Le choc thermique dès mon arrivée au Gabon. La chaleur qui m'a envahi, je transpirais déjà à grosse goutte sous mon manteau en laine. J'ai donc dû le retirer et l'attraper à la maison. Je ne tenais même plus sur place. J'ai pris mon sac à main et je me suis faufilée afin d'être parmi les premier à descendre. J'ai enfilé mes lunettes de soleil puis j'ai suivi la queue jusqu'au contrôle. Je les ai passés sans encombre puis j'ai chargé mes valises sur le cadi. J'ai compté les quatre valises, et une fois le compte était bon, je me suis dirigée vers le hall d'entrée.
J'ai balayé le hall du regard à la recherche de Rosie ou de maman. Mais je n'ai vu personne [soupire] Je me pose sur un espace vide avant de sortir mon téléphone. Je n'ai même pas de puce [soupire]
Moi (regardant l'heure) : J'espère qu'elles n'ont pas oublié que je venais aujourd'hui hein !
J'ai patienté un moment avant de le voir arriver d'un pas pressé. La colère que je commençais à ressentir s'est de suite dissipée. Ca fait tellement de bien de la voir en vrai. Je laisse mon cadi pour aller me jeter dans ses bras.
Rosie (me serrant fort dans ses bras) : Désolé du retard. Les embouteillages de la ville !
Moi (soupirant d'aise) : Ce n'est pas grave ! Je suis tellement contente de te voir en vrai. [La regardant] Tu m'as beaucoup manqué Rosie [Les yeux rougissant]
Rosie (me regardant en souriant) : Hey, tu ne vas pas pleurer maintenant ! On est censé être super contentes. Tu es à la maison maintenant [Me prenant dans ses bras]
Je la sers tout contre moi, puis j'éclate en sanglot dans ses bras. Je veux m'arrêter à plusieurs reprises, mais les larmes n'arrêtent pas de couler.
Rosie (l'air grave) : Mais qu'est-ce qui t'arrive Karla ? Qu'est-ce qui se passe... ?
Moi (reniflant) : Rien ! Rien, je suis juste émue et contente de vous voir [reniflant] C'est tout !
Elle me passe un mouchoir en papier que je prends afin d'essuyer mes larmes.
Rosie (soupirant longuement) : Dis-moi que je trompe si la cause de ses larmes ne s'appelle pas Nelson, juste par hasard !
Moi (séchant mes larmes) : Même pas...juste que [prenant une forte inspiration] Je suis contente d'être ici. A la maison...
Rose (soupirant) : Je vais faire comme si je te croyais ! [Sortant ses clés de voiture] Je suis garé un peu plus loin.
Moi (tirant mon cadi) : D'accord !
Je l'ai suivi jusqu'à son véhicule et je n'ai pas pu m'empêcher de siffler lorsqu'elle l'a déverrouillé. Une Rav 4 nouveau modèle.
Moi (chargeant les valises dans le coffre) : Mais vous vivez bien ici hein ! C'est moi qui qui galère à attendre le métro, or ici tu nages dans les grand véhicules.
Rosie (s'installant) : Lol ! Tu sais combien de mois je me suis privée pour avoir ce bijou ? Reste tranquille Mama et installe-toi tranquillement. [souriante] C'est la vie que tu as choisie non !?
Je fais comme elle sans rechigner. Je mets ma ceinture puis sors mon téléphone.
Moi (la regardant) : Tu m'as pris une carte Sim ?
Rosie (démarrant) : Oui ! Regarde dans la poche arrière de mon sac à main.
Moi (prenant le sac) : Ok !
Je fouille le sac et une fois que je tombe sur la Sim, je la récupère. Je change de Sim puis redémarre mon téléphone. A peine j'active la connexion que les messages arrivent en masse. J'ai l'espoir que l'un d'entre eux, soit celui de Nelson, mais c'est mal le connaitre. Pff ! Je réponds aux messages des filles avant de remettre mon téléphone dans mon sac. On discute de tout et de rien sur le chemin jusqu'à la maison.
Moi (retirant ma ceinture) : Tu as dit à ta mère que je ne reste pas avec elle non !?
Rose (descendant du véhicule) : Qui !? Pardon, il faut le lui dire toi-même. Je ne mets pas ma bouche dans vos histoires.
Moi (descendant) : Si elle me garde avec elle, je jure que je ne te parle plus Rosie. Jusqu'à la fin de mon séjour, je ne t'adresse plus la parole.
Rosie (amusée) : Ah bon !? Tu as déjà entendu qu'une personne est morte parce qu'on ne lui a pas parlé !? [Haussant les épaules] C'est comme tu veux ma chérie [Me regardant] Tu ne descends pas tes valises !?
Moi (la toisant) : Tchuips !
Rosie (éclatant de rire) : Oh ! Pour le bien que je veux t'aider ? Toi ma sœur préférée... ?
J'ai allongé le pas jusqu'à la maison en la laissant dans son délire. J'ouvre la porte centrale avec le sourire aux lèvres. Maman bondit de son siège lorsqu'elle me voit puis viens se réfugier dans mes bras.
Maman (en larme) : Ma fille au seigneur !
Moi (dans les bras) : Ne pleure pas maman, s'il te plait...Ne pleure pas. Ok ?
Maman (éclatant en sanglot) : Il ne faut pas suivre, ce sont les larmes de joies ! [Desserrant l'étreinte] Trois ans seigneur ! Regarde comment tu as grandi [me scrutant du regard] Tu portes même déjà les talons aiguilles. Mon enfant oh, seigneur !
Moi (souriante) : Je suis là maman ! Ne t'inquiète pas...
Rosie (rentrant dans la maison) : Moi on ne m'a jamais accueilli de cette manière !
Moi (souriante) : Ne sois pas jalouse ! [Montrant mes dents] N'est-ce pas c'est la vie que tu as choisies ?
Rosie (roulant les yeux) : Je bois tranquillement mon macabo ! [Allant dans la cuisine]
Maman (souriante) : C'est mieux ! [Me regardant] Tu vas bien Karla ? Regarde comment tu es toute maigre ! [Touchant mes bras] Toutes les clavicules sont que dehors !
Moi (amusée) : Maigre comment toi aussi !? C'est la taille économique. Et puis, je suis déjà là. [Posant mon sac à main] Tu as préparé quoi ? J'ai faim !
Rosie (depuis la cuisine) : Comme sa fille est arrivée, Arlette a fait tous genre de plats ! [Bruits des marmites] Depuis trois ans que je suis là, elle n'a jamais fait ce genre de festin pour moi. Merci pour la discrimination.
Maman (éclatant de rire) : Je dis hein Rosie tu as rêvé de moi aujourd'hui ? C'est comment depuis là avec le nom d'Arlette dans la bouche ?
Rosie (sortant de la pièce) : Oh, mais je ne fais que dire ce que je constate hein ! En tout cas, même si c'est pour Karla, je ne vais pas me gêner.
Maman (me regardant) : Tu ne fais pas d'abord sortir tes affaires ? J'ai arrangé ta chambre.
Moi (me grattant la tête) : ...
Rosie (amusée) : Karla, sors tes affaires aka ! On t'a préparé la chambre.
Moi (la bousculant) : Tchuips !
Je retire mes bottes est les laisses dans l'entrée. Nous sommes à la maison du coup, je me mets à l'aise. Je troque mes vêtements contre un pagne que je noue autour de la poitrine avant d'aller m'engouffrer dans la cuisine. Que de la bouffe locale ! Trois ans sans ça, un pur délice. Je prends une assiette, me sers un peu de tout avant de me poser dans le salon avec Maman et Rosie.
On est un peu coupé du reste de la famille. La même histoire qui mine la majorité des familles africaines : La sorcellerie. Tel oncle ou tel grand-père est sorcier, du coup maman a coupé les ponts avec certains membres de la famille. Déjà qu'ils ne sont pas nombreux, trois du ventre de leur mère. On a des contacts avec des cousins et cousines, mais ce n'est pas vraiment ça ! C'est Rosie et moi, comme les deux doigts de la main. Et le fait qu'on ait que deux ans d'écart, a encore plus renforcé nos liens.
On passe le reste de l'après-midi dans une bonne ambiance. On voit le soleil se coucher et les premières étoiles se montrer. Il faut rentrer...mais pas question que je dorme ici. On e connait dans le pays-là. Du coup, lorsque Rosie se lève, je fais de même en enfilant une tenue correcte.
Maman (me regardant) : Mais ou est-ce que tu vas ?
Moi (le regardant) : Je rentre avec Rosie, maman...
Maman (l'air déçu) : Tu ne restes pas ici !?
Rosie (me regardant) : Elle vient juste chercher ses valises. Elle fait la semaine ici avant de me rejoindre...
Maman (changeant de mine) : Ha d'accord.
Moi (lui faisant les gros yeux) : ...
Rosie (souriante) : Viens chercher tes affaires ma chérie !
Je sors de la maison en tirant la tronche. Je récupère deux des valises en laissant le reste dans le coffre. L'une contient les affaires à partager, l'autre mes propres affaires. Rosie s'en va en nous laissant, maman et moi, en comité restreint. On reste ensemble jusqu'à ce que la fatigue ait raison d'elle. Elle vérifie tout dans la maison avant d'aller se coucher. Je ne tarde pas à faire de même. Je prends ma douche, enfile mon pyjama puis me glisse dans les draps froids.
[PING]
Nel (sms) : Hello...tu es bien arrivé ?
Je lis le message sans trop savoir quoi répondre. A vrai dire, j'attendais qu'il m'écrive depuis un moment déjà, mais quelque chose me disait qu'il n'allait pas le faire [soupire]
Moi (sms) : Slt ! Oui, merci.
Nel (sms) : Ok ! Je suis ravie de l'entendre. Alors, tu es contente de revoir la famille ? Ta mère, Rosie ?
Moi (sms) : Oui ! Ça me fait beaucoup de bien d'être avec elles.
[Sonnerie de téléphone]
C'est un appel vidéo de Nelson ! Je bondis du lit et me rends dans la salle de bain. Je retire mon foulard et essaie tant bien que mal de rendre ma perruque un peu présentable. Je reviens dans le lit et c'est là seulement, je décroche.
Nel (souriant) : Hey...tu as tardé à répondre !
Moi (distante) : Oui, j'étais un peu loin du téléphone.
Nel (me regardant) : Alors, comment tu te sens ?
Moi (le regardant) : Franchement Nelson, je ne sais pas quoi te répondre. Hier on s'est pris la tête et aujourd'hui tu m'appelle et me parle comme si de rien n'était. Alors que ce n'est pas le cas.
Nel (soupirant) : Je sais mon cœur ! Et à vrai dire, je prenais un peu d'élan pour te demander pardon. Je sais que j'ai fait le con et tu es en ton droit de ne plus vouloir me parler. Je comprends et je l'accepte. Je suis désolé bébé, vraiment. J'aurais pu, j'aurais dû faire les choses autrement, mais...Je suis désolé Karla. Je t'aime et tu me manques énormément.
Moi (le cœur battant) : Je ne sais pas...
Nel (me regardant) : Si tu as besoin d'un peu de temps, je le comprends ! Je voulais simplement que tu saches que je suis désolé et que je m'en veux. La preuve, je suis ton appart à la recherche de ton odeur, ton parfum [frisson] Tu me manques Karla. Ma femme me manque...
Moi (éclatant en sanglot) : Dans ce cas, qu'est-ce qui t'arrive Nelson !? [Snif] Je ne te reconnais plus du tout [snif] J'ai l'impression que tu prends plus plaisir à être ailleurs qu'avec moi. Je veux dire, si je fais mal les choses, dis-le moi Nelson ! Fais-le-moi savoir au lieu de te comporter comme si c'était moi qui forçais la relation [snif] Tu te permets tout et n'importe quoi nelson, vraiment j'arrive plus à supporter tout ça [en larme]
Nelson (d'une voix mièvre) : Tu as raison sur toute la ligne Karla. Je suis terriblement désolé. Le truc c'est que [soufflant] Les parents m'ont mis sous pression depuis le début de cette année. Ils m'ont réduit les vivres à cause d'une bêtise de Frederick (son frère) a faite. Du coup, tout m'est retombé dessus. Entre les cours et la pression qu'ils me mettaient, je n'ai pas pu supporter Karla. Je suis désolé ! Je ne voulais pas te faire porter mes problèmes, avec tout ce que toi tu avais déjà à subir.
Moi (reniflant) : Si tu ne me dis rien, je ne peux pas faire la magie et deviner ce qui se passe Nelson. Explique-moi clairement les choses au lieu de faire comme si toi et moi ne fessions que coucher ensemble. Parce que c'est exactement comme ça que je me suis sentie Nel. Tu as fini de faire Dieu sait quoi pendant deux longues semaines et tu reviens comme une fleur ? Non, Nelson.
Nelson (baissant les yeux) : Je ne sais pas quoi te dire Karla, si ce n'est tu as raison. Tu as raison à propos de tout ça. J'ai mal géré...Je suis désolé chérie. Je t'aime, je suis désolé !
Moi (les yeux rouges) : ...
Nelson (me regardant) : Ça prendra peut-être un peu de temps pour que tout revienne comme avant. Mais je suis prêt à attendre, à te laisser du temps. Ok ?
Moi (d'une voix mièvre) : Okay...
Nelson (me regardant) : Quand est-ce que tu commences ton stage ?
Moi (me raclant la gorge) : La semaine prochaine. Je dois me rendre en fin de semaine histoire de prendre mes marques. Et toi ?
Nelson (grimaçant) : C'est un peu chaud pour moi ici. J'attends qu'on m'appelle.
Moi (le regardant) : Pourquoi ne pas descendre dans ce cas ? Tu fais Finance, facilement tu trouveras quelque chose ici. Tandis que moi dans le journalisme, c'était vraiment la chance de ma vie.
Nelson : Les parents ne veulent voir aucun d'entre nous au bled.
Moi (grimaçant) : Ha je vois... [Levant les yeux] Je croiserais les doigts que tu trouves vite quelque chose alors.
Nelson (souriant) : Merci bébé ! En attendant, je resterais ici à me languir de toi. A te chercher dans chacun des coins et recoins de cette maison.
Moi (souriante) : Sois sage surtout !
Nelson (amusé) : Je suis toujours sage bébé.
On a passé toute la nuit à discuter en ligne jusqu'à ce que je m'en dorme. Il n'a pas coupé l'appel [rire] Il voulait que je sois le premier visage sur lequel il tombe en ouvrant les yeux.
...
Après la semaine chez maman, c'est à cœur joie que je suis partie chez Rosie. Elle commençait déjà avec son histoire de « tu vas ou ». Lol ! J'ai quel âge pour qu'elle soit encore sur mon dos comme ça ? Pardon, il parait que ce sont les vacances ! D'ailleurs même c'est le week-end, Libreville ne m'a pas encore bien vu. Du coup, avec Rosie on se rend au Mistral. Je ne connais pas trop la zone, donc je la suis sans rechigner. On se pose au bar puis on enchaine les cocktails.
Rosie (à mon oreille) : Tu ne m'as pas dit que ton type est sur Libreville.
Moi (la regardant) : Bah parce qu'il n'est pas là ! Il est sur Bx.
Rosie (pointant du doigt une direction) : Regarde ! Impossible de passer outre ses cheveux jaunes...
Je tourne la tête dans la direction qu'elle me montre et c'est bel et bien Nelson ! Depuis qu'on s'est réconcilié, on se parle TOUS LES JOURS, et il ne m'a jamais dit qu'il devait descendre sur Libreville. Je fronce les sourcils et me dirige vers lui.
** NELSON MBOUMBA **
Karla (croisant les bras) : Bonsoir ! Ça va, je ne dérange personne !? [Le regard méchant]
Je reste figé sur elle. Je savais bien que je ne devais pas me montrer [soupire] Voilà que je me retrouve dans la merde.
Moi (lui ouvrant mes bras) : SURPRISE !
Karla (fronçant les sourcils) : Pardon !?
Moi (les bras ouverts) : Tu n'es pas content de me voir bébé ? Je suis là pour toi ! [Appliquant mes mots] Surprise !
Karla (le visage froissé) : Je ne comprends pas ce que tu es en train de me raconter Nelson ! Qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi je ne suis pas au courant que tu es là ? Tu es arrivé quand ? Aux dernière nouvelles, tes parents ne voulaient pas te voir ici n'est-ce pas ?
Moi (soupirant) : Attends que je t'explique, je...
Karla (me coupant la parole) : Oui fais donc ça, parce que mon cœur est déjà en train de chauffer.
Moi (la regardant) : Je peux parler sans que tu ne m'interrompes ? Ou tu as encore des choses à dire ?
Karla (me regardant) : ...
Moi : Bien ! Je suis ici pour toi Karla. Je suis arrivé il y a quelques heures pour le week-end. C'était pour te faire une surprise.
Karla (peu convaincue) : Sans blague... ? Et qu'est-ce que tu fais justement ici Nelson !?
Moi (soufflant) : Mais qu'est-ce que je vais faire ici Karla ? N'est-ce pas tu m'as dit que tu venais ici avec ta sœur !?
Karla (boudant) : Je n'ai aucun souvenir de te l'avoir dit Nelson, aucune !
Moi (las) : Franchement qu'est-ce que je vais venir faire ici selon toi ? Sachant que les parents m'ont interdit d'y remettre les pieds ? Est-ce que tu te rends comptes des risques que je prends pour toi Karla ? Tu sais quoi, je vais changer ma date de départ et renter demain à la première heure.
Je paie ma consommation en serrant les fesses que la petite que j'ai branchée reste plus longtemps dans les vestiaires.
Karla (le regardant) : Pourquoi tu prends la mouche ?
Moi (soupirant) : Je ne prends pas la mouche Karla, simplement ça me fait de la peine que tu ne me fasses pas confiance.
Karla : Mais tu aurais très bien pu me dire que tu venais aussi !
Moi (la regardant) : Est-ce que tu connais le principe même de la surprise Karla ? C'est de ne rien dire. Tu aurais attendu quelques minutes que je t'aurais appelé. Je suis là pour toi bébé...Ok ?
Karla (me regardant) : Ok...
Moi (lui ouvrant les bras) : Surprise !
Karla (souriante) : Je suis trop contente que tu sois là bébé ! [Se jetant dans mes bras]
Je la sers bien fort dans mes bras puis l'embrasse langoureusement. Mine de rien, je suis content de la voir ! Elle m'a manqué, beaucoup même. Tout le week-end, je serais au chaud ! Merci Mon Dieu...Elle me tire vers sa sœur, qui enchaine les cocktails. On se salue sans trop d'émotion puis les deux sœurs s'éclipsent.
Rosie ne m'aime pas trop. Dieu sait pourquoi. Du moment qu'elle reste à sa place, son avis ne m'intéresse pas le moins du monde. Ce que je vis avec sa sœur ne la concerne pas ! Après tout, la seule personne qui doit m'aimer c'est Karla. De même que de mon côté, la seule personne qui doit aimer Karla c'est moi. Le reste qu'ils se gèrent entre eux. Le couple, c'est deux personnes...
Enfin, elle me rejoint quelques minutes plus tard et on s'en va sans trop perdre de temps. J'ai le véhicule de Frederick et les clés de son appartement donc tout va bien. On se met en route. Sur le chemin, les mains de Karla se baladent sur l'ensemble de mon corps. EN deux temps trois mouvements, elle sort la bête avant de l'engloutir profondément. Je suis à peu de perdre le contrôle du volant. Obligé de grincer des dents. Heureusement qu'il n'y a pas trop de circulation à cette heure. Je gare en trombe à l'appartement avant de reculer mon siège et de la saisir ferment. Elle s'empale sur mon membre en me regardant droit dans les yeux.
Moi (le regardant) : Tu as pris en assurance dis donc !
Karla (souriante) : Tu m'as juste beaucoup manqué ! [Se mettant à bouger] Et vu que tu es là autant en profiter.
Je pose mes mains sur sa poitrine en la laissant faire tout le boulot. Je ne fais que profiter du moment. On termine le round 1 essoufflé et en sueur dans le véhicule. Je l'embrasse avant qu'on ne descende et rentre dans l'appartement. Sous la douche on remet encore une fois le couvert, on finit sous la couette [...]
Je quitte discrètement le lit afin d'aller faire ma vidange. Karla dort paisiblement pendant que moi, mon ventre réclame. Je me fais un sandwich puis me pose devant l'écran.
[Sonnerie de téléphone]
Je le récupère sur la table, il affiche Jo. Je décroche de suite.
Moi : Yo, mec !
Jo (la voix grave) : Tu es ou mec !?
Moi (souriant) : Au meilleur endroit au monde...
Jo : Mec, c'est sérieux ! Tu es ou ?
Moi (posant mon sandwich) : Qu'est-ce qui se passe !?
Jo (soupirant) : Est-ce que tu es sorti couvert la dernière fois !?
Moi (le cœur battant) : Heu...pourquoi !? Qu'est-ce qui se passe ?
Jo : Il faut te faire dépister ! L'une des filles a le VIH.
Je sens une forte douleur me prendre depuis la plante des pieds jusqu'à la tête.
Moi (fronçant les sourcils) : Comment ça !? Mais [soufflant] comment ?
Jo (soupirant) : Mec, fais simplement tes tests au plus vite ! On y est tous passé. On attend nos résultats
Moi (dépassé) : Mais ça sort d'où comme ça !? Le VIH... [Passant mes mains sur mon visage] Seigneur, dans quoi est-ce que je me suis embarqué.
Jo : Peut-être c'est rien, mais pour être plus tranquille fais-les ! Ok ?
Moi (sous le choc) : Je viens juste d'avoir des rapporte avec Karla...
Jo (soupirant) : Putain ! Est-ce que tu...
Moi (haussant le ton) : Je n'ai pas à me protéger Jo, c'est ma meuf !
Jo : Ecoute, demain à la première heure, fais les tests ! Une fois les résultats en main, on avisera. On se tient informé !
Moi (le cœur battant) : Ok...
CLIC
Je me laisse tomber sur le coussin en repensant à toutes les conneries que j'ai bien pu faire ! J'ai toujours porté les préservatifs...Mais je pense à la fois à la villa ou il avait peté [soupire] Qu'est-ce que je vais faire !?
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