GOAT
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Chapitre 5 Chapitre 05

5.

Je stationne devant la boulangerie et coupe le contact avant de me tourner vers Olivier.

- Merci de m'avoir accompagné, j'ai passé un très bon moment en ta compagnie.

- Pourquoi tu parles comme si tu étais en train de me dire adieu ?

Parce que c'est le cas, frère. Tu voulais m'embrasser, c'est fait. On a quoi d'autre à se dire ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles, je réponds.

Il pousse un soupir avant prendre ma main posée sur le volant et la tenir dans la sienne.

- Jordan, je ne sais pas ce que tu crois, mais je n'ai pas l'intention de m'en aller.

Ils disent tous ça.

- Je ne crois rien du tout.

- Tant mieux. Parce que je suis là. Je n'ai pas accepté ces histoires de tests et autres examens juste pour t'embrasser deux secondes. Enfin, si, mais pas que. Et encore moins maintenant que j'ai découvert à quel point tu es délicieuse.

Il pose sa main sur mon menton et me fais le regarder dans les yeux.

- J'ai l'intention de te gouter, encore et encore. De me repaitre de tes saveurs aussi longtemps que ce sera okay pour nous deux.

Mon ventre se noue. Cet enfant, seigneur.

Je retire ma main de la sienne et regarde droit devant moi.

- Si on doit continuer à ''se gouter'' comme tu dis, il faudra que ce soit exclusif.

Même moi, j'ai du mal à croire que je prononce ces paroles.

Je ne me souviens pas de la dernière fois que j'ai été exclusive avec un homme. Enfin, si. Mais bon bref.

C'est juste que j'aime trop l'embrasser, déjà. Et j'ai envie de continuer. Sauf que je ne sais pas où il fourre sa bouche. Et je n'ai pas envie de passer mon temps à faire des examens. Donc bon, mieux il se calme.

- C'est okay pour moi, si c'est okay pour toi.

Je soupire.

- Je ne sais pas si c'est okay pour moi, justement. Je vois quelqu'un en ce moment. Enfin, quelques gens.

Il ne sourcille pas.

- C'est sérieux ?

- Pas vraiment.

- Du coup, tu comptes rompre ?

Je soupire.

- Je ne vais pas te mettre de pression, Jordan. Mais sache que si c'est exclusif de mon côté, j'attends la même chose de ta part. Autant tu ne veux pas que je te ramène de saletés, c'est pareil de mon côté.

- Il est clean. Celui que je vois le plus régulièrement.

- Je pourrais te dire la même chose, mais je sais que tu t'en fous. Ce n'est pas exclusif entre elle et moi, alors je ne peux rien jurer. Et si tu m'as fait faire un test d'hépatite avant de m'embrasser, tu sais mieux que moi les risques. Soit on joue, soit on ne joue pas. Tous les deux.

Je soupire à nouveau. Ce gars me prend la tête.

- Je vais rompre.

- Quand ?

- Je ne sais pas.

- Ça n'est pas une réponse satisfaisante, ça.

- J'en sais rien, c'est compliqué. Ce n'est pas comme toi, avec des gens qui ne comptent pas.

- Tu as dit que ça n'était pas sérieux.

- Certes. Mais ce sont des gens impliqués dans ma vie au-delà du cul. Il y aura des conséquences.

Il garde le silence un moment.

- Je te laisse une semaine.

- Olivier...

- Laisse-moi finir. Je te laisse une semaine pour y penser. Peser le pour et le contre. Analyser les conséquences et les répercussions. Mesurer le risque. Et décider si tu veux tenter le coup ou non.

- Okay.

- Okay.

Il m'adresse un large sourire.

- Tu es vraiment très belle.

Mon cœur rate un battement. C'était inattendu.

- Merci. Toi aussi, tu es très beau.

- Tu es surtout folle amoureuse, mais je vais prendre ce compliment quand même.

J'éclate de rire.

- Merci pour cette matinée, déesse de ma vie. On se dit à samedi prochain ?

Il rigole à mon air dépité.

- Je sais que je vais te manquer. Mais me voir entre temps risque d'influencer ta décision, tu sais bien que je suis irrésistible.

- Ouais, okay, merci Narcisse.

Il rigole encore.

- Bisou ? demande-t-il en approchant sa tête de la mienne.

Est-ce que je veux refuser ?

J'avance ma tête et pose mes lèvres sur les siennes.

Ce baiser est différent. Doux, chaleureux, prévenant...

Comme s'il me disait ''je t'aime''. Mais je perds surement la tête.

Mon corps entier est parcouru de frissons quand on se sépare.

Il caresse doucement ma joue et m'adresse un grand sourire.

- Préviens-moi que tu es bien rentrée, demande-t-il.

Je hoche la tête. Ma gorge est nouée et mon cerveau un peu embrumé.

Il dépose un dernier baiser sur mes lèvres et descend de la voiture.

Il me fait un signe de la main avec un grand sourire – et je suis totalement attendrie devant sa bouille de gamin adorable – avant de se diriger vers l'immeuble qui lui sert de voiture.

J'attends qu'il s'installe avant de démarrer et de rentrer chez moi.

Je stationne à l'intérieur – je n'ai pas l'intention de ressortir – et monte directement dans ma chambre.

Je me pose sur mon lit, sort mon portable et compose le numéro de téléphone d'Abdel.

Je ne veux surtout pas me laisser le temps d'y penser, sinon je vais me dégonfler.

De toute façon, il commençait à s'attacher et à exiger des choses que je ne peux pas – que je ne veux pas – lui donner.

Il répond au bout de la 3e sonnerie.

- Allo, ma chérie ?

Voici ce que je disais. On avait pourtant dit qu'on évitait les noms doux. Bref.

- Coucou Adbel.

- Ça va ? Tu as une voix bizarre.

J'inspire un grand coup avant de lâcher d'un coup :

- Je veux rompre.

Il garde le silence pendant longtemps.

Très longtemps.

Trop longtemps.

Quand il rompt le silence, sa voix est glaciale.

- C'est à cause d'Hassan ?

- Non.

- Pourquoi donc ?

- Parce que je ne veux plus.

- Tu ne disais pas ça avant-hier soir pourtant.

Le peu de scrupules que j'avais à le quitter de la sorte s'envole.

- Non, je ne disais pas ça avant-hier soir. Je le dis ce matin. Tu veux que je te remercie pour la baise d'au revoir, pendant qu'on y est ?

Il rit jaune.

- Je savais bien qu'il devait y avoir une raison pour que tu viennes me retrouver chez moi sans que je te demande.

De mal à l'aise, je suis maintenant soulée.

- Ne fais pas comme si ça t'avait trop dérangé, tu en as profité autant que moi, à en juger tes gémissements et tes larmes.

- Tu n'es vraiment qu'une salope.

Je rigole. Ce n'est pas le genre d'insulte qui m'atteint.

- Tu n'as que ça à dire ? Je t'ai connu plus inspiré.

- Je n'aurais jamais du vouloir faire de toi une personne respectable. Qu'est-ce que j'attendais d'une fille qui passe d'un frère à un autre ? On m'avait prévenu mais je me suis entêté. Trainée un jour, trainée toujours.

Pourtant, c'est toi qui est venu me draguer, sachant que je sortais avec ton ''frère'' comme tu dis.

- Je préfère être une trainée plutôt qu'un gosse en mal d'amour qui envie son frère au point de vouloir sa vie, et sa copine en prime.

Comme je m'y attendais, il se met à hurler et à me traiter de tous les noms.

Abdel qui tient tant à sa respectabilité de façade.

Je ne le coupe pas, je le laisse s'adonner à sa colère. Si ça peut le soulager.

De toutes les façons, c'est la dernière fois que l'on se parle.

Vu le ménage que j'ai à faire à cause d'Olivier – bon, surtout parce que moi-même je veux le gars – je vais devoir changer de numéro. Je ne sais pas où il va m'attraper encore pour me parler.

Quand il semble avoir épuisé son répertoire d'insultes, il entame la chose qu'il fait le mieux : proférer des menaces.

- Mais ne penses pas que tu t'en tireras comme ça. On ne me quitte pas ! Tu verras bien ce qui va t'arriver.

Je rigole encore.

- Je t'ai déjà quitté, Abdel. Mes yeux sont grands ouverts, j'attends de voir.

- Pute. Catin !

- Dont tu ne supportes pas de te séparer ? ça va te passer en tout cas.

Il se lance à nouveau dans un chapelet d'insultes et ça me gonfle.

Je coupe simplement l'appel avant de bloquer son numéro et de souffler.

Une chose de faite.

La plus simple.

Je prends une profonde inspiration avant de composer le numéro suivant.

J'attends que ça sonne deux fois et je coupe.

Puis je patiente, dans une angoisse grandissante.

Il finit par rappeler trois minutes plus tard. Je ne savais pas que 180 secondes pouvaient être aussi longues.

- Allo ?

- Oui, bonjour Dana.

Même sa voix me rend craintive.

- Bonjour Victor. Je voudrais qu'on discute.

Il garde le silence un moment.

- Tu veux rompre ?

Je suis prise de court. Du coup je bégaie un peu.

- Dana ?

- Oui.

- Tu veux rompre ?

- Oui.

Il soupire.

- C'est la troisième fois en 2 mois que tu évoques le sujet, Dana. Est-ce que tu essaies d'attirer mon attention ? C'est à cause de l'histoire du voyage ?

- Non. je veux vraiment rompre.

Il soupire à nouveau.

- Okay. Tu sais qu'il y aura des conséquences, n'est-ce pas ?

C'est moi qui garde le silence cette fois.

Je ne sais pas si j'ai envie de faire autant de sacrifices à cause d'une relation qui commence à peine.

Après, c'est vrai que je veux rompre depuis quelques semaines déjà et que Victor faisait la sourde oreille (bon, je n'étais pas très ferme, je dois dire). Donc c'est une bonne occasion.

- Je suis prête à les accepter, je réponds à Victor.

- C'est dommage. Tu vas me manquer, Dana. Ibrahim passera récupérer la clef de la voiture demain dimanche. Au revoir.

J'ai à peine le temps de répondre qu'il a raccroché.

Je reste quelques instants immobiles, le temps d'intégrer que je suis libérée de Victor.

Victor, c'est mon sugar daddy, celui dont les filles parlaient. Je l'ai rencontré dans l'avion, quand je rentrais de Belgique.

Victor est une personne relativement célèbre dans ce pays et comme je l'avais reconnu, je suis allée lui dire bonjour. On a échangé nos numéros, et le soir même, il m'a invitée à diner.

Au début, il n'était pas question de ''coucheries'' entre nous. De mon côté en tout cas.

Je rentrais dans mon pays avec un diplôme avec lequel je n'avais jamais exercé, un peu beaucoup paumée et j'avais besoin d'occupations.

Victor m'a offert tout ça : une occupation, de quoi faire mes armes dans mon domaine, et un but nouveau.

J'ai été coptée dans son cabinet, en tant qu'assistante de son secrétaire général. J'apprenais, énormément, je m'investissais corps et âme, je voyageais aussi beaucoup... Je me suis fait un carnet d'adresse conséquent, je suis entrée dans des endroits et des cercles dont je ne soupçonnais même pas l'existence.

Victor était pour moi un mentor. Je ne vais pas mentir, il n'a jamais eu la moindre parole ou le moindre geste déplacé.es. Il a agi comme un mentor.

Et au bout d'un an, à apprendre à le connaitre et à vivre dans son aura – parce que c'est un homme vraiment charismatique et très intelligent – j'ai commencé à tomber amoureuse.

Il s'en est rendu compte et m'a proposé de se ''fréquenter''. On se voyait toujours en privé, vu son statut. Il m'a acheté un appartement dans la ville où on pouvait passer des moments tranquilles, deux à trois fois par mois.

Je me doutais qu'il était marié, mais je n'ai jamais vu d'alliance sur ses doigts, ni d'épouse à ses côtés, lors des évènements officiels, alors je me disais qu'il était séparé.

Jusqu'à ce que, sept mois après qu'on ait commencé à se voir, une dame très élégante se présente dans les locaux du ministère et demande à me voir.

Elle m'a expliqué très calmement qu'elle était l'épouse de Victor et qu'elle souhaitait que je cesse de le voir.

Je lui ai expliqué que je n'avais rien à voir avec son ménage et que si elle avait des exigences, elle devrait en faire part à son époux.

Lequel époux m'a évité pendant une semaine après ça, pour finalement venir m'annoncer que je devrais démissionner de mon poste. Le même Victor amoureux qui me chantait partout à quel point il était amoureux et heureux à mes côtés hein ?

C'est ce jour-là que j'ai compris que l'amour ment.

Bref, j'ai démissionné (non sans négocier un pactole) et j'ai continué ma vie. Le fait d'avoir travaillé pour Victor m'a ouvert des portes et j'ai obtenu un boulot assez vite.

Et comme la vie venait de me montrer une fois de plus que l'amour ça n'était pas pour moi, j'ai décidé que j'allais répondre aux appels de la Rue.

C'est comme ça que j'ai rencontré Jean-Michel, le fils du propriétaire de la boite dans laquelle je bosse aujourd'hui. On s'est fréquenté quelques temps, et il m'a dégoté mon job dans sa boite. Au bout de quelques mois, il a voulu que ça devienne sérieux. Je l'ai bloqué et ai couché avec un de ses amis pour consommer la rupture. D'autant que le fameux ami était vraiment un bête de coup. Ça m'aurait fait mal de rater ça pour un gars qui n'est rien pour moi.

Entre temps, je voyais d'autres gens. Pour aller en rencard, pour flirter ou pour coucher, selon mes humeurs.

Un an après la rupture, Victor m'a recontacté. J'avoue que je suis retombée dans ses bras comme l'idiote bien naïve bien cendrillon que j'étais à l'époque. On a recommencé à se voir et deux mois après la reprise de notre idylle, je suis tombée sur sa femme, enceinte jusqu'aux yeux.

Ce jour-là, j'ai pété un câble monumental, Victor s'est répandu en excuses, et le lendemain, une voiture flambant neuf est venue me trouver chez moi.

J'ai compris que pour lui, ça n'était qu'un jeu, je n'étais qu'un caprice.

Ça aurait été trop facile de le quitter. Je suis restée. Et j'ai commencé à moi aussi faire des caprices.

Je ne compte pas le nombre de voyages de groupe que Victor a financé. Il m'a acheté une maison. Il a construit une crèche dans mon quartier et un centre de santé dans mon village. Sans compter le luxe au quotidien dans lequel je vivais.

Je ne me suis jamais posé la question d'où sortait cet argent. Victor est issu d'une illustre famille et sa femme aussi est riche, de ce que j'ai entendu.

Après, il y avait certainement de l'argent du contribuable, mais franchement, je m'en fous. Je paie aussi des impôts. Si je mange l'argent du contribuable, c'est mon argent que je mange. Et si tu es suffisamment bête pour voler à cause d'une personne qui n'est ni ta femme, ni ton enfant, qui suis-je pour t'en empêcher ?

Bref, j'ai mangé son argent pendant deux ans.

Sauf que j'en ai marre depuis quelques temps. Ça fait 5 mois que j'essaie de le quitter. Je fais des demandes déraisonnables, je pète les plombs pour rien, j'ai même commencé à parler du fait que je veuille me marier et que s'il n'est pas capable de m'offrir ça, qu'il me libère. Mais le gars refusait de me laisser partir. Je suis très surprise. Mais j'en suis aussi très heureuse.

Qu'il vienne récupérer sa voiture, je m'en fiche. Ce que j'ai retiré de cette relation en deux ans en espèce ? Je suis totalement capable de me payer trois voitures du même genre.

A part ça, je ne sais pas quelles conséquences il va avoir. M'arracher l'appartement et la maison ? Tout est à mon nom. Acte notarié à l'appui. Qu'il tente. Le tribunal n'est pas pour les animaux. Gâcher ma réputation ? Je n'en ai aucune. Mon nom a déjà fini de circuler dans la ville comme un joint lors d'une soirée étudiante.

Bref, je suis libérée de mon plus gros poids. Le reste, c'est des inconvénients mineurs que je vais régler au cours de la semaine.

Ravie, je me jette sur mon lit et me connecte au WIFI pour envoyer un message de groupe aux filles.

Je fais abstraction des nombreuses notifications qui apparaissent sur mon écran et entre dans notre conversation Whatsapp.

Je ne lis aucun des 300 messages en attente et leur envoie :

Moi : c'est fini avec Victor.

Immédiatement, elles se mettent toutes à écrire.

LME : NON C'EST FAUX !

Oz : Han ???

MT : chantons le seigneur, un miracle est arrivé dans la vie de sa fille.

TSW: c'est à cause d'Olivier?

Pendant que je réfléchis à par où commencer pour expliquer cette histoire, mon téléphone se met à sonner. C'est Nath.

J'ai à peine décroché qu'elle se met à hurler.

- Pitié Dana, je t'en supplie, dis-moi que tu n'as pas couché avec Michael.

- Euh, non...

- Ouf. J'ai vu que tu as gbra Victor, alors j'étais inquiète. Surtout, surtout, tu ne le fais pas, okay ?

- Et pourquoi ça ?

- Parce que j'ai parié avec mon frère que tu n'allais pas le faire.

Nathalie et son frère ? deux idiots qui passent leur temps à miser des sommes astronomiques sur des sujets débiles.

- C'était ça, les 5 millions dont tu parlais hier ?

- Oui. Et là, mon frère a parié qu'il ne lui faudrait pas plus de 2 semaines pour te mettre dans son lit.

J'ai envie d'être offensée, mais à quoi bon. Depuis hier, je n'entends que la réputation de Michael-Olivier. Et je sais qu'il me plait vraiment beaucoup et que sans cette histoire ''ménage'' dans ma vie, je serais en ce moment en train de le ride de toutes mes forces. Autant ne pas faire la fausse prude.

- On parle de combien ?

- 15 ?

Je suis prise d'une quinte de toux.

- Ton frère parie 15 millions sur ma sexualité ? attend, il vend la drogue et il veut blanchir son argent?

- Non, il n'est pas suffisamment intelligent pour ça. Apparemment il a touché son bonus annuel et il ne sait pas quoi en faire.

je ne sais même pas pourquoi je suis surprise, le frère de Nath a toujours été un flambeur. Il dit qu'il s'est lancé comme défi de finir son argent avant de mourir, n'ayant aucune intention de se marier ou d'avoir des enfants. Et comme il a vraiment beaucoup d'argent, il fait parfois n'importe quoi.

- Mieux je ne dis rien. J'ai combien dans les 15 millions ?

- 500 mille ?

- Bye.

Elle soupire.

- Tu veux combien ?

- Cinq millions.

- Jamais.

Je rigole.

- Tu sais combien c'est dur de ne pas coucher avec le gars ?

Elle soupire.

- Trois millions. Dernière offre.

- Adjugé vendu.

- Je te hais. Bye.

Je rigole toujours quand elle raccroche.

Avant de me rendre compte dans quoi je me suis embarquée.

Comment je vais réussir à attendre deux semaines face a ce si beau morceau de viande ?

                         

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