La nouvelle tombe sur ma tête comme une massue. Je suis pris de crampe et mon ventre qui clamait famille il y a quelques heures, s'est soudainement rempli. Je pose le bout du sandwich sur la table basse, puis le laisse tomber sur le coussin. J'ai trop la haine! Je ne comprends même pas comment j'ai pu me retrouver dans ce genre de situation !
Je ne suis pas un monstre! Je n'ai jamais voulu faire du mal à Karla, je l'aime ! Tout ce que je voulais c'était m'amuser et décompresser comme les jeunes de mon âge. Des milliers de personnes sur terre font bien pire que ça ! D'autres vivent ça au quotidien, même sans jamais avoir un quelconque problème ! Pff...Il a simplement fallu que ça tombe sur moi. Et le comble c'est Karla. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ?
Moi (donnant un coup du le mur) : Et merde!
J'ai littéralement envie de tout casser dans la pièce ! Je me retiens parce qu'elle dort a l'étage [soupire]
Je mets le bout de sandwich dans la poubelle, puis je rince les mains. J'arrête tout dans le salon et monte dans la Chambre. Karla dort toujours à poing fermé dans le lit. Je m'approche d'elle, pose un bisou sur son front oui lui caresse doucement le visage.
Moi (la regardant) : Je suis désolé chérie... j'ai merdé [soupirant longuement] j'ai merdé et maintenant mes conneries retombent sur toi... je suis tellement Désolé bébé...
Lentement elle immergé de son sommeil. En ouvrant les yeux, son regard croise le mien. Je change vite la tête de déterrée que je faisais en essayant de paraître neutre.
Karla (d'une voiture, mièvre) : c'est déjà le matin?
Moi (souriant) : non bébé ! Rendors-toi, Désolé de t'avoir réveillé...
Karla (souriante) : Seulement si toi aussi tu te rendors. [Me faisant une place] viens...
Je ne me fais pas prier. Je me glisse dans les draps près d'elle puis l'embrasse Langoureusement. Elle ne tarde pas à s'endormir alors moi, je reste les yeux bien ouverts en repensant à la situation. Et surtout une solution. On parle quand-même de VIH. C'est limite une condamnation à mort! C'est vrai que la médecine est en perpétuel progrès, mais je ne vois pas vivre avec. Et surtout je m'en voudrais à mort d'avoir entraîné Karla l'intérieur [soupire]
J'ai beau essayer de relativiser, mais cette idée le taraude l'esprit. Elle m'empêche de réfléchir normalement. Je me surprenant même à faire une prière, c'est clair que Dieu doit me détester [soupirant] mais je n'ai pas d'autres choix, je suis pris!
Je récupère mon téléphone et consulte mes messages. Dans le groupe, les mecs ne parement que dès cette histoire. Tout le monde flippe et repense à sa vie. Comment ne pas le faire? Ce genre de choses... je pensais même que ça n'existait plus depuis des années ! Je n'aurais pas pu me choper une chaude pisse, rien! Carrément ça...
Quelques heures plus tard, je suis le premier à quitter le lit. Je me rends dans la salle de bain, fais ma vidange avant de passer sous le pommeau d'eau. J'ai même l'impression d'avoir perdu cinq kilos rien qu'en une seule soirée !
Je mentirais si je dis que je n'ai pas leur! Que je ne suis pas mort de trouille, d'abord pour moi mais aussi pour Karla. On parle de vies gâchées, écourtées! De rêves et d'ambitions revus à la baisse. Le choc, le regard des gens [grinçant des dents] honnêtement je ne sais pas comment Est-ce que je pourrais gérer si les résultats sont positifs.
Perdu dans mes pensées, je laisse l'eau ruisseler sur l'ensemble de mon corps. Je sens des mains toucher mon sexe qui semble de réagir. Dans un sursaut de lucidité, je reprends mes esprits et me dégage violemment.
Karla (me regardant) : Hey, Qu'est-ce que tu as!? C'est moi Nel...
Moi (soupirant) : Désolé, j'étais un peu loin dans mes pensées [arrêtant l'arrivé d'eau] tu t'es levé depuis?
Karla (s'étirant) : Nope ! En faite je venais faire pipi lorsque je t'aime vu prendre ta douche.
Moi (enfilant une Serviette) : Ha d'accord !
Je sors de la salle de bain aussi vite que possible, puis enfile mon caleçon
Moi (regardant mon sexe) : Traitre !
J'enfile ensuite un jeans, un t-shirt et un Bombers au-dessus. Pas le temps ni la force d'en faire plus. J'ai fautes problèmes plus urgent à gérer.
Karla (adossé contre le cadrant de la porte) : Tu sors?
Moi (cherchant mon portefeuille) : Oui! J'ai des affaires à régler. Tu fais comme chez toi. J'ai laissé un peu de liquidité sur le chevet du lit.
Karla (tirant la tronche) : Et c'est quoi comme affaire? Je pensais que tu étais là pour moi...
Moi (soupirant) : Bien-sûr, que je suis là pour toi chérie. Juste que l'affaire est venu me trouver ici. Je n'en ai pas pour longtemps, Ok?
Karla (roulent les yeux) : Je ne resterais pas enfermée à t'attendre Nelson. Je ne suis pas la gardienne de cette maison.
Moi (la regardant) : Je ne t'ai pas demandé de le faire Karla. Laisse-moi juste régler cette affaire et ensuite je te promets de te revenir. Ok? S'il te plaît...
Karla (boudant) : Bref, fais comme tu veux Nelson. [Récupérant ses affaires]
Moi (passant ma main sur mon visage) : Karla comprend-moi s'il te plaît ! Je sais que tu prends sur toi, que tu fais de ton mieux, je le sais ! Et je te jure qu'une fois cette histoire réglée, tour sera différent. Je changerais du tout au tout. Je passerais mon temps à te faire plaisir, à te gâter, te traiter comme la reine que tu es. Je te jure...
Elle me regarde intensément pendant un moment avant de continuer à s'habiller sans rien répondre [soupire] une fois qu'elle a fini, elle récupère son téléphone et son sac à main.
Karla (me regardant) : Je n'ai pas d'affaires ici. Il faudra que j'aille en prendre quelques-unes à la maison.
Moi (la regardant) : Merci... je te déposé chez ta mère alors?
Karla (hochant la tête) : Ok!
On sort de l'appartement bras dessus dessous. Je ferme derrière nous, puis on se met en route. C'est samedi auj9, la circul6 est plus ou moins fluide sauf dans les ronds-points [Soupire] je le laisse devant l'entrée de sa mère.
Moi (l embrassant) : Je t'aime Karla... je t'aime tellement !
Karla (souriante) : C'est bon, pas besoin d'en faire des tonnes. Je t'ai dit que je prenais juste des affaires [me regardant] On se revoit ce soir
Moi (la regardant) : ce n'est pas à cause de ça! Je veux simplement que tu le sache. Je t'aime à n'en plus finir, tu es tellement précieuse pour moi Karla, je te jure.
Karla (toute rouge) : Je t'aime aussi! Bon dépêche...
Moi (Lui passant les clés) : A vos ordres chef!
J'attends qu'elle passé la porte d'entrée pour démarrer et m'en aller. Je mets le cap à la clinique el rapha. J'ai un oncle qui bosse là-bas du coup, j'espère jouir de certains privilèges. De plus c'est un bon grand. Il comprend les choses étant lui-même passé par là.
Je gare au parking, puis me présente à la réception. Je décline mon identité que de suite, la réceptionniste m'indique son service. Je suis les indications jusqu'au service de cardiologie.
... : Nelson !
Je me retourne, balaie la pièce du regard puis tombe sur tonton Mickaël. On se fait l'accolade avant qu'il ne me demande de le suivre, ce que je fais.
Lui(le regardant) : Je suis surpris de te vois ici surtout après ce que Frederick a fait.
Moi (soupirant) : Les parents ne sont pas au courant [baissant la tête] c'est une longue histoire tonton Mickaël.
Lui (secouant la tête) : Ce sont ENCORE les fesses qui t'amènent ici hein !?
Moi (rire jaune) : C'est compliqué...
Lui (le regardant) : Maintenant que j'y pense, j'ai vu ta petite métisse ici il y a quelques jours. C'est quoi encore son prénom ?
Moi (me grattant la tête) : Karla... et oui, je suis là avec elle!
Lui (secouant la tête) : Humm petitttt ! [Eclatant de rire] Le sauveur de toute une nation.
Moi (soupirant) : Laisse d'abord grand... je suis dans les problèmes.
Lui (s'adossant conte son siège) : Qu'est-ce qu'il y a!? Je n'ai pas bien compris les messages que tu mes envoyé ce matin.
Moi (soupirant longuement) : Tu sais qu'en France c'est chaud. Avec la fraîcheur qui te gèle même les bourses, il fait trouver le moyen de se réchauffer...
Lui (arquant les sourcils) : Tu es engrossé une petite là-bas !? Tu suis déjà les pas de Frederick. C'est la crise cardiaque que tu veux, donner à ta mère hein? Même pas deux mois? Toi aussi tu t'y mets!?
Moi (passant ma main sur mon visage) : Non tonton, et à vrai dire je préférais mille fois que ça soit une grossesse plutôt que ce qui me tombe dessus.
Lui (me regardant) : Qu'est-ce qui se passe Nelson !?
Les crampes me reprennent, ma George de nous directement. Je respire quelques minutes, avant de tout lui raconter.
Lui (soupirant) : Du coup il se peut qu'elle aussi soit contaminée... ! [Se levant] Qu'est-ce que tu as foutu Nelson...
Moi (la voix tremblante) : j'ai merdé tonton Mickaël. Je sais! Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais sans hésiter. J'ai [soupirant] j'ai peur... j'ai terriblement peur d'avoir été contaminé. Peur de créer que la vie deviendra, peur de comment je serais perçu... j'ai peur de tout ce qui s'en suivrai si le test est positif. J'ai peur pour Karla, parce qu'elle n'a rien fait...
Pour éviter de pleurer je ramène la tête en arrière en passant ma main sur mon visage.
Lui (soupirant) : De toute manière ce qui est fait est fait! Il faudra assumer ce qui en suivra. Je te parle en tant que docteur, mais surtout en tant qu'oncle, de nos jours plus personne ne meurt de cette maladie. C'est même possible d'avoir une vie normale tout en l'ayant. Il y a des gestes à adopter des précautions etc... mais c'est possible de vivre avec Ok!?
Moi (les yeux rouges) : Mais je n'ai pas envie tonton Mickaël ! Je n'ai pas envie d'être condamné pour une erreur. Une seule erreur ! Je ne suis pas le premier ni le dernier à faire ce genre de choses. Ni même à voir ailleurs! Pourquoi c'est sur moi que c'est tombé !? Pourquoi !? Qu'est-ce que j'ai bien pu faire au bon Dieu!
Lui (me regardant) : Qu'est-ce que tu dirais alors des enfants qui naissent avec parce l'un des parents était contaminé !? De celles qui se font violer et découvrent peu après qu'elles sont infectées ? Tu es responsable de tes actions, tu as choisi! D'autres n'ont pas eu le choix Nelson.
Moi (retenant mes larmes) : Je ne vais pas le supporter tonton...
Lui (soupirant) : La première chose à faire c'est d'abord faire ces analyses. Une fois les résultats en main on avisera. S'affoler lorsqu'on ne sait pas ne sert à rien Ok?
Moi (la gorge nouée) : Ok...
Lui (me donnant une tape sur l'épaule) : Reste calme petit !
Je me levé et le suis au laboratoire. Je ne m'occupe pas de la paperasse. Je suis simplement assis, le cœur battant, attendant que mon oncle ma fasse signe. Une fois que c'est bon, il me demande d'entrer dans la pièce. Je signe un document avant que la dame ne me fasse la prise de sang.
Lui (me regardant) : On va en profiter pour faire un bilan général.
Moi (hochant la tête) : Ok...
Je les laisse faire ce qu'ils veulent, je n'ai pas le cœur à contester. Je suis effrayé, littéralement effrayé. A cause d'une simple connerie, je me retrouve dans la merde ! Seigneur, n'oublie pas ton enfant pardon. Si tu es qui tu prétends être, ne m'oublie pas.
Moi (dans ma tête) : Seigneur je te jure que si ces analyses sont négatives, je ne vais plus jamais aller voir ailleurs. S'il faille même après ça, j'aille me présenter chez les parents de Karla, je le ferais sans rechigner. Mais par pitié, fais en sorte que je n'ai rien...
Une fois la prise de sang terminé, je remercie tout le monde avant de sortir.
Lui (me regardant) : C'est normalement 7 jours, mais je vais demander à ce que les choses soient faites plus rapidement. Je t'appelle lorsque les résultats sont disponibles.
Moi (le tcheckant) : Merci tonton!
Lui : De rien! Je n'ai pas besoin de te demander de rester tranquille n'est-ce pas ? Et pas de rapports, même s'ils sont protégés. Ok?
Moi (hochant la tête) : Bien sûre ! Merci beaucoup...
Lui (souriant) : Ya pas de quoi ! Et n'y pense pas trop, ok ? Attends simplement les résultats. Rien n'est définitif. Et il faudrait que Karla fasse aussi des tests. Juste pour s'assurer que tout va bien. Ok ?
Moi (soupirant) : Mouais. Je verrais comment lui en parler...
Lui (me donnant une tape sur l'épaule) : Ca va aller ! Ok ?
Moi (me raclant la gorge) : Oui.
Il me raccompagne jusqu'à mon véhicule puis vaque à ses occupations. Je m'installer, introduis la clé dans le contact puis prends une grosse bouffée d'air. Je ferme les yeux en essayant de réguler ma respiration, en vain ! J'étais toujours aussi stressé, mort de peur ! [Soupire] Je ne sais pas comment je ferais pour supporter cette attente. Et surtout pour faire en sorte que Karla ne le remarque pas ! Je me suis mis dans une merde qui n'a pas de nom...
Au bout d'un moment, je fini par démarrer et mettre le cap à la maison. Une fois sur place, rien qu'à l'odeur, je sais que Karla s'y trouve. Je prends une forte inspiration puis je fais comme si de rien n'était. Je l'embrasse langoureusement puis me rends dans la salle de bain. C'est anxieux que je prends ma douche puis la rejoint dans le séjour. Toute la soirée, elle tente tant bien que mal de passer à l'acte, mais je la repousse gentiment. Je sais que c'est frustrant...mais c'est pour notre bien à tous les deux.
J'essaie de paraitre le plus normal possible, je fais de mon mieux afin qu'elle ne se doute de rien, mais je vois bien qu'elle a des doutes. [Soupire] Tout le week-end, les questions fusent dans tous les sens, les regards appuyés et les sous-entendus venant d'elle. Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui répondre ? Que je l'ai trompé ? Que je suis peut-être infecté ? Et que donc elle est pari cochet, potentiellement porteuse du virus ? Non [secouant la tête] Je ne suis pas fou ! Je ne peux pas la perdre.
Peut-être que cette maxime disait vrai : « on se rend compte de ce qu'on a, seulement lorsqu'on le perd ». Et maintenant que je suis sur le point de perdre Karla, je me rends compte d'à quel point elle compte pour moi. D'à quel point elle m'est indispensable. Depuis trois ans qu'elle partage ma vie, je n'ai JAMAIS eu à me plaindre d'elle. Bien au contraire, elle me démontre chaque jour un peu plus qu'elle m'aime et qu'elle en vaut la peine. Je suis jeune, j'ai fait le con c'est vrai...Mais je me rends compte maintenant des choses [soupire]
La journée de Dimanche, on se rend à la pointe Denis. Elle m'a dit qu'elle voulait se détendre, aller ailleurs. Et ce n'était pas pour me déplaire. D'autant plus que les parents ne doivent pas me voir dans la ville. C'est mieux qu'être caserné entre quatre murs blancs. On pose nos affaires dans le bungalow que j'ai loué pour l'occasion, on se change puis on va bronzer au soleil. Karla prend des photos et profite vraiment du moment tandis que moi, la boule que j'ai dans le ventre ne me quitte pas.
Je me prête au jeu au début avant que la frayeur ne me gagne. Je me mets dans un coin, face à la mer et laisse libre court à la réflexion.
Karla (me regardant) : Nel ?
Moi (levant la tête) : Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as besoin de quelque chose ?
Karla (me regardant) : Oui ! J'ai besoin d'être avec mon petit ami, pas avec son fantôme...
Moi (grimaçant) : Désolé ! [Me redressant] Je suis là.
Karla (croisant les bras) : Nelson qu'est-ce qui se passe !? Parce que franchement ça ne sert à rien d'être là si ton esprit est ailleurs. Depuis le début du week-end, tu es comme ça ! Froid, distant, ailleurs. Si tu as des ennuis pourquoi est-ce que tu peines tant à m'en parler Nelson ? Pourquoi tu prends tout sur toi comme si nous n'étions pas un couple ? Qu'est-ce que tu as Nelson ?
Moi (soupirant longuement) : Ce n'est pas ça chérie...c'est compliqué ! Je ne sais pas trop quoi te répondre lorsque tu me demandes ça.
Karla (arquant les sourcils) : Je pense t'avoir assez de temps Nelson ! Ne pends surtout pas le fait que je sois passive, pour de l'idiotie ! Je te connais, je vois et je ressens les choses. Nous sommes rien que tous les deux, pour la dernière fois Nelson, je te demande ce qui se passe !
Mon cœur s'est mis à battre encore plus vite. Pour la connaitre je sais que c'est une énième perche qu'elle est en train de me tendre [Soupire] Mais je ne peux rien lui dire. Du moins maintenant. Dès l'instant où je lui dirais, elle me quittera sans se retourner et je ne suis prêt à la perdre.
Moi (la regardant) : Tu te fais des idées Karla...il ne se passe rien ! Juste toutes les choses qu'il y a autour qui commencent à me peser. [Me levant] Mais bon, je suis ici pour toi alors je vais tâcher d'être là autant physiquement que psychologiquement. Ok ?
Karla (me regardant) : ...
Moi (soupirant) : Ne boude pas s'il te plait
J'ai voulu l'embrasser, mais elle m'a mis un vent [soupirant] avant de retourner bronzer. Elle ne m'a plus calculé de la journée malgré mes nombreuses tentatives. Même en rentrant, elle était dans son coin. Le trajet s'est fait dans le silence le plus absolu. La nuit n'était pas fameuse non plus. On a pris nos douche chacun de son côté avant de nous coucher dans le même état [soupire]
...
Karla commence son stage aujourd'hui. J'ai dû me lever un peu plus tôt pour la déposer, à cause des embouteillages. Les bouchons d'un million je vous jure ! Ce pays on va finir par acheter les motos, parce qu'avec les voitures, c'est le retard obligé ! Enfin, en revenant à la maison je m'arrête à boulangerie prendre du pain puis je continue.
Je suis toujours en attente des résultats. Avec Karla [soupire] les choses vont de mal en pire ! Si nous sommes encore ensemble, c'est seulement parce qu'il y a Dieu dedans, si non, elle m'aurait déjà claqué la porte au nez [soupire] Et je le comprends...Mais que faire ? Comment lui dire que je suis en train de jouer ma vie ?
[Sonnerie de téléphone]
Je bondis presque du lit. Je récupère le téléphone et décroche de suite.
T. Mickael : Bonjour petit ! Ça va ?
Moi (le cœur battant) : Bonjour ! Ça pourrait aller mieux...et toi ?
T. Mickael : On essaie de gérer ! Alors, est-ce que tu pourrais passer à la clinique ? Tout de suite ?
Moi (d'une voix mièvre) : Oui...
T. Mickael : Ok ! Je t'attends.
CLIC
Je suis de suite pris de violentes crampes. Malgré la pièce qui était froide, je me suis mis à transpirer à grosse goutte. Je me laisse tomber sur le lit le cœur battant en appréhendant les résultats. Et s'ils sont positifs !? [Soupire] Après ce moment de doute, je me rince le visage, récupère mes clés de voiture et me rends à la clinique. C'est timidement que j'arrive au service du grand. Je sors mon téléphone pour l'appeler, mais la fille à la réception me demande de suive le couloir, ce que je fais.
Je le trouve assis avec des collègues. Je salue respectueusement tout le monde avant qu'on ne rende dans son bureau. Il sort un document de sa poche puis me le passe.
T. Mickael (me regardant) : ce sont les résultats. Je ne les ai pas lus...
Je les récupère en tremblant comme une feuille morte. Je prends une grand inspiration, fais un signe de croix puis ouvre découvre les résultats sans plus trop attendre. Un peu comme un pansement. Je parcours le document dans trop comprendre ce qui est écris. La partie qui m'intéresse c'est la conclusion. Du coup, mon regard se porte uniquement sur le bas de la page.
Moi (sous le choc) : Négatif ! [Levant les yeux] Les résultats sont négatifs tonton Mickael !
Fou de joie, je saute littéralement sur lui ! Vous ne pouvez pas comprendre ce que je ressens en ce moment. Cette joie immense qui m'envahit. Impossible de rester sur place avec cette nouvelle. J'ai envie d'embrasser la terre entière. Il me fait un serment d'une dizaine de minutes avant que je ne m'en aille. je prends une minute pour remercier le seigneur puis Je range le document dans ma poche et rentre à la maison.
Je fais pêter le champagne, puis mets la music à fond. C'est la fête, du moins pour moi. Je m'enjaille pendant une bonne partie de la journée avant d'aller faire quelques courses. Maintenant que je sais que les résultats sont négatifs, il faut que je me récupère ma petite [rire] Je sens que cette nuit ça va chauffer ! Comme toutes les autres nuit d'ailleurs ! On ne le reprendra plus à prendre des risques inutiles, plus jamais! Ce stresse, ces nuit d'insomnie, je ne veux jamais revivre ça.
Je prends une douche rapidement puis me rends au centre-ville. Je prends un bouquet de rose rose rouge, du vin et des chocolats. Je règle la facture avant de lui prendre une peluche grandeur nature à centre affaire. Lorsque je sors, le soleil est déjà couché. Je rentre à la maison le sourire aux lèvres. Je récupère les courses à l'arrière du véhicule puis rentre dans la maison. Je m'arrête lorsque je vois le fourre-tout de Karla plein à craquer près de la porte. Je fronce les sourcils, laisse les affaires sur la table, puis monte les escaliers deux par deux jusqu'à la chambre.
Karla (la voix tremblante) : Un test du VIH Nelson...
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