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Chapitre 4 Chapitre 04

Chapter 4 : Une douce odeur de problèmes.

** Theresa **

Je ne comprends pas comment ce réveil devient comme une berceuse pour moi [rire]. Aujourd'hui une fois de plus, je me suis levée en catastrophe. J'ai pris a serviette et lorsqu'Eliakim a ouvert la porte de la douche afin d'en sortir, je me suis précipitée à l'intérieur. Là où tout le monde est bien, il ne faut pas aller réveiller les esprits.

Oui, ça fait quelques jours que papa a décidé de nous laisser un peu d'air. C'est moi qui suis la plus surprise ! Bien sûr les règles restent les mêmes, mais il ne se réveille plus la nuit pour voir si on dort et ne nous épie plus autant qu'avant. Donc moi aussi je me tiens à carreau pour la bonne entente de cette famille.

Comme c'est moi le diable de cette maison, maman a demandé à me parler afin que je ne cherche pas la petite bête de son mari. Pauvre de moi seigneur [rire]. Enfin, donc elle m'a demandé de rester tranquille et c'est ce que je compte faire. Lorsqu'on voit les efforts du pasteur, je me dis que je devrais en faire aussi.

Non pas que j'ai tout mis de côté hein...Juste que mes activités nocturnes ont fait une pause. Je ne sors plus qu'en journée maintenant. J'ai ajouté quelques cours en plus dans mon emploi du temps afin d'être libre en journée. Et depuis tout se passe bien...Très bien même.

...

Après la douche rapide que je suis allée prendre, j'ai enfilé mon soutiens gorge avant de mettre ma tenue au-dessus. J'ai mis quelques cahier dans mon sace, pris mes écouteurs sur le lit et mon téléphone en main avant de rejoindre les autres au salon. C'est vraiment vite fait que j'ai avalé un croissant avec quelques gorgées de lait et me rendre dans la voiture.

Il nous a laissé au portail avant de se rendre sur son lieu de travail. Chacun a pris son couloir pour ne se revoir qu'un peu plus tard dans la journée. Comme d'habitude Ruth passait midi donc j'ai juste attendu Eliakim pour rentrer.

C'est devant le portail que la voiture de Julien était garée [soupire]. J'ai fait mine de ne rien voir mais lui il m'a vu et ce de manière bien distinct. Il est venu garer devant nous de sorte à bloquer le passage entier.

Julien (me fixant) : J'ai besoin de te parler Theresa...

Moi (roulant les yeux) : Et c'est devant mon établissement que tu viens le faire ? Tu veux qu'on me tue ou bien ?

Julien (levant les yeux) : Si au moins tu daignais répondre à mes appels et messages peut-être que je n'aurais pas eu besoin de venir te chercher à ton école.

Moi (soupirant) : Pardon, de grâce...Laisse-moi partir !

Julien (se mettant en face de moi) : Monte Theresa.

Moi (le poussant violement) : Tu te crois dans ton village pour venir à mon établissement à exiger des choses ? Moi l'enfant d'Ivala ? Tu dois bien être malade.

Julien (me fixant) : Quoi on ne peut plus se tromper Theresa !? Tu crois être sainte pour condamner toute erreur ? Après tout ce qu'on a vécu c'est comme ça que tu me jettes ? Comme une veille chaussette qu'on a fini d'utiliser ?

Moi (pouffant) : Tu en a pris pour ton compte Julien ! Je t'ai dit que je voulais du temps histoire de savoir où j'en suis ! Mais toi ça n'a pas l'air de te faire quelque chose ! Tu sais que je suis une personne qui n'aime pas être brusquée, et pourtant c'est ce que tu fais !

Julien (rire neveux) : Que tu crois que je ne sais pas que tu es une pute Theresa ? Juste parce que tu n'as pas couchée cette fois-ci tu viens ouvrir ta grosse bouche ?

Moi (soutenant son regard) : Et pourtant te voilà un bon lundi matin devant l'école de la pute ! Tu es trop drôle hein Nzamba. Lorsque tu faisais des avances à une gamine tu t'attendais à quoi ? Les gens sont au courant que c'est à moi que tu donnais les sous de ton enfant tandis que ce dernier n'avait même pas de quoi se mettre sous la dent ?

Julien (s'approchant de moi) : Theresa monte tranquillement on va discuter. On n'a pas besoin que tout le quartier connaisse nos dessous.

Moi (croisant mes bras) : Tout d'un coup tu n'as plus envie qu'on connaisse nos dessous. Pourtant tout de suite tu n'as même pas une seconde hésité à dire et ce devant le portail de mon établissement que j'étais une pute !

Julien (d'un ton calme) : Theresa...

Moi (l'interrompant) : Theresa rien du tout ! Trouve-toi des os de ton âge. [Me retournant]

Il a voulu m'attraper par le bras et me forcer à le suivre mais Eliakim a de suite intervenu.

Eliakim (le fixant d'un air dur) : Ne pousse pas le bouchon mec ! Rentre tranquillement chez toi parce que si tu te lances dans cette voie, ça ne va pas bien se finir.

En un rien de temps les surveillants de l'école se sont mis à rappliquer. Il fallait voir la foule qu'il y avait autour de nous. Ça c'est encore pour chercher les histoires au Pasteur seigneur [soupirant]. Vu qu'il y avait un peu trop de monde, Julien a été contraint de s'en aller en trombe. Pour avoir côtoyer cet élément pendant un bon bout de temps, je sais qu'il ne va pas s'arrêter d'aussitôt.

Tous les regards étaient posés sur nous. Eliakim m'a pris par la main afin de me faire sortir de la foule. C'est comme si de rien n'était qu'on a pris le taxi jusqu'à la maison. Il faut dire qu'on n'est pas loin du la maison hein, juste que des fois je n'ai pas envie de marcher. On en 2019 qui marche encore de nos jours ? Pas moi ne tout cas.

...

Une fois à la maison, j'ai fait la bise à maman avant d'aller me terrer dans ma chambre. J'ai sorti mon téléphone en le mettant en charge vu qu'il était déjà éteint. A peine je l'ai allumé que les messages et les appels ont commencé à pleuvoir. Et comme par hasard, tous si non la majorité étaient de Julien.

Je ne vais pas lui donner le plaisir de les lires. Qu'il raconte ses bêtises, ça glisse sur moi comme la maningou [huile d'amande indigène] glisse sur ma peau. J'ai simplement sélectionné les messages que j'ai par la suite envoyé dans la corbeille avant de les effacer définitivement.

[Toc Toc]

Maman (devant la porte) : Theresa, on passe à table !

Moi (soupirant) : d'accord.

J'ai laissé mon phone en charge avant de sortir de la chambre en short. On a mangé comme d'habitude avant que je n'aide Eliakim à faire la vaisselle. Une fois chose faite, je me suis retournée me terrer. Je ne me vois pas assise au salon pour regarder des chaines comme Beni Tv. Et pour qu'on comprenne bien qu'on a droit qu'à ces chaines-là, il a mis le code parental à TOUTES les autres chaines.

C'est beaucoup plus Rosalie que je pleins. Se coltiner un homme comme Paul depuis aussi longtemps [soupire] heureusement que le Saint Esprit soutient leur couple hein. Moi là y a longtemps que j'aurais levé les voiles vers d'autres horizons.

Vu que Julien continuait à faire sonner mon téléphone, j'ai dû le mettre dans la liste de rejet et le bloquer dans toutes les autres applications. Le gar jure même qu'il m'appelle avec d'autres numéros. En l'espace d'un après-midi j'ai vu toutes les couleurs. Il prenait même des numéros masqués afin de m'appeler.

Je crois que demain j'irais à l'agence airtel des neufs étages afin de changer de puces. Mais avec ce fou là je crois bien qu'il serait capable de se pointer à l'église de papa ou mieux, devant la porte de chez moi. Si ce n'est pas l'école qui l'a empêchée de venir me voir, il est capable de tout.

-

Vers dix-neuf heures, Ruth et moi sommes allée aider maman en cuisine avant qu'on ne dresse la table. Je suis allé me rincer les mains avant que nous nous passions à table. Je sentais bien qu'il y avait quelque chose et que papa se retenait de parler. C'est maman qui ne faisait que le contenir en faisant des gros yeux.

Papa (se raclant la gorge) : Si non, vous avez passé une bonne journée ?

Ruth (levant les yeux) : Les cours sont trop longs ! Il faut que nous fassions la synthèse nous-même et donc un double travail.

Eliakim (fixant son assiette) : Moi c'était normal hein. La routine quoi.

Papa (me fixant) : Theresa tu n'as rien à dire ?

Moi (le nez dans mon assiette) : C'était tranquille.

Papa (rire nerveux) : C'était tranquille ?

Maman (intervenant) : Paul ! Je vouais te demander quelque chose.

Papa (d'un ton sec) : Ça peut attendre ! [Me fixant] Donc tu disais que la journée était tranquille ? Ah ça...En tout cas ce n'est pas ce qu'on m'a dit aujourd'hui. Il parait même qu'elle était très mouvementée.

Moi (avalant la salive) : Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

Maman (soupirant) : Paul...

Papa (tapant son point sur la table) : ET TU AS LE CULOT DE ME DIRE CA EN FACE ! De me regarder droit dans les yeux et me mentir !

Moi : ....

Papa (me fixant) : Tu vas tout de suite me dire c'est qui l'homme qui est venu te chercher devant le portail de l'école ! Mon Dieu Theresa il a deux fois ton âge ! Qu'est-ce qu'il y a ?

Moi (me levant) : Pourquoi il faut toujours que tu me traites comme une gamine ! Tu viens directement crier sur moi alors que tu ne connais même pas le contexte des choses !

Papa (hurlant) TU POSE TON CUL TOUT DE SUITE ! [Ce que j'ai fait] Donc on m'appelle pour me dire que ma fille de 16 ans a eu un accrochage avec un homme d'à peu près mon âge et tu ne m'en parle même pas ? Tu as quoi dans la tête Theresa ? Explique-moi un peu parce que là je suis perdue ! Qu'as-tu dans la tête ? [Levant les yeux] Tu vas tout de suite m'expliquer cette histoire.

Moi (les yeux rouges) : Je ne le connais pas. On s'est croisé quelques fois et il m'a raccompagné à la maison. Lorsqu'il a commencé à me faire des avances, je lui ai dit non et c'est comme ça qu'il s'est mis à squatter devant le lycée.

Papa (me fixant) : Et ce n'est que maintenant que tu me dis ça Theresa ? S'il t'était arrivé quelque chose ? Et s'il t'avait kidnappé ? Tu crois que c'est une information qu'on garde secrète. Theresa tu n'imagines même pas à quel point le monde dehors est perfide.

Moi (en larme) : Je ne voulais pas que te fâche comme ça !

Papa (se levant) : Mais je suis ton père Theresa ! Lorsqu'un truc t'arrive, je dois être au courant, je dois savoir ! Tu crois que je me regarderais encore dans le miroir en sachant qu'il est arrivé à ma fille quelque chose ? Que j'étais impuissant face à une situation ?

Je me suis mise à pleurer des plus belles. C'est maman qui est venu me prendre dans ses bras pendant que papa se tenait debout face à moi.

Papa (me fixant) : A partir d'aujourd'hui, maman ira vous chercher après l'école. Vous attendez à l'intérieur de l'établissement ! Pas dehors et encore moins au bord de mer, je ne veux pas vous y voir !

Nous (en chœur) : Oui.

Papa (me fixant) : Tu es punie Theresa ! Tu vas aller me prendre ton téléphone et ton ordinateur que tu vas venir me déposer ici.

Moi (le fixant) : Mais j'ai fait quoi ?

Papa (soutenant mon regard) : Tu as volontairement dissimulé des informations importantes ! Alors oui, tu es punie ! J'attends madame, on va terminer de manger...

C'est toute nonchalante que je me suis rendue dans la chambre récupérer mon téléphone. Ce qui est bien dans cette histoire c'est que je supprime toujours mes messages. J'ai pris mon téléphone et mon pc que je suis allé lui remettre. C'est dans une atmosphère qui en disait long qu'on a terminé le repas. Je voyais bien que maman était contrariée, mais devant nous elle sauvait les apparences.

Heureusement que j'ai encore de l'argent dans les sous que le type de la boite de nuit m'avait donné. Mais ça me fait quand-même mal au cœur de dépenser son argent [soupire]. Comme quoi l'argent des autres est trop sucré. Enfin, je vais peut-être recontacter Julien si je n'ai rien à me mettre sur la dent.

** Paul **

Je suis allée dans la chambre en attendant Rosalie. Ce n'est pas sans claquer la porte qu'elle est rentrée dans la chambre. Tout ce qu'elle touchait faisait un bruit disproportionnel dans mes oreilles [soupirant]. Quand Rosalie est énervée, c'est comme ça qu'elle réagit. Lorsque j'en ai eu marre, je l'ai rejoint dans la salle de bain. J'ai fermé la lunette des toilettes avant de m'asseoir dessus et la fixer pendant qu'elle prenait sa douche.

Moi (la fixant) : Rosalie, c'est quoi encore ?

Rosalie (se frottant le dos) : Paul je suis fatiguée ne commence pas !

Moi (la fixant) : Si tu ne parles pas je vais comprendre le problème comment ? Je suis devin ?

Rosalie (se mettant sous le pommeau d'eau) : Tu fais exprès Paul ! Alors j'ai décidé de ne plus gaspiller ma salive à essayer de raisonner une personne qui n'a pas de raison. Toi seul tu es à l'origine de tes enfants, moi je n'étais que la mère porteuse donc je n'ai pas mon mot à dire.

Moi (soupirant) : Qu'est-ce que j'ai encore fait seigneur.

Rosale (se retournant) : Laisse-moi prendre ma douche. Merci.

J'ai longuement soupiré avant de la laisser prendre sa douche et d'aller me coucher. J'avoue que j'ai souvent le don de pousser dans les extrêmes, mais un moment donné ! Un homme qui te harcèle à seize ans, tu n'en parle pas à tes parents ? Il vient faire un scandale et tente de t'emmener de force avec lui, c'est l'école qui informe tes parents alors que tu es bien portante.

Il ne faut pas non plus aller dans l'abus. Bref, je ne lui remettrais tous ces appareils qu'une fois que je verrais une once de responsabilité dans ses agissements. Je crie, oui ! Parce que je suis dépassée par cette enfant. Je ne sais plus quelle prière faire pour cet enfant, je ne sais plus quelle position adopter pour prier pour elle. Quel jeune je n'ai jamais fait ? Quelle est cette retraite spirituelle que je n'ai pas faite pour Theresa ?

Je ne veux pas vieillir avant l'âge pour faire une crise à cause d'une enfant. C'est ce genre de choses qui me prouvent une fois de plus que je ne peux pas faire confiance à Theresa. Rosalie a beau se fâcher, la vérité ne va pas changer. Il y a des gens qu'il faut tenir avec une main de fer et hélas, Theresa en fait partie.

** Julien Nzamba **

Ça fait trois jours que je téléphone de Theresa a cessé de sonner. Elle m'avait mis en liste noir, mais lorsque j'essayais d'autres numéros ça passait. Mais là, plus rien ! J'ai beau essayer de sillonner près de chez elle et de l'église de son père, mais je ne la vois nulle part. Et pour dire vrai, ça commence à me faire grave chier.

Pendant les trois jours suivant, je suis resté terré dans mon domicile à vider successivement les bouteilles d'alcools. Il a simplement fallu que je dorme un peu et que je me réveille pour que la vraie vie me ramène sur terre. Le mal de crane qui m'a choppé seigneur. Je n'avais ressentie une douleur aussi immense que celle-ci [soupire].

Je suis allé me mettre sous le pommeau de douche en laissant l'eau couler sur le long de mon corps et ce jusqu'à ce que je me sente un peu mieux. Je suis allé mettre des vêtements adaptés et des lunettes de soleil avant de sortir. Je suis montée dans ma Ford Edge avant de mettre le cap vers la zone de Derrière la Prison. J'ai garé pas très loin avant de donner un billet de cinq mille a un petit afin qu'il jette un œil sur ma voiture parce que ce quartier-là, j'en connais les péripéties.

J'ai continué le chemin à pied avant d'arriver devant la maison...Bon l'espèce de bâtiment en tôle qu'elle appelle maison. A peine je me suis placé devant la porte d'entrée que Junior est venu se jeter dans mes bras [soupire] ça m'a fait vraiment chaud au cœur. Je l'ai tenu un bon moment avant de desserrer l'étreinte.

Moi (me mettant à sa hauteur) : Alors on dit quoi champion !?

Jr (me fixant) : Ça va. Tu es venu me chercher ? [Me tirant le bras] Allons faire ma valise.

Moi (me levant) : Mon grand, pas aujourd'hui...Je dois parler à ta maman

Jr (les yeux larmoyants) : C'est déjà ce que tu avais dit le mois dernier !

Moi (perdant mes moyens) : Mais je...

Jr (me lâchant la main d'un coup) : Tu fais toujours ça ! D'ailleurs, ne reviens plus ici

Il est parti en courant dans sa chambre. J'ai soupiré avant de remettre mes lunettes de soleil et de prendre place sur la chaise de Mireille avait fait sortir pour moi.

...

Oui, j'ai un enfant de sept ans maintenant et par un malheureux concours de circonstances nous ne vivons pas ensemble. Il vient avec moi les grandes vacances, mais la période scolaire il est avec sa mère, Mireille. Il faut dire que les enfants ne comprennent pas souvent les décisions des adultes. Sans compter que ça doit être bizarre de voir que d'un côté, son père vit la belle vie dans un quartier chic et que de l'autre côté, il est obligé de vivre dans une maison précaire dans un quartier comme DP.

Je peux bien le prendre avec moi, ça ne me pose aucun problème, c'est mon enfants, cependant mon boulot ne me permet pas d'avoir un enfant. Je suis un mois sur deux en mission hors du pays. Il parait qu'un enfant c'est la stabilité non ? Cette stabilité là je ne peux pas la lui fournir sans que mon boulot n'en pâtisse.

Je suis pris entre deux feux, soit mon fils soit mon boulot. Et comment faire pour garder mon fils et vivre la vie que je mène là alors que je n'ai pas de boulot ?

Sans compter que Mireille ne rate pas la moindre occasion de lui bourrer la tête. Je n'ai jamais compris pourquoi les femmes réagissent souvent de cette manière. Un homme n'a pas voulu de toi, tu vas jusqu'à lui faire un gosse mais il ne veut toujours pas de toi ! Maintenant c'est l'enfant que tu utilises comme une arme.

J'ai été catégorique avec elle ! Ce qui fait en sorte qu'elle me voit encore c'est mon fils. Rien d'autre. Hier déjà je ne voulais pas d'elle, ce n'est pas aujourd'hui que je voudrais d'elle. Les gamineries, j'en donne déjà bien assez avec Theresa. Qu'elle n'en rajoute pas une couche.

...

Mireille (me fixant debout devant la porte) : Tout d'un coup, tu t'es souvenu de la route de chez moi ?

Moi (attendant qu'elle s'asseye) : ...

Mireille (prenant place) : Tu as une sale tête Nzamba. Elle ne te tourne pas bien le rein ?

Moi (serrant les mâchoires) : Je suis là pour parler de Junior rien d'autre ! Je devais le prendre à partir du mois prochain, mais je vais me déplacer.

Mireille (me fixant) : Et qu'est-ce que j'ai à foutre ?

Moi (me levant) : Je voulais simplement te le dire sans que tu ne sois surprise ! J'ai apporté une enveloppe pour le temps ou je ne serais pas là.

Mireille (prenant l'enveloppe) : Hm !

Je suis passé voir Junior dans sa chambre avant de m'en aller. Une fois dans la voiture, j'ai essayé de joindre Theresa une fois de plus en vain. J'ai rangé mon téléphone avant de rentrer chez moi.

** Severin Nzamba **

Je ne digère toujours pas ce que cette pute de Theresa m'a fait ! Comment une gamine comme elle va me faire tourner en bourrique toute une nuit dans une chambre d'hôtel. Moi Severin ? Ce ne va pas se passer comme ça ! Ce qui me révolte encore plus c'est qu'à cause d'elle Julien m'a coupé les vivre. Comme quoi les fesses peuvent diviser une famille.

Mais bon, en attendant que la crise de Julien passe je vais aller déposer de la braise sur la tête de Theresa. J'ai pris les derniers cinq cent franc qu'il me restait pour me rendre à DP. Une fois que je suis arrivée, Mireille m'a fait comprendre que Julien venait à peine de s'en aller. On est passé à table avec un bon bouillon de carpes de Lambaréné.

-

Une fois le repas terminé, on s'est mis à la terrasse histoire de se donner un peu les news.

Moi (la fixant) : Tu sais Mireille, je t'aimais déjà lorsque tu étais avec mon grand frère. Et depuis que vous avez eu un enfant, on fait déjà partie de la même famille. J'ai toujours dit à Julien que oh, la femme que tu as là, c'est un trésor ! Il faut bien la garder.

Mireille (me fixant) : Merci mon beau-frère.

Moi (levant les yeux) : C'est pour ça que lorsque je vois mon grand frère faire des bêtises comme ça j'ai mal au cœur ! Ça me fait maaaaaaaalllll je te dis.

Mireille (tapant les mains) : Que Nzamba ça lui fait quoi ? Il vit sa vie tranquille pendant que moi je dois me casser le cul pour prendre soin de son fils. Pourtant on était bien ensemble hein. Mais comme il a le cerveau dans la braguette, voilà qu'il va aller coucher toutes les petites de Libreville.

Moi (soupirant) : La dernière en date, Theresa ! Mireille si je te dis son âge, tu ne vas même pas en croire tes oreilles !

Mireille (impatiente) : Quel âge encore !? Une jeunette de Vingt ans ? Julien a déjà fait, papa ! Je suis au courant.

Moi (la fixant) : Là il est parti tirer chez les bébés ! Une petite de seize ans à peine là ! Niveau troisième à Notre Dame de Quaben !

Mireille (bondissant de son siège) : QUOI !?

Moi : Je te dis ! C'est la petite-là qui lui mange le cerveau comme ça Mireille. Quand j'ai osé parler Mireille, il m'a coupé les vivres ! Un mois maintenant que je me cherche dans Libreville sans boulot. C'est comme ça que je survie ! Ce sont même les derniers cinq cent que j'ai utilisé pour venir te trouver.

Mireille (les mains à la tête) : Seigneur, les choses que Julien me fait comme ça. La honte mon Dieu !

Moi (la fixant) : Il faut voir la fille en question ! Une vrai bordelle Mireille. Elle se fait coucher dans les hôtels de luxe. C'est la pute là que Julien a présenté à ton fils !

Mireille (hurlant) : Non, il n'a pas osé !?

Moi : Enfin, je ne voulais pas créer une polémique. C'était par simple courtoisie que je te l'ai dit.

Mireille (me fixant) : Tu connais la fille non ?

Moi (faussement surpris) : Heu oui !?

Mireille (décidée) : Dès demain, j'irais attendre la petite là devant son établissement. Je vais lui apprendre la vie ! Un bébé comme ça, au lieu de se concentrer sur les études, elle c'est faire la bordelleries avec les maris des gens ! Je te dis Severin si je ne dresse pas bien cette fille, je ne m'appelle pas ADA Mireille Joséphine.

Moi (le fixant) : Pourtant son père à même une église oh !

Mireille (gonflée) : C'est sûrement avec l'argent de Julien qu'ils ont fait l'église là ! Tu connais les pasteurs du Gabon ! Prêt à envoyer leurs enfants se faire baiser pour quelques billets de banque !

Moi (soupirant) : Mais je ne vais pas t'accompagner. Tu sais qu'en ce moment, je suis au rouge.

Mireille (me tendant des billets) : Tiens ! Demain on s'y retrouve.

C'est tout sourire que j'ai pris les sous avant de rentrer chez moi. J'espère que tu es prête hein Theresa...

            
            

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