GOAT
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Chapitre 4 Chapitre 04

4.

Driiiing Driiiing !!!

Oh Seigneur ! Un portable qui coute aussi cher, voilà la sonnerie de réveil comme si c'est la guerre.

Driiiing Driiiing !!!

Je grogne et me tourne dans le lit en essayant d'ignorer le réveil, mais il continue de sonner.

Moi aussi, quelle idée de donner rendez-vous à quelqu'un un samedi à 9h ?

Je m'agite pendant encore 30 secondes avant de me décider à ouvrir les yeux. Je récupère mon portable posé sur la table de chevet, coupe le réveil et me redresse dans le lit.

Il est 5heures du matin. J'ai envie de pleurer. Mais comme c'est moi-même qui ai créé mon problème, je vais assumer.

Je sors du lit, vais me rincer le visage et me laver les dents avant de me diriger vers mon dressing.

J'enfile un collant noir, une brassière de sport, un t-shirt ainsi que mes baskets.

Je range mon tapis de yoga dans mon sac de sport, ainsi que tous mes accessoires : blocs, élastiques et mini haltères.

Je récupère ensuite mon portable que j'avais laissé sur le lit, mon casque et le brassard de mon portable.

Quand je sors de la maison, il est 5h15.

Mon sac sur le dos, je courre pendant 20 minutes, jusqu'à la salle de sport non loin de chez moi.

En général, à cette heure, il n'y a pas grand monde et je peux profiter pleinement.

Je fais une heure de sport : 30 minutes de yoga et 30 minutes de renforcement musculaire.

Au retour, pareil, je courre jusqu'à chez moi.

J'arrive un peu après 7h et j'ai à peine le temps de ranger ma chambre, prendre une douche et nettoyer la salle de bains.

Quand je termine de me préparer, il est déjà 8h40.

J'envoie automatiquement un message à Olivier pour le prévenir que je serais en retard de 5 minutes.

En vrai, je ne sais pas, je n'ai pas encore regardé le trajet, mais je préfère prévenir.

Heureusement, il est encore relativement tôt et la circulation est dégagée. Je stationne à notre point de rendez-vous et je l'appelle. Il m'indique qu'il est installé à l'intérieur et je descends de la voiture pour le rejoindre.

Il se lève quand il me voit arriver et se penche pour me faire la bise. Sa peau est douce et son étreinte est à la fois douce et ferme.

Je m'installe face à lui et il prend ma main dans la sienne.

- Tu m'as vraiment manqué, déesse de mon cœur.

- Et toi donc, amour de ma vie !

Il sourit, il a l'air un peu soulagé. Peut-être avait-il peur que je ne veuilles plus jouer le jeu.

- Bien dormi ? demande-t-il encore.

- Toujours, avec la pensée de toi dans mes rêves.

Il rigole.

- Tu es douée.

Je ris aussi.

- On m'a dit que tu étais toi-même un expert. Je dois être à ta hauteur.

Il ne répond rien, se contentant de sourire.

Heureusement, une des serveuses arrive à ce moment-là avec un menu pour moi.

Quand elle me reconnait, elle sourit et me demande si je veux quand même voir le menu ou si je prendrais comme d'habitude. Je confirme que je prendrais comme d'habitude mais je garde quand même le menu. On ne sait jamais.

Quand elle s'en va, Olivier reprend ma main dans la sienne.

- Ta peau est tellement douce.

- Je sais que tu aimes la toucher, alors j'en prends grand soin.

Il éclate de rire.

- Très douée.

- Merci, maître.

On se taquine comme ça pendant qu'on prend des nouvelles l'un de l'autre.

Il me dit qu'il a passé une semaine exténuante mais que le fait de me rencontrer lui a fait comprendre l'expression ''la lumière au bout du tunnel''. Je lui réponds que ma semaine a été tranquille mais que j'avoue que de le rencontrer en a été le point culminant.

On reçoit nos commandes, moi un menu continental (œufs, pain, beurre, jus de fruits et viennoiseries) et lui un menu oriental (salade, labneh, légumes et pain).

Avant qu'on commence à manger, il sort de son sac une enveloppe qu'il me tend. Parce qu'il risque d'oublier, envouté qu'il est par mon charme. Ce sont ses mots, pas les miens.

Je les regarde vite fait (négatifs comme on s'y attendait) avant de les ranger dans mon sac.

On mange en faisant connaissance. J'apprends qu'il a 31 ans, qu'il est chirurgien cardio-thoracique et qu'il veut devenir professeur. Il est issu de deux familles de médecins sur 3 générations et a toujours voulu faire ça. Il a deux frères, un avocat et l'autre pharmacien, et une sœur, encore étudiante en musique. Et d'après lui, il est célibataire, sans enfants.

- Pourquoi ? je demande.

- Je t'attendais, répond-il doucement.

- Menteur.

- Et pourtant... mais c'est surtout parce que je n'ai rien à offrir en ce moment. Le peu de temps libre que m'accorde mon travail, je le passe avec ma famille et mes amis. je n'ai ni temps, ni énergie, ni grosse volonté pour entretenir une relation amoureuse.

- Donc il n'y a aucune femme dans ta vie ?

- Bien sûr que si, ma mère et ma sœur.

Je lui jette un regard torve.

- Tu sais ce que je veux dire.

Il rigole.

- Il y a des femmes dans ma vie. Certaines qui entrent et d'autres qui sortent. Certaines pour quelques jours ou pour quelques mois. Toujours des passagères. Mais il n'y en a aucune qui compte en tout cas. La place est toute libre pour toi.

Je fronce le nez.

- Parce que tu veux me faire croire que je vais réussir là où tant d'autres ont échoué ?

- La façon dont tu dis tant d'autres me brise le cœur, bébé. Je ne sais pas ce que tu as entendu, mais c'est loin de la réalité.

- Donc tu reconnais qu'il y a matière à entendre ?

Il rit.

- Ce serait être idiot que de penser le contraire. Et même si tu n'as encore rien entendu, ça viendra.

- Mais tu veux me faire croire que c'est faux ? Ou qu'avec moi, ce sera différent ?

- Oh, ce que tu entendras sera certainement loin de la vérité. Et il ne tient qu'à toi que ce soit différent avec toi. Pour répondre à ta question, les autres n'ont pas vraiment échoué. Je ne leur ai simplement accordé aucune chance de réussir. Ce que je suis prêt à faire avec toi.

- Pourquoi ?

- Parce que je t'attendais.

Son air sérieux, la façon dont son regard est fixé sur moi, sa voix douce et ferme, comme s'il voulait disait la vérité et me suppliait de le croire...

Je suis parcourue d'un frisson. Il est fort. Très fort.

- Et si je ne veux rien de sérieux ? Et si je ne veux pas compter plus qu'une autre ?

- Ce sera à toi de décider. On fera ce que tu voudras. Je ne te forcerais jamais à rien, je n'essaierais pas non plus de te faire changer d'avis. Je veux juste que tu saches que si jamais tu veux compter pour moi, je suis disposé à te faire de la place.

Ses mots m'ont atteint en plein cœur. Ou dans ce qu'il en reste. Je sais, aussi facilement.

Mais vous verrez son air, il est difficile de ne pas gober ses paroles.

Je n'en montre rien, cependant. C'est moi Jordan ou pas ?

Je me contente de hocher la tête et de continuer à manger.

- Bon, reprend-il au bout d'un moment, je t'ai tout dit sur moi. C'est ton tour maintenant.

- Que veux-tu savoir ?

- Tout ! du plus important au plus insignifiant. De ta saveur de glace préférée à ta pointure en escarpins. De ton groupe sanguin à tes différentes allergies.

Son sourire est contagieux. Alors, je me mets à lui parler de moi.

- Bah j'ai 29 ans. Je suis enfant unique. Ni frères, ni sœurs. Mais la vie m'a donné 6 sœurs magnifiques.

- c'est avec elles que tu étais en boite ?

- Oui. On est inséparables depuis le premier jour du collège.

Je me mets à lui raconter dans quelles circonstances j'ai connu les filles et certaines anecdotes de nos années lycée.

La conversation est fluide et même les rares blancs sont hyper confortables.

Quand on termine de manger, une heure plus tard, je le laisse régler avant de lui expliquer la suite du programme.

- On va aller dans un endroit plus tranquille pour discuter.

Il affiche un air dubitatif.

- Tu veux me montrer ta collection d'estampes japonaises ?

Je rigole.

- Non. je veux vraiment discuter.

- Okay, répond-il en haussant les épaules. Je te suis.

On sort et je lui demande de laisser sa voiture devant la pâtisserie pour monter avec moi.

Il accepte sans hésiter et s'installe sur le siège passager.

Je trouve ça très agréable qu'il ne fasse aucun commentaire, contrairement à Abdel qui passe son temps à râler quand il monte en voiture avec moi parce qu'il refuse de se faire conduire par une femme.

On roule moins de 5 minutes, et c'est tant mieux, parce que son parfum commençait à me monter la tête, et quand je stationne devant une clinique, il ne fait aucun commentaire.

Il descend sans mot dire, se contente de me suivre et de s'asseoir où je lui demande.

Je discute un moment avec l'auxiliaire médicale, règle ce qu'il faut et vais rejoindre Olivier sur les bancs pour attendre notre tour.

Dès que je m'assois, il me prend la main et la garde dans la sienne, toujours sans dire un mot.

Le silence entre nous est confortable, mais je suis intriguée qu'il ne soit pas intrigué.

Alors je demande :

- Ça va ? Tu es bien silencieux depuis tout à l'heure.

- Oui ça va. Toujours, quand je suis avec toi.

Je souris.

- C'est juste que depuis qu'on a stationné devant la clinique, j'ai deviné qu'on était venu pour refaire des tests, du coup j'essaie de deviner ce qui a bien pu t'arriver pour que tu sois aussi peu confiante.

- Oh, tu es psy, en plus de cardiologue ?

- Pour toi, je serais ce qu'il faudra que je sois.

Ce type...

Donc les femmes qui tombent amoureuses en deux jours, c'est comme ça que ça se passe ?

- Mais tu n'as pas à te cacher derrière de l'ironie pour ne pas répondre à la question. J'attendrais que tu sois prête à m'en parler.

- Qui te dit qu'il y a quoi que ce soit à dire ?

- Je le devine. Tu as manifestement pris rendez-vous à l'avance, avant même de recevoir mes résultats donc. Ce n'est pas anodin.

- Mais tu aurais pu falsifier tes résultats, en plus tu es médecin, c'est facile pour vous.

Il hoche la tête doucement.

- Quelqu'un t'a déjà fait le coup ? Un médecin ? Ajoute-t-il quand je ne réponds pas.

Sa main serre la mienne un peu plus.

- Je suis désolé.

- Il n'y a pas de raison. Ça n'était pas toi.

- Mais je te le rappelle, je pense.

Il porte ma main à ses lèvres et y dépose un baiser mouillé.

- Je ferais tout pour te prouver que je n'ai de commun avec lui que mon métier.

J'ai envie de lui dire que je n'ai jamais accepté qu'il se passe quoi que ce soit entre nous. Mais je n'y arrive pas.

Il est beaucoup trop adorable.

Je n'ai pas le temps de réfléchir à une autre réponse, parce que l'infirmière vient nous chercher pour nous emmener en salle de prélèvements. Nous ne sommes pas dans la même salle, et quand il doit me lâcher la main pour aller dans la sienne, je me sens tout d'un coup vide et nue.

Les prélèvements se font rapidement, et moins de 10 minutes plus tard, on est de retour dans la salle d'attente.

Dès qu'il s'assoit, il me reprend la main et soupire d'aise.

- Je me sentais vide d'avoir lâché ta main.

- Moi aussi.

Je ne devrais pas l'encourager. Vraiment pas.

- Je suis sérieux, ajoute-t-il en me regardant dans les yeux

- Moi aussi.

Il porte de nouveau ma main à ses lèvres avant de me sourire et de replonger dans ses pensées.

Je ne l'interromps pas, les miennes m'occupent assez.

Très honnêtement, je ne comprends pas moi-même ce que je fais ici avec lui.

Certes, il me plait. Et j'ai l'intention de coucher avec.

Mais je ne demande pas de tests à tous les gars qui me plaisent. Comme je lui avais dit, je n'embrasse pas si je ne connais pas l'état de santé des gens. Mais ce n'est pas comme si je n'ai jamais couché avec des gars sans les embrasser. Donc, pour ce que je prévois avec lui, c'est inutile. En plus, de venir avec lui faire les tests ? En général, je me contente d'expliquer aux gars que je ne considère comme fiables que les tests de cette clinique et je leur indique la localisation.

Me tracasser de la sorte, un samedi matin qui plus est, ne me ressemble absolument pas.

Si je suis sincère avec moi-même, je devrais reconnaitre que je suis emballée. Très emballée. Et ça m'inquiète. Je ne le connais que depuis deux jours.

C'est viscéral. Physique, certes, mais un peu plus.

Je ne suis pas amoureuse. Pas encore, j'ai envie de dire. Mais ce n'est qu'une question de temps, je le ressens.

Les japonais ont une expression pour ça : koi no yokan.

Comme si je n'avais pas suffisamment de problèmes pour venir me fatiguer avec l'amour.

Mais bon, comme dit mon Fonds de Commerce, on est déjà assis par terre, est ce qu'on peut tomber encore ?

Au bout d'une petite attente de 20 minutes, marquée par un silence de cathédrale, seulement interrompu par les petits baisers qu'Olivier déposer sur ma main, on nous demande d'aller au bureau du médecin pour prendre nos résultats.

Je me retiens de lever les yeux au ciel. Cette fille est une vraie fouine.

On suit l'auxiliaire de santé qui nous conduit au bureau du Dr Alyssa Sanogo.

Oui, cette sorcière croqueuse d'hommes est médecin.

En principe, elle n'a pas besoin de nous voir pour qu'on nous donne nos résultats. Mais comme je l'ai prévenue que je viendrais ce matin avec de la compagnie, je suppose que ses esprits de kpakpatoya sont réveillés.

On nous fait entrer et, au sourire que cette chipie affiche quand elle voit Olivier derrière, je sais qu'on va faire ma sauce dans le groupe tout à l'heure.

Elle nous demande de prendre place et remonte ses lunettes sur son nez. Elle n'en a même pas besoin, mais estime que ça fait plus pro, un médecin à lunettes.

Elle commence par nous poser des questions sur nos antécédents de santé et antécédents de MST/IST, avant de nous donner les conseils d'usage.

Puis elle nous tend les enveloppes contenant nos résultats et nous laisse seuls un moment pour qu'on puisse les ouvrir.

Je tends la mienne à Olivier et je récupère la sienne.

Comme les résultats qu'il m'a montrés ce matin, tout est négatif.

- Alors ? demande-t-il.

- Oh, tu ne connais pas déjà ton résultat ?

Il rigole.

- Ce n'était pas un alors pour demander mon résultat. C'était le alors de ''Alors, est ce que je peux t'embrasser maintenant ?''

- Je trouve que tu es un peu trop obsédé par l'idée de m'embrasser.

- Ce n'est pas une nouvelle, je me suis assuré que tu le remarques.

Je me tourne vers lui, le regard ferme, histoire de me donner un petit genre. Mais en vrai, j'ai grave hâte de l'embrasser.

- Tu sais qu'on va devoir les refaire dans 3 mois, n'est-ce pas ?

- J'aime le fait que tu projettes avec moi dans 3 mois.

Et moi, j'ai peur de ça. Je ne me projette pas. Plus.

- Mais oui, je sais, reprend-il.

Je soupire.

Si je l'embrasse, je ne vais plus embrasser personne d'autre pendant 3 mois, le temps des tests de confirmation. Parce que j'ai beau être une playeuse, je mets un point d'honneur à ne pas rendre mon partenaire du moment malade. Et si je ne l'embrasse pas, Abdel va comprendre et refuser qu'on continue de coucher avec lui. Or coucher avec Abdel, c'est à la fois ma lumière et ma thérapie ces temps-ci. Comment vais-je survivre 3 mois à ça ? Est-ce que ça en vaut la peine ?

Je soupire à nouveau.

Olivier rigole à côté de moi.

- Wow. Tu réfléchis autant pour savoir si tu peux m'embrasser ?

- Parce que ça implique beaucoup de choses.

- Les seules choses que ça devrait impliquer, c'est ta bouche et la mienne. Mais je peux comprendre si tu ne veux pas.

- Je veux...

Merde ! Dana ! Tu es jordan. Tu n'embrasses pas les gens dehors comme ça. Et surtout, tu ne leur dit pas comme ça que tu veux les embrasser.

- Qu'est ce qui te retient alors ? demande olivier.

Et puis merde hein.

Je me penche vers lui et pose mes lèvres sur les siennes.

Deux petites secondes, avant que je ne me détache de lui.

Il soupire d'aise, avant de poser ses mains de part et d'autre de mon visage et de m'embrasser.

Ses lèvres s'entrouvrent, et il vient taquiner ma bouche de sa langue.

Je lui cède le passage et le baiser devient vorace. Sa langue danse avec la mienne, nos dents s'entrechoquent, nos lèvres se dévorent.

Meilleur baiser de ma vie.

Ça a du bon de fréquenter des gens au passé douteux, on peut compter sur lui pour avoir l'expérience et savoir embrasser.

Je suis à deux doigts de quitter ma chaise et m'asseoir sur ses jambes à lui.

Son baiser me donne envie de me frotter tout contre lui.

Son baiser me donne envie de baiser avec lui jusqu'à ce que l'un de nous s'évanouisse.

Mais heureusement qu'il y a un Dieu pour les pauvres, parce qu'avant que je ne mette mon plan à exécution, Alyssa revient dans la pièce.

Comme s'il n'avait pas entendu la porte se refermer, comme s'il s'en fichait d'avoir une audience, Olivier continue à m'embrasser. Lentement. Avec délicatesse. Son baiser langoureux se transforme en petits smacks mouillés avant qu'il se décide finalement à me lâcher.

- Wow, murmure-t-il.

- Wow, je réponds en écho.

- Wow, rajoute Alyssa. J'ai cru m'être téléporté et être arrivée sur le tournage d'un porno.

Je pouffe de rire, et même si Olivier tient toujours ma main dans la sienne et que son regard sur moi est brulant, notre petite bulle éclate.

Alyssa avance vers nous et tend la main à Olivier :

- Enchantée, beau-frère. Alyssa, la sœur de Dana. Ravie de te rencontrer.

            
            

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