oreilles, je plongeais dans mon monde imaginaire.

Un monde où je pouvais m'exprimer sans arrière pensée et sans sentir le regard critique des autres.

Durant plus d' 1 heure, je refaisais le monde dans ma tête avant de me décider à m'acquitter de cette tâche ingrate, je vous laisse deviner?

Les devoirs!

Allez, assez rêver! J'ai un contrôle d'histoire la semaine prochaine et une note en dessous de 15 ne sera pas tolérée par mon patriarche.

Demain on est samedi, je n'aurai donc à réouvrir les cahiers que dimanche et puis cela me donnera bonne conscience vu ce que je m'apprête encore à faire ce soir.

La porte qu'on ouvre à la volée me tire de mes pensées me faisant sursauter.

- viens manger!

Je regarde l'heure et il est déjà 20h30.

- on ne t'a pas appris à frapper avant d'entrer?

- tu as faim ou pas Nancy? ohh

- tu te prends pour qui? Hein? Je te rappelle que je suis ta grande sœur Racine!

Il sort de là comme il y était entré.

Ce petit là, je ne sais pas ce qui lui prend en ce moment? Il va falloir que je lui parle parce qu'il a trop changé.

Je range mes affaires et me dirige au rez de chaussée pour retrouver les autres membres de la famille.

Ma mère était assise sur un fauteuil attendant sûrement l'arrivée de mon père.

Racine était plongé dans un livre tête baissée.

Mon cousin Bademba qu'on appelait familièrement Demba leva les yeux à mon arrivée et me fixa de son œil de lynx.

Je le saluais et m'assied à côté de neené sentant toujours sur moi son regard qui me mettait mal à l'aise.

Demba a été recueilli par mon père alors qu'il était jeune et l'a ramené de la maison familiale de Kolda où vivait encore grand mère Daado.

Il avait le même âge que mon grand frère Fadel qui faisait ses études au Canada.

Mon père avait vu en lui apparemment un potentiel et a décidé de le prendre sous son aile pour lui apprendre un métier et lui trouver une place dans l'entreprise.

Le seul souci c'est qu'il n'excellait pas dans les études donc il a fini par intégrer la société plus tôt que prévu.

Tout le monde savait que mon père avait misé sur Fadel pour prendre sa relève mais le Demba que je voyais évoluer dans cette maison, semblait se positionner en parfait concurrent de mon frère.

Je sais que je n'ai que 17 ans mais je suis très observatrice et j'ai un sixième sens pour détecter les personnes fausses.

Et notre cousin en faisait partie.

J'espère juste ne pas être la seule à le sentir.

- Baaba, vous vous êtes bien reposé?

Je glisse mon regard vers celui là même qui venait de sauter sur ses jambes se mettant presque au garde à vous à l'arrivée de mon père.

Eclater de rires était tout ce dont j'avais envie!

Je me lève et me dirigeais vers mon père pour le saluer en faisant une génuflexion.

- Bonjour Baaba

- bonjour ma fille

- le repas est prêt, nous t'attendions disait ma mère en se levant

Nous nous regroupions alors autour de la table et je regarde ma mère faire son manège c'est à dire, étaler le torchon sur les jambes de son mari et lui en mettre un autour du cou, lui servir une assiette énorme avant de pouvoir enfin s'installer.

Maintenant que le roi est servi, nous pouvons enfin manger.

Vous pouvez penser que je critique cette manière de faire, qui est tout à l'honneur de ma mère, mais vous n'y êtes pas.

C'est juste que je vois les choses autrement.

Je suis certes jeune pour savoir ce que c'est une vie de couple, le mariage, mais ... et ma mère dans tout ça?

A quoi se résume sa vie?

S'occuper de nous, de son mari comme s'il était un bébé?

J'ai eu envie de lui poser la question tellement de fois, savoir ce qu'elle pense de sa vie, si elle avait d'autres envies, d'autres projets qu'elle aurait voulu réaliser?

J'étais encore jeune quand mon père a épousé cette deuxième femme mais je me rappelle.

Je me rappelle des pleurs de ma mère quand elle pensait que personne ne l'entendait ou qu'elle croyait que j'étais trop jeune pour comprendre.

Certes, je ne comprenais pas tout mais je me souviens de sa douleur.

Cette douleur qui a continué quand cette même femme est morte subitement d'un malaise 3 ans plus tard et que toute la famille a accusé ma mère d'en être responsable.

Je l'ai vu souffrir en silence et je peux vous dire que j'ai beaucoup d'admiration pour ma mère mais je me suis jurée que jamais..... jamais, je ne laisserai un homme avoir une telle emprise sur moi.

Je ne perdrai pas mon identité pour le bonheur d'une autre personne car je veux qu'on me traite comme une égale, un partenaire, à part entière.

En attendant, je souriais à ce qui se disait et me laissait distraire

-tiens toi droite Nancy

La voix de mon père me fit sursauter et je me redressais sans tarder.

Vivement ce soir!

23h30 arriva, enfin, et je me faufilais hors de la maison par la porte de derrière où je courus retrouver ma bouffée d'air qui m'attendait dans la voiture de sa mère.

- salut la plus belle

- roule! Il ne faut pas que je me fasse choper!

- quelle peureuse!

- alors ça se passe ou?

- chez Stéphane et y aura toute la bande

- super!

- t'en veux une?

- si tu insistes.

J'allume la cigarette qu'il me tendait et en tirais une bouffée salvatrice avant de le lui souffler à la figure.

Il sourit simplement, et conduisait prudemment.

C'est ce côté que j'aimais chez lui.

Il était jeune certes mais avait une certaine maturité qui me faisait me sentir en sécurité avec lui

Des conneries?

Oui, on en faisait! Y a qu'à voir ce soir! Mais était- ce mal de s'aimer librement?

On retrouva nos amis du lycée français où on était tous inscrits et d'autres personnes que je ne connaissais pas encore.

Eric et la plupart des français dans cette école étaient des enfants d'expatriés de la fonction publique ou du privé française, de militaires ou de diplomates.

Le père d'Eric faisait partie de ce dernier lot et ils voyageaient de pays en pays depuis aussi longtemps qu'il se souvienne.

Je ne sais pas si je pouvais vivre cette vie de nomade mais je crois que cela ne me déplairait pas.

Lui, en tout cas avait l'air de s'y être fait.

Durant des mois et des mois, cela dura ainsi, deux mondes se superposaient dans la vie de Nancy.

Sous l'apparence d'élève studieuse et de fille modèle de la maison, se révélait sa face cachée, entre soirées en cachette et bien d'autres choses car oui, l'amour rend aveugle et imprudent.

Ce sentiment qui nous fait nous sentir unique, est aussi l'ennemi de tous les principes.

C'est ainsi qu'après une soirée parmi tant d'autres, Eric et Nancy commirent l'irréparable à seulement quelques mois du baccalauréat.

A la maison, elle faisait comme de si rien n'était mais ne se sentait pas bien depuis plusieurs jours.

Son frère Racine avec qui elle était très proche auparavant, s'était éloigné d'elle sans qu'elle n'en sache réellement les raisons.

A chaque fois qu'elle avait essayé de parler avec lui, il se mettait en colère et la dernière fois, il s'est carrément mis à pleurer.

Quand la fatigue et les signes se firent plus présents, la mère de Nancy commença à réellement remarquer le changement de sa fille.

Elle n'osait pas croire ce qu'elle soupçonnait, non, elle ne pouvait s'y résoudre.

Pas après tout ce qu'elle avait vécu dans son mariage, non pas maintenant que les choses allaient bien.

Elle priait intérieurement pour que ce ne soit pas le cas mais ne pouvait pas rester les bras croisés.

Il fallait qu'elle sache.

Un soir, elle convoqua Racine dans sa chambre avant que son mari ne rentre.

- je vais te poser une question et tu as intérêt à me dire la vérité

- oui Neené

- est ce que ta sœur a un petit ami?

- quoi? Pourquoi tu me demandes ça à moi?

- c'est moi qui pose les questions et je veux une réponse. Est ce que tu as déjà vu ta sœur avec un garçon?

- oui neené

- c'est son copain?

- oui

- ils se voient seuls?

- comment ça? Qu'est ce que tu veux dire?

- ..........

- neene?

- tu peux y aller...

Elle se leva et se dirigea d'un pas décidé dans la chambre de sa fille qu'elle trouva couchée habillée d'un gros pull alors que les gens crevaient de chaud et lui arracha les écouteurs qu'elle avait aux oreilles.

- lèves toi!

- quoi? Qu'est ce qu'il y a?

- déshabille toi!

- maman...

- tout de suite!

Elle commença à enlever ses habits un à un sous l'œil de sa mère, en pleurant de chaudes larmes.

- enlève tout!

Nancy se sentait humiliée mais n'avait pas le choix et se retrouva toute nue devant sa mère, qui la scruta de haut en bas en relevant tous les changements qu'avaient subi le corps de sa fille.

Ses seins avaient doublé de volume et ne tenaient même plus dans ce soutien gorge qui lui allait encore très bien, il y a seulement 2 mois.

Son ventre ne pouvait pas se voir à ce stade mais sa mère qui avait la confirmation de tous ses doutes lui administra une gifle magistrale qui la plia en deux.

- mauvaise fille! Que n'ai- je fait pour toi! C'est comme ça que tu me remercies?

- maman.... je t'en supplie

- ferme la! Je ne veux rien entendre ! Rien sortant de ta bouche de menteuse

Elle tourna les talons pour sortir alors que Nancy tirait sa couverture pour cacher son corps mis à nu mais sa mère rebroussa chemin à ce moment là.

- en fait si, je veux savoir une chose, quand et ou tu voyais ce garçon

- ..........

- je t'écoute!

- je..... chez lui....

- quand? Tu ne sors jamais de cette maison sauf pour aller l'école alors dis moi quand?

- le ....le ..soir

- quel soir? Tu viens de me dire que tu le voyais chez lui! Le soir? .... tu sortais de la maison? En cachette?

Nancy pleura de plus belle mais sa mère était hors d'elle et ne pouvant plus se retenir, enleva sa chaussure et lui assena des coups plus virulents les uns que les autres ameutant ainsi Racine et Demba qui étaient dans leurs chambres, non loin de là.

Ils vinrent au secours de Nancy en retenant Neené Assi qui ne savait même plus ce qu'elle faisait.

Racine alla couvrir sa sœur qui était dans un état second et ne sentait même plus les coups.

-ne sors pas de cette chambre!

Neené Assi alla dans sa chambre soutenue par les garçons et s'effondra sur son lit.

Sa vie était finie.

Son mari allait la répudier. Tout allait lui retomber dessus, elle le savait.

Que faire?

Cette fille avait ruiné leurs vies.

Comment lui dire?

Oh mon dieu. C'était la pire chose qui pouvait arriver. La famille allait encore la traiter de tous les noms.

Durant 2 jours, la maison était méconnaissable, ayant comme perdue son âme.

Neene Assi n'était plus que l'ombre d'elle même mais savait que cela ne servait à rien de reculer l'échéance.

Nancy n'allait pas à l'école ayant des bleus sur tout le corps et même quelques uns de ses beaux et longs cheveux arrachés.

Sa mère ne l'avait pas ratée et elle prétextait être malade.

Un prétexte plus que vrai car elle ne se sentait vraiment pas bien, inquiétant ainsi son père qui, malgré son côté fermé et inaccessible aimait sa fille qu'il a toujours considéré comme son trésor.

Un bijou si précieux qu'il voulait à tout prix la préserver mais ce qu'il ne savait pas, c'était que la situation était sur le point de changer et ce, à tout jamais.

Ayant longuement insisté pour qu'on amène sa princesse à l'hôpital, Baaba faisait réagir ainsi sa femme qui était tellement terrorisée qu'elle en négligea de faire voir Nancy par un médecin.

Elles allèrent donc à l'hôpital où on leur confirma sans surprise l'état de celle ci.

Le médecin lui prescrit des vitamines et du fer car elle était anémiée et lui donna des rdv pour les visites prénatales.

A l'entente de ces mots, " visites prenatales", neené Assi s'effondra dans le bureau du médecin qui assistait aux prémices d'un drame familial dont malheureusement il ne pouvait grand chose.

En foulant le sol de sa demeure ce soir là, cette mère de famille, savait que leur vie changerait à tout jamais à compter d'aujourd'hui.

Elle pénétra dans la chambre conjugale et se mit a genoux aux pieds de son mari pour tout lui avouer.

Comme elle s'y attendait, il entra dans une colère noire qui se traduisit d'abord par une gifle monumentale administrée à sa femme qu'il traita de tous les noms.

Il lui demanda ensuite d'aller chercher la sale pècheresse.

- qui est le père, fille ingrate?

- baaba....

- quiiiii?

- Eeerrriic....

- répète? Qui?

- Eric .....chuchota- t-elle...

Sa mère avait les yeux qui allaient sortir de leurs orbites et la main sur la bouche car elle se rendait compte qu'elle était à côté de la plaque quand elle pensait avoir atteint la pire chose qui pouvait leur arriver

- suis je en train de rêver? Il est chrétien, c'est ça! Dis moi que c'est ça et que tu ne portes pas un batard blanc?

Mère et fille tremblaient de peur

- dis moi que ce n'est pas vrai disait le chef de famille en se dirigeant vers sa fille qu'il empoigna par le cou et était presque en train d'étrangler

- baaba arrête criait Assi

- parle! Eric quoi? Hein?

La mère tirait de toutes ses forces le bras de son mari qui l'envoya valser au loin

Le cri de celle ci tombant sur la commode alerta la maison et les garçons accoururent.

Il lâcha sa fille qui tomba par terre en toussant bruyamment se faisant aider par Demba alors que Racine allait voir sa mère qui était inconsolable.

Le père furieux se tourna vers sa femme, les yeux lançant des éclairs.

- prépare lui sa valise. Elle s'en va ce soir même pour Kolda. Je ne veux pas la voir à mon retour. Aucun Batard ne naitra dans ma maison

Les cris fusaient de part et d'autre et Racine se mit à crier sur sa sœur

- tout ça est de ta faute! Je t'avais prévenu de ce qui se disait de toi à l'école ! Maintenant regarde ce que tu as fait hein, regarde ce que tu as fait à maman! Je te hais, je te hais

Tout le monde savait que la décision du père ne souffrait aucune objection et qu'il ne leur restait plus qu'à s'y plier.

Kolda?

Trainant sa valise, Nancy se tourna une dernière fois pour regarder cette maison et son regard ne rencontra rien d'autre qu'une porte close.

Le chauffeur lui prit la valise et elle monta sur le siège arrière, laissant libre cours à ses larmes, signes annonciateurs de son inéluctable destinée.

            
            

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