Ma mère est une très grande styliste renommée de la mode, elle tient aussi en plus de cela une grande salon esthétique de la place grâce à la communauté de bien qu'elle avait fait signé par mon père. Ainsi donc, ma mère se fait démarquer au sein de la société et du marché par ses ventes de produits originaux et de ses très beaux habits modernes et traditionnels. Ceci a finalement fait d'elle une personne avec de grande revenus financières. Voilà pourquoi ma sœur et moi ne manquons absolument de rien concernant les produits cosmétiques, les perruques, les mèches et autres choses artificiel cependant en échange nous lui avons proposé d'être ses mannequins si nous étions disponibles car cette dernière prépare pour nous une vie de reine de beauté à l'avenir. Elle nous a clairement fait savoir qu'après les études, nous occuperons une place pareille à la sienne, étant donné que ma sœur a eut son bac il y a 2 ans, elle est actuellement en la deuxième dirigeante dans son entreprise esthétique et se prépare à être l'assistante de la vente en ligne.
Quant à moi, contrairement à ma sœur qui est très élancé, je suis toute petite de taille c'est parfois ce qui me fait défaut dans le mannequinat mais heureusement que grâce aux escarpins je mène la danse et je me débrouille super bien sur scène.
Du côté de mon père, malheureusement les choses ont viré au drame depuis qu'il a eut un accident et qu'il s'est fait amputé des deux jambes. En plus d'avoir perdu son poste de pilote, il se fait constamment ignoré par ma mère qui a toujours quelque chose à faire que de pousser une chaise roulante et cela est pareille pour ma grande sœur et moi aussi d'ailleurs. À vrai dire depuis qu'il a perdu ses jambes, mon père s'est d'avantage tourné vers Allah et on dirait même que c'est ce qui a fait augmenté sa foi. Au début nous l'avons très mal vécu mais pas lui, il disait toujours qu'Alhamdoulilah c'était la volonté de Dieu et que d'une façon ou d'une autre cela lui permettrait de passer plus de temps à adorer son Seigneur et c'est ce qu'il a fait. Il passe la longueur de ses journées à la mosquée, à lire le Coran, à faire des Dikhrs, à organiser des conférences islamiques et à prier sans cesse. Il a beau essayé de nous dissuader que notre mère et nous étions dans le mauvais chemin mais c'était sans compter sur les réponses et les répliques de cette dernière.
-L'essentiel c'est que je prie et je fais l'aumône, au moins je suis mieux que bons nombres de femmes musulmanes. Quant aux enfants je veux que tu les laisse profiter tranquillement de cette belle vie, Soukey n'a que 17 ans et Kiné, sa grande sœur n'en a que 19. Elles sont à la fleur de l'âge Ousmane, on peut pas les forcer à prier, porter le voile et autres.... Elles le feront une fois qu'ils auront un mari riche, beau et qui est à la mode In Sha Allah. Elles ont tout le temps donc ne les précipitent pas s'il te plaît. Ce sont des mannequins. Disait elle à mon père quand ce dernier essayait de l'initier à faire bien plus que cela afin de nous montrer le bon exemple.
-Le problème Awa, c'est que c'est toi qui les influencent. Comment veux-tu qu'elle soit pieuse si toi tu ne leur montre pas le bon exemple et que tu ne te voiles pas ?
-Me voiler ? N'importe quoi. J'assure mes 5 prières, c'est l'essentiel et c'est tout ce que je peux faire. J'ai une réputation à garder propre et ce n'est sûrement pas moi qui vais m'habiller comme une veille femme alors ça pas du tout, je suis bien trop belle.
-Ya Allah guide ma femme ou sinon je.....
-Tu vas quoi ? Dois-je te rappeler que tu es sur une chaise roulante et que tu n'as que tes mots ?
-C'est comme ça que tu me parles Awa ?
-Oui si tu ne veux pas que je te parle sur ce ton alors pries et fiche nous la paix à moi et à mes enfants parce que tes rappels commencent vraiment à peser lourd sur mes épaules.
-Je te pardonne ! Dit simplement mon père. Te rends tu au moins compte que les filles ne savent plus me respecter comme avant quand j'étais debout sur pieds à cause de ton manque de respect vis à vis de moi qui suit ton mari ? Et tu savais, tu savais que si j'avais encore mes jambes rien de tout cela ne se serait passé ni ton insolence ni celui des enfants ni ton salon d'esthétique et encore moins les habits vulgaires que tu vends. Je ne l'aurais pas accepter.
-Je le sais c'est pourquoi j'ai profité de l'occasion et malheureusement pour toi, désormais c'est moi qui donne des ordres et c'est moi qu'on écoute au sein de cette maison. Toi tu n'es qu'un mort vivant.
-Si je ne te repudies pas c'est à cause de la promesse que j'avais fait à tes défunts parents.
-Alors respecte ta promesse. Et sache aussi que si je ne te demande pas le divorce c'est parce qu'on a fait une communauté de bien, si ce n'était pas le cas, je ne serais pas encore dans cette maison avec un handicapé.
-On m'avait dit que tu n'étais pas celle que je croyais mais j'ai fait la sourde oreille. Voilà que maintenant je suis confronté à la réalité qu'ils m'avaient tous prédit. Pendant toute ces années, tu n'en avais que pour ma fortune n'est-ce pas,?
-Tu veux pas voir ailleurs si j'y suis ?
-Bien-sûr c'est comme tu veux. Je serais à la mosquée si tu as besoin de moi.
-Que ferais je de toi ?
-Rien. Répond t'il.
Chaque jour on entendait la même discussion, les mêmes mots, la même dispute et les mêmes conclusions : mon père à la mosquée et ma mère au grand théâtre. Je me rappelle le jour où ma mère a ouvert sa boutique de vêtements et d'esthétique, mon père a frôlé la crise cardiaque ce jour là, je ne l'ai jamais vu autant en colère. Jamais. Je suis bien désolé de dire ça mais c'est depuis qu'il a perdu ses pieds c'est à dire il y a 2 ans, que j'ai su qu'il ne pouvait désormais plus m'empêcher de faire quoi que soit et surtout depuis que j'ai su que ma mère semblait être de mon côté, que je suis devenu une égarée fois 1000.
Bref aujourd'hui j'ai passé la journée avec l'un de mes petits amis, le seul que j'aime parmis eux. On était à Saly dans une très grande villa de luxe. Je savais que mon absence ne serait remarqué que par mon père et j'ai pas peur de lui quant à ma mère et ma grande sœur, elles sont au travail, elle ne descendent qu'à des heures très avancés de la nuit.
Ainsi Fadel, mon copain me dépose à 2 minutes de ma maison.
-Encore une fois merci pour cette belle journée ! M'embrassa t'il dans la voiture. Tu as été superbe, je t'aime.
-Je t'aime aussi mon bébé.
-Ne t'en vas pas s'il te plaît. Reste. Tu n'es pas encore parti et tu me manques déjà. Dit il en posant sa main sur mon décolleté pour la faire légèrement descendre.
-J'aimerais resté mais je ne peux pas, je suis sortie après ma mère donc il faut vraiment que je rentre avant elle. Il est déjà 22h30mn Fadel. Degageais je sa main de ma poitrine.
-D'accord je comprends. Hocha t'il la tête. Alors tu ne pourras pas venir avec moi en boîte de nuit ce soir ?
-Non je te l'ai déjà dit. Je ne peux pas me libérer pendant cette nuit et puis je dois préparer ma composition pour cette semaine à venir.
-Oui ma chérie, je sais. Excuse moi. Attends je te donne......
-Non ça va, j'ai de l'argent avec moi. Merci beaucoup, c'est gentil de ta part.
-Ok alors à bientôt ma chérie. Et révise bien, sois la meilleure de la classe.
-Tu me connais alors compte sur moi. Lui fis je un clin d'œil avant de descendre.
Il démarre aussitôt sa voiture. À peine que j'eus posé les pieds que l'une de nos voisines se mit à parler sur moi.
-La Illaha Illalah, Soukey que faisais tu dans cette voiture teinté et habillé comme une pute avec un homme aussi âgé ? Me demande une voisine.
-En quoi ça te regarde toi ? C'est la voiture d'un des chauffeurs de ma mère alors me casse pas la tête. Mêle toi de tes affaires sale vieille. La toisais je du regard.
-À qui tu parles comme ça ?
-À toi si tu ne veux pas qu'on te manque de respect alors parle moi pas.
-Ça ne me surprends pas, une personne comme ta mère ne peut pas mettre au monde un enfant meilleur que toi. J'ai juste honte et triste pour ton père. Quel gâchis !
-Parle encore, de toute façon tu n'as que ça à faire. C'est pourquoi tu n'as ni de mari ni d'enfant ! Répondis je avant de la dépasser la laissant ainsi bouche bée.
Je mis mes écouteurs en mettant sur play la musique pour ne pas entendre les gars du quartier qui me sifflaient autour et qui cherchait à me parler. Une fois près de la maison, j'appercu que mon père était devant la porte d'entrée semblant m'attendre.
-Où est-ce que tu étais depuis ce matin ? Pourquoi tu ne m'as pas prévenu que tu sortais ? N'as tu donc pas de respect à mon égard Soukeyna ? Et puis Soubkhanallah que portes tu comme ça, on voit tout ton corps Soukey. Mit t'il sa main devant sa bouche.
-Papa pousse toi de mon chemin, j'ai sommeil et je suis fatiguée. Croisais je les bras devant lui. Ce n'est pas toi que je dois des explications !
-Tu n'entreras pas dans cette maison sans m'avoir dit où est-ce que tu étais, habillé comme ça. Répond t'il d'un ton ferme.
-Papa pousse toi de la porte ou sinon je....
-Ou sinon quoi ? Oserais tu me faire des menaces ? Demande t'il très surpris. Ça serait la cerise sur le gâteau !
Je n'ai même pas chercher à répliquer une énième fois alors j'ai essayé de pousser sa chaise roulante pour me frayer un chemin malheureusement la roue heurta un caillou et mon père atterit violemment au sol en se parsèment accidentellement de sable sur tout son corps et sur son visage. Je dois l'avouer la scène était vraiment très choquant à voir mais je n'en avais que faire. Néanmoins j'ai eu très peur et j'ai voulu l'aider à se relever lorsqu'il me cria légèrement de ne pas l'approcher au même moment où trois hommes accoururent vers lui pour l'aider à le mettre sur la chaise roulante. Ceci fait ces hommes se metterent à me crier dessus et à me traiter de tous les noms sous prétexte que j'étais très indiscipliné. Comment ça je suis indiscipliné ? C'est quand même pas de ma faute si il est tombé, c'est le caillou !
Je jetais un regard furtif vers mon père et je le vis entrain de se nettoyer le visage à l'aide du mouchoir que lui avait donné l'un des hommes.