-Tu...tu...pars demain ? Faisais je semblant de ne rien savoir.
-Oui, tes amis ne t'ont rien dit ?
-Non. Pas du tout.
-Bien, on reste ici si tu veux ?
-Non, je viens de la piscine olympique, je suis pas d'humeur à faire des connaissances car j'ai la flemme. Prend juste une chicha, du vin et à manger puis on s'isole quelque part. Lui dis je à l'oreille car la musique était beaucoup trop forte.
-D'accord. Répond t'il.
Je l'attendis sur place puis une fois qu'il vint avec ce qu'il faut, nous allions ensemble au salon d'en haut vu que toutes les pièces d'en bas étaient occupés.
-Alors tu voulais me parler ? Questionne t 'il en prenant une gorgée de vin.
-Oui. John, je ne vais pas tourner autour du pot.
-D'accord. Ça m'arrange ! Je ne veux pas perdre mon temps.
-Arrêtes d'être aussi froid voyons. Je sais que j'ai été conne de t'avoir quitté mais j'ai regretté mon acte aussitôt après l'avoir fait. J'ai réagi sur un coup de tête à cause de notre dispute.
-Tu sais très bien que ce n'est pas une raison Soukeyna. Toi et moi sommes ensemble depuis déjà cinq mois et crois moi j'ai appris à te connaître pendant ce temps là. Tu ne me dis pas la vérité.
-Si tu crois que je suis entrain de mentir c'est parce que finalement tu ne me connais pas.
-Ça n'a pas de sens ce que tu me dis là.
-Si tu avais été une femme, tu connaîtrais les humeurs que donnent les règles.
-Ah ! C'est vrai que j'avais pas pensé à ça.
-En réalité Soukeyna je suis amoureux de toi, je t'aime d'un amour sincère et je tiens beaucoup à toi. Tu sais qu'à l'heure d'aujourd'hui après ma mère et ma sœur, c'est toi qui suit. Ça m'a vraiment fait mal que tu m'es quittée comme ça sans explications ni motif. Comment as-tu pu faire ça ? Ce sont des choses qui ne se font pas. Vraiment je l'ai très mal vécu cette rupture, je me suis senti comme utilisé et dupé. Expliqua t'il presque avec les yeux humides.
-Je comprends et je suis désolée. Je suis vraiment désolée. C'est vrai que je n'avais pas à faire ça, je le reconnais et je m'en excuse. Pardonnes moi s'il te plaît !
-Si c'est pour que l'on soit à nouveau en couple que tu es ici, dis le moi sincèrement. Prends t'il ma main avec les yeux tristes.
-Je veux que l'on soit à nouveau ensemble John.
Il me souleva aussitôt en faisant tomber mon sac par la même occasion avant de me faire virevolter dans presque tous les sens en me chatouillant pendant que je riais au éclats et que je m'agrippais de toutes mes forces à lui pour ne pas tomber au sol.
Quand il se calma enfin. Nous prenions à nouveau place autour de la table pour parler de notre couple, de notre futur ensemble et j'en profitais aussi pour lui demander les clés de l'appartement. Après avoir terminé la bouteille de vin, il entreprit de m'embrasser.
-Excuse moi ! Je reviens. Dit il en entrant dans sa chambre pour en ressortir quelques plus tard.
-Mais qu'est-ce que tu faisais ? Lui demandais je.
-Il fallait que je refasse ma chambre.
-Pourquoi ?
-Bah pour ça ! M'embrassa t'il sensuellement cette fois-ci avant de me porter telle une princesse pour après me faire allonger sur le lit.
Et ce qui devait suivre, s'en suivit !
Après avoir fait ma toilette dans sa salle de bain, je pris automatiquement une pillule du lendemain étant donné que lui ne s'était pas du tout protégé.
J'avais très peur et je ne tenais pas sur mes jambes avec le risque que l'on venait de prendre mais je fus immédiatement rassurée en sentant la pillule descendre tout le long de ma gorge.
-Tu as pris la pillule mon cœur ? Me demande t'il en passant ses mains autour de ma taille.
-Oui.
-Destresse ! Ça va aller.
-Tu en es sûr ?
-Oui. Dès l'instant où tu as pris la pillule, il n'y a plus de risque. M'embrassa t'il sur la joue.
-D'accord. Bon il faut que j'y ailles, j'ai raté 3 appels manqués de ma mère. Me hâtais je de prendre mon sac. Elle a un défilé.
-Restes encore un peu !
-Je peux pas John et tu le sais très bien. Tu passes combien de temps en France ?
-Je ne sais pas. Il faut que je me trouves un travail, j'ai besoin d'argent ! Dit t'il. J'ai épuisé tout le stock de mon héritage. Il faut que j'aies quelque chose pour subvenir aux besoins de ma petite sœur.
-C'est évident.
-Je t'aime ! Changea t'il de sujet.
-Je t'aime aussi Johnny. Sinon tu n'oublies pas de donner la clé à Sarah hein ? D'ailleurs elle viendra le prendre elle-même, c'est bien mieux !
-Je me demande si ce n'est pas pour ça que tu as été là ?
-Mais pas du tout. On veut juste y organiser nos fêtes entre copines au lieu de louer car c'est plus facile. Mon copain ne peut quand même pas détenir un appartement pour que j'ailles en louer une autre. Il y a pas de logique.
-Tu n'y amèneras pas d'autres hommes non et tu me seras tout aussi fidèle hein Soukeyna ?
-Mais bien-sûr ! Hochais je la tête. C'est toi que j'aime !
-Bien, dans ce cas, tu ne verras pas d'inconvénients à ce que nous ayons immortalisé ce qui vient de se passer entre nous ! Souria t'il.
-Co...comment ça ? Clignais je.
-Lève les yeux par là. Me pointe t'il la caméra cachée en haut de l'armoire sous une pile de vêtements.
🌟
-Comment as-tu pu enregistré ça ? Mais tu es fou ? Hurlais je presque.
-Arrêtes Black Queen, c'est juste un garanti au cas où tu voudras te jouer de moi. Mais tu n'as rien à te reprocher so restes calme.
-Rester calme ? Tu te fiches de moi John ? Comment veux-tu que je reste calme avec ce que tu viens de faire ?
-Écoutes Soukeyna, je te promets que jamais personne ne verra cet enregistrement si tu ne me l'a fait pas à l'envers. Je suis un homme de parole et tu le sais.
-C'est quoi te la mettre à l'envers ? Putain tu vas me rendre folle.
-Me mettre à l'envers c'est me quitter, m'ignorer, me manquer de respect et me tromper ! Compta t'il avec ses doigts.
-Je répète que tu n'as pas besoin de cette vidéo pour m'avoir.
-De tout façon, on va se marier n'est-ce pas ? Si je venais à demander ta main, tu accepterais ? Hein ?
-Nous sommes de religion différentes, on ne peut donc pas se marier.
-Pourquoi...pour.. pourquoi tu ne me l'as pas dit quand on en parlait tout à l'heure ?
Vraiment, il faut que je me taises, je suis entrain de m'enfoncer toute seule. Pensais je.
-Je l'avais oublié.
-Réponds à ma question. Si je venais à te marier tu accepterais ma demande oui ou non ?
-Je l'accepterais si nous n'étions pas de religion différentes John. Baissais je la tête.
-C'est pas grave, pour toi je suis prêt à me convertir à l'islam.
-Serieux ? Ecarquillais je les yeux.
-Oui. Pourquoi ? Tu n'es pas contente ?
-Euh si... bien-sûr que si mais John tu n'as pas besoin de cet enregistrement voyons. Et si quelqu'un le voyait ?
-Je te promets. Personne le verras oui je te le promets.
Je soupire au même moment où une larme coula de ma joue. Si le monde venait à découvrir cette vidéo, je serais à tout jamais détruit et officiellement salie. D'ailleurs je me vois déjà chassé à la porte et déshérité lorsque ma mère tombera dessus.
-Ne pleures pas Black Queen, ça va aller ! Me caressa t'il la tête avant d'effacer mes quelques larmes.
Le pire c'est que lui, il n'avait même pas l'impression d'avoir fait ou commis une erreur. Il était serein car pour lui ce n'était rien de bien grave et que c'était presque normale.
-John pourquoi as-tu cela au juste ? Pourquoi as tu fait cet enregistrement ? Pourquoi tu as besoin de cela ? Pourquoi ? Demandais je en reculant instinctivement.
-Pour que tu saches que désormais tu.es.à.moi. D'accord ?
-........
Je ne lui répondis pas , j'étais trop occupé à me retenir pour ne pas lui faire sa fête.
-Tu sais, je peux comprendre que tu le prennes aussi mal mais si tu n'as pas l'intention de me tromper, je ne vois pas pourquoi tu réagis comme ça. Je te jure sur la tombe de mon père que personne ne verra cette vidéo à moins que tu ne me pousses à faire le contraire. Et tu ne le feras pas n'est-ce pas ?
-Non. Non. Je ne le ferais pas.
-Dans ce cas nous avons désormais un terrain d'entente.
-Bien, je vais y aller. Bon voyage ! Prenais je la sortie après lui avoir fait un câlin pour rester peu crédible.
-Je t'aime ! Lança t'il sans réponse.
C'est avec une peur indescriptible que j'arrêtais un taxi, j'étais comme extrait de la vie et je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à la vidéo. John m'avait désormais dans ses filets et la seule solution qui me restait à faire c'était de rester crédible, ne pas l'ignorer, ne pas le négliger et jouer bien mon rôle de petite copine. Mes larmes coulaient à flot donc je baissais la tête pour pas que le chauffeur remarque mon désespoir. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de me dire que c'était bien fait pour moi et que je l'avais plus que mérité. Fallait pas que j'entre en contact avec des hommes plus âgées et bien plus intelligent que moi.
-Mademoiselle nous sommes arrivés à l'adresse. Me dit le chauffeur.
J'effacais mes larmes du revers de la main puis je lui donne l'argent avant de descendre lorsque je tombais nez à nez sur ma mère qui semblait être sur le point de sortir.